Sujet :

Meng-tzeu a dit

Atil
   Posté le 23-04-2005 à 21:08:21   


Meng-tzeu a dit :
"Le grand défaut des hommes est d'abandonner leurs propre champs pour ôter l'ivraie de ceux des autres."

Pensez-vous que nous serions plus heureux si nous nous occupions de nos affaires au lieu de nous occuper de ce que les autres devraient faire ?
Verdad
   Posté le 23-04-2005 à 21:28:33   

ah! Revoilà les asiates et leur philo à deux balles!
1diane3
   Posté le 23-04-2005 à 21:45:48   

Oui, c'est vrai qu'il est asiaten celui là, mais je suis d'accord avec lui : laissons chacun s'occuper de son champ.
Aidons ceux qui nous le demande, et ne venons pas dire aux autres comment jardiner ou faire la tronche parce que leur blé pousse mieux.
Quand aux jardiniers qui passent leur temps à observer ce que font ou sont leurs voisins, qu'ils nen oublient pas d'arroser leur champ !

Atil
   Posté le 25-04-2005 à 09:30:06   

Est-ce que ca revient au même que dire qu'il ne faut pas juger son voisin ?
1diane3
   Posté le 25-04-2005 à 10:09:14   

Non, pas tout à fait.
Ca veut dire qu'à trop regarder la paille dans l'oeil de son voisin, on en oublie de voir la poutre qui est dans le sien.
Finalement, les paraboles judéochrétiennes sont peut être plus lisibles que les asiatiques ?
On devrait peut être lancer un sujet à ce propos !

Par contre, je traduirais la citation de départ par : à trop vouloir empècher le voisin de réussir, on ne s'occupe même plus de sa propre réussite. On peut remplacer réussir pas bien d'autres mots....
C'est un peu tenter de briller plus que son voisin en le salissant plutôt qu'en se lavant...
Atil
   Posté le 25-04-2005 à 12:49:58   

Moi je le comprends plutôt ainsi :
Il faut se méler de ce qui nous regarde.
En essayant de mettre son nez dans les affaires du voisin (qu'on ne comprend qu'à moitier) on risque de faire plus de mal que de bien.

Ca veut dire aussi que les moralistes devraient laisser les gens vivre à leur mode plutôt que d'aller leurs faire la lecon. Les gouts et les couleurs, ce ne se discute pas ... et c'est la mêmle chose en morale, puisque toute morale est culturelle et relative.
1diane3
   Posté le 25-04-2005 à 14:30:19   

Attends voir, je viens de réaliser que l'ivraie c'est pas de la bonne herbe mais de la mauvaise !
(Encore une perche pour Serfo, ça... )

Bon, si on va enlever la mauvaise herbe du voisin : ouh là ! Mais regarde moi ce champ ! T'as vu l'ivraie ! C'est pas possible de laisser un champ dans un état pareil ! Quel désastre ! Il est ou le proprio, hein ? Encore en train d'embêter son voisin avec ces histoires de techniques d'arrosage ! Ca parle de théorie et ça en oublie les bonnes vieilles méthodes de désherbage. Heureusement qu'il m'a, ce bougre ! Ah, faudra que je lui rappelle que la sagesse, c'est ça aussi....
La femme du jardinier : Hého, le r'dresseur d' torts ! Tu as vu l'état d'not'champ ? C'est pas avec toute ç't'ivraie qu'on va avoir du pain pour l'hiver ! Ah, c'est bein beau d'faire l'coq dans la basse cour du voisin ! Tu vas m'enlver toute ç'te mauvaise herbe ! Et pis en rentrant, tu me fras l'plaisir d'enlever les grolles, passque depuis çmatin qu'tu nettoies l'champ du voisin, ça fait quat' bieres qu'tu t'envoie d'sous l'nez en m'bousillant l'chemin d'l'entrée au cellier ! Non mais ! Et ça fait-l'sage ! J'ten foutrais moué !

Effectivement : ne pas juger le voisin, et ce faisant, en oublier de s'occuper de soi.
Verdad
   Posté le 25-04-2005 à 14:56:24   

Le vieux niac qui a dit cela n'a fait que traduire une expression gauloise à la base. Cette expression était:

Mêles toi de tes fesses!