Sujet :

Aimer

Ase
   Posté le 03-08-2009 à 15:27:03   

Que pensez vous de cette phrase :

"vous ne pouvez aimer que quand vous ne pouvez plus ne pas aimer"
Atil
   Posté le 04-08-2009 à 08:16:43   

Aimer doit être naturel et non pas forcé.
Sinon ce n'est pas du vrai amour mais de la stratégie.
Ase
   Posté le 05-08-2009 à 16:15:42   

Quand on cherche à faire plaisir à l'autre en lui offrant un bouquet de fleurs c'est de la stratégie ?
Atil
   Posté le 05-08-2009 à 16:45:45   

Oui.

Quand on aime quelqu'un alors on a envie de lui faire plaisir.
Et pour faire plaiisir il faut mettre au point une stratégie.
L'amour peut (doit) utiliser la stratégie.
Mais l'amour n'est pas lui-même une stratégie.
Du moins pas l'amour habituel.
ZaQieL
   Posté le 05-08-2009 à 16:49:00   

L'amour ne se résume-t-il pas à une stratégie de la nature pour assurer sa pérennité?

ZaQieL
Atil
   Posté le 05-08-2009 à 16:50:03   

Oui.
C'est une stratégie de la nature.
Mais pas une stratégie de l'homme.
Ase
   Posté le 05-08-2009 à 19:09:23   

Cette stratégie de la nature c'est la loi don/reception : l'homme donne et la femme reçoit.
PizzaMan
   Posté le 05-08-2009 à 23:44:37   

Putain Ase

Trouve-toi vite une copine pour calmer cette trique d'enfer !
Ase
   Posté le 06-08-2009 à 00:14:02   

Atil
   Posté le 06-08-2009 à 08:11:11   

Je croyais que c'était : "L'adulte donne et l'enfant reçoit", dans les textes d'A. Desjardin.
Ase
   Posté le 06-08-2009 à 10:08:12   

Nan chez Desjardins c'est pas exactement cela dont il est question. C'est une question de "polarité". C'est la partie masculine qui donne et la partie féminine qui reçoit.
La polarité féminine est celle qui prend au-dedans d'elle-même, et la polarité masculine est celle qui émet au-dehors de lui-même.
L'aspect féminin est celui de la reception, d'acceuil, d'intériorisation, de la maturation.
L'aspect masculin est celui de la projection vers l'extérieur : tout ce qui est associé au passage de la profondeur à la surface.

"L'adulte donne et l'enfant reçoit" est exact également mais s'inspire d'une image, celle des vagues naissant de l'Océan ou encore l'Esprit qui souffle sur les eaux de la Genèse : le vent est le principe masculin qui souffle sur l'eau qui est le principe féminin et d'où émergent les vagues.
L'adulte comme le vent c'est cette polarité masculine et l'enfant comme l'eau c'est cette polarité féminine. Cet aspect féminin, c'est l'attitude de reception de quoi que ce soit qui puisse germer en nous.
Milie
   Posté le 07-08-2009 à 09:04:01   



Ase a écrit :

Que pensez vous de cette phrase :

"vous ne pouvez aimer que quand vous ne pouvez plus ne pas aimer"



Assez juste.. Si ont le conçoit , comme un sentiment "profond" qui manifesterait ses émotions au-delà de nos propres volontés.


Atil
   Posté le 07-08-2009 à 09:11:12   

Ca voudrait dire que l'amour est une forme de folie.
Milie
   Posté le 07-08-2009 à 15:01:24   




Atil a écrit :

Ca voudrait dire que l'amour est une forme de folie.



ça veut dire, que si il n'est pas gérer par la raison, il peut vite se transformer en étant insuffler par l'ego, à des effets plus ou moins destabilisants, suivant les degrés d'aveuglement.


Papy39
   Posté le 28-08-2009 à 18:36:12   

AIMER

Ce n'est pas de grandes déclarations, ce sont des petits choses simples et sans raison ....

c'est dire :

Veux-tu un café ?...
Es-tu fatigué ?....
Est-ce que je peux faire quelques chose pour Toi ?...

Milie
   Posté le 28-08-2009 à 18:41:41   





En un mot : L'attention



Papy39
   Posté le 28-08-2009 à 18:49:52   

C'est un coup de téléphone, c'est une lettre,
C'est une petite surprise, c'est une invitation du coeur, c'est aller prendre une marche ensemble....

C'est faire des choses pour l'autre,
Sans raison, sans calcul ..............
Milie
   Posté le 28-08-2009 à 18:55:58   





Si seulement ces attentions s'étendaient pour tout ce qui nous entoures..Le verbe Aimer reprendrait en TOUS, tout son sens ..


Papy39
   Posté le 28-08-2009 à 19:09:25   

AIMER

C'est de ne pas juger, de ne pas critiquer
de ne pas condamner...

C'est être capable de dire:

<< Si j'avais été à ta place, je n'aurais pas fait mieux <<

c'est pouvoir aussi dire sans envie :

<< C'est beau ce que tu as fait <<

Atil
   Posté le 28-08-2009 à 19:09:58   

Vous voulez un peu de thé ?
Papy39
   Posté le 28-08-2009 à 19:55:38   

Est pourquoi pas
PizzaMan
   Posté le 28-08-2009 à 22:28:29   

J'apporte les p'tits gateaux ?
Atil
   Posté le 29-08-2009 à 15:38:10   

PizzaMan
   Posté le 29-08-2009 à 17:00:10   

Je constate que ta caméra digitale prend de meilleures photos maintenant
Ase
   Posté le 07-12-2009 à 11:10:15   

Alors l'amour dit spirituel c'est un amour non stratégique ? Est-ce que celui-ci peut exister ? puisque j'ai l'impression en relisant ce topic que vous dites que l'amour est une stratégie naturelle.
Atil
   Posté le 08-12-2009 à 09:19:10   

L'amour spirituel n'exclut pas la stratégie.
Sauf qu'ici le but de la stratégie est le bien commun et non plus le bien personnel.
Ase
   Posté le 08-12-2009 à 09:28:30   

Intéressant.

L'amour spirituel ne serait donc rien d'autre qu'un amour oblatif.
Atil
   Posté le 08-12-2009 à 09:37:46   

Que pourrait-il être d'autre ?
Ase
   Posté le 08-12-2009 à 09:51:28   

il aurait pu être ce que l'on appelle la parfaite charité (l'amour du prochain).
Atil
   Posté le 08-12-2009 à 10:21:34   

Ca dépend pourquoi on est charitable.

Parceque Dieu l'ordonne dans le grand livre sacré ?

Par sensiblerie ?

Ou par amour oblatif ?
TaoTheKing
   Posté le 08-12-2009 à 11:18:01   

L'amour n'est pas une stratégie.

La stratégie est une action consciente, construite.

L'amour inconditionnel, total, blabla blabla n'est pas une stratégie.
tayaqun
   Posté le 08-12-2009 à 12:27:34   

Aimer c'est aussi le besoin "d'être avec"... donc sentiment d'absence dans le cas contraire... Cela est si vrai que les colombophiles l'empoient à fond pour faire en sorte que le pigeon fasse des exploits pour revenir au plus vite...

Quand j'aime un paysage, je désire le revoir souvent...
Si j'aime ma voisin j'aurai tendance à vivre chez elle...

Quand j'aime, je pratique...

Quand j'aime, j'ai assez souvent des difficultés pour expliquer le pourquoi: la rationalité n'est pas toujours apparente.

Quand j'aime, il y a harmonie: équilibre et épanouissement...
Ase
   Posté le 08-12-2009 à 14:42:44   

"Aimer c'est aussi le besoin "d'être avec"..."

---> c'est la définition que j'ai de l'amour : aimer c'est être un avec .
Atil
   Posté le 08-12-2009 à 15:04:59   

Mais ca ce n'est pas l'amour spirituel.
Ase
   Posté le 08-12-2009 à 15:22:13   

Pourtant, l'amour oblatif consiste justement a être un avec.
syntax error
   Posté le 08-12-2009 à 15:49:14   

ça veut dire quoi oblatif ?
TaoTheKing
   Posté le 08-12-2009 à 15:57:05   

oblatif, oblataf life goes on, bra,
TaoTheKing
   Posté le 08-12-2009 à 19:21:02   

tayaqun a écrit :

Aimer c'est aussi le besoin "d'être avec"... donc sentiment d'absence dans le cas contraire... Cela est si vrai que les colombophiles l'empoient à fond pour faire en sorte que le pigeon fasse des exploits pour revenir au plus vite...

Quand j'aime un paysage, je désire le revoir souvent...
Si j'aime ma voisin j'aurai tendance à vivre chez elle...

Quand j'aime, je pratique...

Quand j'aime, j'ai assez souvent des difficultés pour expliquer le pourquoi: la rationalité n'est pas toujours apparente.

Quand j'aime, il y a harmonie: équilibre et épanouissement...


Aimer c'est aussi le besoin "d'être avec"... donc sentiment d'absence dans le cas contraire... Cela est si vrai que les colombophiles l'emploient à fond pour faire en sorte que le pigeon fasse des exploits pour revenir au plus vite...

Quand j'aime un paysage, je désire le revoir souvent...
Si j'aime ma voisine j'aurai tendance à vivre chez elle...

Quand j'aime, je pratique...

Quand j'aime, j'ai assez souvent des difficultés pour expliquer le pourquoi: la rationalité n'est pas toujours apparente. [on dirait du Dalaha]

Quand j'aime, il y a harmonie: équilibre et épanouissement...
syntax error
   Posté le 08-12-2009 à 19:22:07   

http://fr.wiktionary.org/wiki/oblatif
TaoTheKing
   Posté le 08-12-2009 à 19:23:38   

Je connaissais ce mot. Mais dire "à être un avec" me parait une formulation teutonique.
Atil
   Posté le 08-12-2009 à 22:11:22   

Ase a écrit :

Pourtant, l'amour oblatif consiste justement a être un avec.


Le "avec" est de trop.
Si on est "un", il n'y a plus de "avec".

Oui, je sais : je chipote.
TaoTheKing
   Posté le 08-12-2009 à 22:15:43   

D'un autre côté, on peut interpréter que le un n'est pas unité, mais dualité unifiée.
Dans cette perspective, on peut intégrer son moi avec le je de l'autre dans une harmonie transcendantale.
Milie
   Posté le 09-12-2009 à 08:58:45   



Ase a écrit :

Pourtant, l'amour oblatif consiste justement a être un avec.


Dans la définition que j'ai trouvée, sur cet "Amour oblatif"... c'est qu'il est volontaire... Donc ce n'est pas naturel, si c'est volontaire...

Lorsque c'est plus fort que "Soi", c'est spontanée, sans réflexion parce que "normal" en soi.
Il n'y a pas de prétexte ou de vouloir.... C'est innocent.

Par contre, en un chemin emplie d'erreurs, cet amour innocent apprend avec la "raison", l'auto-protection qui permet de créer des équilibres.

Ces équilibres permettant d'exprimer l' amour "universel" tout en étant "sage" pour tous.

TaoTheKing
   Posté le 09-12-2009 à 10:18:19   

Dalaha a écrit :



Dans la définition que j'ai trouvée, sur cet "Amour oblatif"... c'est qu'il est volontaire... Donc ce n'est pas naturel, si c'est volontaire...

Lorsque c'est plus fort que "Soi", c'est spontanée, sans réflexion parce que "normal" en soi.
Il n'y a pas de prétexte ou de vouloir.... C'est innocent.

Par contre, en un chemin emplie d'erreurs, cet amour innocent apprend avec la "raison", l'auto-protection qui permet de créer des équilibres.

Ces équilibres permettant d'exprimer l' amour "universel" tout en étant "sage" pour tous.



Oui, sans doute, cependant volontaire peut aussi signifier abandon conssenti.
l'amour passant par le surmoi percute nécessairement le moi qui doit accepter de faire passer le je derrière le nous, afin que le nous devienne je au plusiel.
Atil
   Posté le 09-12-2009 à 12:59:46   

Ce qui est naturel c'est d'être égoïste.
Nous sommes tous faits pour chercher à survivre et donc nous favorisons automatiquement nos intérets personnels.
Donc l'amour oblatif n'est pas naturel; Il est le résultat d'un murissement intellectuel.

Cela dit, il est naturel pour l'homme d'avoir un cerveau et de s'en servir.
Donc on ne peut pas dire non plus que ce soit anti-naturel.
mamy42
   Posté le 09-12-2009 à 15:54:26   

Cet événement heureux soit lent à ce développer,
Refusez donc de douter,
Affirmez que le bonheur,l'amour ,est comme le tubercule d'une tulipe, d'un dahlia que l'on vient de planté.
Pourtant encore invisible......qui lui ressemble portant fort peu !....


Edité le 09-12-2009 à 15:56:04 par mamy42


Ase
   Posté le 11-12-2009 à 10:17:02   

Cet amour oblatif qui n'est foncièrement rien d'autre qu'un amour altruiste semble pouvoir s'expliquer simplement par des causes proximales (cognitives, sociales, circonstancielles, génétiques) faisant intervenir la sélection de parentèle. Il s'agirait donc ici aussi d'une stratégie.
Atil
   Posté le 11-12-2009 à 12:02:19   

On pourrait aussi programmer un robot pour qu'il se comporte ainsi.
Ce serait de la programmation, donc également de la stratégie logique.
Milie
   Posté le 12-12-2009 à 18:38:36   




TaoLeRetour a écrit :


Oui, sans doute, cependant volontaire peut aussi signifier abandon conssenti.
l'amour passant par le surmoi percute nécessairement le moi qui doit accepter de faire passer le je derrière le nous, afin que le nous devienne je au plusiel.


Mais si il est consentit... C'est qu'il a une raison, donc un raisonnement en est la cause...
Lorsque c'est naturel et spontanée, il n'y a pas de "raisonnement", ceux-ci ne pouvant venir, qu'avec des remises en question.

Je est Nous tant en l'esprit, que dans les actes... Seulement, avant que les "raisons" ne soient guides, qu'il y est des constructions d'équilibre dans ce "Nous"... Les épreuves sont nombreuses, parce que les spontanées sont innocent, confiant, naïf, et j'en passe...

J'aurais tendance a penser... Que ceux disant s'être endurci, étaient déjà dur à leurs bases... Parce que lorsqu'en Soi cet amour est présent, on ne s'endurcit pas.
On se réveille, on réfléchit et ont écoute

Ase
   Posté le 19-12-2009 à 11:24:07   

vive le romantisme !
mamy42
   Posté le 19-12-2009 à 14:21:58   

Oui au romantisme.....La vie est si courte ....

Soyons zen...
Ase
   Posté le 01-01-2010 à 17:20:49   

Pas trop quand-même. Le romantisme peut tuer...
Milie
   Posté le 03-01-2010 à 11:24:32   




Savoir modérer nos penchants par la raison, nous évites de tomber dans des excés destructeur...



Atil
   Posté le 03-01-2010 à 11:38:57   

Et c'est Dalaha qui dit ca !
Milie
   Posté le 04-01-2010 à 09:30:08   





Atil a écrit :

Et c'est Dalaha qui dit ca !



V'oui .... Et alors ?..


Ase
   Posté le 05-01-2010 à 19:11:08   

Essayons d'aller un peu plus en avant dans cette notion de sélection de parentèle afin d'alimenter le débat.

La sélection de parentèle explique que les interactions altruistes sont envisageables entre individus présentant un minimum de corrélation génétique, c’est-à-dire apparentés , pourvu que le coût de l'acte altruiste soit inférieur aux gains reproductifs qu’il procure au bénéficiaire.

L'hypothèse est la suivante : supposons qu'un comportement altruiste soit codé par un seul gène et qu'un individu "a", exprime ce comportement altruiste envers un autre individu "b". Ce dernier profite d'un bénéfice B, alors que "a" se voit infliger un coût C, qui correspond à une réduction du nombre de copies du gène altruiste dans sa descendance. (En fait, coûts et bénéfices correspondent à la réduction et à l’augmentation du nombre de descendants produits respectivement par l'altruiste et par le bénéficiaire de l’acte).

Mais si "a" et "b" présentent un certain degré de parenté, il est alors probable que "b" soit porteur du gène de l'altruisme. La sélection naturelle favorisera donc le comportement altruiste d'autant plus que la corrélation génétique entre les deux individus est grande et que le coût de l'acte altruiste est inférieur au bénéfice corrélé au degré de parenté.

En termes plus simples, ceci se traduit par l’équation suivante :
Ca < (B*b)*R(a-b)

Où :
C est le coût subi par le gène altruiste
B est le bénéfice dont jouit le destinataire
R est la corrélation génétique entre les individus qui correspond à la probabilité que le destinataire de l'acte altruiste porte aussi le gène de l'altruisme.
Les interactions altruistes sont donc envisageables entre individus présentant un minimum de corrélation génétique, et donc apparentés, pourvu que le coût de l’acte soit inférieur aux gains reproductifs qu'il procure au bénéficiaire.

La sélection naturelle ne fait pas la distinction entre des gènes transmis par filiation directe et ceux transmis indirectement par les individus apparentés ; le succès reproductif global d'un individu correspond alors à la somme de son succès reproductif direct et du bénéfice génétique qu’il peut tirer de la reproduction d'un parent (Aron et Passera, 2000).

Ainsi, l'existence de comportements altruistes entre individus apparentés semble logique, puisqu'elle représente un avantage évolutif - certes indirect - pour l'auteur d’actes altruistes (d'autant plus que son degré de parenté avec le bénéficiaire est élevé).

(extrait d'une thèse)