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Ase
Euh... à vrai dire je ne vois pas le rapport avec le mythe des âges.
tayaqun
Tu mets le doigt sur une étrange parenté. Et, sur des chronologies historiques voisines pour des idées voisines quand il s'agit de propagation d'idées... La Renaissance grecque (Viie + ou - et qui fut une période aussi active que notre Renaissance à l'échelon européen) fut une période de grands échanges dans le bassin méditerranéen oriental.
Mouvements des hommes=mouvement des idées...
Atil
N'est-ce pas trop proche du mythe grec des ages d'or, d'argent, d'airain et de fer pour être une coïncidence ?
Ase
Si je résume ce que dit Daniel, la marche des puissances sont figurés par un lion ailé associé à l'or, puis un ours associé à l'argent, puis un léopard doté de 4 ailes et de 4 têtes associé au cuivre, puis une bête à dix cornes doté de dents de fer associé au fer et une petite dernière corne qui s'élève de cette tête associé à un alliage.
Atil
Apparemment je ne vois rien de semblable chez les Chaldéens.
Comme on l'avait dit, les cycles associés à des métaux font plutôt partie des mythes indo-européens.
Ase
Ok, mais alors puisque le texte dit que Daniel est formé à la connaissance des chaldéens peut-on expliquer cette succession d'empires par la mythologie ou l'astrologie babylonienne, sans faire référence à cette apocalypse des mages ?
Atil
"Mage" est un titre perse zoroastrien, me semble-t-il.
Ase
Merci Tayaqun.

Néanmoins il y a plusieurs choses que j'ai du mal à saisir.
En premier lieu, ce que j'ai du mal à saisir, c'est d'où provient cette comparaison entre les empires successifs et les métaux successifs ?
Alors comme le dit A. Caquot, celui-ci peut provenir de l'apocalypse des mages perses. Mais ne connaissant pas celui-ci, ça ne m'éclaire pas beaucoup. En outre, le Livre de Daniel présente Daniel comme le chef suprême de tous les sages de Babel (chap. 2:48), ce qui lui confère la connaissance des mages chaldéens. Alors est-ce dire que la connaissance des mages chaldéens est la même que celle des mages perses ?
tayaqun
Voici ce que l'on trouve dans l'Encyclopédie Universalis dans un article traitant "du livre de Daniel"...

Le Livre de Daniel est classé, dans la Bible hébraïque, parmi les Écrits (Ketubim), entre Esther et l'ensemble formé par Esdras et Néhémie (pour les karaïtes, il est un livre prophétique). Dans la Septante et dans les autres versions, il figure à la suite d'Ézéchiel ; la Bible chrétienne a homologué cette disposition. C'est dans ces traductions que l'on rencontre des additions « deutérocanoniques », rédigées en grec et inconnues de l'hébreu, telles que le cantique des trois jeunes gens dans la fournaise (III, 24-90), l'histoire de Suzanne (XIII) et la séquence de Bel et du Dragon (XIV).

    Le Livre de Daniel est le plus ancien et le plus représentatif des ouvrages juifs classés dans le corpus des apocalypses. Comme dans la plupart de ces compositions, la paternité d'auteur est imputée, par l'artifice du procédé de pseudonymie, à une personnalité ancienne et probablement réelle. Le héros du livre serait-il le personnage qu'évoque Ézéchiel (XIV, 14 ; XXVIII, 5), ou bien la variante d'une figure légendaire connue par les documents d'Ougarit ? La question n'est pas résolue.

    Le bloc protocanonique du Livre de Daniel est rédigé en deux langues : en hébreu (I, 1-II, 4 a et VIII-XII) et en araméen (II, 4 b-VII, 28). Il se divise en deux parties : les six premiers chapitres, de caractère narratif, puis les six autres, de genre prophétique ou plutôt apocalyptique.

    La première partie comprend d'abord (I) une présentation du héros, jeune noble judéen déporté en ~ 597, introduit dans la cour de Nabuchodonosor avec trois jeunes Juifs, tous demeurant fidèles à Yahvé ; puis (II) une évocation du prestige de Daniel, dont la sagesse surpasse celle des mages orientaux, et de la croissance de ce prestige : l'interprétation du songe de la statue lui vaut les plus grands honneurs. Les trois jeunes gens, jetés dans la fournaise pour refus d'idolâtrie, protégés par Yahvé et sauvés des flammes, sont comblés par le roi (III, 1-23, 91-97). Daniel interprète un songe de Nabuchodonosor, et la transcendance de Yahvé se manifeste de nouveau (III, 98-IV, 34). Au cours du festin de Balthasar (historiquement, il s'agit plutôt de Nabonide), Daniel explique des paroles énigmatiques (V). Daniel, jeté dans la fosse aux lions, est sauvé miraculeusement (VI).

    La seconde partie rapporte les quatre visions. D'abord, quatre bêtes montent de la mer ; puis vient l'Ancien des jours sous l'aspect d'un roi : après la réduction à l'impuissance des quatre bêtes, il remet la domination au Fils de l'homme (VII). La deuxième vision est celle du bélier et du bouc, expliquée à Daniel par l'ange Gabriel (VIII). Puis vient (IX) la vision des soixante-dix semaines d'années, l'une des plus célèbres de tout l'Ancien Testament, avec l'annonce de l'avènement du règne de Dieu. La dernière vision (X-XII) vise l'époque des Séleucides et des Lagides ; elle aboutit à Antiochus Épiphane, persécuteur des Juifs finalement châtié par Dieu ; des assurances eschatologiques, discours sur le temps de la fin, forment une conclusion.

    Des hypothèses sur l'origine du livre et sur son authenticité ont sans cesse été avancées. Aujourd'hui, il semble qu'on penche pour l'unité de l'ouvrage et donc, avec quelques sérieuses nuances cependant, pour l'unicité d'auteur. L'ouvrage entier, dans son état actuel, est couramment attribué à un écrivain du temps des Maccabées. On prétend volontiers que l'auteur du Livre de Daniel était un membre du groupe des hasidim apparu peu avant la révolte maccabéenne. Cela expliquerait la nette opposition de l'ouvrage à l'hellénisme et sa loyauté inconditionnelle à l'égard de la Torah, dont la piété, avec la foi que celle-ci suppose, se trouvait compromise. Bien plus, il pourrait s'agir dans ce livre d'une véritable « théologie de la révolte maccabéenne ».

    Il est évident que l'auteur du Livre de Daniel a travaillé sur des sources antérieures, traditions populaires d'origine orientale surtout. Les récits de la section narrative reflètent une indépendance primitive et les sutures entre les séquences se repèrent facilement. De même, les visions se détachent bien de leur contexte rédactionnel. Le bilinguisme, enfin, est l'indice d'une certaine hétérogénéité.

    On a noté à juste titre que le Livre de Daniel traçait « une philosophie religieuse de l'histoire » (Driver). Mais, dans ce vaste commentaire interprétatif et dans cette ample évocation apocalyptique des événements providentiels, s'insère la pensée messianique la plus traditionnelle, qui revêt des accents cette fois vigoureux et décisifs, ouverte qu'elle est, à une période particulièrement douloureuse pour Israël (l'oppression d'Antiochus Épiphane), sur l'assurance du triomphe final de Dieu dans l'histoire.

© Encyclopædia Universalis 2005, tous droits réservés
Atil
A l'époque ou écroit Daniel, la Judée est sous la domination perse, me semble-t-il. Alors comment ne pourrait-il pas en subir l'influence ?
Surtout quand on voit à quel point le zorostrisme a pu influencer la religion juive : Le paradis, les archanges, le Dieu unique, le saint esprit, le messie, etc ... sont des éléments iraniens.
 
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