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Atil
Comme tu le dis une bonne part de ces besoins sont d'origine psychologique.
Donc ils ne peuvent pas être comblés car de nature en partie fantasmagorique.
Chaque désir artificiel sera remplacé par un autre désir tout aussi artificiel et tout aussi impossible à combler.
Comment les hommes pourraient-ils penser à améliorer leurs rapport alors qu'ils ne percoivent pas le vrai monde mais un monde de désirs artificiels ?

Et en ce qui concerne la partie non imaginaire de ces désirs, on a tendance à prendre le problème à l'envers :
Les hommes ne penseront pas à devenir plus solidaires quand ces problèmes auront été résolus.... car en fait c'est justement parcequ'ils ne sont pas assez solidaires que ces problèmes existent.
La solution de viendra pas avant qu'on pense à la solidarité : la solution EST la solidarité.
(C'est comme si je disais "Je penserai à chercher de la nouriture quand je serai moins tiraillé par la faim" )
Atil
Pourtant on dirait qu'à certaines époque l'homme régresse dans ce domaine.
La progression ne me semble par vraiment continue... je me demande même parfois s'il y a vraiment une progression (en dehors du domaine scientifique).
Atil
Ca ne semble pourtant pas tellement fonctionner.
Notre société est riche, on y mange à sa faim, on y est bien plus en sécurité qu'ailleurs... et pourtant les gens y sont bien plus individualistes, et égoïstes.
Ce sont souvent les peuples les plus pauvres qui sont les plus solidaires (tant qu'aucune idéologie ne s'y oppose).

Le communisme a essayé d'améliorer l'individualisme égoïste des hommes ... mais a échoué.
Jadis, diverses religions avaient essayé aussi. Elles avaient bien mieux réussi pendant quelques temps... mais en abrutissant les hommes pardes croyances naïves.
Alors comment faire pour apprendre aux hommes à collaborer pour un bien commun plutôt que de s'opposer de manière anarchique ?
Atil
"Il estimait que le système imitait la république de Platon: en haut, un groupe dirigeant persuadé de détenir la vérité, tels les rois-philosophes; en dessous, les organisations de gardiens armés de la révolution, et en bas les producteurs."

-------> Comme dans le facisme ou les théocraties.
Ca commence mal : comment faire pour savoir si les chefs ne sont pas que de stupides illuminés ? ...surtout s'ils disposent des pleins pouvoirs.


"Le socialiste allemand Karl Kautsky estimait que les bolcheviks avaient voulu sauter des étapes de l'histoire et créer, dans un pays qui n'avait pas connu l'équivalent de la révolution bourgeoise et où la paysannerie l'emportait, un régime prolétarien qui, faute de racines dans la réalité objective, débouchait sur la violence."

-----------> En fait ca ne sert à rien de construire un nouveau système politico-social si les mentalités humaines restent les mêmes.
Ce qu'il faut changer c'est la mentalité humaine pour la rendre plus altruiste et plus solidaire. Ensuite, nimporte quel système politique pourra marcher puisqu'il reposera sur un peuple intelligent.


"....Alors que dans les sociétés démocratiques on procède par une «ingénierie sociale de détail», qui permet la méthode de l'essai et de l'erreur.."

--------> C'est ainsi que procède la nature, avec la sélection naturelle. c'est lent mais ca donne de bons résultats.


".... les mouvements totalitaires entendent changer radicalement la société existante selon un idéal semblable à celui de la cité de Platon: la réalité doit être rendue conforme à une essence intemporelle ou à des lois de l'histoire. Dans une telle perspective, il n'existe pas de bonne utopie sociale ou politique: il ne s'agit plus de découvrir la société idéale, mais d'obtenir des transformations partielles de la société avec la plus petite quantité de mal possible."

--------> Ca c'est la méthode dogmatique religieuse. Une minorité d'illuminé croit en une vérité et veut l'imposer dogmatiquement à la majorité. On essaie de transformer la société en manipulant les hommes comme de simples objets, comme de simples constituants sans âme. Cela conduit toujours à des massacres fanatiques. Exemples : Hitler, Mussolini, Mao, Staline, les khmers rouges, l'inquisition, les invasions arabes, etc...
C'est une méthode idéaliste, c'est à dire irréaliste et dogmatique, anti-scientifique : on essaie de plier la réalité à ses croyances au lieu de plier ses croyances à la réalité.


"Dans une telle perspective, l'utopie n'est pas condamnée pour sa dangerosité, mais elle est présentée comme une ouverture, un appel, une protestation: elle apparaît comme la contrepartie de l'aliénation humaine; à un monde qui repose sur l'argent, sur l'oppression par les puissants et les riches, elle oppose l'aspiration à la liberté. "

---------> Tout système protestataire et revenchard ne peut que remplacer un mal par un autre, différent mais aussi inhumain.
Tout ce qu'on construit CONTRE un ennemi ou un bouc émissaire ne peut être que constitué de haine.
Ce n'est donc pas un système constructif mais opressif.



"Les débats sur les utopies concernent donc moins leur contenu que leur signification: elles peuvent apparaître comme la marque du désir et de son incomplétude ou, au contraire, comme des fantasmagories totales et écrasantes."

--------> Le désir et la fantasmagorie, c'est souvent la même chose : nos désirs sont souvent irréalistes et on risque de tout casser en essayant de les réaliser coute que coute, sans se préoccuper du réel... et des êtres humains.
Le système devrait être au service de l'homme et non pas l'homme au service du système, comme c'est le cas dans tout système dogmatique.


"Alors le projet communiste, une utopie philosophique ?."

--------> Le communisme n'est pas philosophique puisqu'il est dogmatique.


 
Kamel
J'ai copié le sujet que j'avais fais sur un autre forum, il serait d'ailleurs interessant de pouvoir en remarquer les différences qui en découleront.
Kamel
Je souhaîte soulever une problèmatique philosophique qui à comme sujet le projet communiste.

(Rojet je t'y attend pour débattre, les autres également).

Au XXe siècle, le projet communiste de construire une société et un homme nouveaux après la révolution, tout en étant fondé sur un argumentaire scientifique et un discours de type rationnel, a souvent été comparé à une entreprise utopique: la volonté d'édifier une cité humaine dessinée selon un plan totalement rationnel serait, pour une part, responsable à la fois de l'échec de la révolution et de sa transformation en entreprise de violence de masse.

Un des premiers à signaler la proximité entre le projet soviétique et une utopie fut le philosophe Bertrand Russell, à l'issue d'un voyage en Russie soviétique en 1922. Il estimait que le système imitait la république de Platon: en haut, un groupe dirigeant persuadé de détenir la vérité, tels les rois-philosophes; en dessous, les organisations de gardiens armés de la révolution, et en bas les producteurs. Le socialiste allemand Karl Kautsky estimait que les bolcheviks avaient voulu sauter des étapes de l'histoire et créer, dans un pays qui n'avait pas connu l'équivalent de la révolution bourgeoise et où la paysannerie l'emportait, un régime prolétarien qui, faute de racines dans la réalité objective, débouchait sur la violence.

Dans son opposition entre société close et société ouverte, le philosophe Karl Popper a souligné les dangers de l'«ingénierie sociale utopique» qui caractérise la première. Alors que dans les sociétés démocratiques on procède par une «ingénierie sociale de détail», qui permet la méthode de l'essai et de l'erreur et la réversibilité des décisions sur une base empirique, les mouvements totalitaires entendent changer radicalement la société existante selon un idéal semblable à celui de la cité de Platon: la réalité doit être rendue conforme à une essence intemporelle ou à des lois de l'histoire. Dans une telle perspective, il n'existe pas de bonne utopie sociale ou politique: il ne s'agit plus de découvrir la société idéale, mais d'obtenir des transformations partielles de la société avec la plus petite quantité de mal possible.

L'utopie issue de Marx pourrait donc être rapprochée des idéologies millénaristes religieuses, dont l'une des plus fameuses fut celle de Thomas Münzer, et des anabaptistes dans l'Allemagne de la Renaissance. Dans un mouvement social revendicatif souvent qualifié de fanatique, notamment par Luther, les anabaptistes réclamaient l'abolition de la propriété privée, la destruction du pouvoir politique et, plus généralement, l'instauration, ici et maintenant, du Royaume de Dieu.

Au lendemain de la révolution russe d'octobre 1917, le marxiste allemand Ernst Bloch chercha à montrer l'importance, dans celle-ci comme chez Thomas Münzer et les siens, du principe d'espérance, auquel il a consacré un livre. Dans une telle perspective, l'utopie n'est pas condamnée pour sa dangerosité, mais elle est présentée comme une ouverture, un appel, une protestation: elle apparaît comme la contrepartie de l'aliénation humaine; à un monde qui repose sur l'argent, sur l'oppression par les puissants et les riches, elle oppose l'aspiration à la liberté.

Les débats sur les utopies concernent donc moins leur contenu que leur signification: elles peuvent apparaître comme la marque du désir et de son incomplétude ou, au contraire, comme des fantasmagories totales et écrasantes.

Alors le projet communiste, une utopie philosophique ?.
 
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