Sujet :

Comment définir son but ?

Atil
   Posté le 03-05-2007 à 08:31:09   

« Vous dites qu'il vous faut un prêtre pour vous conduire à la vérité.
Mais, si vous ne savez pas ce qu'est la vérité, comment pouvez-vous être assuré qu'on vous y conduit ;
et, si vous le savez, quel besoin avez-vous d'un guide ?»
zorglub
   Posté le 03-05-2007 à 14:17:29   

Oui, ça sert à quoi d'avoir un but d'abord?

C'est vrai que ça motive, mais je trouve aussi que ça limite.
Et puis une fois atteint, ben on ne sait plus quoi faire. On croit qu'on y est arrivé alors que peut-être n'était-ce qu'une étape et qu'en fait y'a un autre but...
Atil
   Posté le 03-05-2007 à 18:36:49   

Le but serait de trouver un but.
Trotmany
   Posté le 04-05-2007 à 13:59:52   

avoir des buts est un moteur d'évolution

Cette remarque est symptomatique de notre société. Aujourd'hui, il est de notoriété publique qu'une chose pour avoir de la valeur a dû être raffinée, modifiée, transformée. Alors les jeunes entrent en conflit avec leurs parents. A quoi bon les écouter puisque l'ancienne génération est vouée à la ringardise, à l'obsolescence, à l'oubli, à la mort.

Motivés par un renouvellement continuel des produits de consommation, endoctrinés pour échapper à la routine qui est censée être la pire des choses, bercés par des heures et des heures de zapping ; nous nous endormons épuisés, avec une sacrée impression de chute, de ne pas savoir qui nous sommes vraiment... A qui la faute?


nous avons le droit de stagner et de mourir

J'adore cette jolie phrase qui a le mérite de nous révéler la vraie raison de ce flux et reflux continuel, de cette évolution insensée. Je ne vois qu'une chose à laquelle on peut échapper en cherchant toujours à fuir son passé et ce n'est pas la mort.


C'est garder l'idée qu'il y a "mieux", et qu'on peut tenter de s'en approcher.

C'est sans doute cette conception qui motive le décrochage scolaire, l'instabilité professionnelle, le divorce, la dépression, la recherche effrénée de sensations fortes...

Est-ce un but en soit de chercher toujours le meilleur? Moi, quand on me parle de but, j'imagine un point culminant : là où se trouve mon bonheur. Ce point, chez moi, ne se trouve pas dans une recherche du "meilleur".
zorglub
   Posté le 05-05-2007 à 01:25:40   

Atil a écrit :

Le but serait de trouver un but.


Le but serais de vivre et pas de moutonner
Atil
   Posté le 05-05-2007 à 07:35:02   

Mais, étant donné que la sagesse consiste, parrait-il, à "cueillir le temps présent" ... cela implique donc qu'on n'a plus ni but ni ambition ni désirs.
Dans ce cas qu'est-ce qui nous retient à la vie ?
Le sage est-il celui qui est détaché et libre de la vie ?

Comme les stoïciens écrivaient sur leur tombe :

Je n'étais pas.
Je suis.
Je ne serai plus.
Ca m'est égal.

PizzaMan
   Posté le 05-05-2007 à 10:57:35   

Il y a d'abord qu'au départ nous n'avions pas le désir de naître.

Ensuite, «vivre» est logique. Nos fonctions vitales dont nous devons assurer leur bon fonctionnement le démontre. La vie n'est qu'un passage, et non une finalité contrairement à la mort.

Vivre est logique, car d'un point de vue bouddhiste, on apprend bien à ne pas s'attacher aux choses et aux gens. Mais ce n'est pas pour autant sans avoir un certain plaisir dans la contemplation et la jouissance des choses qui nous sont permises par la providence et par le fruit de nos efforts.
Atil
   Posté le 05-05-2007 à 11:50:13   

"]Il y a d'abord qu'au départ nous n'avions pas le désir de naître."

>>>>>Ha ? Tu t'en souviens ?




"Ensuite, «vivre» est logique. Nos fonctions vitales dont nous devons assurer leur bon fonctionnement le démontre. La vie n'est qu'un passage, et non une finalité contrairement à la mort."

>>>>>La vie se sert de nous pour perpétuer l'espèce et pas pour perpétuer notre individualité.
Donc peut-être que la sagesse serait non pas de s'attacher à des buts personnels mais à des buts collectifs.
Ou alors on pourrait même ne suivre aucun but et se contenter seulement d'aider les autres personnes quand elles ont un but.
Mais si nous devenions tos des sages alors plus personne n'aurait de but ... même pas cxelui de vivre.
Donc être un sage ca s'oppose à la vie, ca s'oppose à la continuation de notre espèce.

C'est peut-être ca la libération.
zorglub
   Posté le 05-05-2007 à 12:38:26   

Atil a écrit :



Je n'étais pas.
Je suis.
Je ne serai plus.
Ca m'est égal.


Ce qui voudrait dire qu'ils ne sont que lorsqu'ils sont morts...

Ou j'ai pas compris?
zorglub
   Posté le 05-05-2007 à 12:40:03   

Atil a écrit :


Dans ce cas qu'est-ce qui nous retient à la vie ?


Ben si c'est dans ce cas, tu n'as plus besoin d'être retenu à la vie puisqu'elle est intemporelle donc juste l'instant. Et pas besoin de se retenir à un instant.
PizzaMan
   Posté le 05-05-2007 à 12:53:16   

«Ha ? Tu t'en souviens ?»...

<o> Bien sûr ! Je me souviens parfaitement de n'avoir jamais demandé à mes parents de baiser dans le but de me donner la vie. Cela t'étonne ?


«La vie se sert de nous pour perpétuer l'espèce et pas pour perpétuer notre individualité»...

<o> Exact. Et nous avons justement un métabolisme conçu exactement pour cela. Donc voici le but exact de la vie. D'autres propositions ?


«Donc peut-être que la sagesse serait non pas de s'attacher à des buts personnels mais à des buts collectifs»...

<o> Le but de la perpétuation de l'espèce c'est collectif où individuel ?


«Ou alors on pourrait même ne suivre aucun but et se contenter seulement d'aider les autres personnes quand elles ont un but»...

<o> C'est déjà fait, non ? Il y a les dominants qui ont des buts, et les dominés qui les acheminent.


«Mais si nous devenions tos des sages alors plus personne n'aurait de but ... même pas cxelui de vivre»...

<o> Vraiment ? Ah bon. Es-tu suffisemment sage pour afficher autant d'auto-assurance quand tu affirmes cela ?


«Donc être un sage ca s'oppose à la vie, ca s'oppose à la continuation de notre espèce»...

<o> Tu as oublié de me convaincre, il me semble...
Atil
   Posté le 05-05-2007 à 18:14:29   

"Ce qui voudrait dire qu'ils ne sont que lorsqu'ils sont morts..."

>>>Non , ca veut dire que tout leurs est égal.


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"Je me souviens parfaitement de n'avoir jamais demandé à mes parents de baiser dans le but de me donner la vie. Cela t'étonne ?"

>>>>Tu leurs criait même : "Mais arrétez bande de dégueulasses ! J'veux pas naitre !"




"Le but de la perpétuation de l'espèce c'est collectif où individuel ?"

>>>>>C'est collectif.
L'espèce est constituée de l'ensemble des individus.




"Il y a les dominants qui ont des buts, et les dominés qui les acheminent."

>>>>>Les dominés ont un but : ne pas se faire cogner dessus par les dominants.




"Vraiment ? Ah bon. Es-tu suffisemment sage pour afficher autant d'auto-assurance quand tu affirmes cela ?"

>>>>>Je ne fais que suivre mon raisonnement, en le poussant de + en + loin pour voir si des failles apparaissent.
zorglub
   Posté le 06-05-2007 à 21:09:35   

Atil a écrit :

"Ce qui voudrait dire qu'ils ne sont que lorsqu'ils sont morts..."

>>>Non , ca veut dire que tout leurs est égal.




Alors pourquoi ne disent-ils pas?

Je n'etais pas
je ne suis pas
je ne serais pas
ça m'est égal?
Atil
   Posté le 06-05-2007 à 21:14:37   

Parceque je si je n'étais pas alors je ne pourrai rien dire.
zorglub
   Posté le 06-05-2007 à 21:19:18   

Ca semble logique mais

J'vais faire comme les dingbats, le caser dans un coin et revenur plus tard.
Trotmany
   Posté le 06-05-2007 à 21:21:12   

Le débat est biaisé à cause de sa question de départ... "Comment choisir son but?" L'a-t-on seulement ce choix? Et si oui, à quel niveau?

Message édité le 06-05-2007 à 21:22:06 par Trotmany
Atil
   Posté le 06-05-2007 à 21:56:24   

Pour le choisir, il faut d'abord le trouver ... ou le créer à partir de rien.
DeMars
   Posté le 06-05-2007 à 23:40:46   

On peut avoir des buts et vouloir les réaliser. Cela s'appelle avoir de l'ambition. Kundera, dans la valse aux adieux, nous rappelle que la vie est absurde. Moi, je ne m'impose pas des buts, mais une discipline. C'est une question de "feeling". Si mon but me fait sentir tout croche, j'aime mieux ne pas en avoir. Perpétuer l'espèce n'est même pas un but naturel. Des écosystèmes entiers peuvent ètre balayé en un instant par des cataclysmes. Si je vis pour le futur, je risque d'être déçu. Si je vis dans le passé, j'oublie de vivre. Il ne me reste que l'instant présent. En classe, le professeur, prend les présences au début du cours. Si je dors, suis-je présent?
Atil
   Posté le 07-05-2007 à 07:34:50   

Alors c'est rester présent qui est le but.
Mais ca sert à quoi au fond ?
zorglub
   Posté le 07-05-2007 à 20:56:16   

De ne plus douter
Atil
   Posté le 08-05-2007 à 08:08:41   

A ne plus douter non pas parcequ'on a la réponse mais parceque l'on ne se pose plus de questions ?
zorglub
   Posté le 09-05-2007 à 09:38:04   

Oui
Atil
   Posté le 09-05-2007 à 12:18:07   

Ne risqu-t-on pas de devenir un simple légume si on ne se pose plus de question ?

La sagesse est-elle de se poser des questions ou de ne pas s'en poser ?
zorglub
   Posté le 09-05-2007 à 20:03:39   

La sagesse ne serait-elle pas d'écouter?
DeMars
   Posté le 11-05-2007 à 20:06:28   

Mon but est de ne pas dévaster mon futur en agissant inconsciemment dans le présent. Mon passé devient la source de mon apprentissage.
Trotmany
   Posté le 22-05-2007 à 17:14:25   

zorglub a écrit :

La sagesse ne serait-elle pas d'écouter?


La richesse du cultivateur est-elle d'amasser beaucoup de grains?
zorglub
   Posté le 22-05-2007 à 19:45:26   

Pour te faire une réponse personnelle, je te dirais que cela dépends du sens de la richesse dont tu parles, comme vu sur un autre sujet

Je trouve que souvent les réponses viennent avant les questions. Et qu'on ne les comprend que lorsque l'on pose la bonne question. D'où, pour ma part, il vaut mieux écouter pour savoir quelle est la direction de la bonne question, si question il y a besoin.

Se poser des questions ou ne pas s'en poser, n'est pas la question
Trotmany
   Posté le 22-05-2007 à 21:49:22   

A la manière du cultivateur qui amasse ses graines, tu ne jouiras d'aucune richesse si tu ne sèmes ce que tu as entendu. La seule écoute est donc insuffisante pour atteindre la sagesse.

Pour éviter cela, tu aurais pu changer ta fausse question en ceci : "La sagesse, c'est écouter son âme." Je pense que cette phrase témoigne mieux de la vérité que tu as intuitivement comprise, à la manière d'un Enfant.

Bien à toi...
Trot

Message édité le 22-05-2007 à 21:49:48 par Trotmany
zorglub
   Posté le 22-05-2007 à 23:52:22   

Peut-être, et le résultat est le même, peu importe le langage