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| "... parce que psychologiquement, ils n’ont pas la force de faire face. " >>>>N'est-ce pas cela, justement, qui fait que les tuiles se succèdent, ou se répètent ? Un des SDF qui a travaillé avec moi n'arrétait pas d'aller à l'hopital pour des blessues à la tête. Une fois c'était parcequ'il avait fait une chute. Une autre fois parcequ'il s'était battu avec un autre SDF. Finalement j'ai appris qu'il était mort assassiné par des skins : ils lui ont défoncé le crane à coups de bottes. C'est étonnant cette répétition de chocs à la tête durant toute sa vie. |
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| Oui enfin, je ne crois pas que ce soit une vocation d’être SDF. Il y a des gens sur lesquels une énorme tuile tombe un jour et qui, de fil en aiguille, se retrouvent à la rue. J’ai entendu, il y a peu, qu’un pourcentage assez impressionnant de personnes en France envisageaient que ça puisse leur arriver un jour. J’ai entendu aussi qu’à Paris des gens qui bossaient et payaient leurs impôts n’avaient pas de domicile fixe. Je ne pense sincèrement pas que tous ces gens s’attirent les « emmerdes » et que ça leur « colle à la peau ». Je crois plutôt qu’on assiste à une précarisation hallucinante de la société et qu’il y en a qui "tombent" parce que psychologiquement, ils n’ont pas la force de faire face. |
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| Mais à quoi cela est-il du ? Pourquoi certaines personnes attirent-elles les problèmes ? |
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| Les SDF sont surtout des gens qui s'attirent des emmerdes. Ça leur colle à la peau. |
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| Les gens n'aiment extérioriser leurs problèmes. Mais on remarque qu'ils ont un comportement bizarre. En général ils s'attirent des ennuis à répétition. |
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| Et ils sont souvent en grande détresse psychologique, non ? |
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| On leurs offrait un travail payé et un hébergement. Ils auraient été bêtes de refuser. Ceux qui refusent un hébergement le font souvent par peur des contraintes ou par craintes d'être dévalisés par leurs collègues. Ou alors ils sont complètement abrutis par les privations. |
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| Et ils acceptaient d'être hébergés ? J'en ai côtoyé des sdf, et je peux dire que la plupart préfèrent rester dehors même par temps mauvais. |
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| On avait fait une association d'artistes. On hébergeait des sdf qui vendaient des reproductions de nos oeuvres. |
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| Et que faisais-tu, Atil ? |
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