Sujet :

Psychosectarisme

Ase
   Posté le 24-09-2009 à 11:17:10   

Quel rapport y a t-il entre une secte ou un gourou peu recommandable et un psychothérapeute ?

Une réponse était donnée à cette question dans le rapport 2001 de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS), fait au Premier ministre. On pouvait y lire cette mise en garde au sujet des activités de psychothérapeute :
« Les psychothérapies constituent, avec la formation professionnelle, le terrain privilégié investi par de micro groupes sectaires, où sévissent des escrocs et des gourous susceptibles d'une grande capacité de nuisance auprès de personnes vulnérables…Pour inquiétantes qu'elles soient, ces observations ne doivent pas donner l'impression d'une infiltration généralisée dans la santé et le secteur médico-social (...). Les collectivités hospitalières sont moins exposées que l'exercice libéral.»

Mais l'hôpital n'est pas une citadelle imprenable. C'est un vivier de proies faciles, de gens désemparés face à la maladie. Des groupes de guérison par la prière, par exemple, tentent de les attirer.

Plus récemment, une confirmation de cette tendance était annoncée dans le journal Libération du 08.02.03 dans un article intitulé : « La psychothérapie, malade de dérives sectaires » , avec comme sous-titre : « Les plaintes d'anciens patients se multiplient auprès des associations de défense et des centres spécialisés » .

Interrogée, Anne Fournier, chargée de mission à la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) informait que : « l’offre attire beaucoup de consommateurs ponctuels. Des gens qui se laissent tenter par des thérapies, par le tarot, des stages de communication pour apprendre à gérer ses émotions, et qui dévorent des ouvrages new age. Tous n'entrent pas forcément dans une secte, mais ils gravitent autour... Les médecins traditionnels se font parfois avoir. »

Dans un rapport du 27 septembre 1996, le conseil de l'ordre des médecins estimait qu'il existait 3 000 médecins sectaires en France ( soit 1 % de la profession ). « Des professionnels de la santé, les libéraux, se tournent vers le sectarisme au bout de dix ou de quinze ans de pratique. Au moment où ils sont à la recherche d'un nouveau souffle » , explique Marilyne Deuxdeniers, conseillère santé à la Miviludes. « A l'occasion d'une formation, ils peuvent croiser une organisation sectaire et se laisser piéger. La capacité de financement des médecins attise la convoitise des groupes sectaires. »

Les sectes sont en train de s’engouffrer massivement dans le secteur de la santé et du bien-être et particulièrement dans le créneau psychothérapeutique.
Ceci provient, pour certains, de ce que cette profession n’est encadrée par aucun dispositif légal dans la majorité des pays européens et lorsqu’il y a une réglementation, elle se trouve être inadaptée pour palier aux problèmes suscités par certains abus, de manipulation mentale, notamment, facilités par ce genre d’activité. Pour d’autres, ce phénomène provient de ce que certains pays cautionnent des médecines non conventionnelles, parfois farfelues quand elles ne relèvent pas de superstitions, en créant des diplômes d’Etat ou en en leur accordant un cadre légal.
Tous les observateurs notent le succès croissant d’un pseudo-bouddhisme technologique ou un panthéisme connu sous le nom de New age . Dans ce type de scénario, le maître ou gourou porte souvent le nom de psychothérapeute. Il pare sa doctrine et ses croyances « new ageuses » d’un vocabulaire scientifique et/ou psychologique. C’est habituellement une sorte de psycho sectarisme utilisant certains principes psychologiques connus de tous les professionnels mêlés à des croyances superstitieuses ou religieuses. Il s’agit en général de connecter l’âme du patient-adepte, volontiers confondue au psychisme, à l’énergie ou conscience universelle, ce qui pourrait correspondre au Brahmâ de l’hindouisme. Cette énergie divine serait capable de conférer la connaissance, le bien-être, la puissance et la guérison absolus.
Cependant, pour profiter de cette énergie, ce n’est pas simple. Plus exactement, c’est quasiment impossible au profane « trop conditionné par son éducation, par la société, trop pollué mentalement pour prendre conscience de sa réalité profonde » et avoir accès à cette autre dimension de la vie (illusion qui peut être assimilée à la Maya hindouiste). Par contre, le succès est assuré lorsqu’on s’adresse à un grand initié holistique, canal, channel, médiateur de la réalité transcendantale. Qu’il se présente comme gourou ou psychothérapeute, il affirme savoir totalement de quoi nous sommes faits, corps, psychisme et âme, et il sait donc comment résoudre les problèmes de névroses, les psychopathologies et autres maladies…. Pour lui, la médecine et la psychiatrie ne traitent que les symptômes; alors que lui, traite les causes profondes et réelles. Ces « vraies » causes seraient spirituelles, astrales ou psychiques.

Concernant les causes psychiques de tous les maux, seul un prophète ou un voyant peut, en l’état des connaissances scientifiques actuelles, avoir des certitudes quant au problème psychologique (attribué parfois à un contexte familial) qui serait à l’origine de la maladie. Nous sommes donc dans un système où il faut croire, car il n’est pas éprouvé scientifiquement, par exemple, que toutes les maladies proviennent d’un traumatisme psychologique. Le gourou-thérapeute, qui est souvent exclusif quant à sa conception des choses ou sa doctrine, devient donc indispensable car ces causes premières sont généralement méconnues des scientifiques. Il serait plus honnête que ces thérapeutes holistiques se présentent comme des guérisseurs, prophètes, sorciers, etc.…

Pour quelques exemples concrets célèbres
Atil
   Posté le 24-09-2009 à 12:53:41   

C'est marrant : Ces psychotérapeuthes-gourous parlent comme Dalaha !

On notera qu'il existe de nombreuses branches dans les sciences étudiant le psychisme humain ... et que nombreuses sont celles qui veulent soigner les gens alors que leurs théories n'ont pas encore eu la moindre confirmations.
Ce sont donc de simples croyances.
Exemple : La psychanalyse.
Ase
   Posté le 24-09-2009 à 15:23:00   

Certes ! Mais on ne peut nier que les méthodes d'investigations de la psychanalyse n'aboutissent pas à des résultats probants.
Il est vrai que par exemple la méthode des associations libres est à la charge de l'interprétation du psychanalyste qui en observant les mots inducteurs va chercher à déterminer le sens des mots du patient (il analysera les oublis, les lapsus, les actes manqués et les rêves). Le psychanalyste cherche ainsi à transformer l'inconscient pathologique en conscient.
Mais bon c'est vrai que c'est encore une croyance puisque la psychanalyse part d'un postulat à savoir que le retour au conscient de l'inconscient entraîne la guérison des troubles...
Atil
   Posté le 24-09-2009 à 16:52:53   

"Mais on ne peut nier que les méthodes d'investigations de la psychanalyse n'aboutissent pas à des résultats probants."

>>>>>>>>Si, on peut le nier.
Des études ont même montré que toutes les réussites thérapeutiques de Freud étaient bidon.



"Le psychanalyste cherche ainsi à transformer l'inconscient pathologique en conscient.
Mais bon c'est vrai que c'est encore une croyance puisque la psychanalyse part d'un postulat à savoir que le retour au conscient de l'inconscient entraîne la guérison des troubles..."

>>>>>>Même l'inconscent psychanalytique est un dogme qui demande encore à être démontré.
Ase
   Posté le 24-09-2009 à 22:03:47   

Mais pourquoi toujours revenir à Freud quand on parle de psychanalyse ?
Atil
   Posté le 25-09-2009 à 08:39:30   

Ase a écrit :

Mais pourquoi toujours revenir à Freud quand on parle de psychanalyse ?


Parceque les dogmes de la psychanalyse ont tous été inventés par Freud.
C'est une sorte de religion dont il est le prophète ou le gourou. Tout n'y est que dogmes gratuits dont aucun n'a jamais trouvé la moindre confirmation.
Disons même plutôt que c'est une secte plutôt qu'une religion car elle permet de soutirer de l'argent aux naîfs.
Milie
   Posté le 25-09-2009 à 09:29:55   





Atil a écrit :

C'est marrant : Ces psychotérapeuthes-gourous parlent comme Dalaha !


Décidement... Tu me supposes, et supperposes "partout"


La parapsychologie, comme son nom le suggère s'interresse à la psychologie, ce n'est pas pour ça, que forcément le gouroutisme en découle ...


Atil
   Posté le 25-09-2009 à 12:41:23   

Nous ne parlions pas de parapsychologie ici.
syntax error
   Posté le 25-09-2009 à 13:04:40   

qu'est-ce que c'est la parapsychologie ?
Milie
   Posté le 25-09-2009 à 13:21:19   





Atil a écrit :

Nous ne parlions pas de parapsychologie ici.
C'est marrant : Ces psychotérapeuthes-gourous parlent comme Dalaha !




Pourtant je ne suis pas psychotérapeute, mais plus dans la parapsychologie...


Atil
   Posté le 25-09-2009 à 16:15:16   

syntax error a écrit :

qu'est-ce que c'est la parapsychologie ?


Seuls les new-ages le savent.
Milie
   Posté le 25-09-2009 à 17:38:08   



syntax error a écrit :

qu'est-ce que c'est la parapsychologie ?



Atil a écrit :

Seuls les new-ages le savent.


Grand Maitre Google aussi

http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/parapsychologie/1


Ase
   Posté le 25-09-2009 à 18:32:53   

"Parceque les dogmes de la psychanalyse ont tous été inventés par Freud.
C'est une sorte de religion dont il est le prophète ou le gourou. Tout n'y est que dogmes gratuits dont aucun n'a jamais trouvé la moindre confirmation.
Disons même plutôt que c'est une secte plutôt qu'une religion car elle permet de soutirer de l'argent aux naîfs."

---> Et Jung et Lacan ? ils n'ont pas crée leur propre courant de pensée ?
Ase
   Posté le 25-09-2009 à 18:40:51   

Pour les pollueurs de ce sujet qui parlent de la parapsychologie qu'ils aillent en discuter ici. Ici on parle de psychosectarisme : merci de respecter le sujet.
Atil
   Posté le 25-09-2009 à 20:42:16   

"Et Jung et Lacan ? ils n'ont pas crée leur propre courant de pensée ?"

>>>>>>Des schismes ... exactement comme dans les religions.
Ase
   Posté le 25-09-2009 à 22:02:00   

Donc il s'agit de disciplines herméneutiques sur-interprétatives comme disait Popper qui prétendent à l'exhaustivité de tout pouvoir interpréter à partir dune seule grille de lecture.

La psychanalyse ne relève donc pas de la science mais d'un art de l'interprétation.
Ase
   Posté le 28-09-2009 à 15:38:06   

On peut aussi se demander si la psychanalyse n'a pas démesurément grossi l'importance des phénomènes névrotiques par rapport à d'autres formes de troubles, moins aptes à suggérer l'idée que le patient est dominé par des forces inconscientes et que ses symptômes ont un sens codé.
Atil
   Posté le 28-09-2009 à 17:28:25   

Essayer de tout expliquer par un unique dogme.
... qui n'a même pas été démontré.
Ase
   Posté le 10-10-2009 à 11:33:03   

Bah faut dire que la psychanalyse ne s'est jamais préoccupé de contrôler la validité de ses analyses. Elle n'a pas établie de critères sur les conditions recevables et fiables de travail.

Fondamentalement, toutes ses sectes dogmatiques se basent sur la "libération" grâce a leur "grille lumineuse" mais il ne s'agit que de la lumière de leur théorie.

Quelque part, la scolastique de ces thérapeutes serait même un moyen d'éviter une discussion rationnelle puisque toute interprétation de leur doctrine serait perçu comme une résistance affective et émotionnelle.