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Atil
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   Posté le 29-03-2007 à 22:56:40   Voir le profil de Atil (Offline)   Répondre à ce message   http://noo-spheres.com/   Envoyer un message privé à Atil   

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PARTICIPEZ A UNE EXPOSITION B.D. ET A UN OUVRAGE
AUTOUR DES EXPRESSIONS POPULAIRES !
Du 16 janvier 2007 au 5 mai 2007

Le principe : Choisir une expression populaire dans la liste jointe, l’interpréter librement en images afin de réaliser une planche de bande dessinée.
REGLEMENT
ARTICLE 1 – Le contexte
Prolonger l’événement carnaval 2007 dont le thème est la bande dessinée. Les réalisations seront exposées dans des lieux publics de la ville, puis imprimées sous forme de recueil. Celui-ci sera distribué aux participants gratuitement.
ARTICLE 2 – Modalités de participation
La participation peut être individuelle, collective, associative. Il est possible d’illustrer autant d’expressions qu’on le souhaite, mais chaque expression sera le sujet d’une planche.
Les planches de bandes dessinées doivent parvenir à Espace Jeunes au plus tard le samedi 5 mai 2007.
Contact : Espace Jeunes avenue Jean Béranger 78160 Marly Le Roi – 01.39.16.30.56. - espacejeunes@dial.oleane.com
ARTICLE 3 – Les supports / les formats
Les planches de dessins peuvent être réalisées au choix sur papier ou par informatique.
Support papier : format A4 ; 21 x 29,7 cm
Support informatique : en jpeg ; qualité maximum ; résolution 300 dpi ; en A4 21 x 29,7 cm
Les projets présentés pourront être en noir et blanc ou en couleur – technique libre.
ARTICLE 4 - Identification de la réalisation
En l’absence de titre, l’expression choisie devra être mentionnée à part, ainsi que les coordonnées de l’auteur : nom, prénom, adresse, téléphone et adresse mail.
ARTICLE 5 - Diffusion des œuvres
Lors de l’exposition, Espace jeunes se réserve un droit de sélection. Par ailleurs, en fonction du nombre et de la nature des œuvres reçues, seule une compilation des travaux sera imprimée sous forme de livret.
ARTICLE 6 - Restitution
Les originaux pourront être restitués après l’exposition, en se présentant à Espace Jeunes, au plus tard le vendredi 27 juillet 2007.
ARTICLE 7 - Assurances
Concernant les œuvres originales qui nous seront confiées, les organisateurs déclinent toute responsabilité en cas de vol, de perte ou de détérioration de toute nature.
ARTICLE 8 – Droits d’exploitation
Les participants autorisent l’association Espace jeunes à utiliser les œuvres comme elle l’entend, mais uniquement dans le cadre de cette manifestation.


EXPRESSIONS
COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE
Se dit de ce qui est gigantesque, mais vulnérable malgré les apparences, et notamment d’une organisation, d’un Etat, etc. L’expression fait allusion à un passage de la Bible où il est question d’une statue de métal qu’une pierre, brisant l’argile dont les pieds étaient faits, suffit à détruire. La variante colosse d’argile est moins expressive, car elle omet l’idée essentielle : il suffit d’un élément fragile dans le support, la base, pour rendre inutile la solidité, la force des autres parties.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
PRENDRE DES VESSIES POUR DES LANTERNES
Se tromper grossièrement.
Sous cette forme, l’expression date du XIXe siècle ; elle altère une locution très ancienne : vendre vessie pour lanterne, faire de vessies lanternes, rendre vessies pour lanternes…
Selon P. Guiraud, la clé n’est pas dans la confusion entre deux objets si différents (en fait, au XIIIe siècle, une vessie de porc gonflée d’air et une lanterne ronde étaient bien similaires), mais dans les valeurs métaphoriques de vessie et de lanterne.
Au XVIe siècle, et sans doute bien avant, des lanternes ce sont des « absurdités, des balivernes » ; un lanternier, donc un vendeur de lanternes était un « raconteur de balivernes ».
Quant à vessie, il faut noter la parenté avec l’ancien mot vessée (le vent). Le verbe vessier ou vescier, signifiait « faire gonfler », ou « gonfler comme une vessie » ; vessée est donc l’air qui gonfle la vessie et vendre la vessée, c’est vendre du vent.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
PRENDRE (RAMASSER, REMPORTER) UNE VESTE
Subir un échec.
La plupart des commentateurs expliquent cette expression à partir de la locution être capot « être ruiné, vaincu », empruntée aux jeux de cartes, d’où capote « coup par lequel on fait un adversaire capot », qui, confondu avec son homonyme, a permis le glissement à veste. Prendre une capote n’est pas attesté, mais l’explication est vraisemblable et plaisante. Prendre une veste a d’abord voulu dire « échouer aux élections », mais s’est rapidement étendu à d’autres contextes.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

COTE COUR ET CÔTE JARDIN
Côtés du théâtre situés, respectivement à droite (cour) et à gauche (jardin) du spectateur.
Ces termes d’argot des comédiens (vers 1820) se sont répandus dans la langue courante. Ils font référence à l’orientation du théâtre des Tuileries, placé entre le jardin et la cour du palais.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

C’EST LE CHIEN DE JEAN DE NIVELLE QUI S’ENFUIT QUAND ON L’APPELLE
Cette locution proverbiale, attestée au XVIIe siècle s’emploie à propos de quelqu’un de peu complaisant ou d’insaisissable, qui se dérobe quand on a besoin de lui.
D’après la tradition, Jean de Nivelle, sollicité par son père Jean II de Montmorency pour aider Louis XI alors en guerre contre le duc de Bourgogne, se serait soustrait aux sommations de son père qui l’aurait, par représailles, déshérité.
L’appellation de chien désigne donc Jean de Nivelle. La syntaxe normale serait : « c’est ce chien de Jean de Nivelle qui…)
La locution est en général comprise comme s’appliquant au chien désobéissant d’un maître sans autorité.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

DANS LA PANADE
« Dans la misère ; dans une situation inextricable ».
Métaphore relativement récente (1878) d’après la consistance épaisse, pâteuse de la soupe au pain ; cf les emplois analogues de purée, etc.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

CHANTER LA PALINODIE
« Se désavouer, renoncer honteusement à son opinion ou revenir sur ce qu’on a fait ».
Attestée en 1595, cette locution utilise la valeur étymologique de palinodie « chant repris sur un autre ton » (de palin : à l’envers, de nouveau), mot d’usage très littéraire en français, repris récemment dans le discours journalistique, à propos de politique.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

CRUCIFIX A RESSORT

« Pistolet ».
L’expression date de la fin du XVIIIe siècle, en langage poissard. Le pistolet est brandi comme le crucifix par le prêtre ; le ressort est celui du chien de fusil.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

AVOIR UN CŒUR D’ARTICHAUT
« Un cœur inconstant ».
Un cœur d’artichaut se dit d’un amoureux volage. L’expression utilise le sens du mot cœur : « partie centrale des végétaux ». Le sens évoque les feuilles multiples qui se détachent du cœur (du fond) de l’artichaut. La forme développée et proverbiale en était : « cœur d’artichaut, une feuille pour tout le monde ».
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

BAYER AUX CORNEILLES
« Regarder en l’air, rester sans rien faire ».
Le verbe bayer est une variante de béer.
En français, béer ou bayer signifient « avoir la bouche ouverte ». La bouche bée dénote l’ébahissement, l’étonnement niais.
Corneille représente au XVIe siècle un « objet insignifiant, sans importance », tant lorsque le mot désigne l’oiseau (voler pour corneille, terme de fauconnerie, signifie chasser un gibier sans valeur), que lorsqu’il désigne le fruit du cornouiller (la cornouille = des nèfles !).
Bayer aux corneilles signifie donc « ouvrir niaisement la bouche en contemplant une chose aussi insignifiante que l’est la corneille pour le chasseur ou la cornouille pour l’amateur de fruits.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

AU TEMPS POUR LES CROSSES ! ou AUTANT POUR MOI !
« Autant pour moi ! », « je me suis trompé ». Provient d’une confusion avec au temps ! ordre militaire.
Autant (ou au temps) pour les crosses ! « C’est à refaire, il faut recommencer ! ».
Formule militaire proférée par l’instructeur lorsque, pendant le maniement des armes, le mouvement et le bruit des crosses de fusil ne sont pas simultanés.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

FAIRE GREVE, ETRE EN GREVE
« Cesser volontairement le travail pour obtenir quelque avantage ».
Grève, dans cet emploi, est complètement lexicalisé, mais il s’agit bien à l’origine d’une locution. Elle évoque la place de Grève, à Paris, au bord de la Seine (sur l’emplacement actuel de l’ Hôtel de Ville), où les ouvriers en chômage avaient coutume de se rassembler.
L’expression avait d’abord le sens d’être sans travail.
L’une des premières attestations au sens moderne paraît se situer au début du XIXe siècle : « les travailleurs de pierre ont décidé entre eux, de faire, demain lundi, ce qu’ils appellent « grève », c’est-à-dire de quitter l’ouvrage pour demander de l’augmentation ».
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

GRENOUILLE DE BENITIER
« Bigote ».
Généralement rapprochée de l’expression synonyme punaise de sacristie. La grenouille n’est pas évoquée ici sans allusion aux valeurs de dérivés comme grenouiller ; l’idée de bavardages, cancans… est liée au coassement.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

DE BON (MAUVAIS) POIL
« De bonne (mauvaise) humeur ».
Est à rapprocher de changer de poil « changer d’attitude, de caractère », attesté au XVIe et au XVIIe siècle.
On trouve aussi en moyen français, avoir la queue marquée de mauvais poil pour « être de mauvaise humeur » qui est peut-être à l’origine de l’expression moderne.
A noter que poil, dans certains dialectes, désigne la personne, avec une valeur péjorative : un mauvais poil, à Neuchâtel, c’est un garnement.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

AVOIR UN BŒUF SUR LA LANGUE
« Garder un silence obstiné, avoir quelque chose qui empêche ou retient de parler ».
Image tirée du grec, par le latin : à l’origine, de la locution proverbiale grecque, le bœuf mis sur la langue est la pièce de monnaie marquée d’un bœuf qui paie le silence.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

COINCER LA BULLE
« Se reposer ; rester sans rien faire ».
L’expression vient de l’argot militaire, et fait allusion à l’aboutissement du travail de mise en place de la plaque de certaines armes lourdes (mortiers) dont l’horizontalité est vérifiée par un niveau dont la bulle doit être placée (coincée) entre deux repères.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

MANGER DE LA VACHE ENRAGEE
« Mener une vie de dures privations »
Littéralement, être dans un tel état de dénuement et de faim qu’on en est réduit à manger de la viande de bêtes qu’on a tuées par raison d’hygiène (bêtes malades).
On a pu passer de l’idée de « consommer de la viande malade » à cette expression par emploi d’un adjectif qui désignait la vie difficile.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
S’EN ALLER (PARTIR) EN BRIOCHE
« Se défaire (comme une brioche peut s’émietter) ».
Cette expression qui exprime l’échec reprend un emploi figuré de brioche « maladresse, faute ».
Le sens vient de ce que les musiciens de l’Opéra de Paris avaient établi une caisse d’amendes, pour les fautes commises pendant la représentation, les sommes réunies servant à acheter une brioche que l’on mangeait en commun.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
FANNY – EMBRASSER (BAISER) FANNY
Ce nom a été donné au début du siècle à un panneau de bois représentant une femme exhibant son postérieur, et que les joueurs de boules perdants devaient « baiser ». Le choix du prénom est obscur.
Embrasser Fanny, aux boules et, par extension aux autres jeux, c’est perdre la partie sans marquer de point.
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Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
MENER UNE VIE DE BÂTON DE CHAISE
« Une vie désordonnée ou trop agitée ».
La métaphore a son origine dans les bâtons de la chaise à porteurs, qui menaient une vie itinérante et secouée, étant soulevés, posés, tirés, pour dégager la porte de la chaise, remis en place, etc. L’idée initiale de « déplacements incessants » a fait place à celle d’ « activité excessive » ou de « vie désordonnée ».
Une vie de patachon.
A l’origine un patachon était un conducteur de patache, mauvaise diligence en usage au XIXe siècle. Un patachon menait donc, par profession, une vie assez agitée.
Le sens métaphorique est celui de l’agitation, du mouvement, avec toutes les connotations péjoratives d’une opposition à la stabilité qui fonde la respectabilité bourgeoise.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

LE HAUT DU PAVE
« Une situation sociale supérieure ».
Employée avec tenir (1615), prendre (1680), dis[CENSURE]r (XVIIe siècle), l’expression désigne la partie du pavé qui est le plus près des maisons, et qui était surélevée par rapport au centre de la voie, enfoncé, et souvent lieu d’écoulement des eaux sales.
Ce haut du pavé correspond à notre trottoir, et il est intéressant de constater que, après la modification de la voirie, le trottoir a cessé d’être valorisé pour donner lieu, au contraire, à des emplois péjoratifs.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

MI-FIGUE, MI-RAISIN
« D’un air à la fois satisfait et mécontent ; ou à la fois sérieux et plaisant ».
A l’origine (fin XVe siècle) l’expression moitié figue, moitié raisin signifiait probablement « mêlé de bon et de mauvais », mais certaines interprétations équivaudraient à tant bien que mal ; ou moitié forcé, moitié consentant.
Le rapprochement des figues et des raisins est traditionnel en ancien français. Il s’agit des fruits secs que l’on mangeait pendant le Carême et dont les uns (les raisins secs) étaient plus prisés que les autres.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

A COR ET A CRI
« En réclamant à grand bruit, avec beaucoup d’insistance ».
L’expression vient du vocabulaire de la vénerie depuis le XVe siècle : à cry et a cor pour désigner la chasse ou le moment de la chasse où l’on poursuit la bête en sonnant du cor et en criant (on a d’abord dit : chasser de cor et de bouche).
Depuis le XVIIe siècle, l’expression s’emploie surtout avec des verbes désignant la parole : réclamer, protester…
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
ROULER SA BOSSE
« Mener une existence vagabonde, aventureuse ».
Cette expression n’apparaît qu’au début du XIXe siècle. Sa genèse est douteuse : il s’agit vraisemblablement d’emplois métaphoriques de rouler (rouler sa vie, pierre qui roule…) dont le sens s’est enrichi d’images concrètes évoquant une démarche balancée (rouler les épaules…) mais le choix de bosse comme complément de rouler est inexpliqué.
Rouler sa bosse c’est rouler (faire mouvoir) son propre corps, sans allusion à aucune difformité, mais par utilisation de la forme arrondie de la bosse.
Mais bosse a eu de nombreux sens figurés (se faire une bosse = faire ripaille) et possède un sens maritime qui a pu donner lieu à une allusion à la vie de marin (embosser = faire un cordage à nœud).
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

DE CONSERVE
« Ensemble, de compagnie »
Il s’agit d’un terme de marine (naviguer de conserve) qui signifie garder la même route, la vue du navire avec lequel on navigue.
En dehors du contexte maritime ou au moins du voyage, l’expression a vieilli, bien que le Dictionnaire de l’Académie enregistre en 1932 : agir de conserve. On dira dans ce cas : de concert et la paronymie (la ressemblance) entre les deux mots invite à la confusion des deux expressions.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

SE SOUCIER DE QUELQUE CHOSE COMME D’UNE GUIGNE
« N’y attacher aucune importance, s’en moquer ».
La locution signifie littéralement « se soucier de quelque chose comme d’une cerise », c’est-à-dire « pas du tout ».
Une guigne est une variété de cerise.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

L’ARGENT N’A PAS D’ODEUR
« Peu importe la provenance de l’argent gagné, même si les moyens employés sont déshonorants ou honteux, voire malhonnêtes.
Vespasien (69-79) fut l’un des empereurs les plus aimés des Romains. On ne lui reprochait guère que son amour de l’argent, qui se traduisait notamment par l’alourdissement de la pression fiscale. Il est vrai que les caisses de l’Etat étaient vides à causes des dépenses « abracadabrantesques » de l’empereur Néron, à qui il avait succédé.
Selon Suétone, son fils Titus lui reprocha un jour d’avoir imaginé une taxe sur l’urine, qui était recueillie par les teinturiers pour blanchir les tissus. Quand Vespasien eut touché les premiers revenus de cette taxe, il mit sous le nez de Titus une pièce et lui demanda si l’odeur le gênait. Comme Titus lui répondit que non, Vespasien lui dit : « Pourtant, elle sort de l’urine ! ».
A cause de cette anecdote, le nom de l’empereur fut donné aux premiers urinoirs publics aménagés à Paris au début du XIXe siècle, les « vespasiennes ».
La cuisse de Jupiter
Bernard Klein - librio

MORT AUX VACHES !
Sur les guérites des gardes-frontières allemands était écrit en grosses lettres un Wache (garde en Allemand) prompt à décourager toute tentative d’incursion en Allemagne.
Peu avant la Première Guerre mondiale, les Français qui habitaient à la frontière allemande, firent alors la confusion, en un temps où les deux pays voisins ne s’aimaient pas beaucoup.
La wache devint bientôt vache et l’on ne se priva pas dès lors d’apostropher les plantons de Guillaume II en ces termes.
Tout au long du XXe siècle, on utilisa plus volontiers l’expression pour insulter les agents de police et de gendarmerie.
Petit dictionnaire des expressions nées de l’Histoire
Gilles Henry – Tallandier

A BRÛLE-POURPOINT
« Brusquement, sans prévenir ou sans préparation (en parlant de la parole et des actes) ».
La métaphore vient de tirer à brûle-pourpoint (1648), synonyme imagé de à bout portant, qui évoque une telle proximité que la poudre du coup de feu brûle l’habit de la victime.
La métaphore utilise d’abord l’idée d’efficacité (blesser ou tuer) puis de soudaineté, de surprise.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

TRAVAILLER AU NOIR
« Activités -salariées ou non- exercées de manières occultes en violation de la loi. Travailler sans être fiscalement déclaré ».
Travailler au noir trouve son origine au Moyen Âge. A cette époque, le travail était réglementé de telle manière qu'il ne soit effectué qu'à la lumière du jour. Or, certains maîtres faisaient travailler leurs employés le soir à la lueur des chandelles, ceci dans un souci de rendement optimum et sans grande considération pour le bien-être des ouvriers ni pour le risque d’incendie.
Cette pratique étant interdite par la loi, ce labeur illicite s'appela travailler au noir en raison du contexte.

http://www.mon-expression.info/

DESHABILLER SAINT PIERRE POUR HABILLER SAINT PAUL
« Prélever d’un côté pour parer à un besoin ailleurs ».
L’expression (début XVIIe siècle) viendrait de la parure des statues des saints : les églises pauvres ne pouvant posséder de vêtements et d’ornements pour chaque fête de saints, le même ornement servait à saint Pierre et à saint Paul.
L’usage de vêtir les statues existait encore en France au début du XIXe siècle et a survécu en Italie et en Espagne.
On emploie encore l’expression sans saint, et avec des verbes plus abstraits : prendre à Pierre pour donner à Paul.

Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert


PRENDRE LA POUDRE D’ESCAMPETTE
« Filer, s’enfuir ».
Escampette, qui n’est employé que dans cette locution, est un diminutif de escampe « fuite » (XVIe siècle), du verbe escamper (XIVe siècle) ; faire escampe et escamper étant des termes familiers.
La poudre en question est généralement interprétée comme celle qui explose (et fait fuir), mais il pourrait s’agir de la poussière soulevée par une course rapide.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

EN CINQ SEC

« Rapidement et efficacement ».
L’expression numérique de la rapidité d’action utilise les plus petits nombres premiers : deux, trois et cinq, cf En deux temps trois mouvements ; en deux coups de cuillers à pot.
Dans en cinq sec, « sec » est adverbe ; le terme vient du jeu de cartes. Jouer une partie d’écarté en cinq sec, c’est la jouer en cinq coups et faire cinq points sans en perdre un seul, c’est-à-dire gagner aussi rapidement qu’il est possible. L’expression a pris sa valeur métaphorique vers la fin du XIXe siècle.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
REMETTRE OU RENVOYER AUX CALENDES GRECQUES
« Remettre à une date impossible, c’est-à-dire à jamais ».
L’expression a été inventée, selon Suétone, par l’empereur Auguste, pour qualifier les mauvais débiteurs qui promettent de rembourser leurs dettes aux calendes grecques. Elle contient en effet une contradiction : le mot calendes (calendae) désigne le premier jour de chaque mois dans le calendrier romain, mais il n’existe pas, sous ce nom, dans les calendriers grecs.
Il n’y a donc pas de « calendes grecques).
On utilise souvent cette expression pour signifier remettre à une date indéterminée ou très lointaine. Mais en fait, reporter quelque chose aux calendes grecques signifie la reporter au jour où « les poules auront des dents »…
La cuisse de Jupiter
Bernard Klein - librio

TOUCHER LE PACTOLE
« Gagner ou obtenir une énorme fortune ».
Le Pactole est une rivière de l’Ouest de l’Asie Mineure connue pour ses sables aurifères et elle fit la richesse du fameux roi de Lydie, Crésus.
On racontait dans l’Antiquité que cet or venait du roi légendaire Midas. Celui-ci avait donné l’hospitalité à Silène qui s’était égaré. En récompense, Silène lui promit de réaliser un vœu : le roi souhaita transformer tout ce qu’il touchait en or. Ce qui fut bien le cas, mais vraiment tout ce qu’il touchait, y compris la nourriture… Menacé de mourir de faim, il obtint d’être relevé de son vœu. Pour cela, il dut se laver dans le Pactole qui, depuis, charrie de l’or.

La cuisse de Jupiter
Bernard Klein - librio

UN VANDALE
« Une personne qui détruit volontairement de belles choses ».
Vient du nom du peuple des Vandales qui, après avoir envahi l’Empire romain en 407, créèrent un puissant royaume en Afrique du Nord. Leur mauvaise réputation vient du pillage mémorable qu’ils firent à Rome en juin 455, sous la conduite de leur roi Genséric, au cours duquel ils pillèrent la ville pendant quinze jours contre la promesse de ne mettre personne à mort.
Contrairement au sens actuel de vandale et vandalisme, ils ne détruisirent rien par hostilité contre l’art, mais il est vrai qu’ils ne respectaient rien.
La cuisse de Jupiter
Bernard Klein - librio

VOUER AUX GEMONIES
« Condamner quelqu’un ; le maudire ».
Les Gémonies sont à Rome les « escaliers des gémissements ». Ces escaliers montaient du forum vers le sommet de la citadelle du Capitole et longeaient la prison publique. Les cadavres de certains condamnés à mort y étaient exposés, en particulier lors des guerres civiles, avant d’être jetés dans le Tibre. Il s’agissait ainsi de priver les condamnés de sépulture et de les expulser totalement de la cité, comme des maudits, ce qui était considéré par les Romains comme plus grave que la mort elle-même.
Aujourd’hui, en français, l’expression a perdu un peu de sa force et ne signifie souvent qu’accabler quelqu’un de reproches et ne va plus jusqu’au vœu de voir son cadavre exposé…
La cuisse de Jupiter
Bernard Klein - librio

EMINENCE GRISE
« Conseiller secret, personnage qui influence secrètement les décisions prises publiquement par d’autres ».
C’était le surnom du père Joseph (François Joseph du Tremblay), ministre occulte des Affaires Etrangères de Richelieu.
Assimilé à Richelieu (l’éminence), il s’en distingue par un adjectif à la fois concret (la robe grise) et métaphorique (sa personnalité est couleur de muraille).
L’image populaire de l’histoire secrète a fait du père Joseph un personnage type et de son surnom un nom commun.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert
ETRE DANS LES CORDES DE QUELQU’UN
« Etre de sa compétence ». Le sujet désigne une chose, un type d’activités.
Se rattache selon les dictionnaires, aux cordes vocales et signifierait donc : être dans le registre vocal de quelqu’un.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

LE JEU N’EN VAUT PAS LA CHANDELLE
« Cela ne vaut pas la peine, les frais engagés ».
L’expression ne pas valoir la chandelle « ne pas valoir la peine », date du XVIe siècle. Le jeu en question est à l’origine « toute activité où l’on a besoin de s’éclairer » (jeu de cartes, probablement avec allusion implicite à l’enjeu).
L’expression est renversée de façon à lui faire dire : les frais, la peine à prendre ne valent pas le résultat.
Dictionnaire des Expressions et locutions
Alain Rey et Sophie Chantreau – Le Robert

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...à mon humble avis.

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