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Trotmany
Le pénitent ne passe pas le seuil.

DISSOLUTION


Jerusalem, Planche n°1, William Blake
Yale Center for British Art, Paul Mellon Collection, New Haven, USA
J.F
NB: Quand on est parvenu à l’Éveil, il n'est plus question de pénitence, puisque qu'il n'est plus question d'égo:
La pénitence ne pouvant se concevoir QUE par rapport à l'égo; et non par rapport au Soi, qui transcende celui-ci.

C'est pourquoi, un grand sage de notre époque disait ceci:

" Ce que vous êtes, vous l’êtes déjà!
Et sachant ce que vous n’êtes pas, vous vous en libérez, et vous demeurez dans votre état naturel.
Cela se produit tout à fait spontanément, et sans effort.
Avant l’apparition de cette êtreté, cet état, quel qu’il puisse être, est antérieur… Ou, plutôt, « au-delà » de l’état d’être, et de non être.
Je prédomine en cet état:
Avant l’apparition de l’êtreté, et aussi avant l’apparition de la non êtreté ; et avec l’état de « veille », le monde entier se manifeste; mon monde se manifeste en raison de son êtreté ; cela aussi est observé par cet état qui est antérieur à l’êtreté.
ET VOUS ÊTES CELA !
Celui qui s’est examiné « à fond » ; qui a enfin compris:
N’essaiera JAMAIS de s’examiner sans la conscience. Le point essentiel de son Enseignement, est que nous sommes déjà absolument « libres », et qu’il n’y a rien, que nous soyons amenés à construire, à devenir, ou à changer en nous ; nous devons simplement « VOIR », la réalité de la vie ; c'est-à-dire que nous ne sommes ni ce corps, ni ce mental, qui sont, pourrait-on dire, le « jeu » des éléments ; et avec cette compréhension se produit cette Joie extraordinaire de la Liberté !
Quand je vous dis que je ne suis rien, c’est la Sagesse.
Quand je vous dis que je suis tout, c’est l’Amour.
… Et entre les deux, ma vie s’écoule !

... Vous avez que vous êtes « libres » !
Vous ne pouvez pas vous « saisir » en établissant des concepts, et vous vous sentez impuissants ; c’est tout ce dont il s’agit!
Mon état, « l’état ultime », est ainsi. Vous ne pouvez pas le décrire, mais il est toujours libre de tout univers.
Il n’existe ABSOLUMENT aucune différence entre moi et les autres… Excepté que JE ME CONNAIS TEL QUE JE SUIS:
« Je suis tout », et, contrairement à vous, J’EN AI LA CERTITUDE » !
En réalité, je n’entends ni ne réponds:
Dans le monde des évènements, la question arrive, et la réponse arrive.

Pourquoi la Réalisation (Ou Éveil)?
Sans la Réalisation, vous serez consumé par la r&répétition insensée des désirs, et des peurs, dans des souffrances sans fin.
La plupart des gens ignorent qu’il peut y avoir une fin à la douleur:
Mais une fois qu’ils ont entendu la « bonne nouvelle »...
Il devient évident pour eux que la tâche la plus urgente, est d’aller au-delà de tous les conflits, et de toutes les luttes !
Vous savez que vous pouvez être « libre », et, à présent, cela dépend de vous ; ou vous restez assoiffés, affamés à jamais défaits, et affligés ; ou bien vous vous en sortez en cherchant de tout votre cœur, l’état de Perfection intemporel, auquel rien ne peut être ajouté. Duquel rien non plus ne peut être retranché:
En lui n’existent ni désir, ni peur!
Regardez votre esprit, et votre cœur.
Il faut de l’intérêt, et ne jamais oublier :
Se rappeler ce dont il faut se souvenir est le secret du succès ; il vous faut de la ferveur pour y parvenir ! Recherchez un esprit clair et un cœur limpide !
... Il vous suffit de devenir « tranquille », et vigilant, tout en cherchant au sein de votre véritable nature:
C'EST LE SEUL CHEMIN VERS LA PAIX!
C’est le seul chemin vers la Paix!
Tout arrive de lui-même :
Ni le « chercheur », ni le « guru », ne font quoi que ce soit!
Les choses arrivent comme elles arrivent.
(Le blâme ou l’éloge sont attribués plus tard.)
Lorsque le besoin d’effort arrive :
L’effort apparaît naturellement ; lorsque l’absence d’effort se manifeste, elle s’affirme d’elle-même.
Vous n’avez pas à « régenter » votre vie.
Laissez-vous simplement « porter par son flux; et consacrez-vous entièrement à cette tâche du moment présent qui est de « mourir maintenant ! »:
Car « vivre c’est mourir » ; la vie ne peut exister sans la mort!
... On doit, en définitive, aller au-delà du savoir:
Mais la Connaissance doit apparaître; et l’on peut y parvenir grâce à la Prière intèrieure, et grâce à une Méditation constante !
En prière, et en Méditation, le « savoir, je suis », se stabilise, fusionne avec la Connaissance Universelle, et devient ainsi totalement libre, comme le ciel ou l’espace.
Ceux qui vivent dans l’idée d’acquérir un savoir, même Spirituel, s’illusionnent eux-mêmes, car ils n’agissent qu’en tant qu’individu visant à obtenir quelque chose ! C’est la véritable difficulté !!!
Le « chercheur » doit disparaître !
LORSQUE VOUS CONNAISSEZ VOTRE VÉRITABLE NATURE:
La compréhension « JE SUIS » demeure. Et cette Connaissance est sans limite !!! Il ne vous est pas possible « d’acquérir la connaissance »:
VOUS ÊTES CONNAISSANCE !!!
… Vous êtes ce que vous cherchez:
Votre être Véritable est antérieur à l’apparition de tout concept !!!
Plongez profondément en vous-même... et vous le trouverez facilement et simplement !
Allez sans hésiter dans la direction du « JE SUIS » !
Tout existe dans le mental ; le mental, l'égo et le corps sont tous trois des états intermittents ; le résultat de ces "flashes" crée l’illusion de l’existence !
... Cherchez ce qui est permanent et non transitoire ! Le Réel dans le non-réel ! C’est l’exercice de toute pratique Spirituelle !

Tous ceux qui ont atteint la Réalisation dans l’instant, par simple contact, par un regard, étaient « mûrs » pour cela. Mais ils sont très peu nombreux !
La majorité a besoin de temps pour « mûrir ! ».
La pratique Spirituelle est une « maturation accélérée !
En premier lieu, vous devez réaliser que vous êtes vous-même la preuve de tout, y compris, de vous-mêmes:
Aucun autre être que vous ne peut prouver votre existence...
Car tout existence doit d’abord être confirmée par la vôtre !
Votre existence, et votre Connaissance sont vôtres:
Vous venez de nulle part, et n’allez nulle part...
Vous êtes « être » de présence intemporelle!
Développez « l’attitude du témoin », et vous découvrirez, par votre propre expérience, que le détachement suscite le contrôle.
« L’état témoin » est plein de puissance:
Rien de ce qui le concerne n’est passif !
Gardez simplement présent en l’esprit le sentiment « JE SUIS » ; fondez-vous en Lui... Jusqu’à ce que votre esprit, et vos perceptions deviennent « UN » !
En renouvelant les tentatives, vous trébucherez sous le juste équilibre de l’attention, et votre esprit s’établira fermement en la « pensée-Perception », « JE SUIS » !
QUOIQUE VOUS PENSIEZ, DISIEZ OU FASSIEZ, LE SENTIMENT DE L’ÊTRE IMMUABLE ET AIMANT DEMEURE COMME L’ARRIÈRE-PLAN A JAMAIS PRÉSENT DU MENTAL !"
J.F
Quand, par l'habitude de la Méditation, et de la prière intèrieure qui en est le prolongement surnaturel:
Nous sommes parvenu(e)s à l’Éveil... Appelé aussi, "Réalisation"...
D'une part, l'égo s'est confondu avec le Soi dans une Merveilleuse et profonde unité; autrement dit, il a disparu... Ou, comme le disent les sages, "il ne subsiste que comme un fil brûlé"...
Et d'autre part, c'est alors que nous avons accompli notre condition Humaine:
L’Éveil, qui la justifie pleinement (Que l'on soit Moniale, Moine; vivant dans le monde, ou non... ) étant LE SEUL ET UNIQUE BUT qui la justifie pleinement.
Car nous n'avons aucune raison de vivre dans ce monde notre insignifiante existence...
Qui soit autre que de parvenir à l’Éveil:
Qui n'est pas autre chose que de se connaître soi-même...
Et de ne plus vivre alors que par; et pour cette Connaissance; qui est ce que les Chrétiens appellent, en Occident:
"Ne plus vivre QU'en Dieu; POUR; et PAR Lui.

... Et, selon ce que j'en pense:
Tout le reste (comme on dit!), n'est que "littérature"...
.
Trotmany
À savoir que "pénitence" traduit le grec métanoïa , qui est composé de la préposition meta (ce qui dépasse, englobe, met au-dessus) et du verbe noeo (percevoir, penser), et signifie "changement de vue", un "renversement de la pensée" [Wikipedia].

Si l'Ego est capable du pire, il porte tout de même la capacité de se renouveller.


Edité le 18-08-2014 à 21:06:50 par Trotmany


TaoTheKing
Il est con des fois ce pénitent...
Trotmany
Atil a écrit :


La conscience d'un saint homme est comme un temple gardé par un moine.

Le moine est chargé de rester la pour empécher les intrus d'entrer : mauvaises pensées, colères, désirs inutiles, jalousies, fausses croyances, etc ...

Quand le moine dort-il ?


Le Moine ne dort jamais.
Cependant, il ne peut pas empêcher les intrus d'entrer.
Le Moine veille. Il est au service.
Il maintient les lumières du Saint des Saints allumées.

C'est au Pénitent de discerner.
Le Pénitent parfois s'endort et se laisse entourer par les intrus.
Il se détourne alors de la lumière au centre du Temple.

Cf. Le château intérieur de Thérèse d'Avila
J.F
Victor Hugo disait:

"Un monastère, c’est un « des appareils d’optique » appliqués par l’homme sur l’infini! Toutes les fois que nous rencontrons dans l’homme l’Infini, bien ou mal compris, nous nous sentons pris de respect:
• Des hommes se réunissent et habitent en commun. En vertu de quel droit? En vertu du droit d’association!
• Ils s’enferment chez eux. En vertu de quel droit? En vertu du droit qu'a tout homme de fermer, ou d’ouvrir sa porte!
• Ils ne sortent pas. En vertu de quel droit? En vertu du droit d’aller et venir, ce qui implique le droit de rester chez soi!
… Là, chez eux, que font-ils?
Ils parlent bas, ils baissent les yeux; ils travaillent. Ils renoncent au monde, aux villes, aux sensualités, aux plaisirs, aux vanités, aux orgueils, aux intérêts!
Ils sont vêtus de grosse laine, ou de grosse toile.
Pas un d’eux ne possède, en propriété, quoi que ce soit:
En entrant là, celui qui était riche se fait pauvre :
«Ce qu’il a, il le donne à tous! Ils ont dissous la famille charnelle et constitués, dans leur communauté, la Famille Spirituelle! Ils n’ont plus d’autres parents:
Que tous les hommes! Ils secourent les pauvres; ils soignent les malades; ils se disent, l’un à l’autre : « Mon Frère ! »
Les « cénobites ne sont pas des oisifs, et les solitaires ne sont pas des fainéants ! »… Car SONGER A L’OMBRE EST UNE CHOSE SÉRIEUSE !!!"

Vous parlez des Moines, et vous avez raison; je vous en remercie, car c'est un excellent sujet! Pourtant, bien des gens s'en font généralement une image des plus inexactes!
C'est pourquoi; et pour dissiper cette sorte de "malentendu religieux" (Peut-être même que mon humble exposé suscitera des vocations?):
Votre question intéressante m'amène à parler de cette "élite Spirituelle", que je connais bien, pour l'avoir beaucoup fréquentée, au travers de nombreux pèlerinages!:


" Tout d'abord, il nous faut dire que les Moines sont des contemplatifs, des adorateurs de Dieu, et des Mystiques:
Et la mystique exprime la forme la plus élevée de l’activité religieuse.
Dans son état le plus élevé, elle comporte une technique très élaborée, une discipline très stricte:
Elle demande d’abord la pratique de l’ascétisme.
L’initiation à l’ascétisme est dure:
Aussi, peu d’hommes ont le courage de s’aventurer sur la voie mystique.
Celui qui veut entreprendre ce voyage, doit renoncer à lui-même, et aux choses du monde. Il demeure ensuite dans les ténèbres d’une nuit obscure. Il éprouve les souffrances de la vie purgative.
Pendant qu’il pleure son indignité, et sa faiblesse, il demande la Grâce de Dieu. Peu à peu, il se détache de lui-même.
La prière devient une contemplation:
Il entre dans la vie illuminative.

Ainsi, l’homme se lance dans la plus audacieuse aventure qu’il soit possible d’oser. Elle est efficace en elle-même; elle donne ce qu’il demande à celui qui la pratique. Elle lui apporte le renoncement, la Paix, la richesse intérieure, la force, l’Amour... Dieu!

... A présent, je laisse volontiers la parole à un Moine alors très âgé; que j'ai bien connu, et qui était à la fois, un Saint, et un grand Sage!:

"Puisque la Purification de la très pure, et très pauvre Vierge nous a parlé, aujourd’hui, de parler de notre propre purification, sachons bien que notre pureté consiste, avant tout, à retrancher tout superflu!
Celui qui est marié a souci des affaires de ce monde, des moyens de plaire à son épouse, et… Le voilà partagé.
« Je vais le séduire, Je l’attirerai dans la solitude, et là, Je parlerai à son cœur!» Tel est le sens de l’éloignement du monde du moine.
Il accepte de sacrifier beaucoup de choses; de se séparer de ceux qui lui sont chers; de quitter bien des Joies légitimes, pour se purifier davantage, et se trouver ainsi plus près du Seigneur!
Pour lui, « vaincre le monde », c’est d’abord accepter de s’en séparer; de rompre avec lui; c’est, ensuite, en demeurer éloigné, à l’exemple de ses premiers Pères, qui voulaient vivre à l’écart des hommes.
«Les poissons meurent s’ils restent longtemps sur la terre sèche!»:
De même, les moines « se relâchent » s’ils s’attardent parmi les hommes, et y passent leur temps. Il faut donc qu’ils se hâtent de revenir à la montagne, comme le poisson à la mer, afin de ne pas oublier, en s’attardant, les réalités intérieures.
Tandis que les vaines conversations remplissent les oreilles, elles vident le cœur!
Ainsi, la contemplation nous est-elle proposée, et même imposée à tous, comme la voie principale qui doit nous conduire à Dieu.
La pénitence n’est là que pour disposer l’Âme à la Contemplation, par la séparation des créatures.
Le contemplatif est celui qui s’applique principalement à la contemplation de la Vérité; c'est-à-dire, qui s’applique à fixer en Dieu son esprit et son cœur.
C’est pourquoi, l’on peut dire que la contemplation n’est qu’une sincère recherche de Dieu, par la Connaissance, et par l’Amour.
Celui qui s’efforce d’aimer Jésus, de connaître Jésus, mène une vie contemplative!

Pourquoi le renoncement aux choses « bonnes ? » :
A) Pour fuir le péché :
«Que la création, sortie des mains du Tout Puissant soit bonne, nous n’en pouvons douter! » Dieu, Beauté et bonté infinies, créant les êtres à Son image, ne pouvait donner la vie qu’à des êtres bons! Alors... pourquoi les sacrifier?
Ne serait ce pas plus glorieux, et plus raisonnable pour Dieu, d’en user à Sa louange?
... Si tout était resté dans l’ordre établi par le Créateur, si le péché n’avait pas «faussé » les rapports de l’homme avec Dieu, et avec Ses créatures, le sacrifice des choses bonnes ne serait jamais venu à personne.
L’homme n’avait vu, dans la création, qu’un échelon pour monter vers le Père. Mais, depuis le péché, au lieu de tout rapporter à Dieu, l’homme incurve tout vers soi. Au lieu de se servir des choses créées pour aller vers Dieu, il les plie aux caprices de son égoïsme.
En nous privant des choses même permises, nous méritons le pardon des fautes défendues que nous avions faites auparavant !

B) Pour être plus libre d’Amour!
Le moine veut suivre Jésus sans que rien ne l’en détourne; le moine est appelé «moine » à cause de ceci :
« Qu’il converse nuit et jour avec Dieu; et que, sans rien posséder sur terre, il ne pense qu’à Dieu, et aux choses de Dieu!
A l’appel de Dieu, il répond par un don total!»

… Tel est le sens du renoncement du moine.
Ce n’est ni dédain, ni mépris des réalités humaines; ni une dérobade devant les responsabilités:
Le moine ne renonce aux valeurs terrestres que pour Quelqu’un qui les transcende toutes : « DIEU ! »

La Vérité est que Dieu nous a fait une Grâce extraordinaire, en nous cachant dans la solitude;dans une vie qui doit être toute retranchée du monde, et entièrement consacrée à Dieu.
Les deux termes « Renoncement et Joie », ne sont pas contradictoires pour le Chrétien; moins encore pour le moine:
Ils le sont pour le monde; mais le moine, lui, puise sa Joie où Jésus la puisait :
«J’ai gardé les commandements de mon Père, et Je demeure dans Son Amour! Je vous dis cela pour que Ma Joie soit en vous, et que votre Joie soit parfaite ! »
Et Jésus prononçait ces paroles au moment de consommer Son sacrifice.
C’est au moment où il allait entrer dans Sa passion, qu’Il nous léguait Sa Joie :
« La Joie d’avoir accompli toute la volonté de Son Père! »

La vie monastique est essentiellement une fuite du monde, dans le dessein de mieux trouver Dieu dans l’obéissance, l’humilité, et la pauvreté!
« Quiconque aura quitté maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants, femme ou champs à cause de moi, recevra le centuple, et aura en partage, la Vie Éternelle! »
… On ne peut parler de sacrifice que lorsqu’il s’agit d’immoler ce qui est bon, ou ce qui nous apparaît comme un bien. C’est ce que Dieu attend de Ses enfants. Son Amour ne peut rencontrer le notre sans ce renoncement!

La pauvreté :
« Le Ciel fournissait au Christ l’abondance éternelle de ses biens, mais la pauvreté ne s’y trouvait pas.
La terre l’avait en abondance, mais l’homme en ignorait le prix.
Passionné pour elle, le Fils de Dieu est descendu, Se l’est choisie, et par l’estime qu’Il lui voua, nous l’a rendue précieuse !

Nous devons être jaloux, en quelque sorte, non seulement pour la pureté de la chasteté, mais par la simplicité de la pauvreté :
« La mère pauvre, du Christ pauvre ! »
Les moyens modernes apportent au moine de nouvelles facilités; c'est-à-dire, de nouvelles tentations de rester en contact avec « l’extérieur. »
Est-ce une raison suffisante pour y céder? On ne le répètera jamais assez:
«Toute infidélité sur ce point est une atteinte à ce qui fait, aux yeux de Dieu, la raison d’être du moine, qui est « la consécration totale d’un être humain à la Gloire Divine ! »
Chaque fois qu’il écoute, ou regarde le monde inutilement, le moine cesse d’être en mesure d’entendre, ou de contempler Dieu!
Il n’y a pas de meilleure raison que cette constatation, pour expliquer, et légitimer la rigueur qu’il doit mettre, à éloigner les bruits, et les figures d’un siècle, auquel il a renoncé, et auquel il ne peut plus, de ce fait, légitimement appartenir.

La spiritualité du désert :
«Cette forme d’esprit contemplative qui cherche Dieu dans le silence, et le dénuement, est un mouvement profond de l’esprit qui ne cessera jamais, tant qu’il y aura des cœurs pour écouter sa voix!»
Aux yeux de nos Pères, l’éloignement du monde était un acte d’Amour qui contribuait grandement à resserrer l’intimité de l’Âme avec le Seigneur.
"La spiritualité du désert", cette forme d’esprit contemplatif qui cherche Dieu dans le silence et le dénuement, est un mouvement profond de l’esprit, qui ne cessera jamais, tant qu’il y aura des cœurs pour écouter sa voix!
Ce n’est pas la peur, ni le repentir, ni la prudence qui peuplent les solitudes des monastères:
«C’est l’Amour de Dieu!»
La journée du moine :

VIGILES :
Longues prémices d’une journée vouée au culte divin.
Adorer, pour ceux qui n’adorent pas; louer, pour ceux qui ne louent pas; prier, pour ceux qui ne prient pas.
«Sept fois par jour, j’ai chanté Vos Louanges!»:
Œuvre de Dieu, à laquelle rien ne doit être préféré, jalonne vraiment la vie monastique!
L’office de nuit terminé, la messe conventuelle, toujours chantée, est le point culminant de la journée liturgique!
La journée du moine commence par une antienne à Marie, et se termine par le chant solennel du « SALVE REGINA ».
Le moine, dont l’Âme est tournée vers Dieu, aspire, au sortir de la prière liturgique, à la prière silencieuse, intérieure et secrète, du colloque avec Dieu!

Le jardin du cloître :
«Je le conduirai au désert, et là, Je parlerai à son cœur!»

Le chapitre:
« Ici, tous les jours, après la lecture du Martyrologe, un chapitre de la Règle est lu, puis commenté par l’Abbé. Ici, on traite « des affaires de la maison. »
Ici, on s’accuse des fautes extérieure contre la Règle!

Le scriptorium :
«L’homme ne vit pas seulement de pain, mais il vit aussi de la parole de Dieu!» L’écriture Sainte, la Théologie, la philosophie, les auteurs spirituels:
«Environ quatre heures de lecture par jour, d’étude, de travail intellectuel, en vue de nourrir la vie intérieure!»

Le réfectoire. L’homme vit aussi de pain:
«Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout pour la plus grande Gloire de Dieu, AD MAXIMA DEI GLORIA!»

La bibliothèque:
Des milliers de volumes permettent de compléter toute documentation Théologique, spirituelle, historique, scientifique.

Le dortoir:
Sept heures de sommeil dans la petite cellule du dortoir commun, sur un matelas de paille, permettant le repos du corps, tandis qu’est sauvegardée la part de la pénitence!
… Celui qui regarde vers Dieu est inondé de Lumière, et son visage ne connaît plus la confusion!:
« C’est l’Éternité de Dieu qui est la vie du moine; la Vérité de Dieu, qui est sa Lumière; la Bonté de Dieu qui fait sa Joie!
Il n’y a, sous le ciel, de salut en aucun autre, qu’en Dieu!

La profession monastique renouvelle et approfondit la consécration du baptême et de la confirmation.
« Vous tous, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtus le Christ! Vous vous êtes dépouillés du vieil homme, avec ses pratiques, et vous avez revêtus l’homme nouveau! »
L’Esprit Saint appelle certains à témoigner ouvertement du désir de la demeure Céleste, et à garder vivant ce témoignage dans la Famille humaine!
... Tel est bien le témoignage d’un monastère, infiniment plus qu’un centre touristique, ou un objet de curiosité!

Le message de Saint Benoît est une invitation à l’intériorité:
« Du silence contemplatif de la Victoire, sur l’agitation du monde extérieur!»
De cette habitation avec soi-même, naît le dialogue avec soi, et avec Dieu, «Qui conduit aux sommets ! »
« Avec le Christ, je suis un crucifié, je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi!»… Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m’a aimé, et S’est livré pour moi!

… Quel est l’homme qui aime la Vie, et désire voir des jours heureux?
En entendant cela, si tu réponds:
«Moi!», Dieu te dit:
«Veux-tu avoir la vraie Vie, l’Éternelle? Alors, viens, et suis Moi!»

… A mesure que l’on progresse dans une Sainte Vie, et dans la Foi, le cœur se dilate, et c’est avec une indicible douceur d’Amour que l’on court dans la voie des Commandements de Dieu.
« Salut, ô Reine de Miséricorde! Tourne vers nous ton regard de tendresse et ton Fils Béni, montre-le nous!» L’œuvre de Dieu, à laquelle, rien ne doit être préféré, jalonne la journée monastique:
Nous sommes engagés à être présents à nos contemporains, de la manière la plus profonde, à savoir : « Dans le cœur du Christ!»
Le silence enseigne le recueillement, l’intériorité, l’inclination à prêter l’oreille à la parole de Dieu, et aux enseignements des vieux maîtres!
… Dieu, Lui-même s’est installé dans le cœur du moine, et l’a envahi tout entier: Le moine ne regarde que Dieu seul!
Dans l’humilité du cœur, sans cesse il cherche la face de Son Seigneur:
Ce qu’un seul accomplit appartient à tous, et ce que tous font, est le bien de chacun! On sent si bien le prix d’un morceau de pain, quand on voit, par soi-même, combien il coûte de peine pour le produire…"

Bien à vous, et très bonne journée!
Ase
oui
Atil
On dirait un mélange de taoisme et de zen !
Ase
Voila le passage en question:
"Quand vous serez dans le lumière, que ferez-vous ?
Au temps où vous étiez Un, vous avez fait le deux ;
mais alors, étant deux, que ferez-vous ?"
(apocryphe de Thomas logion 11)
 
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