Sujet :

Ouverture d'esprit

Ase
   Posté le 29-07-2009 à 11:55:48   

Que signifie "être ouvert d'esprit" ?
Atil
   Posté le 29-07-2009 à 19:36:46   

L'ouverture d'esprit ne serait-elle pas le contraire des préjugés et des à-prioris ?


Edité le 30-07-2009 à 20:39:10 par Ase


Milie
   Posté le 31-07-2009 à 13:26:10   





Ase a écrit :

Que signifie "être ouvert d'esprit" ?



Atil a écrit :

L'ouverture d'esprit ne serait-elle pas le contraire des préjugés et des à-prioris ?



Ce sera le contraire d'une mentalité, qui elle emprisonnera les pensées en une forme de conditionnement.


Ase
   Posté le 31-07-2009 à 17:46:41   

Nous affirmons tous être ouvert d'esprit, mais le sommes-nous réellement ?

Etre ouvert d'esprit signifie-t-il aller au-delà de nos croyances ? Aller au-delà de nos préjugés ? Aller au-delà de nos mensonges ? aller au-delà de notre imagination à la lumière des preuves ?

Etre fermé d'esprit signifie-t-il ignorer les arguments inverses au lieu de les étudier ? refuser toute opinion contraire à la notre ?
tayaqun
   Posté le 31-07-2009 à 19:05:07   

Je me rallie volontiers à la déclaration de Ase... Mais faut-il bien une tournure interrogative?
Atil
   Posté le 31-07-2009 à 19:54:07   

Quand un esprit est fermé, les idées nouvelles et étrangères ne peuvent pas y entrer.
Ase
   Posté le 03-08-2009 à 02:18:24   

Les mèmes ne peuvent plus s'y propager ?
Atil
   Posté le 03-08-2009 à 09:34:21   

C'est exactement ca.
Lorsqu'on a des croyances déja installées et solidement implantées, de nouvelles croyances ne peuvent plus trouver de place.
Comme les microbes qui n'arrivent pas à coloniser nos intestins car les collibacilles s'y trouvent déjà solidement implantés dés les jours qui suivent notre naissance.
Ase
   Posté le 03-08-2009 à 19:59:32   

Que signifie "être fermé" face à la mauvaise foi ?
Atil
   Posté le 03-08-2009 à 20:11:30   

La mauvaise foi est une manière de défendre ses croyances, lorsqu'on a l'esprit fermé.
PizzaMan
   Posté le 04-08-2009 à 02:51:02   

Ase aime le foie.
Milie
   Posté le 07-08-2009 à 09:08:39   





Ase a écrit :

Que signifie "être fermé" face à la mauvaise foi ?



Et comment s'interpréteraiT la mauvaise foi ? ... Qu'est-ce qui l'a determinerait ?...


Atil
   Posté le 07-08-2009 à 09:15:34   

Les croyances.
Atil
   Posté le 07-08-2009 à 09:15:50   

...ou l'orgueil.
Milie
   Posté le 07-08-2009 à 09:34:33   






Atil a écrit :

Les croyances.
...ou l'orgueil.



L'orgeuil se reconnait en des formes de dominations agressive; Mais la croyance peut aussi être une perception de l'autre...


Ase
   Posté le 07-08-2009 à 10:39:26   

"Et comment s'interpréteraiT la mauvaise foi ?"

---> Etre de mauvaise foi s'exprime par la fermeture d'esprit, c'est à dire par le refus d'admettre quelque chose d'évident, de logique ou qui a été démontré par des arguments recevables.
Je suis assez d'accord avec Atil, puisque la croyance en tant qu'attitude de l'esprit qui affirme ou qui adhère à une proposition déclenche la création d'une nouvelle réalité dans lequel l'esprit se fond.

Si la mauvaise foi nous affecte, c'est parce que nous avons une représentation (images mnésiques de souvenirs identifiés) de fait faussée de la personne. Et qu'établir une correction à cette construction demande de lutter contre notre propre construction de l'idée qu'on se faisait d'elle (régulation émotionelle).
Milie
   Posté le 07-08-2009 à 15:15:28   




Ce qui pourrait signifier aussi, qu'être en fermeture d'esprit, juge et enferme ce qui fut, sans prendre en compte, les données des mouvements qui ont précédés, ce qui Est.


Ase
   Posté le 07-08-2009 à 16:15:15   

Ce qui rejoint l'idée plus cité où l'on "ignore les arguments inverses au lieu de les étudier". Mais lorsqu'on les prend en compte et qu'on les étudie il ne s'agit plus de mauvaise foi. Après il peut arriver que la personne peut s'auto-illusionner dans sa propre compréhension du phénomène, c'est pourquoi il est important de s'affranchir de nos états émotionels.
Atil
   Posté le 08-08-2009 à 14:09:47   

Si une personne est inconsciemment de mauvaise foi, doit-on encore appeler cela de la vraie "mauvaise foi" ?
Ou alors doit-on dire que la personne est dans l'illusion et qu'elle se ment à elle-même ?
Milie
   Posté le 08-08-2009 à 15:25:58   



Atil a écrit :

Si une personne est inconsciemment de mauvaise foi, doit-on encore appeler cela de la vraie "mauvaise foi" ?
Ou alors doit-on dire que la personne est dans l'illusion et qu'elle se ment à elle-même ?


Être de mauvaise foi, est généralement conscient, puisqu'à un moment, ce sera défaillant, donc perceptible en mauvaise foi.

Et c'est en cette défaillance, qu'il peut y avoir raisonnement et débat de "raisons"...


PizzaMan
   Posté le 09-08-2009 à 22:03:41   

Dalaha est pourtant de mauvaise foi, et ca ne semble pas du tout conscient.
Milie
   Posté le 10-08-2009 à 10:46:42   




PizzaMan a écrit :

Dalaha est pourtant de mauvaise foi, et ca ne semble pas du tout conscient.



lol ... Démontre-moi ou serait les défaillances.... Mais bon je conçois que sans dialogues échangés, ça ne sera pas évident...



PizzaMan
   Posté le 10-08-2009 à 13:51:28   



Il y en a eu des milliers de dialogues avec toi, ici. Et tu en es toujours au meme niveau, et tu voudrais encore dialoguer ?

Allons, conserve le peu de dignité qu'il te reste, au moins.
Atil
   Posté le 10-08-2009 à 14:09:46   

Il y a encore ici des gens qui perdent leur temps à parler avec Dalaha ?
Milie
   Posté le 10-08-2009 à 19:11:53   






Atil a écrit :

Il y a encore ici des gens qui perdent leur temps à parler avec Dalaha ?



.... Pourquoi perte de temps ?...


Ici pour n'échanger que des pensées ... Non ?


cafard
   Posté le 19-08-2009 à 23:16:12   

Ase a écrit :

Que signifie "être ouvert d'esprit" ?


C'est comme quand vous allez aux chiottes, vous ouvrez les vannes et laissez tomber votre merde.

Ase a écrit :

Nous affirmons tous être ouvert d'esprit, mais le sommes-nous réellement ?


Tout le monde est capable d'aller aux chiottes.
Atil
   Posté le 20-08-2009 à 18:56:56   

Pourtant bien peu de personnes acceptent de se débarasser de leurs vieilles idées fausses.
PizzaMan
   Posté le 20-08-2009 à 19:01:41   

Comme aller aux chiottes, par-exemple.
Atil
   Posté le 20-08-2009 à 19:07:26   

Chier ca se fait tout seul.

Se vider le cerveau de ses préjugés, ca se fait bien plus difficilement.

Nous sommes des constipés du cerveau.
PizzaMan
   Posté le 20-08-2009 à 19:14:43   

Tiens justement, je me sens vachement ouvert d'esprit tout à coup.

Ça gargouille en plus !
cafard
   Posté le 20-08-2009 à 20:11:27   

Atil a écrit :

Pourtant bien peu de personnes acceptent de se débarasser de leurs vieilles idées fausses.


Que voulez-vous, c'est naturel.
Plus on est jeune et plus l'esprit est changeant.
Plus on est vieux et expérimenté et plus l'esprit est rigide.
Chacun possède son lot d'attachements.
Atil
   Posté le 20-08-2009 à 20:38:35   

S'attacher à de vieilles certitudes ca a un coté trés rassurant.
cafard
   Posté le 21-08-2009 à 17:11:19   

L'attachement est source d'angoisses et d'agressivité.
PizzaMan
   Posté le 21-08-2009 à 17:18:52   

Oui, on s'attache bien à sa foi aussi. Ou l'on s'attache à ses «sentiments profonds», si tu préfères. Ce sont les mêmes conneries de grenouilles de bénitier.
cafard
   Posté le 21-08-2009 à 17:34:41   

L'attachement n'est pas l'adhérence.
Atil
   Posté le 21-08-2009 à 18:35:53   

Comment fait-on pour voir la différence ?
cafard
   Posté le 23-08-2009 à 13:11:49   

Je vais vous expliquer.
Prenons pour explication un exemple matérialiste.
Un homme qui possède une grande richesse à chaque fois qu'il pense qu'il prend le temps de réflechir de se rappeller de sa richesse cela lui procure une satisfaction un sentiment de securité de bien-être jouissif. Si il va à la banque et qu'il regarde son compte se chiffrant en millions d'euros il ressort gonflé à bloc. Ainsi se réveille automatiquement un sentiment de bien-être matériel. Mais tant qu'il n'y réfléchit pas il n'a pas de réaction.
Même l'homme le plus riche de la terre qui sait au moins que sur le plan financier rien ne peut lui arriver, lorsqu'il prend le temps de mettre de côté tout ses soucis et qu'il est en façe de toute sa richesse sent un sentiment de bien-être matériel. Mais le même homme une heure après peut être tout dun coup pris par un tel souci qu'il peut avoir envie de suicider parce qu'au moment ou le souci le prend il n'à plus en présence sa richesse et automatiquement le souci le déconnecte de ce sentiment d'être en securité ou de bien-être que la richesse matérielle procure.
Tout sentiment qui n'est fondé que sur une réfléxion est extremement fragile.
Car en vérité si on réfléchit un homme qui a des mllions - est-il pour autant epargné de la souffrance et de la vieilesse ? -, il peut se faire écraser comme un autre il peut avoir une maladie comme un autre il peut divorcer comme un autre et ses enfants peuvent lui cracher au visage comme un autre.
Toutes les choses qui détruisent véritablement un homme peuvent l'atteindre autant qu'il atteint le plus pauvre des pauvres. Il aura comme quiquonque des problèmes familiaux sans compter ses problèmes matériels la concurrence le chantage la mafia...
Si on réfléchit un peu il n'y a pas de raisons de se sentir plus heureux avec beaucoup qu'avec beaucoup moins.
Finalement ce qui nous procure ce sentiment de bonheur de bien-être de securité n'est qu'une convention. Que la logique que l'intelligence possède un certain mode de fonctionnement que lorsque je prend conscience que j'ai beaucoup d'argent alors quelque chose se déroule dans mon intelligence qui me procure un sentiment de sécurité. Mais tout ceci n'est qu'une convention intellectuelle et comme toute convention elle est impermanente...
Au même moment en Occident la convention peut être que si j'ai beaucoup d'argent je suis censé être heureux et au même moment en Orient la convention peut être que je suis un petit taliban prêt à mourrir pour ma foi et que c'est censé me rendre heureux même si je n'ai rien ni de quoi manger ni de quoi me vêtir avec la conviction que je suis un petit taliban et que je vais me jetter sur un tank américain et c'est cela mon bonheur.
Ce sont des conventions intellectuelles qui ne reposent sur rien. Et comme ca ne repose sur rien c'est extrêmement fragile et changeant.
Dans les deux sens pour le riche il suffit qu'il apprenne que sa femme a fait un sourrire à quelqu'un et il peut ou se suicider ou se mettre à boire et devenir alcolique ou encore la tuer, et le taliban il suffit peut-être qu'on lui propose un million de dollard afin de le prendre comme espion pour espionner les siens et trahir sa cause.
Toutes les conventions intellectuelles qui nous dominent et auxquelles l'homme est attaché sont fragiles elles ne reposent pas sur une base stable et ferme digne de confiance.
La véritable foi est au dessus des conventions intellectuelles c'est une adhrérence à quelque chose d'absolu en l'occurence Dieu lui même dont la base est inébranlable. Tant qu'on n'est pas connecté à cette réalité absolue, on est soumis à tous les changements inhérents de ce monde.

Le sentiment qui n'est déclenché que par une réfléxion n'est pas un sentiment réel ce n'est pas non plus un fantasme puisqu'il n'est pas faux totalement ce n'est pas non plus une illusion puisque le sentiment de bien-être est vécu un court instant, il s'agit juste d'une conventon, une convention qui peut être changée. En somme le sentiment que nous procure les conventions ne sont pas de vrais sentiments.
Vous pouvez tout prendre à un homme sa femme ses enfants son argent son travail ses entreprises toutes ses conventions intellectuelles mais pas ce sentiment profond son engagement cette véritable foi à ce qui est indestructible. Et l'épreuve c'est de le vivre. Ce qui est parfaitement illustré par le livre de Job que Job ai existé ou non.
Atil
   Posté le 23-08-2009 à 17:06:03   

Cela correspond tout à fait à ce dont nous parlions dans l'autre sujet sur les skandhas dont il faut se débarrasser.
cafard
   Posté le 04-09-2009 à 15:45:06   

Très bien.