Sujet :

Alzeimer

Atil
   Posté le 10-04-2007 à 21:33:18   

Lorsqu'un vieillard perd complètement la tête, ou même devient un vrai légumes amorphe et sans réactions, est-ce que ca vaut encore la peine de vivre pour lui ?
PizzaMan
   Posté le 10-04-2007 à 23:27:41   

Je ne pense pas que cette question préoccupe le vieillard en question.
Atil
   Posté le 11-04-2007 à 09:04:56   

Mais ca préoccupe ceux qui s'occupent de lui.
Ils peuvent se demander s'ils se donnent de la peine pour quelque chose qui en vaut le coups.
zorglub
   Posté le 11-04-2007 à 10:23:55   

je suis trop glandue pour te donner mon avis mais sur google tu recherche à "euthanasie" et tu auras le point de vue des docteurs, infirmières, de la famille et des politiques. Donc une bonne vue générale ;-)
tayaqun
   Posté le 11-04-2007 à 11:24:05   

Pas la peine d'avoir en tête le cas d'unu vieillard... idem pour un jeune.

La réponse ne peut être que généreuse.

J'ai tendance à répondre qu'il ne peut y avoir transgression mais cette transgression, quand elle intervient, doit être comprise dès lors qu'elle est issue d'une réelle générosité conforme à la demande, exprimée le jour par "le demandeur" ou antérieurement quand le vieillard était lucide.
Mais on marche sur le fil du rasoir.
PizzaMan
   Posté le 11-04-2007 à 12:18:50   

À mon avis, c'est bien parce que ça emmerde les proches et la famille. Sinon, le vioque il ne souffre pas vraiment. Faut-il se débarrasser maintenant des vioques qui n'ont plus leur tête, parce que ça nous emmerde ? Ça me pose un problème de conscience...

Mais le pire serait d'être incapable de respirer, parler, bouger, manger, et d'avoir toute sa lucidité. Dans ce cas, je ferais comme l'héroïne de ce film «One Million Dollar Baby» de Clint Eastwood. Dans ce cas, il vaut mieux euthanasier.
Atil
   Posté le 11-04-2007 à 13:03:16   

Ben oui : l'euthanasie est excusable quand il s'agit d'abbréger des souffrances physiques ou morales.
Mais la, on peut penser que la personne ne souffre pas. Elle est seulement réduite à un état de quasi-légume ... mais sans être dans le coma pour autant.
Doit-on dire qu'il est contraire à la dignité humaine de laisser une personne dans un tel état ?
Ou alors doit-on dire qu'on s'en moque étant donné que la personne ne se rend pas compte de son état, et donc qu'elle ne peut se sentir ni heureuse ni malheureuse ?
PizzaMan
   Posté le 12-04-2007 à 23:16:56   

Tu sais ça ne te ferais pas de mal de t'en poser des questions. Ce serait tout à ton avantage.
Atil
   Posté le 13-04-2007 à 07:45:05   

Non seulement ces personnes ont perdu toute intelligence humaine, mais en plus elles seraient donc encore ecapable de souffrir ?
Ca apporterait plutôt de l'eau au moulin de ceux qui veulent les euthanasier.

Mais si on estime que les tuer serait rendre service aux personnes ayant perdu toute intelligence humaine, alors ca voudrait dire qu'il faut aussi tuer tous les animaux.
C'est d'ailleurs ce que je faisais quand j'étais petit : j'écrasais systématiquement tous les insectes que je voyais afin de les délivrer de la triste condition d'existance dans laquelle ils vivaient.

Mais pourquoi ne pas aussi tuer tous les gens qui n'ont pas atteint l'"illumination spirituelle" ? Car vivre non-illuminé ca signifie vivre dans l'ignorance et la confusion ... ce qui entraine la souffrance (c'est ce qu'explique le bouddhisme).

Finalement on débouche sur cette question : La vie vaut-ele la peine d'être vécue ?
PizzaMan
   Posté le 13-04-2007 à 10:23:48   

«Mais pourquoi ne pas aussi tuer tous les gens qui n'ont pas atteint l'"illumination spirituelle" ?»...

<o> Parce que les gens sont perfectibles.


«Finalement on débouche sur cette question : La vie vaut-ele la peine d'être vécue ? »...

<o> Et comme nous sommes tous des ignorants, nous aurons donc toute notre vie pour chercher la réponse à cette question.
Atil
   Posté le 13-04-2007 à 11:07:11   

Est-ce à dire que, pour les personne qui sont devenues des quasi-légumes, vivre ne vaut plus la peine car elles ne sont plus perfectibles ?

Dans ce cas, est-ce à dire que, même si on est trés intelligent et trés instruit, il vaut mieux mourir si on se rend compte qu'on n'arrive plus à rien apprendre de nouveau ?
PizzaMan
   Posté le 13-04-2007 à 11:23:24   

Qui sait, peut-être qu'après avoir atteint un niveau de connaissances, il ne nous reste que la contemplation, ou la quête de la paix intérieure, ou la méditation, ou plus concrètement de nous rendre utiles en enseignant nos connaissances aux autres, au lieu d'estimer qu'il ne vaut plus la peine de vivre.
Atil
   Posté le 13-04-2007 à 11:47:20   

Alors si on ne peut ni progresser ni se rendre utile, vivre ne sert plus à rien ?

Du point de vue de la vie, certe, les êtres vivants ne servent qu'à une seule chose : à se reproduire pour disséminer leurs gènes. Et une fois qu'ils ont passé l'age d'être fertiles, la vie n'a rien prévu pour les maintenir en bon état.
PizzaMan
   Posté le 13-04-2007 à 11:51:48   

Si la vie ne sert plus à rien après cela, dans ce cas, pourquoi n'avons-nous pas la pulsion de mort ? L'instinct auto-destructeur ? S'il n'y vraiment plus rien à faire après avoir atteint un certain niveau, il me semble que la vie aurait pu au moins prédire cela en nous donnant génétiquement la possibilité de nous auto-détruire.

Mais ce n'est pas le cas. Tous les humains ne se suicident pas.
Atil
   Posté le 13-04-2007 à 12:03:43   

Ce n'est pas parceque vivre deviendrait inutile que ca veut dire qu'il serait utile de mourir.

Simplement vivre ou mourir serait indiférent.
DeMars
   Posté le 13-04-2007 à 16:54:56   

Il est impossible de ne pas progresser pour une personne saine. La maladie est certe, une dure épreuve, mais elle apporte un nouveau niveau de compréhension qui permet a celui qui passe au travers de voir la vie sous un autre angle. Pour celui qui ne fait plus de différence entre vivre et mourir, le moment est peut-être venu d'initier une seconde vie au lieu de chercher à la terminer. Faire ce que l'on a jamais fait... Si penser devient pénible, on agit. Si on s'enlise, on demande de l'aide. Vivre est différent de se laisser vivre. Le sage qui ne désire plus sa vie peut la donner aux autres. Aider les autres est une autre façon de tuer son ego. Elle est de surcroît beaucoup plus utile que de se transformer en compost prématurément.
Si la maladie est incurable et débilitante, la volonté exprimé par le malade doit être respecté avec l'amour qu'un tel geste réclame... mais peut-on réclamer des personnes qu'on aime de commettre un geste criminel de fait.
En ce qui a trait à l'éradication des inutiles, la liste est trop longue pour être utile, donc inutile. Il est donc plus logique de détruire la liste.
Atil
   Posté le 13-04-2007 à 20:23:18   

Mais quelle volonté peut exprimer une personne alitée , qui ne parle plus, qui ne communique plus, qui ne réagit plus, qui ne suit même plus du regard les gens qui passent, et qui ne fait que tirer sans cesse une langue énorme comme les mongoliens ?
PizzaMan
   Posté le 13-04-2007 à 22:11:27   

Rhaaaa ! Les mongoliens ! Nooooon !!!
Atil
   Posté le 14-04-2007 à 08:40:22   

Tu en as encore révé cette nuit ?
DeMars
   Posté le 14-04-2007 à 14:42:59   

Cette maladie est progessive, il y a beaucoup de gens qui expriment leurs volontés dans un testament biologique. Au Canada, il existe une loi sur l'acharnement thérapeutique, mais l'euthanasie est un crime. Je ne dis pas que je suis d'accord avec le fait de garder des légumes en vie. Je dis que chaque personne a le droit de mourir dans la dignité. Personnellement, je crois que vivre dans l'appréhension de la perte de ses capacités physiques et mentales est inhérent à la condition humaine. Mourir est une chose, souffrir en est une autre.
L'idée d'écourter la vie d'un malade pour des raisons économiques ou pour ne pas nuire à la qualité de vie des autres est, selon moi, l'expression d'un individualisme éhonté. Il faut être bien sûr de soi pour savoir ce qui est bien pour les autres.
mamy42
   Posté le 28-04-2007 à 19:11:18   

Mon père as cette maladie .....
TH.PI
   Posté le 30-04-2007 à 04:43:47   

Peut-on rire de tout

Du pédé du coin , du cancéreux de la famille, de l'ami sidéen,
du black, jaune, rouge et surtout des pauvres masturbateurs de la pensée qui possèdent l'universel connerie.
Sauvons ceux du dernier exemple. On ne sait jamais un jour nous pourrions leurs devoir quelques découvertes...
flash
   Posté le 12-05-2007 à 18:21:15   

Atil a écrit :

Lorsqu'un vieillard perd complètement la tête, ou même devient un vrai légumes amorphe et sans réactions, est-ce que ca vaut encore la peine de vivre pour lui ?


Oui quand ce viellard, du temps de sa jeunesse, même si le disque dur est partiellement effacé, a changé mes couches-culottes.
Atil
   Posté le 12-05-2007 à 18:39:02   

Est-ce encore la même personne ... ou n'est-il plus qu'une sorte de coquille vide ?
DeMars
   Posté le 12-05-2007 à 19:22:58   

"coquille vide" me rappelle l'expression "sépulcre blanchi". Cela veut-il dire la même chose?
Atil
   Posté le 13-05-2007 à 12:38:19   

Une coquille vide c'est comme un vêtement abandonné :
Pourquoi se préoccuper d'un vieux vêtement abandonné alors qu'il n'y a plus personne dedans ?
Ou alors est-ce qu'il faut considérer qu'un corps n'est vraiment "vide" que lorsque la personne est morte ?