Sujet :

Le mépris

Membre désinscrit
   Posté le 07-01-2009 à 13:44:07   

A quoi ça sert ?

C'est à dire à quoi sert le sentiment par lequel on juge une personne ou une chose indigne d'estime, de considération, d'attention ?


Edité le 07-01-2009 à 13:46:06 par Scientosophe


Atil
   Posté le 07-01-2009 à 15:09:04   

Ca sert à se rehausser soi-même, dans son propre orgueil.
C'est + facile d'abattre les autres que de se hausser soi-même.
tayaqun
   Posté le 08-01-2009 à 17:30:57   

Pour le cas présent, je place Sciento ni plus haut, ni plus bas... AILLEURS.


Edité le 08-01-2009 à 17:33:55 par tayaqun


Atil
   Posté le 08-01-2009 à 20:35:28   

On peut cependant trouver qu'une personne est inférieure à soi sans pour autant la mépriser ni la juger indigne d'attention.
Membre désinscrit
   Posté le 14-01-2009 à 11:02:37   

le mépris, ça sert à rien.

c'est une sorte d'amalgame d'ignorance, de mensonge, d'hypocrisie, de méchanceté aboutissant au non établissement ou à la rupture de communication et au crime.


Edité le 14-01-2009 à 11:04:36 par Scientosophe


tayaqun
   Posté le 14-01-2009 à 12:10:44   

Quand tout est écrit dans la Torah, il n'ya plus rien à dire...
Membre désinscrit
   Posté le 14-01-2009 à 13:09:06   

Au contraire!

Peut-on dire que le mépris engendre le mépris ?


Edité le 14-01-2009 à 15:32:54 par Scientosophe


Atil
   Posté le 14-01-2009 à 19:38:54   

Si on méprise les gens méprisants, alors on ne vaut pas mieux qu'eux.
PizzaMan
   Posté le 14-01-2009 à 20:26:38   

Alors méprisons les gens qui ne sont pas méprisants.
Atil
   Posté le 14-01-2009 à 22:13:01   

Ou ne méprisons pas les méprisants, plutôt.
Ase
   Posté le 14-01-2009 à 23:49:44   

"le mépris, ça sert à rien"

---> ca c'est la réponse typique des orgeuilleux: quand on pense détenir la vérité on est méprisant envers ce qui ne l'ont pas.
Ase
   Posté le 15-01-2009 à 00:02:24   

Quel rapport existe entre le mépris et l'indifférence ?
Atil
   Posté le 15-01-2009 à 08:11:09   

Le méprisant remarque les gens qu'il méprise.
L'indifférent ne les remarque pas.

Le raciste méprise les noirs qu'il rencontre.
Le non-raciste est indifférent à la couleur des gens qu'il rencontre. Il n'en tient pas compte.
Ase
   Posté le 15-01-2009 à 16:09:53   

Il y a peut-être plusieurs types d'indifférences. Il n'y a pas un mépris qui s'exprime sous forme d'indifférence ?
Membre désinscrit
   Posté le 15-01-2009 à 17:23:07   

c'est pas la même chose : l'indifférence c'est quand on ne se sent pas concerné tandis que le mépris c'est quand on se sent concerné.


Edité le 15-01-2009 à 17:24:46 par Scientosophe


tayaqun
   Posté le 15-01-2009 à 18:10:47   

Est-on méprisant quand on signale que quelqu'un sort du champ du raisonnable? Ce quelqu'un étant par ailleurs à l'opposé d'un idiot?

Il y a, au moins, autant de mépris voire davantage à balancer des affirmations sans rapport avec la choucroute.

Quel temps fait-il? Regarde la Torah.
Tanou
   Posté le 15-01-2009 à 22:52:59   

Quel merveilleux étalage de bons sentiments! Pour un peu le monde serait beau!
À vous lire, on croirait que c'est une attitude que vous n'avez jamais eu, ni jamais subie!

Sans rire, si la réponse est aussi simple, c'est que la question n'est pas bien posée.
À propos du mépris, il serait tout de même plus instructif de s'interroger sur son "pourquoi" et son "comment".
=> Quelles sont les causes à l'origine d'une réaction de mépris?
Quel peut-être l'éventuel effet recherché?
Atil
   Posté le 15-01-2009 à 23:10:18   

Pour bien caractériser une chose, cherchons son opposé :
Le contraire du mépris c'est l'admiration.

Admirer une personne c'est renforcer son orgueil;
La mépriser c'est renforcer sa honte.

Admirer et mépriser se font sans but conscient : ce sont juste des réactions émotives.
Membre désinscrit
   Posté le 15-01-2009 à 23:32:56   

Tanou : Quelles sont les causes à l'origine d'une réaction de mépris?
=> préjugé, dénigrement, intolérance, racisme, antisémitisme, sectarisme, homophobie, dégout, etc.

Tanou : Quel peut-être l'éventuel effet recherché?
=> détruire et tuer ou quelque chose comme ça.

parfois, ceux qui méprisent ne réalisent pas que ce qu'ils méprisent est eux-mêmes car ils croient voir le monde à travers des vitres oculaires faites en miroir.


Edité le 15-01-2009 à 23:34:00 par Scientosophe


Membre désinscrit
   Posté le 15-01-2009 à 23:48:51   

atil : Admirer et mépriser se font sans but conscient : ce sont juste des réactions émotives.

=> certains en font une religion ou un art. d'où l'expression "ça tueeee !!!"

on doit pouvoir classifier plusieurs degrés d'arrogance selon deux directions opposées : bonne ou naive, et mauvaise ou malicieuse.

le mépris, qui est mauvais par lui-même, serait-il l'acte ou l'absence d'acte de l'arrogance ignorante, méchante, ou criminelle ?

mon dico indique que le contraire de méprisable est admirable. j'opposerais plutôt au mépris, la compassion, qui peut ainsi se définir comme une admiration de la vie.

la compassion n'étant pas à confondre avec la pitié, qui elle est à dissoudre de la banque émotive.


Edité le 16-01-2009 à 00:06:51 par Scientosophe


Atil
   Posté le 16-01-2009 à 08:19:58   

"Tanou : Quel peut-être l'éventuel effet recherché?
=> détruire et tuer ou quelque chose comme ça. "

>>>>>>>Mais on ne méprise pas une personne dans le but de la détruire.
Par contre la mépriser peut nous pousser à vouloir la détruire.
Ne confondons pas la cause et le but.
Atil
   Posté le 16-01-2009 à 08:24:40   

"on doit pouvoir classifier plusieurs degrés d'arrogance selon deux directions opposées : bonne ou naive, et mauvaise ou malicieuse."

>>>>>>>Existe-t-il des arrogances bonnes ?



"mon dico indique que le contraire de méprisable est admirable. j'opposerais plutôt au mépris, la compassion, qui peut ainsi se définir comme une admiration de la vie. "

>>>>>>On en revient donc au mot "admiration".
Dans la compassion on comprend la souffrance d'autrui et on cherche à l'en délivrer.
Son contraire est plutôt une sorte de sadisme ou l'on se réjouit de la souffrance d'autrui et ou l'on cherche à l'accentuer.
Se réjouir du malheur des autres ca va encore plus loin que le mépris.
Membre désinscrit
   Posté le 16-01-2009 à 08:48:13   

en effet.
Ase
   Posté le 16-01-2009 à 12:03:09   

Je ne vois pas la compassion comme l'admiration de la vie. Dans l'admiration, il y a le mécanisme de compensation.
Je vois plus la compassion comme l'appréciation de la vie tel qu'elle se manifeste. Dans la contemplation, il y a le mécanisme de la complétude.
Le contraire d'apprécier serait l'ignorer, l'occulter, passer a coté sans la voir, ca rejoint un peu une sorte d'indifférence hautaine.
Thoth
   Posté le 17-01-2009 à 05:02:11   

Le mépris envers autrui vient d'une mésestime de sois, comme il a été suggéré plus haut. Comme le dit si bien Atil, cela revient exactement à rabaisser l'autre afin de se donner l'illusion qu'on est mieux lotis que lui, mais c'est surtout un bon moyen pour ne pas avoir à assumer nos propres faiblesses.

C'est en effet une réaction émotionnelle, qui loin d'être antinomique avec la compassion, est plutôt engendrée par cette dernière. C'est parce que nous sommes capables de ressentir à la place de l'autre en projetant sur lui nos propres peurs et travers inavoués, que nous le stigmatisons ensuite avec ce qui en nous pause problème.
Thoth
   Posté le 17-01-2009 à 05:42:15   

Pour Ase et Scientosophe, le mot compassion est composé du préfixe latin con, avec, et du mot passion qui veut dire souffrir.

La compassion est donc une projection de notre subjectivité sur autrui, afin de jauger la sienne et de souffrir avec lui le cas échéant lol. Ca donne guère envie...

Il est inutile, voir même destructeur de vouloir souffrir à la place de l'autre pour "l'aider" ou chercher à atténuer ses souffrances en les partageant. Ce n'est pas le soulager que de se mettre à sa place pour ressentir ce que de toute évidence, nous ne ressentons pas puisque c'est lui qui le ressent lol.
Ce que nous ressentons, ce sont nos propres mémoires non encore digérées qui réactivent des réactions émotionnelles connexes.

La compassion nait d'une réaction émotionnelle à caractère morbide. Elle est la manifestation de mémoires personnelles que la souffrance de l'autre réveille en nous par analogie avec notre propre vécu. Elle nous indique que nous avons un vieux schéma à réviser, une réponse héritée parfois de l'enfance, pourquoi pas même d'une vie antérieur pour faire bondir le cartésien lol, un schéma de pensée donc qui n'est plus adapté notre actualité.

Dans sa polarité positive, la compassion est aussi une invitation à l'acceptation et à la cessation de la souffrance inutile. Et si cela vaut pour sois, cela s'applique naturellement sans y penser à l'autre dans les relations sociales courantes.
Atil
   Posté le 17-01-2009 à 07:55:15   

Si nous projetons nos propres défauts sur autrui alors nous ne pouvons plus ressentir à sa place. Au contraire : nous imaginons qu'il ressent comme nous.
Thoth
   Posté le 17-01-2009 à 22:19:54   

Je ne te le fait pas dire.
Ase
   Posté le 28-01-2009 à 14:50:16   

"Pour Ase et Scientosophe, le mot compassion est composé du préfixe latin con, avec, et du mot passion qui veut dire souffrir.
La compassion est donc une projection de notre subjectivité sur autrui, afin de jauger la sienne et de souffrir avec lui le cas échéant lol. Ca donne guère envie..."

---> le mot compassion en hébreu et en araméen se dit "rahamim" et est le pluriel du mot qui se traduit par "matrice", "utérus", "entrailles". Donc si ce terme renvoi à la passion/souffrance alors il renvoit à la souffrance de quoi ?
Quelle différence faire entre:
"ému de compassion"
"touché de compassion"
"pris de pitié"
"pris aux entrailles"
"remué/agité jusqu'aux entrailles"




"La compassion nait d'une réaction émotionnelle à caractère morbide"

---> j'ai du mal à comprendre ce qu'est que la compassion. Plus précisément, j'ai du mal a y voir une simple perturbation d'ordre émotionnel.
Membre désinscrit
   Posté le 28-01-2009 à 16:05:06   

il semble que rahamim (entrailles - plexus solaire) signifie effectivement miséricorde. le pluriel provient peut-être de la multiplicité des nerfs de ce cerveau "inconscient" associé à l'energie des sentiments. la miséricorde correspond normalement aux sephirot hochmah, hessed, netsah. la compassion est attribuée à hessed, ce qui peut être perçu comme une expression de la miséricorde du tiphereth - soleil. en face de la compassion miséricordieuse d'hachem, on trouve le jugement de la rigueur de eloqim. le jugement de la compréhension et la sagesse de la compassion vont donc de pair.


Edité le 28-01-2009 à 16:27:41 par Scientosophe