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 Les leaders prennent la mesure de la crise

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   Posté le 30-01-2009 à 11:11:40   

DAVOS, Suisse — L'optimisme est une denrée rare cette année à Davos, en Suisse, où les grands de ce monde se réunissent jusqu'à dimanche à l'occasion du 39e Forum économique mondial.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, arrive jeudi dans la station des Alpes. Le président-directeur général d'Investissement Québec, Jacques Daoust, et son homologue de la Société générale de financement, Pierre Shedleur, ont participé aux premières sessions, mercredi.

Les gens sont "déprimés et traumatisés", a lancé le président et chef de la direction du géant médiatique News Corp., en soulignant que 50 000 milliards $ US de patrimoine individuel a disparu depuis l'amplification de la crise, qui coïncide avec la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, en septembre.

"Le problème auquel nous sommes confrontés est plus grave que pendant les années 1930", a renchéri le philanthrope milliardaire George Soros, faisant allusion à la Grande Dépression.

En fait, la crise économique mondiale a conduit de nombreuses entreprises à la faillite, supprimé des centaines de milliers d'emplois et plongé le système financier - de même que les autorités réglementaires - dans une profonde remise en question.

La débâcle financière se fait sentir jusqu'à Davos: la banque américaine Goldman Sachs a annulé cette année sa somptueuse réception - pourtant l'une des plus courues des dernières années. Cette fois-ci, l'événement le plus populaire est plus terre-à-terre: il s'intitule "36 heures en septembre, qu'est-ce qui n'a pas marché?" et cherche à mieux comprendre l'effondrement des banques à la grandeur du globe.

Dans le but sans doute d'adoucir son image d'extravagance, le Forum ne remet plus à ses quelque 2500 invités des assistants numériques personnels ou du chocolat suisse de première qualité, mais plutôt de simples podomètres.

On comprend aisément cette relative austérité. Selon le Fonds monétaire international, la croissance mondiale se limitera à 0,5 pour cent cette année, soit le rythme le plus faible depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les experts réunis à la session d'ouverture du Forum ont estimé que les nombreux plans de relance économique mis en place par les pays développés ne suffiraient pas à sortir le monde de la crise actuelle. Craignant les mauvais effets de la mondialisation, ils ont prôné une meilleure coordination des gouvernements en matière de fiscalité et appelé les organisations multilatérales comme le G20 à jouer un rôle plus important.

Une chose est certaine, la crise fait particulièrement mal aux pays en développement, qui voient fuir les capitaux. Le ministre des Finances de l'Afrique du Sud, Trevor Manuel, a fait remarquer que pas moins de 48 projets miniers sont à divers stade d'abandon au Congo-Kinshasa.

Chine et Russie

En après-midi, le premier ministre chinois, Wen Jiabao, a reconnu que la crise avait eu un "gros impact" sur son pays. La croissance chinoise ralentira cette année, mais devrait tout de même s'établir à huit pour cent, comparativement à neuf pour cent en 2008, a-t-il avancé.

"Nous faisons face à de sérieux défis, notamment une diminution de la demande extérieure, de la surcapacité dans certains secteurs, des conditions difficiles pour les entreprises, un chômage croissant dans les zones urbaines et une pression plus forte sur la croissance économique", a énuméré M. Wen.

Il a assuré que son gouvernement agissait activement pour contrer les effets de la crise financière, et il a réclamé davantage de réglementation au niveau international pour prévenir de nouvelles crises dans l'avenir.

"La Chine reste sur les rails d'un développement régulier et rapide", a soutenu Wen Jibao, qui a par ailleurs assuré que Pékin resterait fidèle à ses principes, une affirmation qui pourrait faire référence au contrôle exercé par le gouvernement sur l'économie.

Prenant la parole en début de soirée, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, en a surpris plus d'un en se montrant plus conciliant face à l'Occident.

"Il est évident que la militarisation ne permet pas de résoudre les problèmes, a-t-il déclaré. Cela ne fait qu'extraire des ressources matérielles énormes de l'économie, qui auraient pu être utilisées de manière plus utile dans d'autres secteurs. Il est indispensable de faire preuve de modération dans les dépenses militaires."

M. Poutine a pourtant accru de manière considérable les dépenses militaires de son pays pendant sa présidence, en plus de mener des guerres en Tchétchénie.

Jean Charest doit assister jeudi à une session portant sur la "gouvernance économique de l'Europe". Comme y seront présents les leaders de la Commission européenne, des Pays-Bas, de la Banque centrale européenne et de la Suède, il profitera probablement de l'occasion pour tenter de faire avancer le projet de libre-échange Canada-Union européenne.

Des rencontres d'affaires sont également prévues.

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, n'arrivera à Davos que vendredi, lui qui vient de présenter le budget fédéral de 2009. Son collègue du Commerce international, Stockwell Day, doit aussi être de passage au Forum, tout comme le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.


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