| Dernières réponses | |  Le cas du Droit, que nous défendons tous ici, je suppose, est qu'il élimine les lois d'exception qui sont le lot de ceux qui ne respectent pas le Droit et qui ont tendance à ne rien respecter.
Qui dit ici que Saddam est un brave type... ? Je crois avoir manqué d'élégance en disant que c'est un salopard.
Ce dont il est question ici, c'est la vacherie qui lynche, c'est la couardise du procédé. On filme avec un téléphone: on est si certain de son bon droit qu'on se cache!
Ceci dit, nous ne sommes probablement pas dans des camps opposés.
Qui dit que nous plaignons Saddam? Je plains les bourreaux car quelque part dans ma tête j'entends un poète nous déclarer:
"et, quand sonnera l'heure,
il y aura de grands massacres,
c'est ta mère qui te le dit"
(Je suis incapable de recaler le texte mais je certifie qu'il est dans "les poètes de la NRF". (édité vers 1960).
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| | C'est pour cela que les dictateurs échappent souvent à la justice : car nous sommes manipulables et plein de sensibleries. En général quand des dictateurs sont punis c'est par la justice de leur pays, pas par celle des occidentaux. Celle-ci les laisse souvent s'échapper (qu'on se souvienne d'exemple de dictateurs qui ont pu sortir de prison aprés avoir fait semblant d'être malades).
D'ailleurs ou est le problème quand un dictateur est puni par la justice de son pays ? Nos protestations ne sont qu'une insulte à la justice de ce pays.
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| | C'est ça, oui c'est ça, c'est bien ça...
La manière et les conditions dont Saddam termina ses jours, ce n'est pas grand chose comparativement au traitement de gaz moutarde qu'il fit subir aux Kurdes, entre autres choses. Il avait aussi l'habitude lors de réunions autour d'une grande table avec ses généraux, adjoints, etc, d'en exécuter un lui-même s'il n'était pas satisfait de lui ou de son attitude.
J'aimerais bien voir vos gueules si on vous montrait une vidéo de Saddam ou de ses fils en train de faire les cons... |
| | Je repense ici à l'exécution des époux Ceaucescu... D'où vient ce malaise devant l'exécution d'immondes salopards si ce n'est nos valeurs qui dénonçaient déjà ces salopards quand ils détenaient le pouvoir.
Je ne plains pas ces bourreaux, je plains ces nouveaux bourreaux!
Je rejoins Zig qui met aussi en avant "c'est plus qu'un crime, c'est une faute"!
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| | Probablement que Sadam a été tué avec infiniment moins de barbarie que tous les gens qu'il a fait lui-même tuer.
En général les dictateurs ont trés peur d'être humiliés en tombant aux mains de leurs ennemis, ou d'être chatiés par le peuple.
Alors ce genre de spectacle ne pourrait-il pas être un moyen de dissuader les futurs-dictateurs ?
.. si notre sensiblerie ne venait pas tout invalider.
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| | Pour faire court :
Tout d'abord la scène est spectaculaire : lui digne au milieu d'un troupeau d'homme haineux qui exultent.
La mort de Saddam les ravis. Ne sont-ils finalement pas aussi belliqueux et vindicatifs que lui? Ceci n'invalide-t-il pas de fait leur droit à cette satisfaction?
Le fait que ce soit justement la justice qui agit de façon aussi barbare n'est-il justement pas un facteur aggravant? Elle devrait se montrer meilleur que la barbarie qu'elle punit. La mort qui frappe tant de personne chaque jour est bien entendu autrement plus grave, mais je ne vois pas en quoi la situation est comparable à notre sujet tant le contexte est différent.
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| | Je me demande si on aurait eu les mêmes réactions si on avait filmé le suicide d'Hitler.
C'est quand même étrange qu'on ne s'indigne pas devant tous ces films, ces livres et ces BD qui, chaque jour, nous abreuvent de violences et de meurtres ... alors qu'on s'indigne devant le scpectacle d'une vraie mort.
Et comment se fait-il qu'on s'indigne plus devant un homme tué par la justice mais pas devant les innombrables crimes injustes qui ont lieu chaque jour ?
Est-ce à dire que la mort d'un homme célèbre et important est plus éprouvante que la mort de plein d'inconnus ?
Est-ce à dire qu'une mort à laquelle on assiste est plus révoltante que toutes les morts qui ont lieu mais qu'on ne voir pas ?
Notre réaction vient-elle de la raison ou de la sensiblerie ?
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| | Ben oui mais que veux-tu, un abruti lui a donné cette chance.
C'est parfaitement odieux, j'en ai même éprouvé de la pitié pour Saddam Hussein, c'est dire...
D'où mon envie de mettre ici cet extrait d'une chronique de RTL :
C'est dans le journal , Thomas Legrand, 01/01/2007
[...]
Et puis Thomas, la presse nationale revient sur l'exécution de Saddam Hussein.
Oui, c'est à la Une de "Libération" et du "Figaro" avec cette photo sur la première page des deux journaux : on y voit l'étrange visage du condamné, serein, sévère et pas du tout apeuré malgré la corde et le nœud coulant : "La faute" titre "Libération". Page 3 Laurent Joffrin, le nouveau patron du journal écrit "Saddam Hussein est mort sans ciller. Pendu haut et court il a subi son sort avec la dignité d'un chef d'Etat. Il a réussi, une dernière fois, à inspirer la crainte, sinon le respect. Il était haï comme bourreau. Il est plaint comme victime. Pourquoi lui avoir fait cet incroyable cadeau ? On cherche en vain le sens de ce crime qui, selon le mot classique, est plus qu'un crime : une faute." Dans "Le Figaro" Stéphane Marchant commente les dernières images de l'exécution diffusée dimanche : "Devant la potence, des slogans pro-chiites ont retenti, tandis que des gardiens étaient autorisés à filmer la scène avec leur téléphone cellulaire. Ce cafouillage sordide a déjà des conséquences inattendues. Alors qu'on exécutait samedi un tyran sanguinaire, c'est lui qui a fait preuve de dignité au milieu du ballet désordonné de ses bourreaux en cagoule noire."
[...]
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| | Je remarque que, même aprés leur mort, les dictateurs parviennent encore à suciter des indignations.
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Dès qu'il y a un peu de pogron à récolter, toutes les règles s'envolent...
Je n'ai pas regardé car j'ai deviné rapidement;
Tu fais bien Atil de dénoner le salopard qui tient la caméra.
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