Sujet :

Etre heureux (2)

Atil
   Posté le 14-01-2017 à 17:50:30   

Pensez-vous qu'il soit possible d'être heureux sans le savoir (ou sans le ressentir) ?

Et est-il possible de se croire (ou se sentir) heureux alors qu'on ne l'est pas ?
TaoTheKing
   Posté le 14-01-2017 à 20:56:43   

Atil a écrit :

Pensez-vous qu'il soit possible d'être heureux sans le savoir (ou sans le ressentir) ??


J'en connais un paquet des gens comme ça. C'est dommage pour eux, ils ne vivent pas leur vie comme ils le devraient.

Atil a écrit :

Et est-il possible de se croire (ou se sentir) heureux alors qu'on ne l'est pas?


Je ne crois pas.
Atil
   Posté le 15-01-2017 à 13:13:43   

TaoTheKing a écrit :

J'en connais un paquet des gens comme ça.


Si nous prétendons voir leur bonheur alors qu'eux ne le voient pas, cela n'indique-t-il pas que le bonheur est subjectif ?
Leur conception du bonheur est peut-être différente de la notre ?
TaoTheKing
   Posté le 15-01-2017 à 15:26:06   

D'après moi, ce n'est pas subjectif. Il y a des critères objectifs pour déterminer si une personne est heureuse:
1- elle est en bonne santé
2- elle a un toi sur la tête et se nourrir à sa faim.
3- elle peut même se permettre un peu de luxe.
4- elle aime
5- elle est aimée.
A partir de ce moment là, si elle n'est pas heureuse, c'est dommage pour elle.
Atil
   Posté le 16-01-2017 à 19:11:48   

Nous pouvons DEDUIRE qu'une personne a tout pour être heureuse. Mais cette personne ne RESSENT pas forcément de bonheur.
Il y a donc une différence entre le bonheur théorique et le bonheur ressenti.
On peut "calculer" le bonheur d'autrui mais pas le ressentir.

Nos critères "objectifs" ne sont pas forcément partagés par autrui ... donc ils sont subjectifs.
Un fanatique religieux, par exemple, peut se sentir heureux car il croit suivre la voie de Dieu. Et la santé, la nourriture, le luxe et l'amour lui importent peu. Il les considère peut-être même comme des obstacles à sa voie.
TaoTheKing
   Posté le 16-01-2017 à 21:43:04   

Mais là tu me parles de différentes façons d'être heureux!

Après, celui qui répond à MES critères objectifs et qui ne se sent pas heureux, je le plains.
Atil
   Posté le 18-01-2017 à 19:47:58   

Pourquoi le plaindre puisqu'il parvient peut-être à obtenir le bonheur par une autre voie ?
TaoTheKing
   Posté le 19-01-2017 à 18:00:06   

Mais tout le temps qu'il passe à chercher le bonheur alors qu'il l'a déjà? Ce temps là ne reviendra pas.
Peut-être même mourra t-il avant de se rendre compte qu'il était heureux.

Pire! Peut-être que c'est sur son lit de mort qu'il se dira: "bon sang de bois! Mais qu'étais-je sot! J'étais si heureux et n'en ai jamais profité".
Atil
   Posté le 20-01-2017 à 13:02:23   

Se rendre compte qu'on est heureux c'est du domaine intellectuel, ca ne signifie pas qu'on ressente ce bonheur.
On sait une chose mais sans la ressentir. Quand il s'agit du bonheur, ce n'est pas trés satisfaisant.
TaoTheKing
   Posté le 20-01-2017 à 14:12:02   

Je dirais que le fait de se sentir heureux implique que l'on sait qu'on est heureux.
Et réciproquement.
Le tout n'est pas de se dire "j'ai tout pour être heureux". Là, c'est du domaine du rationnel.
Atil
   Posté le 20-01-2017 à 19:18:55   

Si je me sens heureux alors je sais que je suis heureux.
Mais si je sais que je suis heureux, ca n'implique pas forcément que je me sente heureux.
Ici le savoir est théorique alors que le ressenti est concret.

D'expérience je peux témoigner qu'il m'est arrivé de constater que j'avais tout pour être heureux mais sans rien ressentir. Non pas que mes sensations étaient bloquées par un quelconque artefact idéologie, mais simplement parceque j'étais trop occupé et que je n'avais pas le temps de ressentir quoi que ce soit.
TaoTheKing
   Posté le 20-01-2017 à 21:54:50   

tu étais dans le raisonnement incomplet: je sais que j'ai tout pour être heureux, mais je n'ai pas le temps de comprendre.
Un peu comme quelqu'un qui sait qu'il devrait faire du sport mais qui n'a pas le temps de le faire.
Souvent, le dire que l'on a pas le temps est une prétexte, une excuse.
un paravent pour se cacher qu'on a pas envie, qu'on a peur, ou qu'on ne sait pas comment faire.
Atil
   Posté le 23-01-2017 à 17:50:35   

Ce n'est pas que je n'avais pas le temps de comprendre. Pour ca, j'avais le temps.
Mais je n'avais pas le temps de ressentir mon bonheur, pas le temps de le vivre pleinement.
Non pas que je fuyais ce bonheur, mais que j'étais trop occupé à accumuler des expériences diverses.
J'étais comme quelqu'un qui passe son temps à travailler pour gagner de l'argent, mais qui n'a jamais le temps de profiter de celui-ci. La jouissance est reportée sans cesse à plus tard.
TaoTheKing
   Posté le 23-01-2017 à 20:26:41   

Il n'y a pas besoin de temps pour se sentir heureux. Par contre il y en a besoin pour se savoir heureux.
Je pense que tu devrais revoir ton diagnostic. En tout amitié.
Atil
   Posté le 26-01-2017 à 19:44:43   

Si on ne se focalise pas sur une sensation, par manque de tempos ou parcequ'on est occupé à autre chose, alors on on ressent pas celle-ci consciemment.
Ainsi, il est arrivé que des soldats soient blessés sur le champs de bataille sans s'en rendre compte. C'est seulement aprés le combat qu'ils ont pris conscience de leur douleur.