| Dernières réponses | |  Pour taire les interprétations délirantes au sujet de ma BD, voici mes impressions et mon expérience vécue, lors de mon véritable séjour de 3 mois au Québec, lors de l'été 1999 :
Tout d'abord en survolant Terre-Neuve et le Labrador, je constate un seul chemin qui traverse un champ immense de plaines, à travers un grand territoire accidenté. C'est un beau paysage, à vue aérienne, et la première image du pays que j'ai eu, avant de parvenir au Québec.
Dans l'avion il y avait derrière moi un couple français assis à côté d'une Québécoise à laquelle ils lui avaient demandé à combiens était la superficie du Québec, ce à quoi la Québécoise avait répondu "Je l'sais-tu moé ? En téca c'est pas mal grand l'Québec" ! Je ne sais pas pourquoi mais le couple français avait l'air gêné... 
À partir de cette minute, j'ai su que les Québécois sont des gens pittoresques, exotiques et très sympas.
Ensuite débarquement à l'aérogare de Dorval, à Montréal (Québec) : le choc !
D'abord il y a tout plein de restos fast-food américains, et aussitôt, le touriste se demande rapidement si cela est là toute la gastronomie du Québec... Honnêtement, on ne s'attend pas non plus à tomber sur un resto 4 ou 5 étoiles dans une aérogare. Alors on garde espoir. On prend un taxi, direction hôtel Queen Elisabeth, à Montréal.
Montréal est une belle et grande ville parce qu'elle est à mi-chemin entre l'architecture européenne et à la fois américaine, et c'est relativement propre, un peu partout. On y parle souvent anglais, aussi ?!?! J'ai su plus tard qu'il fallait en fait se déplacer un peu partout dans Montréal pour découvrir des quartiers plus francophones, situés de l'est vers le centre. De l'ouest vers le centre, on y rencontre surtout des anglophones.
Comme j'étais aussi l'invité d'un copain québécois qui m'expliquait, me traduisait tout, me faisait découvrir la poutine infecte (frites-fromages et sauce), je m'efforçais de découvrir la spécialité gastronomique du Québec, pour finalement réaliser qu'elle existe bel et bien, à travers les nombreux chefs étrangers, dont beaucoups sont Français !
J'ai donc su que le Québec s'est surtout diversifié, enrichi et cultivé grâce à la venue de cultures étrangères, car le Québec est en constante évolution. C'est un territoire jeune dans l'histoire, ce qui est un grand avantage car il ne traîne pas un lourd passé qui l'empêche de se construire. Donc, à proprement parler, il n'y a pas de culture typiquement québécoise. Tout semble être un mélange de différentes cultures, ce qui explique le fait que le Québec soit une terre d'accueil très populaire dans le monde.
Même s'il est vrai qu'une certaine forme de populisme assisté y soit encouragé, en constatant les innombrables programmes sociaux, que tout dépend d'une simple décision politique ou de la signature d'un fonctionnaire pour obtenir une permission quelconque, le Québec ne dégage pas l'atmosphère lourde des manières qui nous étouffent encore, en France. Le Québec donne (beaucoup trop ?) de place à tout ce qui est démuni, peut-être au point de faire oublier aux Québécois que richesses, grandeurs et beautés, ne sont pas nécessairement synonymes d'élitisme détestable.
Chose certaine, on se sent bien au Québec lorsque l'on est uniquement à la recherche de la seule chose qui y soit disponible pour tous : se laisser vivre et profiter de la vie. Et voilà sans doute pourquoi le Québec est la terre d'accueil la plus populaire dans le monde où rien de tout ça n'est accessible.
Le Québec demeure une bonne destination pour son rythme de vie qui n'est pas étouffé par trop de culture, ni par l'argent, où tout ce que l'on y trouve est représentatif de la grande modestie des Québécois.
Qui veut vivre de culture, doit aller vivre en France.
Qui veut vivre d'argent, doit aller vivre aux States.
Et qui veut vivre, doit aller vivre au Québec.
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