Sujet :

Science et religion

Atil
   Posté le 18-02-2004 à 17:12:05   


Que faut-il penser de l'opposition entre la science et la religion ???
Atil
   Posté le 18-02-2004 à 19:15:14   

Que doit-on penser des doctrines du genre "double-vérité" ou la science et la religion sont sensées étudier deux domaines complètement différents et sans aucun point commun ?
On sait ce qu'étudie la science, mais qu'étudie exactement la religion ? Et ce domaine est-il vraiment inaccessible à la science ?
Membre désinscrit
   Posté le 18-02-2004 à 21:34:51   

Religion n. fém. (lat. religio, de relegere «rassembler» ou religare «relier».).
1. Croyance en une transcendance. La plupart affirment que la science s'oppose à la religion.
2. Ensemble de croyances, de dogmes qui définissent les rapports entre l'être humain et la divinité; ensemble de pratiques (règles, rites, observances, ascèse) qui visent à établir ou à maintenir ces rapports. Religions naturelles, révélées. Religions animistes, polythéistes, monothéistes. Religion catholique, protestante. Religion prétendue réformée. Religion d'État, adoptée et privilégiée par un État.
3. Pratique individuelle d'une religion. (2) Sa religion est purement formaliste. N'avoir pas de religion : être incroyant, impie.

Science n. fém.
1. Connaissance. (Formule biblique.) L'arbre de la science du bien et du mal Savoir quelque chose de science certaine. Avoir la science infuse.
2. Compétence acquise par l'étude ou par l'expérience. La science des choses de la mer. Des ornements arrangés avec science.
3. Ensemble des connaissances méthodiquement ordonnées se rapportant à un domaine déterminé et constituant une des branches du savoir humain. Sciences

A partir de ces définitions, on peut conclure sans trop de risque que la science n'a à voir avec la religion que dans le sens biblique.
Certains prétendent même que la science fut inventé par les religieux, pour démontrer ce en quoi ils croyaient...
disciple
   Posté le 18-02-2004 à 23:03:09   

Si c'était le cas,Tao,l'homme qui avait sonné l'héliocentrisme n'aurait pas brulé n'est ce pas ?
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 06:55:44   

A ma connaissance, mais je ne suis pas un puit de science, l'inventeur de l'héliocentrisme est Copernique, chanoine, et il est mort tranquillement, parce que malin (il a attendu d'être prêt de mourir pour rendre publique ces recherches)
Mais je parlais plus de l'invention des sciences qui remonte bien avant les religion monothéistes, je pense.
Atil
   Posté le 19-02-2004 à 08:04:02   

C'est surtout les 2èmes et 3èmes axes que je trouve intéressants :

Qu'étudie vraiment la théologie et qui n'est pas du domaine de la science ?

Peut-on dire que les valeurs sont accessibles à la religion et pas à la science ?
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 09:44:03   

C'est vrai Tolto. Par certains côtés, la science déclenche autant de fanatisme que la religion...
disciple
   Posté le 19-02-2004 à 12:52:14   

Quand je pense qu'il y a des gens persuadués que l'Homme a été créé il y a peine 6000 ans, ça ne me dérange pas en soi.Mais d'affirmer ensuite que l'évolution est une supercherie,c'est carrement une insulte à tous les scientifiques des sciences de la vie.
Roger Lesboules
   Posté le 19-02-2004 à 17:54:55   

Tolto a écrit :

La science est aussi une religion, donc un conflit de religion.


PS. Cette phrase sans aucune explication se présente exactement comme un dogme : La science EST une religion.

Bel exemple d'hermétisme.
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 21:16:45   

En fait Tolto, tu me dis que j'ai trop résumé ta pensée? Si l'on sait ce qu'est la définition du fanatisme...
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 21:31:59   

Les scientifiques croient encore que 1+1=2
Ils y croient comme une évidence, comme démontrée, comme immuable.
Comme les croyances qui ont fait brûler les sorciers.
Mwouarf.
1+1= la multidude.

Voilà la réelle équation.
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 21:35:57   

C'est ton point de vue. Méfies toi, tu deviens fanatique...
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 22:20:05   

Alors, nous serons d'accord.
Alors la science aura toutes les réponses.
ahikar
   Posté le 19-02-2004 à 22:41:14   

Je ne pense pas qu'il y ait opposition irréductible entre science et religion (ou plutôt spiritualité, en y incluant aussi les spiritualités athées) mais entre science et dogmes religieux portés sur la,manière d'envisager le Monde.

Les dogmes religieux posent une vision sur le monde(une cosmologie) qui finit inéluctablement par entrer en conflit avec l'approche scientifique du monde.
C'est surtout vrai dans les monothéismes qui ont du mal à s'adapter aux développements apportés par l'esprit scientifique surtout lorsque leurs dogmes s"'ossifient" jusqu'à l'intransigeance.
D'où les difficultés d'un Giordano Bruno pourtant croyant, mais mystique doublé d'un scientifique, à développer librement sa cosmologie, il finira sur le bûcher.
Ce qui servira d'avertissement à un Galilée qui se souviendra du sort de son compatriote.
Spinoza eut aussi à affronter les foudres de la synagogue(avec heureusement moins de conséquence pour l'homme et ne mit à mal que quelques exemplaires de l'"Ethique" et du "Tractatus Théologico-philosophicus)).
Averroes s'y essaya aussi dans le monde arabo-musulman et il ne fut en sécurité nulle part.
Les monothéismes ont contraint finalement les hommes de science qui vivaient sous leurs lois à une dichotomie dans la formulation de leur systèmes de pensée, ce qui n'eut pas que des effets négatifs d'ailleurs; qui se souvient d'Isaac Newton penseur religieux, mystique et théologien?
Personne. En revanche cela permit l'émergence de sytèmes de pensées indépendant l'un de l'autre et dégagés de toute forme de conflits et d'amalgames.
Cette tyrannie à finalement finit par émanciper la science avant la philosophie.
Malheur fut bon à quelque chose(mais à quel prix).


Les systèmes non monothéistes non strictement monothéistes(Advaïta-Védanta, Taoïsme, y compris les dualismes zoroastriens et gnostiques) semblent développer des cosmologies plus souples qui les font moins entrer en conflit avec les sciences et leur méthodologie(il est en effet plus facile d'imaginer un Tao de la physique comme le physicien bouddhiste Tri Chan Tanh ou un Ilya Prigogine, qu'une harmonisation de concepts tirés de la Bible ou du symbole de Nicée avec les lois de l'astrophysique) voire semble au contraire stimuler un dialogue entre des approches radicalement distinctes.
Si l'on parcourt l'histoire antique on observera d'ailleurs que bien de ceux qui furent condamnés comme hérétiques n'était pas seulement des mystiques mais souvent des rationalistes et des encyclopédistes(ainsi Bardesane ou Omar Khayyam , l'un mystique chrétien , l'autre soufi qui furent non seulement des poêtes mais aussi mathématiciens , astronomes et philosophes au savoir encyclopédique).

La religion n'a heureusement , aujourd'hui , plus aucun magistère , ni sur la science ni sur la philosophie, mais elle il lui reste encore cet ultime magistère qu'est l'esprit( un Teilhard de Chardin ne s'est jamais remis de sa mise à l'écart par l'Eglise Catholique, et cela continue avec un Drewermann et d'autres qui en son sein essayent de sortir l'institution à laquelle il appartiennent de la fossilisation où les dogmes l'enferment).
Y-à-t-il un espoir?
Rien n'est moins sûr...
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 22:44:10   

Roger Lesboules a écrit :

Nul besoin d'attendre jusque là, puisque Tao croit déjà que 1+1=
«la multitude».

Et apparemment, cette nouvelle formule révolutionnaire laisse davantage sous-entendre qu'elle ne fait pas ses preuves, et Tao lui-même en est la preuve vivante


Une preuve de plus que la science peut engendrer le fanatisme aveugle d'une religion. Fanatisme commençant par la moquerie, puis la haine quand "l'adversaire" est estimé plus fort.

Tu as raison Roger. Je me suis trompé.
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 22:48:01   

Ahikar, ton message très juste, met en evidence une chose:
Nous sommes passés d'une dictature à une autre.
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 22:52:32   

Tu continues?
Pas très objectif comme comportement.
Membre désinscrit
   Posté le 19-02-2004 à 22:53:39   

PS: Je vais "sagement" dormir.
Mais tu peux continuer de t'amuser sans moi, Roger.
cebe
   Posté le 19-02-2004 à 23:06:23   

Teilhard de Chardin a pris le parti de rester fidèle envers et contre tout ... et surtout de ses connaissances scientifiques et de ses intuitions spirituelles , fidèle à son Eglise et à sa communauté, comme à des fondations sur lesquelles bâtir.
Je viens de finir de lire ... je ne dis pas de tout comprendre .. ses cahiers de retraite. C'est un homme attachant, torturé et parfois déchiré de doutes, mais ses souffrances morales ne l'ont pas empêché d'être confiant.
Il a été "réhabilité" assez rapidement par l'Eglise catholique ... plus rapidement que Galilée, heureusement.

Ce qui trouble les gens, c'est de s'accrocher désespérément à des formes anciennes, qui sont déjà mortes. Tout l'avenir de la Terre, comme de la Religion, me paraît suspendu à l'éveil de notre foi en l'avenir. (Lettre à Mme G. M. Haardt, 5 avri11936.)


l'Humanité présente, née de la Science occidentale, est en train, malgré ses airs de positivisme sceptique, de recommencer, par une voie neuve, l'effort obstiné qui semble avoir depuis toujours chassé la Vie en direction de quelque plénifiante unité.


En ce moment l'Humanité n'est pas refroidie, mais elle cherche seulement, de toutes ses forces, un Dieu proportionné aux immensités nouvelles d'un Univers dont l'apparition a bouleversé l'échelle de notre pouvoir d'adoration. Et c'est parce que l'Unité totale dont elle rêve lui parait encore briller dans deux directions opposées à la fois (au zénith et à l'horizon), qu'on voit se multiplier si dramatiquement en elle tout un peuple d' «apatrides spirituels »…


hmmm .... j'adore lire Teilhard de Chardin, on l'aura remarqué
... et quand je trouve un semblant d'allusion à lui ... je plane
ahikar
   Posté le 19-02-2004 à 23:23:39   

Pour préciser je pense qu'une opposition entre approches scientifique et spirituelle n'est pas inéluctable mais qu'une séparation très stricte au départ entre ces deux approches est nécessaire, dans les mesure où les méthodes diffèrent.
Ce qui n'empêche pas un dialogue entre ces deux approches y compris à l'intérieur des individus eux-mêmes(scientifiques agnostiques, athées ou croyants).

C'est finalement et paradoxalement l'intransigeance des dogmes qui a contribué à accélérer le développement libre et indépendant des sciences en Occident*, puis de la philosophie et des sciences humaines , distincte enfin de la théologie, et peut-être de voies de recherches différentes au sein même des religions(un Drewermann dans le Christianisme ou un Krishnamurti pour l'Hindouisme deviennent à leur tour des chercheurs indépendants du domaine spirituel à l'intérieur de leurs cultures propres).

*La science chinoise a stagné malgré une religion qui n'agissait pas de manière inquisitoriale sur les développements scientifiques.
Les conflits sont peut-être , parfois , nécessaires pour faire sauter le couvercle de l'obscurantisme(la cosmologie chinoise si elle est intéressante par ses connections avec l'actuelle physique quantique a peut-être bloqué par le passé la pensée positive des sciences telles quelles se sont développées en Occident malgré la résistance des dogmes religieux.
cebe
   Posté le 19-02-2004 à 23:38:18   

J'ai, Roger ...
.... et j'aime particulièrement sa notion de morale.
Elle s'apparente à l'eau, selon sa nature.
cebe
   Posté le 20-02-2004 à 08:15:51   

Pas poète pour 4 sous, le Roger

Tu vois, l'eau s'infiltre partout, elle égalise tout, recouvre tout, recherche toujours l'équilibre ... horizontal disons. Si elle se retrouve "enfermée" dans un quelconque contenant, c'est qu'elle est destinée à quelque chose, par l'homme (verre, bouteille, citerne, château-d'eau)...
c'est physique
... ensuite, considère une vague... elle est vague uniquement par rapport aux autres vagues, sauf en ce qui concerne la substance eau.
Là est la métaphore.
Je ne voulais pas parler de morale du mouvement, parce qu'il y a derrière ce terme une connotation de morale élastique .. ce qui est totalement différent, .... à mon avis
Atil
   Posté le 21-02-2004 à 11:59:59   

Lorsque la religion veut dire comment a été "créé" le monde, elle finit par se ridiculiser car elle opère sur un terrain qui n'est pas le sien : celui de la science. Et elle le fait sans posséder les moyens techniques nécessaires pour cette étude.
Par contre "la foi morale" dont on a parlé, me semble être ce qui reste de la religion (ou de la spiritualité) lorsqu'on l'a débarassée de ses tentatives illégitimes d'expliquer le fonctionnement du monde.
Le but de la religion ne devrait pas être d'expliquer comment fonctionne le monde (c'est la le boulot de la science) mais de faire réfléchir les hommes sur la meilleurs manière de se conduire dans chaque situation.
Je ne pense pas que cette "foi morale" puisse faire partie du domaine de la science.
Membre désinscrit
   Posté le 21-02-2004 à 13:38:29   

Roger a fait le tour de la poésie?
Roger a donc des milliers d'années... Ou alors, il ne fait que croire savoir.
Quelle est la bonne réponse?
Atil
   Posté le 21-02-2004 à 19:36:10   

Personellement je dois dire que je suis comme Roger : La poésie m'ennuie.
Je ne dis pas que c'est bien d'être devenu comme ca.
C'est ainsi, c'est tout.
Atil
   Posté le 21-02-2004 à 20:47:25   

Donc cela veut dire que la religion a bien un domaine d'application réel et non illusoire.
Et que celui-ci est distinct de la science.

?
Membre désinscrit
   Posté le 21-02-2004 à 20:54:56   

Entre trouver la poésie ennuyeuse, et en avoir fait le tour, il y a une marche que vous ne pouvez avoir montée.
Atil
   Posté le 21-02-2004 à 21:00:52   

Si on retire leurs vaines tentatives d'explications sur le fonctionnement du monde, il reste que les religions servent à nous guider moralement.
Mais comment créer cette voie morale si on ne peut pas le faire logiquement ?
La morale se base en général sur des valeurs... hors dans la discussions sur les valeurs, on a vu combien celles-ci étaient souvent subjectives.
Alors comment la religion doit-elle s'y prendre pour nous faire découvrir le meilleur chemin de vie possible ?
Membre désinscrit
   Posté le 21-02-2004 à 21:08:33   

"""Alors comment la religion doit-elle s'y prendre pour nous faire découvrir le meilleur chemin de vie possible ?"""

Ni religion, ni science, ni poésie.
Ni personne.
Quelle est ta quête?
Membre désinscrit
   Posté le 27-02-2004 à 17:42:28   

Fénelon : " La plupart des erreurs des hommes ne tiennent point tant à ce qu’ils raisonnent mal à partir de principes vrais, mais bien plutôt qu’ils raisonnent juste à partir de principes faux ou de jugement inexacts ".
Atil
   Posté le 28-02-2004 à 10:02:22   

Tout cela indique, il me semble, que les scientifiques peuvent se laisser contaminer par des croyances.
Certains scientifiques se lancent dans une recherche particulière car ils croient qu'il y a quelque chose à découvrir dans cette direction.
Ensuite, s'ils sont de vrais scientifiques honnètes, ils noteront objectivement leurs observations même si celles-ci infirment leur théorie de départ.
Par contre s'ils se comportent plus en croyants qu'en vrais scientifiques, alors ils trafiqueront (consciemment ou même inconsciemment) leurs observations afin de les faire coïncider avec leurs croyances.

Message édité le 28-02-2004 à 10:03:09 par Atil
Membre désinscrit
   Posté le 28-02-2004 à 22:18:20   


Ase
   Posté le 30-10-2009 à 16:20:13   

"Tout cela indique, il me semble, que les scientifiques peuvent se laisser contaminer par des croyances."

---> En 1916, le regretté psychologue James Leuba mena une enquête par questionnaire auprès de mille scientifiques américains choisis aléatoirement sur un annuaire, afin d'évaluer leur rapport à la religion.
Résultat : un peu plus de 40 % croyaient en l'existence d'un Dieu personnel et 50 % à l'immortalité.

Deux chercheurs américains viennent de renouveler l'expérience, en utilisant un protocole aussi voisin que possible.
Le résultat est très proche : près de 40 % croient à l'existence d'un Dieu personnel et presque autant à l'immortalité.

Le seul changement notable concerne la répartition entre disciplines.
En 1916, le plus fort taux de non- croyants ou de sceptiques se trouvait chez les biologistes (70 %).
Aujourd'hui il se trouve chez les physiciens et les astronomes (78 %).
La population la plus religieuse est celle des mathématiciens (45 %).

La permanence du rapport global entre religieux et non-religieux est étayée par une enquête plus vaste menée voici vingt-huit ans auprès de 60 000 professeurs d'université aux Etats-Unis.
Elle montrait que 43 % des physiciens et des biologistes allaient à l'église deux ou trois fois par mois.
Dans le sillage de ces résultats, la revue Science a publié l'été dernier - le jour de l'Assomption ! - une enquête journalistique où l'on relève quelques faits marquants, certains connus, d'autres moins.
Sir John Houghton, qui présidait encore récemment le groupe de scientifiques pilotant l'enquête intergouvernementale sur le changement climatique, croyant convaincu, a écrit des articles sur la valeur de la prière et publié en 1994 un livre sur l'effet de serre chez un éditeur religieux.
L'astro-physicien George Smoot, du Lawrence Berkeley National Laboratory, a suggéré que le fond de rayonnement cosmologique - l'une des preuves à l'appui de la théorie du big bang - est « la signature de Dieu » .
Le prix Nobel de physique Charles Townes, 82 ans, co-inventeur du laser, prie tous les jours.
etc.

source : la recherche 97.
TaoTheKing
   Posté le 30-10-2009 à 17:39:41   

Atil a écrit :

Tout cela indique, il me semble, que les scientifiques peuvent se laisser contaminer par des croyances.


Pas seulement les scientifiques.
Les "philosophes" et "grands esprits" d'ici ou d'ailleurs n'ont pas réussi à s'émanciper de ce qu'on leur a inculquer.
L'éducation joue un rôle déterminant dans notre façon de voir le monde.
Rares sont ceux qui parviennent à tourner la page et à avoir la lucidité d'écarter la spiritualité du concret.
Ôter la spiritualité est également avoir le courage de perdre tout espoir et toute raison de vivre en dehors de "ici et maintenant".
Les scientifiques sont des êtres humains avec leurs faiblesses.
Leur savoir ne les met pas à l'abri de la peur de l'inconnu.
PizzaMan
   Posté le 30-10-2009 à 17:46:51   

Les scientifiques ont plutôt soif de l'inconnu, mon grand.
TaoTheKing
   Posté le 30-10-2009 à 17:59:23   

Parce qu'ils en ont peur.
TaoTheKing
   Posté le 30-10-2009 à 18:01:23   

Ou bien ils sont fascinés par l'inconnu, si tu préfères.
Atil
   Posté le 30-10-2009 à 19:40:19   

Un bon scientifique peut être croyant ... à condition qu'il ne mèle pas ses croyances avec la science.
Ase
   Posté le 30-10-2009 à 22:19:08   

Dans le combat néo-darwinisme / néo-créationisme beaucoup de scientifiques américains mêlent les deux dans un véritable melting pot...
J'avais vu un rapport de sociologie qui dénombrait un pourcentage inquiétant de scientifiques américains créationnistes.
Atil
   Posté le 31-10-2009 à 11:10:32   

Un mathématicien qui aurait des croyances créationnistes, ca ne serait pas trop génant.

Par contre ça le serait si c'était un historien ou un biologiste.
tayaqun
   Posté le 31-10-2009 à 19:24:03   

PizzaMan a écrit :

Les scientifiques ont plutôt soif de l'inconnu, mon grand.


Bien évidemment...
Et il faudrait bien apprécier cette remarque pour voir là un point de tangence entre religion et science...

Il y a chez certains un complexe de supériorité face aux croyants!
Alors que grosso-modo le monde scientique se partage en deux parties égales... Il ya aurait donc les vrais et les faux?

Les scientifiques sont à la recherche de leur propre mythe : le savoir!

Ils ont leur tenue, leur messe, leur conclave, leur dogme qu'ils disent "ouvert et révisable" donc ils savent qu'ils savent jusqu'à ce que quelqu'un démontre le contraire de ce qu'ils disent comme exact dans l'instant!

Comme seul le prêtre est habilité pour parler de Dieu, seul le scientifique labellisé peut se faire entendre de ses pairs...
TaoTheKing
   Posté le 31-10-2009 à 19:33:29   

tayaqun a écrit :



Comme seul le prêtre est habilité pour parler de Dieu


Quel dommage de penser cela.
Il y aurait donc les "spécialistes de Dieu", seuls autorisés à délivrer la parole de dieu...
Mais du dieu de leur prêtrise?
Le dieu du rabbin, celui du curé, celui de l'imam? Celui de chaman, du bonze, du sorcier?

Le seul habilité à parler de "Dieu" est le croyant.

Le prêtre est un spécialiste. Mais le patient est le croyant. Et le spécialiste doit écouter le patient parler de sa maladie. Dieu en l'occurrence.
tayaqun
   Posté le 01-11-2009 à 10:25:25   

Dieu se tape du petit machin qui pense...

Mais le machin qui pense et qui n'est pas trop stupide sait parfaitement le paradoxe du "contenant" face au "contenu" auquel la retation "Homme-Dieu" n'échappe pas... Et pourtant le machin qui pense parfois de façon rationnelle s'obstine à vouloir parler pour Dieu...
Va savoir!
Rigolade rabelaisienne!
nat
   Posté le 02-11-2009 à 22:25:08   

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mind_and_Life_Institute
Ase
   Posté le 27-11-2009 à 23:50:30   

Voilà une vidéo honnête et téléchargeable présentant l'interview de Jean-François Sarrazin : il met quelques idées au clair dans la problématique évoqué dans ce topic. Atil appréciera, je pense.
Atil
   Posté le 28-11-2009 à 11:10:04   

Je me demande si ca peut vraiment avoir un sens d'avoir un "point de vue religieux sur un fait scientifique".
thersite
   Posté le 28-11-2009 à 11:42:31   

Il y eu un temps (carolingien) où la science n'existait plus que dans les monastères en Occident. J'ai lu récemment une biographie de Gerbert , petit paysan doué de la région d'Aurillac receuilli par l'abbaye d'Aurillac , qui fut un des savants les plus doués de son tems (du moins en occident chrétien), qui fut le pape de l'an 1000.
Plus loin, j'avais lu une biographie de Suger, abbé de StDenis et 'premier ministre" de Louis VI et Louis VII, un des promoteurs de l'architecture gothique,qui fut un enfant consacré par ses parents par un voeu et offert à L'abbaye de D-Denis .
On peut trouver bien d'autres cas
Donc, les esprits les meilleurs et disposant de temps libre furent dans les monastères ou dans les écoles des cathédrales.
Jusqu'au 18e sièces, les savants les plus notables furent formés dans les collèges religieuxe
Longtemps régna une certaine liberté, tant que la science ne semblait pas remettre en question les dogmes.

Pour de la poésie, je suis récalcitrant à la poésie récalcitrant à la poésie contemporaine, comme à beaucoup de ce qui porte le qualicatif de conteporain.
Pour le reste, je suis mons fanatique qu'à l'adolescence, mais parjois je retrouve un état de réceptivité.


l
tayaqun
   Posté le 28-11-2009 à 18:31:41   

Ben voilà un apport qui me paraît objectif...

Je me tue (c'est pas vrai mais c'est histoire de dire) que nous sommes dans des plans différents...

L'un ne saurait être supérieur à l'autre.
L'un n'est pas l'autre.
Chacun a son domaine de compétence.
L'un peut ignorer l'autre, et réciproquement... mais cela devient un défaut de non curiosité...
Atil
   Posté le 01-12-2009 à 08:21:31   

J'entends souvent dire cela.
Mais comment pourrait-on précisément définir quels sont les domaines d'applicabilité respectifs de la science et de la religion ?
tayaqun
   Posté le 02-12-2009 à 19:43:30   

La science est du domaine de l'objet, de l'observation, de la généralisation et de la quête de la loi qui permet de vérifier les dires. Est scientifique la précision d'un événement situé dans le temps; en clair, le scientifique prévoit et s'il se trompe, il doit revoir sa mouture etc...

Le domaine du religieux est celui de la valeur, de la place de l'homme dans l'univers... Si le scientifique joue de la causalité, le religieux joue de la finalité. C'est pourquoi les deux plans s'excluent mais doivent compter avec l'autre.
Atil
   Posté le 03-12-2009 à 14:41:33   

Je ne vois donc pas de diférence entre le domaine du religieux et le domaine de la philosophie.

Sauf pour la méthode employée pour obtenir des réponses aux interrogations : Le religieux croit alors que le philosophe raisonne.
marc743
   Posté le 04-12-2009 à 05:05:22   

Mais pourquoi les deux doit etre opposer, les deux cherche la vériter , un est plus philosophique et mystique tandis que la science est plus materialiste et croie a la réaliter de l atome, mais les deux ont ils le même but de savoir de ou on viens et ou ont va. Je croie que la division viens des vielles rancunes et des croyances totalitaires et cest souvant ces croyances qui tu le bon sens.
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   Posté le 04-12-2009 à 07:40:16   

opposer science, religion et philosophie, c'est comme opposer télévision, chaine et animateur.
Atil
   Posté le 04-12-2009 à 09:12:35   

La science apporte la technique permettant d'atteindre nos but.

Mais c'est à la religion / sagesse / philosophie de déterminer quels sont les buts dignes d'être suivis.

Si on présente les choses ainsi, alors on voit que ce sont deux voies complémentaires.