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Trotmany
Je t'invite à lire mes aphorismes Sur le mouvement pour une compréhension globale de mes convictions philosophiques.
Trotmany
Bonjour J.F. et bonnes fêtes de Pâques !


Sur la distinction entre Foi et croyance

Votre distinction entre Foi et croyance me semble problématique. Qu'est-ce que la Foi sinon une croyance en la présence divine et en sa révélation ?! Ceci n'est pas considéré stricto sensus comme un savoir objectif, indépendant de nos affects, de nos perceptions ou représentations personnelles. Vous donnez une valeur ultime à la Foi. Je respecte cela. Mais ce n'est vrai que dans un dialogue entre croyants. Voyez, nous employons à nouveau ce mot issu du credere latin. Que dire du Symbole des apôtres, plus communément connu sous le nom de credo . Rappelez-vous aussi des paroles du Christ : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » [Jean 20,29]. Je ne m'étendrais pas davantage sur ce point.


Sur l'universalité de la communion mystique

Vous dites que cette démarche vers l'unification ne se retrouve dans aucune autre religion. Ce qui reste à prouver ! Je pense que toute religion, au contraire, incite ses fidèles à garder contact avec la divinité et à entrer en communion mystique avec elle, à agir selon Sa Loi. Toutes les religions connaissent la prière, la méditation, le recueillement. Et ces pratiques ont toutes cet objectif commun d'unification. D'ailleurs, tout le long de votre développement vous ne cessez d'amener le lecteur à retrouver la relation qu'il a avec l'Unité.


Sur la « mort » de Dieu

Dieu a « dû mourir ». Certes, cette affirmation est intolérable pour un croyant qui n'appartient pas à la Chrétienté. Tout d'abord, laissez-moi vous faire remarquer les guillemets qui entourent le terme « mourir ». Pourquoi ces guillemets ?! Parce que je sais qu'il est impropre à définir ce Mystère. Pourtant, c'est par ce terme qu'il est introduit dans plusieurs traditions. On peut reprendre l'exemple non-chrétien du dieu Osiris dont le corps fut démembré et éparpillé dans le Nil avant de renaître. Il en va de même pour Tiamat, sacrifié par Marduk pour donner naissance au monde.

Lorsque je parle de la « mort » de la divinité, j'entends qu'elle n'existe plus dans son état premier et parfait. Je vous accorde que l'Unité se maintient. Mais acceptez avec moi de dire qu'elle n'est pas aussi parfaite. La preuve en est que nous devons œuvrer pour parvenir à respecter notre environnement, à respecter l'autre, à communiquer avec la divinité. Vous dites vous-mêmes qu'il convient de redécouvrir notre unité. Il s'agit donc de partir à sa recherche et de la rendre efficiente en chacun de nous. Ce n'est pas quelque chose qui va de soi.


Sur la mort physique, sur l'Être hors de la forme

Vous voyez la mort comme une illusion. Elle est pourtant bien réelle : le corps cesse de fonctionner. Il y a extinction des fonctions somatiques. Je ne parle pas ici d'une fin inexorable de l'ensemble de l'Être. Vous savez que je crois en la résurrection et que pour moi nous sommes relevés de la mort pour participer à la vie en Esprit.

Vous dites qu'il n'y a ni naissance ni mort. Je vous dis qu'il y a naissance dans la forme et mort dans la forme. Je n'affirme pas que la forme soit importante ; et nous semblons nous accorder sur ce point. La matière nous divise et renvoie une fausse idée de la Création qui est unité. Dans la matière nous sommes multiples, dans l'Esprit nous sommes UN. Donc, si notre unité est bien maintenue en Esprit, elle s'efface dans la matière qui disperse. De même, la divinité se répand dans la Création, puisqu'elle s'y trouve toute entière et en toute chose. Elle se disperse dans la matière et perd de sa cohésion première. Il nous revient d’œuvrer pour faire advenir le Royaume de Dieu ; c'est-à-dire à manifester, par nos actes, la présence divine sur Terre. Cette idée se rapproche très fort de votre vision du monde juste, bon et beau, engendré par une prise de conscience de notre parenté et de notre filiation divine.


Sur la résurrection

Concernant la résurrection du Christ, je peux vous assurer que je ne la comprends pas comme un relèvement du corps physique. Je ne vois d'ailleurs pas comment vous avez pu déduire cela de mon texte. Le Christ a présenté le pain comme étant son Corps symbolique. Il l'a fractionné et distribué à ses disciples. Il est entendu qu'il s'agissait là de son Corps spirituel. Le pain, de forme arrondie, représentait son unité première. Le fractionnement du pain représente le don de l'Esprit aux disciples et préfigure la Pentecôte. L'unité est fractionnée et distribuée à la multitude. Cela doit être mis en lien avec la parabole de la graine, qui doit mourir afin que la plante puisse pousser et à son tour donner du fruit, qui à leur tour ensemenceront la terre. De même, cela nous introduit au mystère divin de la création. La forme est multiple, changeante, mais l'Esprit qui l'anime est de toute éternité.


Edité le 20-04-2014 à 11:21:25 par Trotmany


J.F
Vous confondez votre Foi, qui est Dieu; avec vos croyances: qui n'ont que la valeur que veut bien leur donner votre imagination.
Ainsi, tout ce que vous dites est-il conditionné par vos croyances, et non par votre Foi :
Or, nos croyances, qui sont multiples, nombreuses, variées et très souvent, même, contradictoires, viennent des hommes...
... Alors que la Foi; qui est UNE, UNIVERSELLE; vient, non des hommes, mais de Dieu.

Votre texte étant intéressant tout de même, mais assez long:
Je n'en reprendrai donc que ce dernier passage...

- "La source première de Vie, Dieu, le Tout: Je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce point.

- a dû "mourir" afin d'engendrer la vie:
Ceci est lié à votre croyance, que l'on ne retrouve dans aucune autre religion (Et vous ne pouvez pas prétendre avoir "le monopole de la religion!!!):
Car vous faites ici allusion à cette croyance du Christianisme, qui affirme que le Christ est mort, physiquement; et qu'il est ressuscité physiquement également:
Alors qu'il ne s'agit là que d'une métaphore métaphysique, qui signifie, "la résurrection de l'esprit, et non du corps; ce qui rejoint, d'ailleurs ces paroles des écritures:
"Devenez autre! délaissez le vieil homme, pour vous revêtir de l'homme nouveau"!

"Son unité primordiale s'est effacée pour laisser place à la pluralité":
Non; l'Unité ne s'efface jamais; et pour preuve, voici la définition de l'Unité, à laquelle j'adhère parfaitement:

LA VOIE DE L'UNITE
1 -Tout, incluant le monde que tu vois, ainsi que toi-même, le témoin du monde, tout est Un.
2 - Tout ce que tu considères comme étant moi, toi, lui, elle, et cela, tout est Un.
3 - Les êtres sensibles, ainsi que l'inerte et l'insensible (la terre, l'air, le feu et l'eau), tout cela est Un.
4 - Le bien-être qui résulte de la conscience que " tout est Un", ne peut être obtenu par une conscience fragmentaire, séparant les choses et les êtres : tout est Un.
5 - La connaissance de l'unité de toutes choses est bonne, autant pour toi que pour les autres : tout est Un.
6 - Celui qui voit «je suis séparé", "tu es sépare "il est séparé", etc., agit d'une certaine façon envers lui-même, et d'une toute autre envers les autres. Il ne peut s'en empêcher.
La pensée "chaque être est séparé des autres", est la graine d'où s'élève l'arbre de la discrimination arbitraire des actes, en fonction de la diversité des personnes. Comment pourrait-il y avoir un défaut de vertu chez celui qui SAIT qu'il y a unité entre lui et les autres?
Aussi longtemps que le germe de la différenciation est présent, l'arbre correspondant est à même de fleurir, que l'on s'y attende ou pas. Il faut donc renoncer à cette faculté de différenciation. Tout est Un.
7 - Question :
Dans le monde, les choses paraissent différentes ; comment puis-je alors considérer le tout comme étant Un?
Y-a-t-il un moyen d'atteindre à cette connaissance?
La réponse est celle-ci :
dans un même arbre nous voyons des feuilles, des fleurs, des fruits et des branches, différents les uns des autres, et qui pourtant ne font qu'un, étant tous compris dans le mot "arbre". Leur racine est la même, leur sève est la même. Ainsi, toutes les choses, tous les corps, tous les organismes, proviennent d'une même source, et sont activés par un seul et même principe vital:
tout est Un.
8 - Ô homme de bien!
L'affirmation "tout est Un" est-elle bonne ou mauvaise?
Réfléchis !
De même que la personne qui se voit elle-même, comme elle voit les autres ; et les autres comme elle-même ne peut qu'être honnête et juste ; de même, comment le mal pourrait-il s'attacher à celui qui SAIT qu'il fait un avec les autres? Dis-moi s'il existe une meilleure voie vers le Souverain Bien que la connaissance de l'Unité?
Il n'y en a certainement pas !
Comment quelqu'un pourrait-il aimer les autres mieux qu'en sachant qu'ils sont lui-même? Il les connût en tant qu'Unité ; il les aime en tant qu'Unité, puisqu'en vérité, ils sont Un.
9 - Qui peut partager la paix mentale et le calme du connaisseur de l'Unité?
Il n'a pas de soucis.
Le bien-être de tous est son propre bien-être.
Une mère considère le bien-être de ses enfants comme le sien propre: Cependant, son amour n'est pas parfait, parce qu'elle se croit individuellement séparée de ses enfants.
L'Amour d'un Sage ayant réalisé l'Unité de toutes choses dépasse, et de très loin, même l'Amour d'une mère.
Il n'y a pas d'autre moyen pour réaliser un tel Amour que la connaissance de l'Unité!:
tout est Un.
10 - Sache que le monde dans son ensemble constitue ton corps impérissable, et que tu es toi-même la vie perpétuelle du monde entier.
Y-a-t-il du mal à faire ainsi?
Qui a peur de suivre la voie sans blâme?
Sois téméraire !
Il n'y a rien d'autre que toi-même!
Le Souverain Bien t'appartient.
Oui, tu es ce Souverain Bien toi-même!
Tout ce que les autres pourront tirer de toi, sera du Bien, uniquement!
Qui donc s'emploierait à agir contre ses propres corps, et Âme?
S'il y a un abcès dans le corps, un remède lui est appliqué; même s'il s'avère douloureux, son objet est de faire du bien, uniquement.
Il en ira de même pour certaines de tes actions, dont le but sera le bien du monde. C'est pourquoi tu ne dois pas t'empêtrer dans la différenciation.
En résumé :
le connaisseur de l'Unité agit de la meilleure des façons.
C'est la connaissance de l'Unité qui le fait agir. Il ne peut se tromper. Dans le monde, il est Dieu devenu visible. Tout est Un !
Je ne ressens aucune différence entre moi et les autres hommes:
Je ne vois aucune différence entre moi et les autres.
Ma vie, comme celle de tous les êtres humains, est une succession d’évènements. Je me rends compte que j’en suis détaché:
Je considère les évènements de ma vie comme un spectacle qui passe sur la scène du monde.
Je n’adhère plus aux choses ; et je ne me déplace plus en même temps qu’elles. C’est cela, ma grande évolution Spirituelle !
Je ne suis rien d’autre que « moi-même » !
Me conduisant en conséquence, j’ai cessé de me tourmenter pour ce qui n’est pas « moi », ni « à moi ».
J’ai cessé de désirer, d’être inquiet et d’avoir peur.
Les choses, pour moi, arrivent telles qu’elles doivent arriver, sans cause ni raison. Mais en réalité, rien n’arrive!
Il ne m’est plus d’aucune importance de savoir « qui est qui » ; et je n’attache pas non plus la moindre importance aux opinions, toujours changeantes comme le vent! Il n’y a plus que la conscience dans laquelle tout arrive: Mais je sais que tout ce qui y arrive n’est qu’illusion ; cela est évident! Mon mental ne s’y attache pas ; pas plus qu’il ne s’attache aux choses, aux gens, et aux idées:
Il centre toute son attention sur « MOI », et en est purifié; je deviens conscient de ma propre existence; je me regarde agir; j’examine les motivations, et les résultats de mes actions! Une chose pour moi est absolument certaine : «L’IRRÉEL N’A JAMAIS VÉCU ; ET LE RÉEL, SEUL, N’EST PAS IMAGINAIRE»! Il n’est pas un « produit de la pensée ». Ma conviction intime et définitive est que plus jamais je ne dois pouvoir, pour me définir, dire d’autres mots que « JE SUIS »!
Et ce « JE SUIS » agit dans mon mental comme « un explosif »:
Car rien de ce qui puisse être désigné, ou imaginé, ne peut être « MOI »!
On ne peut atteindre par le mental, que ce qui est dans le temps et dans l’espace; ainsi, le mental ne peut-il parler de « l’intemporel » ; ni atteindre ce qui est hors du temps et de l’espace!
Je ne suis plus appliqué à me définir par des mots.
Je me suis débarrassé de la tendance à me définir, car je sais que toutes les définitions hors de «JE SUIS», ne s’appliquent qu’à ce que je ne suis pas ; au corps, au mental, et à leurs expressions.
L’obsession du corps et du mental ayant disparue, je retourne de cette façon, spontanément, et sans effort, à mon état naturel.
Je ne suis plus dans la confusion.
N’étant plus dans celle-ci, je suis conscient, en permanence, de mon état naturel, de mon Être Véritable et Réel!
De même que l’or des bijoux n’est pas supérieure à la poudre d’or (Sauf si le mental le décide !); de même, dans « l’Être », nous sommes « UN » en Unité parfaite ; seule notre apparence étant différente!"


"La mort est un passage ; celui de la Vie qui passe d'une forme vers une/des autres.": Ici, je suis en partie d'accord avec vous; à cette différence cependant que seuls ceux qui croient être nés croient qu'ils vont mourir:
Car en réalité, il n'y a ni naissance ni mort.
.
Trotmany
Le corps humain a besoin d'ingérer de la nourriture pour fonctionner.
Il broie les aliments, les dissout et en extrait l'énergie et les éléments structurels.
Sans cet apport extérieur, l'activité du corps se dégrade jusqu'à s'arrêter.
Notre propre vie requiert donc la mise à mort d'autres organismes vivants.


Le lion vert, symbole du dissolvant universel

Les primitifs marquaient leur respect envers l'animal qui leur "offrait" sa chaire.
Ils pensaient ingérer ainsi son principe vital et donc une part de son âme.
La victime offerte en sacrifice perdait son existence individuelle.
Mais son principe vital restait conservé en chaque consommateurs.


Ouroboros, symbole du cycle sans fin de la Vie

La source première de Vie, Dieu, le Tout, a dû "mourir" afin d'engendrer la vie.
Son unité primordiale s'est effacée pour laisser place à la pluralité, la multitude.
La mort est un passage ; celui de la Vie qui passe d'une forme vers une/des autres.


Marduk sacrifie Tiamat, source de toutes choses

Dans son unité, le Tout était parfait. Dans sa multitude, il laisse entrer la corruption.
La dualité oppose et sépare ce qui auparavant formait une même réalité.
Chaque vivant s'inquiète et craint de ne pas jouir pleinement de son existence.


La double valence de l'arbre de Vie Sumérien


Les dioscures, vivant et mort à tour de rôle


La mort de l'homme primordiale marque la fin de l'unité parfaite et l'introduction du péché

Mais la Vie tend vers sa cohésion initiale, elle cherche à retrouver l'équilibre perdu.
De nombreux courants spirituels s'inscrivent dans cette démarche d'unification.
À mon sens, c'est le seul Chemin.


Le rebis, l'oeuf primordial




Renouvellement, restauration, réveil, élévation, etc.


Edité le 24-01-2015 à 08:58:28 par Trotmany


 
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