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Dernières réponses
petit_ange
C'est la mettre au service et pour le bien d'autrui.
Atil
C'est quoi "donner sa vie" ?
petit_ange
Ce qui empêche l'instant présent ce sont nos diverses formes(ations)

La valeur de ma vie dépend de ma capacité à la donner.
C'est une valeur spirituelle.
Atil
Notre capacité à pouvoir réfléchir n'est-elle pas ce qui nous empèche le plus de profiter de l'instant présent ?
Ase
Ça s'appelle vivre le présent, et c'est pas une mince affaire.
spyro
le seul sens a donner a la vie c'est
vivre avant de mourrir
Atil
Si Hitler estimait que le but de sa vie était d'exterminer tous les Juifs, doit-on (/doit-il) dire qu'il a raté sa vie car il a échoué dans son but ?
Ou alors a-t-il raté sa vie car son but était stupide ? Indépendamment du fait qu'il ait atteint ou pas son but.

En résumé : Est-ce la détermination du but ou le fait qu'on puisse l'atteindre qui compte ?
Tanou
Je vois, Ase, que tu es aussi féru d'eudémonisme!

Ton intervention signifie donc que le sens de notre vie dépend de nous uniquement : c'est à moi de juger si la manière dont je vis ma vie est en adéquation avec ce que je pense être la bonne manière de passer ce temps sur Terre.

J'aime bien cette manière de voir, parce qu'elle permet autant d'être satisfait de soi que de laisser les autres vivre comme ils l'entendent. Puisque je suis le seul juge de moi-même, je ne peux juger les autres : ils doivent remplir ce rôle pour eux-mêmes.

Cela n'empêche pas non plus de parfois tomber d'accord avec d'autres personnes, ni de se laisser changer par des idées que nous ramassons à droite à gauche.

Ainsi, le sens qu'on donne à sa vie peut être très flou, laissé volontairement dans l'inexplicite, ou bien il peut être guidé par quelques principes qu'on adopte parce qu'on les trouve utiles, ou nobles, ou essentiels, ou véritables.

Cette façon de voir permet aussi, comme le dit TaoTheKing, de faire en sorte de n'avoir pas de regret.

Un écueil dans lequel on pourrait tomber facilement cependant, serait d'oublier que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes toujours déjà en société, et que sans cela nous n'aurions pas même la possibilité d'être nous-mêmes. Personnellement c'est dans cette direction du vivre-ensemble que je me tourne pour donner de la profondeur à mon existence individuelle. Je ne m'en sens pas moins seule que tout un chacun quand je cherche le sommeil, et ça ne me permet pas non plus de comprendre à chaque fois toutes les réactions de mon entourage, ni même d'être facilement comprise par eux. Mais c'est au moins une tentative de réduire le repli sur soi, et rien que pour ça c'est une grande satisfaction.
Ase
Maruti a écrit :

La valeur de ma vie dépend de ma capacité à la donner


Je vais essayer de poser cette question sous un autre angle car il y a peut y avoir un phénomène d'inadéquation.

Je m'explique, je pars d'une analogie : certains philosophes avaient soulevé la question de l'inadéquation entre ce que "je pense" et ce que "je dis", tenant pour acquis que le dire est la verbalisation de la pensée, et tentant des réponses à cette question : ce que je dis reflète-t-il ce que je pense vraiment ? Il y a adéquation quand "je dis vraiment" ce que "je pense vraiment". Le Dire devient alors unique (vrai) et non plus multiple (il y a en effet plusieurs façons de dire s'exprimant par des métaphores, par des registres humoristiques, par le langage onirique, par des euphémismes, etc.).
Ces philosophes ont conclu que cette adéquation se réalise par des critères de confiance : ce que je dis est vérifié, rationnel, logique, cohérent et à l'adhésion sociale (le fait que les autres approuvent ton message).

Dans la question que pose Maruti, il est question de la valeur que je donne à ma vie. Mais cette valeur pose la question de son unicité : la valeur (unique) que je donne à ma vie (unique) est-elle en adéquation avec la valeur vraie de la vie ?
S'il en est de même qu'avec l'inadéquation ci-haut, si on est dans une même problématique, alors peut-être que la question revient à se demander quel critère de confiance j'ai à ma disposition. Pierre Claverie, que je ne connais pas, propose comme critère la "capacité que j'ai à donner ma vie". Le critère de confiance est ici le don. Mais celui-ci ne me semble pas suffisant pour définir la valeur de ma vie. Tu ne peut en effet donner que ce que tu possèdes. Or je ne suis pas certain que nous pouvons dire que nous possédons notre vie, ce qui reste évidemment un point à développer.

La valeur de ma vie est intrinsèquement dépendante du droit que j'en ai. Or le droit à la vie n'est pas seulement un droit à l'existence, mais un droit à une vie digne que le souci d'intégrité peut habiter. La vie qui doit être préservée est celle de l'homme moral, celle de la personne. Je me positionne donc du point de vue de la morale casuistique que représente la pensée eudémoniste qui n'ignore pas que les individus agissent selon une hiérarchie de valeurs. En fonction de telle qualité, toute valeur et donc toute vie n'est pas bonne à créer ou à préserver.
Je propose donc de placer le critère de confiance dans la visée de la vie heureuse (une vie digne).
Il vient ainsi que "la valeur de ma vie dépend de la visée que je me fait d'une vie heureuse".
Par conséquent, si pour ce prêtre dominicain une vie heureuse se résume au don qu'il peut en faire, alors il est dans la visée de sa vie heureuse qu'il juge digne de vivre.
Eij
Ase a écrit :

Citation :

Maruti : Alors quel sens donner à sa vie ? Quel choix ferons nous pour vivre en profondeur ?


Je corrèle ta question avec ce sujet Que signifie : « rater sa vie »


Se voiler la face jusqu'au bout. Ne pas assumer !


Edité le 07-05-2010 à 09:33:46 par Ase


 
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