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Milie
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Edité le 20-10-2017 à 10:19:36 par Milie


.
LA LUMIÈRE

L'illumination c'est d'abord tourner son regard à l'intérieur de soi-même.

Notre monde est flottant.
La plupart des gens marchent en zigzag avec une démarche d'ivrogne.
Il s'agit de sauter sur la terre de Bouddha.
Le brillance du Soi, Milie, c'est vrai, est partout, dans tout les esprits
dans tout le cosmos.
Ce n'est pas une substance particulière située ici ou là.
Elle est diffuse, invisible et pourtant semblable au soleil.
Cette lumière est la substance de l'ordre cosmique.
Elle brille dans toute les directions.
Durant la méditation, sa brillance s'accumule en nous,
doucement, silencieusement.
Le Zen dit que notre esprit devient Zo, l'entrepôt, le grenier de la lumière.
On peut l'appeler la lumière divine, d'autres diront la lumière universelle. C'est le Soi.

La lumière spirituelle est au-delà de toute sensation.
Elle se réalise à travers le corps, cet instrument qui ne nous ait que prêté.
Le corps est un outil merveilleux mais il ne s'agit pas de s'y attacher.
C'est la barque du voyageur.

L'existence est courte, limitée,
comme les bulles sur l'eau de la rivière.
Impermanence. Le monde est impermanence.
Ce monde est fait d'une infinité de bulles que l'on peut voir.
L'éclatement de ces bulles est la mort, le retour au courant, au cosmos.
Seule la forme-apparence a changé.

Le Soi est l'essence de la lumière du monde spirituelle Milie, du monde infini,
invisible, le courant profond éternel et non le monde des bulles.

Il est vrai que ne rechercher que le monde infini est du spiritualisme.
Ne voir que le monde limité du matérialisme.
Ainsi l'homme de la lumière est celui qui ressent
et comprend l'infini à partir du monde limité.

Je pense que là est toute l'ambiguité, la difficulté philosophique.
Le Soi est partout mais ce n'est pas le monde.
Il ne s'atteint pas en cherchant à comprendre le monde et ses objets.
Lorsque l'esprit ne demeure sur rien, le véritable Esprit apparaît,
notre visage originel.

Quand tu te questionnes sur notre société,
tu te vois quitter le moment présent.
Tu voyages vers le passé et te projettes vers le futur.
De cette manière la vie n'est jamais totalement vécue.
Si on poursuit le passé, si on pense au futur,
on perd le présent.
Maintenant est le présent dans le cosmos en perpétuel changement.
Dans la totale présence, dans la plénitude absolue de l'ici et maintenant,
le temps de l'instant devient éternité.

La condition du parfait détachement
ne consiste pas à tourner le dos à la dualité, au monde,
mais l'intégrer dans l'unité de la conscience :
être le témoin tranquille des phénomènes illusoires,
de ce monde que l'on croit imparfait. Une chimère
qui ne mérite pas plus d'intérêt qu'un songe.

Ne rien rejeter, ne rien poursuivre.
Totalement se précipiter dans la lumière du monde infini.

La vrai lumière c'est voir les phénomènes à partir de la totalité,
retourner tout son corps et son esprit vers la source, l'originel,
la VACUITÉ.

Parfois il est vrai que je force un peu le trait.
Inutile de privilégier le monde non phénoménal
au monde phénoménal. Spiritualisme contre Matérialisme.
Les phénomènes engendrent la vacuité
et la vacuité engendre les phénomènes.
La philosophie grecque parlait du monde physique et du monde métaphysique
mais séparait les deux alors que le visible et l'invisible sont unité.
L'état vide et pur de la conscience
permet la transparence entre le cosmos et l'individu.

Dans ton questionnement sur notre société Milie,
je vois une fixation de la pensée.
Si une pensée se fixe sur un seul aspect,
elle coupe le flux de l'esprit originel qui ne connait ni fixation,
ni arrêt, ni délibération, ni discrimination.
L'essence propre de l'homme est l' absence de fixation .

Par l'action de retour à notre nature originelle,
nous pouvons nous émanciper de l'ignorance fondamentale du monde manifesté.

C'est le remède le plus efficace contre les questionnements stériles.





Bitis-nasicornis


Edité le 23-06-2013 à 02:15:38 par Ishvara


Milie
:


Edité le 20-10-2017 à 10:19:05 par Milie


.
La question semble être Faut-il se soucier de l'éphémère toujours changeant ou porter notre attention sur ce qui est éternel, donc l'Être et le non-Être...
Il me semble que la réponse va de soi.
TaoTheKing
Ishvara a écrit :

Nietzsche prônait d'être inactuel.
Je ne me soucie que peu de ce monde.
Les orientaux diraient que c'est un mirage sans beaucoup d'intérêt...


Voilà. Le monde dans lequel nous vivons présente des aspects qui nous conviennent, et d'autres non. Mais ils conviennent à d'autres, et de toute façon il changera inéluctablement.
Alors que faire?

1- se dire c'était mieux avant et devenir un vieux ronchon?

2- vivre avec son temps en acceptant tout et n'importe quoi du moment que c'est "actuel"?

Le bon sens démontre qu'aucune de ces proposition n'est raisonnable.

En tout cas, belle définition du non être ishvara.
.
Nietzsche prônait d'être inactuel.
Je ne me soucie que peu de ce monde.
Les orientaux diraient que c'est un mirage sans beaucoup d'intérêt...
TaoTheKing
L'homme est victime de son immense orgueil qui lui fait croire qu'il est au sommet de la chaîne alimentaire.
Or, c'est la nature qui occupe cette place.
Milie
:


Edité le 22-10-2017 à 18:45:51 par Milie


 
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