Sujet :

Avoir pitié des méchants ?

Atil
   Posté le 25-02-2004 à 08:32:52   

"Tu as pitié des aveugles, des boiteux ; pourquoi, n'as-tu donc pas pitié des
méchants ? Ils sont méchants malgré eux, comme les autres sont boiteux et
aveugles" ÉPICTÈTE.

Membre désinscrit
   Posté le 25-02-2004 à 09:48:15   

L'aveugle ou le boiteux ne nuisent pas. Le méchant nuit, il doit être

é.l.i.m.i.n.é.

Un moustique qui nous pique la nuit sur la paupière gauche (ou la droite, je ne fais pas de politique), nous refilant au passage la grippe hongkongaise, (ou lybienne je ne fais pas de xénophobie non plus) ne nous fait pas le même effet que le très disgracieux caméléon qui aurait plutôt tendance à s'en repaitre.
Atil
   Posté le 25-02-2004 à 09:58:14   

Il y avait aussi je ne sais plus quel père de l'église qui disait qu'il faut haïr les pêchers mais pas haïr les pêcheurs.
Avant de penser à éliminer un "méchant", ne serait-il pas intéresser d'essayer d'abord de le guérir de sa méchanceté afin d'en faire un "gentil" ?
Quand une machine déconne et devient dangereuse, on peut d'abord essayer de la réparer... et puis si on voit que ce serait trop difficile, trop long ou trop onéreux, alors seulement on la met à la poubelle.
Membre désinscrit
   Posté le 25-02-2004 à 14:18:34   

Tout dépend du prix de la machine. Il revient plus cher, à notre époque, de faire réparer plutôt que de changer.
cebe
   Posté le 25-02-2004 à 23:52:56   

ça n'a pas de prix, une vie ...
... même une vie de ... méchant.


Je ne crois pas que le mot pitié signifie compréhension. Il faut de la compréhension pour avoir pitié, je crois, mais il s'y ajoute du coeur.
La co-misération ... parles-tu de la compassion, Tolto?
Ce mot signifie "être avec celui qui souffre" ...
Decency
   Posté le 26-02-2004 à 04:54:11   

Jésus est le seul être le plus admirable dans toute l'histoire. Il ne fréquentait que les "méchants" et tous les autres, tous jugés par les pharisiens.
Je constate également que les pharisiens sont toujours et encore aussi présents à nos jours.

Si Jésus ne fréquentait que la prostituée, le voleur ou l'assassin, c'est qu'il avait compris certaines choses que certains devraient au moins tenter d'en saisir, ne serait-ce qu'un peu de bon sens.
Membre désinscrit
   Posté le 26-02-2004 à 06:08:08   

Tiens! voilà l'arlésienne!
Atil
   Posté le 26-02-2004 à 07:56:44   

la vie n'a pas de prix ...
Mais cela signifie qu'il faut se comporter comment avec les assassins ?
Faut-il leurs laisser une chance de s'amender ... même si en faisant cela on prend le risque de les laisser tuer encore quelques innocents ?
Ou alors faut-il penser d'abord à protéger les victimes potentielles et éliminer le plus vite possible les assassins sans leurs laisser le temps de (peut-être) s'amender ?

PS : Est-ce vraiment vrai que la vie n'a pas de prix ?
Ou n'est-ce qu'un préjugé culturel parmi d'autres ?
Membre désinscrit
   Posté le 26-02-2004 à 08:06:56   

Les "méchants" ont toujours de bonnes raisons pour l'être. Certains d'entre nous sont prêt à aider, mais il y a des limites que nous ne pouvons pas dépasser, chacune et chacun d'entre nous.
Ce sont nos limites, celles qui se sont imposées à nous lors de notre construction.
Aucune n'est critiquable, de mon point de vue.
Parler des "méchants" de façon généraliste est source d'incompréhension, provoquant la ire et le courroux.
Ce que Martin considère comme un acte méchant, peut-être que Robert le trouvera tout juste différent.

Nous voyons d'ailleurs souvent ici des réactions parfaitement émotives, ou alors parfaitement calculées.
Lesquelles sont "méchantes"? Les unes, mauvaises, les autres, frustres?
Atil
   Posté le 27-02-2004 à 08:19:26   

Si quelqu'un veut me tuer, dois-je le tuer pour sauver ma vie ?
Ou dois-je lui laisser une chance de se raviser... même s'il risque d'utiliser cette chance pour ne pas me rater ?
Ma vie vaut-elle plus ou moins que sa vie ?
Comment comparer la valeur de deux vies ?
Atil
   Posté le 27-02-2004 à 08:24:04   

Admettons que ce soit la guerre.
Je suis obligé de la faire sinon je serai fusillé.
Sur le champs de bataille je me retrouve face à un soldat ennemi.
Nous sommes tous deux armés.
C'est celui qui tirera le plus vite (ou le mieux) qui tuera l'autre et sauvera sa propre vie.
Que dois-je faire ?
C'est une vie contre une autre vie.
Mon Ego dira que ma vie vaut mieux que la vie d'un autre.
Mon orgueil spirituel pourra dire que ca ferait bien de sacrifier ma vie pour un autre.
Peut-être que cet homme a plein d'enfants à charge et moi aucun ?
Que dois-je faire ?
laisser le hasard décider à ma place ?
Comment choisir entre deux vies ?
Membre désinscrit
   Posté le 27-02-2004 à 12:44:17   

La vie de chacun n'a aucune importance. Elle n'a l'importance que tu lui donnes.
Aussi, c'est à toi de voir si tu préfères te faire tuer plutôt que d'être tué.
Atil
   Posté le 21-09-2009 à 11:34:27   

Donc les valeurs sont relatives ?
Savoir si une vie a une valeur ou pas ne dépend que du point de vue de chacun ?