Sujet :

Transmission de croyance

Atil
   Posté le 14-11-2008 à 12:01:14   

Si je montre (ou démontre) un fait à une personne, alors elle en connaitra l'existance.
Je lui aurai donc transmis une connaissance.

Mais comment s'y prendre pour transmettre une croyance à une personne ?
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 10:33:17   

Je ne vois pas où il y a une différence.

Pour la croyance, il faut convaincre: con-vaincre; l'étymologie (j'allais écrire éthylotest! Cela en dit long!) nous dit bien qu'il y a une résistance à vaincre: le doute...).

En science, le cheminement doit être strictement conforme à tout ce que l'on a dit précédemment ou on a annoncé que nous démontrons qu'un point "démontré" n'est pas conforme... (enfin, il me semble)
Atil
   Posté le 15-11-2008 à 11:41:24   

La différence c'est que croire et connaitre sont deux choses différentes.

Les croyances religieuses ne sont pas démontrables par la logique scientifique, par exemple.

Alors pourquoi une personne va-t-elle croire en une chose et pas en une autre ?
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 12:34:44   

Atil a écrit :

La différence c'est que croire et connaitre sont deux choses différentes.

Les croyances religieuses ne sont pas démontrables par la logique scientifique, par exemple.

Alors pourquoi une personne va-t-elle croire en une chose et pas en une autre ?


Je suis bien d'accord sur ces remarques et pourtant...

Quand on fait de la géométrie plane, on bute sur le postulat d'Euclide. Mais cela ne choque personne. On admet et on considère la chose comme entendue...
Et on bâtit un ensemble cohérent là-dessus.

Dans une religion, il y a une espèce de postulat à la base...
"Yahvé donne les LOIS" et "il parle à Moïse"

On croit cela ou pas...

Dans le cas d'Euclide, nos sens viennent renforcer, appuyer, approuver notre acceptation...

Dans le cas Moïse (ou tout autre), l'écart demandé est trop grand: il faut un acte de foi... Et là, on retombe sur le "pari pascalien"...

Pour tout le reste, c'est identique.
Membre désinscrit
   Posté le 15-11-2008 à 12:38:16   

Atil a écrit :

Les croyances religieuses ne sont pas démontrables par la logique scientifique, par exemple.


Les croyances religieuses sont une absence de connaissance scientifique.

tayaqun a écrit :

Dans une religion, il y a une espèce de postulat à la base...
"Yahvé donne les LOIS" et "il parle à Moïse"

On croit cela ou pas...


Les croyances religieuses sont une absence de connaissance scientifique.


Edité le 15-11-2008 à 12:40:23 par Scientosophe


tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 12:54:44   

Scientosophe a écrit :

[citation=Atil]Les croyances religieuses ne sont pas démontrables par la logique scientifique, par exemple.


Les croyances religieuses sont une absence de connaissance scientifique.

tayaqun a écrit :

Dans une religion, il y a une espèce de postulat à la base...
"Yahvé donne les LOIS" et "il parle à Moïse"

On croit cela ou pas...


Les croyances religieuses sont une absence de connaissance scientifique.[/citation]


Les croyances sont des absences de sciences?
OUI! Quand Jésus dit de rendre à César ce qui lui appartient, c'est:
- un non-sens?
- une pétition de principe?
- un contre-sens?
- une ânerie?
- une sottise?
- et ainsi de suite...

Qui, ici, tient uniquement des propos rigoureusement scientifiques?
Quelle est la discipline scientifique qui dira qu'il faut indemniser la victime?
Quelle est la discipline qui dira comment il faut punir les nuisibles?
Quelle est le raisonnement rscientifique qui déterminera les limites d'une frontière?

J'attends la réponse en m'annonçant d'abord la discipline scientifique qui permet de la formuler...
Membre désinscrit
   Posté le 15-11-2008 à 13:05:39   

tayaqun a écrit :

Quand Jésus dit de rendre à César ce qui lui appartient, c'est:


- un administration qui gère le pays fabrique la monnaie dont nous nous servons et qu'il met à notre disposition afin de faciliter nos échanges commerciaux et d'en assurer la stabilité, aussi est-il normal de payer ce service, un juste prix, pour peu que césar ne soit pas un escroc criminel.

tayaqun : J'attends la réponse en m'annonçant d'abord la discipline scientifique qui permet de la formuler...
=> la logique.

tayaqun : Qui, ici, tient uniquement des propos rigoureusement scientifiques?
=> les mathématiques.

tayaqun : Quelle est la discipline scientifique qui dira qu'il faut indemniser la victime?
=> la médecine.

tayaqun : Quelle est la discipline qui dira comment il faut punir les nuisibles?
=> la justice.

tayaqun : Quelle est le raisonnement rscientifique qui déterminera les limites d'une frontière?
=> quelle frontière de quoi ?


Edité le 15-11-2008 à 13:10:00 par Scientosophe


Ase
   Posté le 15-11-2008 à 13:19:37   

"Alors pourquoi une personne va-t-elle croire en une chose et pas en une autre ? "

---> ca dépend si ca rentre dans une logique que la personne a. Elle compare intérieurement avec ce qu'elle pense juste. Si ca rentre dans sa conhérence. Il y a des gens qui se foutent qu'on leur prouve quoique ce soit, ils vivent très bien avec une autre forme de compréhension. Bien souvent le ressenti est plus fort que la démonstration logique.
Ase
   Posté le 15-11-2008 à 13:21:37   

"Quand Jésus dit de rendre à César ce qui lui appartient, c'est ?"

---> les bases de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, autrement dit de la Laïcité.
Membre désinscrit
   Posté le 15-11-2008 à 13:34:22   

Ase a écrit :

"Quand Jésus dit de rendre à César ce qui lui appartient, c'est ?"

---> les bases de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, autrement dit de la Laïcité.


Atil
   Posté le 15-11-2008 à 13:36:09   

"Quand on fait de la géométrie plane, on bute sur le postulat d'Euclide. Mais cela ne choque personne. On admet et on considère la chose comme entendue...
Et on bâtit un ensemble cohérent là-dessus.
Dans une religion, il y a une espèce de postulat à la base..."

>>>>>>Mais dans la géométrie on peut constater que ca "fonctionne".
En ce basant sur les postulats de départ on obtient des résultats cohérants et utiles pour les calculs de la vie quotidienne comme dans les grands calculs des ingénieurs ou des hommes de science.
Par contre dans le cas des croyances religieuses, on ne peut pas dire qu'on observe que ca conduit à des résultats vérifiables.
Atil
   Posté le 15-11-2008 à 13:39:40   

"Elle compare intérieurement avec ce qu'elle pense juste."

>>>>>>Mais pourquoi pense-t-elle que telle chose est juste ?
On adopte une croyance quand elle est cohérente avec les croyances qu'on possède déja.
Ou, mieux encore, quand elle renforce les croyances qu'on possède déja.
Mais cela ne dit pas d'ou viennent les premières croyances que l'on a.
Milie
   Posté le 15-11-2008 à 14:21:08   




La croyance "parait" dans le regard de l'autre....Et puis, il y a les supperpositions, entre ce que l'ont ressent en évidence, et ce qui est formulé....Mais l'important n'est-il pas simplement d'ÊTRE..

Atil
   Posté le 15-11-2008 à 14:44:34   

C'est quoi "ressentir en évidence" ?
Ce n'est pas parcequ'on ressent une chose comme évidente que cela garantit sa véracité.
Nos sensations sont trompeuses et influencées par ... nos croyances antérieures.
On en revient donc toujours à dire que ce qui nous fait adopter une nouvelle croyance c'est qu'elle est bien accueillie par nos anciennes croyances déja présentes.
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 16:20:07   

Il a mis le feu...

tayaqun : J'attends la réponse en m'annonçant d'abord la discipline scientifique qui permet de la formuler...
=> la logique.

=> les mathématiques.

=> la médecine.

=> la justice.


Bon... Pour faire court: Quelles sont donc les disciplines scientifiques qui existent réellement parmi les réponses de Scientosophe?

Je veux bien réviser de vieilles bases mais, la logique serait scientifique?

Ou bien la science utilise-t-elle la logique? La logique n'est pas une science, elle est La Science, ou elle est l'OUTIL de la science.

Les mathématiques ne sont pas une discipline scientifique selon certains.
Personnellement, je penche du côté de ceux qui disent que c'est La Science, la Logique ne serait que le liquide amniotique où évolue la science.

Bon, c'est la médecine qui dit qu'il faut indemniser? Tiens!
Je pensais que c'était le Droit...
Et le Droit? C'est une science?
Vérité au delà, erreur en deça des Pyrénées...
La médecine dira que l'organe est sain, malsain, fonctionnel, et rien de plus excepté le fait qu'elle pourrait dire comment on peut éventuellement réparer.

J'avais pris cet exemple pour montrer, contrairement à ce que tu affirmes, que nos sociétés sont basées sur de l'à peu près... et sur des valeurs. Nous bricolons énormément.

Je ne dénigre pas la science mais c'est "la science "de certains qui nous fait bouffer des pesticides... Faut-il développer?

L'exemple nous indique que l'art de vivre (indemniser en raccourci) repose essentiellement sur des valeurs et celles-ci relèvent de la religion, de la philosophie, de la hiérarchisation de concepts que nous bricolons gâce aux religions... Mais, comme la langue d'ésope, la langue religieuse peut devenir aussi mauvaise que les bombes nucléaires qui sortirent du cerveau des scientifiques de très hautes volées.
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 16:33:21   

Atil a écrit :

"Quand on fait de la géométrie plane, on bute sur le postulat d'Euclide. Mais cela ne choque personne. On admet et on considère la chose comme entendue...
Et on bâtit un ensemble cohérent là-dessus.
Dans une religion, il y a une espèce de postulat à la base..."

>>>>>>Mais dans la géométrie on peut constater que ca "fonctionne".
En ce basant sur les postulats de départ on obtient des résultats cohérants et utiles pour les calculs de la vie quotidienne comme dans les grands calculs des ingénieurs ou des hommes de science.
Par contre dans le cas des croyances religieuses, on ne peut pas dire qu'on observe que ca conduit à des résultats vérifiables.


Exact!
Mais nous sommes dans deux plans différents.

Quand du plan religieux sort le fameux "tu ne tueras pas", tout le monde reconnaît la valeur du propos. La pensée religieuse crée. Elle ajoute.
Et le champ d'action n'est pas sur les choses mais sur les esprits, sur l'ETRE comme le dit à juste titre Dalaha...

C'est la "science comptable" qui va nous lancer dans un infâme merdier politico-socio-économique bientôt.
La pensée créatrice n'est pas du seul domaine de la science.

Je crois sincèrement que nous évoluons dans deux plans différents l'un de l'autre qui devraient s'ignorer.
Quand on place la science avant tout, on établit un principe qui devient un principe religieux.
Il me faut les deux.
La science pour progresser dans la qualité de ma réflexion, pour avoir le plus grand champ.
La pensée religieuse pour explorer le reste, l'ETRE...

Mais, je suis tout à fait capable de critiquer ma position qui se veut ouverte.
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 16:37:44   

Atil a écrit :

C'est quoi "ressentir en évidence" ?
On en revient donc toujours à dire que ce qui nous fait adopter une nouvelle croyance c'est qu'elle est bien accueillie par nos anciennes croyances déja présentes.


Mais oui!

Quand Jésus vient, il vient comme le fils qui succède à son père, avec les gènes du père mais pour modifier le monde du père...
Le monde ne se récrée pas à tout bout de champ, il se déforme, il se modifie, il évolue et devient autre.
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 16:40:36   

Ase a écrit :

"Quand Jésus dit de rendre à César ce qui lui appartient, c'est ?"

---> les bases de la séparation entre l'Eglise et l'Etat, autrement dit de la Laïcité.


Ben oui! On peut voir ici qu'il y a deux plans d'action!
Le drame c'est que l'on veut rationaliser la religion et que l'on veut mystériser la science... (au sens Moyen âgeux)
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 16:44:54   

Dalaha a écrit :



La croyance "parait" dans le regard de l'autre....Et puis, il y a les supperpositions, entre ce que l'ont ressent en évidence, et ce qui est formulé....Mais l'important n'est-il pas simplement d'ÊTRE..


Oui, encore deux mondes: d'un côté le réfléchi de l'univers logique et scientifique et, de l'autre côté, l'univers du coeur, de la sensibilité.

Ces deux mondes sont différents, ils se complètent ou se détruisent...

Qui veut parler d'HARMONIE?


Edité le 15-11-2008 à 16:46:08 par tayaqun


Membre désinscrit
   Posté le 15-11-2008 à 16:48:56   

if ( Science != Connaissance ) throw new CodingException("Bad Programmer");

if ( Logique == Outil ) throw new ArgumentException("Bad Evaluation");

if ( Science == ActionDesHumains ) throw new ArgumentException("Bad Evaluation");

if ( Science == ReligionDesHumains ) throw new ArgumentException("Bad Evaluation");

if ( Justice == Droit ) throw new SystemException("Fatal Error");

if ( Medecine == Droit ) throw new SystemException("Fatal Error");

if ( Justice == Medecine ) throw new CoreException("Abomination");

if ( Pesticides == Nourriture ) throw new CoreException("Abomination");

if ( Pesticides == Medicaments ) throw new CoreException("Abomination");

if ( Codeur.IsPayéAuNbDeLignes ) throw new CodingException("Bad Programmer");




Edité le 15-11-2008 à 16:51:51 par Scientosophe


Atil
   Posté le 15-11-2008 à 17:48:08   

Tout cela ne nous dit pas comment nous adoptons nos premières croyances.

Serait-ce juste une affaire de sensibilité et d'émotivité ?

Nous adopterions les idées qui nous plaisent, tout bêtement ?
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 18:08:27   

Nos premiàres croyances?
Je suppose que nous sommes partiellement "pliés" par le milieu.
On se cale sur les autres au départ et, au fur et à mesure du travail personnel de réflexion, nous nous forgeons nos propres croyances.
Atil
   Posté le 15-11-2008 à 18:41:56   

Donc , dans l'enfance, nous recopierions, par mimétisme, le scroyances de notre entourage.
Et nous aurions d'autant plus confiance en ces croyances qu'elles sont partagées par un plus grand nombre de gens.
Si tout le monde raconte la même chose ... c'est donc forcément que ca doit être vrai.
Serait-ce plausible qu'un complot mondial soit fomenté juste pour nous faire croire des choses fausses ?
Et pourtant quand on y pense ... n'est-ce pas ce qui a lieu avec le mythe du Père Noel ?
tayaqun
   Posté le 15-11-2008 à 19:00:32   

Les complots dits mondiaux tendent à me dérider...
*
Les complots existent, de tous temps.

Mais qui dit complot dit volonté d'atteindre un objectif.

dans ce cas, le mondre parti politique complote.

On entend plutôt par complot la mise sur pied d'un objectif illicite, interdit...

Les ententes illicites entre grands groupes existent et sont régulièrement sanctionnées.

Pour le père Noël... Nous sommes dans le mythe qui se répand sans qu'on sache pourquoi si ce n'est que tout le mond fait comme si... Parce que, après tout, un peu de rêve et de paix ça ne fait pas de mal...
Si je sais que c'est un mythe, il m'arrive d'y participer...
Mais, faut-il le dire, je ne surveille pas mon âtre...
Ase
   Posté le 15-11-2008 à 20:33:09   

"Mais cela ne dit pas d'ou viennent les premières croyances que l'on a. "

---> de l'éducation, de l'entourage
Atil
   Posté le 15-11-2008 à 22:01:30   

Mais qu'est-ce qui fait qu'on croit ce que dit l'entourage ?

Et puis, en grandissant, pourquoi arrive-t-il qu'on décide de croire d'autres choses ?
Ase
   Posté le 15-11-2008 à 22:11:11   

car on a comparé entre les différentes opinions, et que selon les influences du moment on a plus daffinités avec certaines que d'autres.
Membre désinscrit
   Posté le 15-11-2008 à 22:13:52   

quand on est enfant, nous imprimons ce qui nous entoure, ce qu'on nous apprend, puis au fur et à mesure, nous confrontons les divergences et nous forgeons notre pensée, et plus le temps passe, si nous apprenons à le faire, nous confrontons cela avec la réalité, avec la logique et avec l'intuition, et de cela résulte de nouvelles croyances, de nouvelles valeurs et de nouvelles connaissances qui sont évaluées à chaque seconde qui passe par notre logiciel mental.
tayaqun
   Posté le 16-11-2008 à 10:40:50   

Scientosophe a écrit :

quand on est enfant, nous imprimons ce qui nous entoure, ce qu'on nous apprend, puis au fur et à mesure, nous confrontons les divergences et nous forgeons notre pensée, et plus le temps passe, si nous apprenons à le faire, nous confrontons cela avec la réalité, avec la logique et avec l'intuition, et de cela résulte de nouvelles croyances, de nouvelles valeurs et de nouvelles connaissances qui sont évaluées à chaque seconde qui passe par notre logiciel mental.


Bien entendu, et comment un enfant pourrait faire autrement?
La science infuse n'existe pas; elle résulte d'un long combat volontaire (il y a recherche) ou involontaire et c'est le combat des autres qui imprègnent...
tayaqun
   Posté le 16-11-2008 à 10:43:58   

On change d'opinion ou de croyance quand on bute sur une contradiction majeure (ou quand on décide de se révolter face à un scandale) ou quand on découvre un mode de réponses qui semble supérieur.
Bref, le libre choix actif s'active.
Atil
   Posté le 16-11-2008 à 13:03:32   

"et que selon les influences du moment on a plus daffinités avec certaines que d'autres."

>>>>>>>Mais il me semble que certaines de ces influences nous marquent beaucoups alors que d'autres ne parviennent pas à nous toucher.
Serait-il possible que, selon la manière dont notre cerveau a été "cablé", nous soyons plus sensibles à certaines influences qu'à d'autres ?
Un peu comme on peut être plus sensible à certaines maladies qu'à d'autres ?




"nous confrontons cela avec la réalité, avec la logique et avec l'intuition, et de cela résulte de nouvelles croyances"

>>>>>>>>Si nous faisons intervenir la logique, cela devrait pourtant plutôt détruire les croyances qu'en former de nouvelles.




"On change d'opinion ou de croyance quand on bute sur une contradiction majeure "

>>>>>>>Les croyances seraient donc continuellement modifiées de façon ad-hoc pour résister aux assauts de l'expérience et de la raison ?
Mais pourquoi préférons-nous modifier les croyances plutôt que de les abandonner ?
Membre désinscrit
   Posté le 16-11-2008 à 14:48:40   

je citerais le Rabbi Moché Haïm Luzzatto dans son introduction du traité de la logique :

"Tout le travail de l'intellect consiste à saisir des choses dans leur vérité. L'étude de la logique est d'apprendre à reconnaitre les obstacles qui se présentent et savoir éviter les erreurs jusqu'à atteindre la vérité. La principale opération de l'intellect, dans sa recherche de la connaissance, consiste à analyser et reconnaitre chaque chose par elle-même afin de la distinguer du reste. L'existant étant composé de similarités et de différences, l'intellect ne peut parvenir à ce but qu'en mettant en oeuvre deux agents : la comparaison et la différenciation. Toutes les perceptions de l'existant se caractérisent par des données concrètes transmises par les sens, et des données intellectuelles qui sont le produit exclusif de la faculté cognitive grâce à la conceptualisation abstraite qui ne découle pas directement d'un sens et grâce à la conceptualisation spéculative qui ne peut-être saisie par aucun sens. La réalité du concept ne dépend pas d'une donnée concrète, mais il peut y être rattaché au terme d'une progression graduelle. L'imaginé n'a aucune réalité, même pas potentielle, et ne provient, au terme d'une progression graduelle, d'aucune donnée concrète. L'imaginé est issue de la pure imagination, sans lien avec la réalité sensitive. A partir de la perception de nos sens, nous jugeons et extrapolons une réalité non-sensitive : c'est le concept. Les données concrètes ou sensitives de la réalité puisent leur source dans la conceptualisation spéculative, par un enchainement des causes et d'effets où la conceptualisation spéculative est le tronc de l'arbre et les données, les branches. L'imaginé est sans relation avec la réalité."


Edité le 16-11-2008 à 14:51:20 par Scientosophe


Ase
   Posté le 16-11-2008 à 15:11:03   

"Mais il me semble que certaines de ces influences nous marquent beaucoups alors que d'autres ne parviennent pas à nous toucher."

---> c'est un fait.


"Serait-il possible que, selon la manière dont notre cerveau a été "cablé", nous soyons plus sensibles à certaines influences qu'à d'autres ?
Un peu comme on peut être plus sensible à certaines maladies qu'à d'autres ?"

---> en fait ce que tu recherches c'est plus les mécanismes d'un sous-programme du cerveau qui nous aurait déterminé a notre naissance ?
Atil
   Posté le 16-11-2008 à 15:20:12   

Je me demande si le fait qu'on adopte telle croyance plutôt que telle autre est uniquement du aux influences, donc à l'acquis, ou alors si certaines de ces préférences spécifiques pourraient être innées.
Ase
   Posté le 16-11-2008 à 15:43:46   

Rien ne me semble inné car les pensées sont extérieures a nous-mêmes et que notre individualité n'est qu'un amas de pensées. Ce que l'on croit être "MOI" n'est qu'un paquet de pensées.


"du aux influences, donc à l'acquis"

---> ces influences sont nos attachements, notre histoire, nos tendances.
Atil
   Posté le 16-11-2008 à 16:50:58   

Les pensées/croyances sont extérieures à nous, et pénètrent en nous comme des virus pour se multiplier (cf : la théorie des memes).
Mais, selon notre constitution (notre inné génétique), nous sommes résistants ou non devant chaque virus. De même quelque chose en nous d'inné devrait nous rendre réceptif ou pas devant chaque croyance.

Si je présente une liste de croyance à 100 personnes, elles n'adopteront pas toutes les mêmes.
tayaqun
   Posté le 16-11-2008 à 17:08:42   

Pourquoi ces personnes n'adopt-elles pas les mêmes croyances?

Il me semble qu'il y a, ici dans ce forum, la catégorie "psychologie"...qui reconnaît d'emblée que si certrains schémas sont identiques (homo diraient certains), schémas sont bien différents et ces différences se traduisent par des polarités différentes...
Tout le monde passe à table mais tout le monde prend (quand il le peut) des menus différents... Tout le monde dort dans un lit par ici, mais pas dans la même position...
Réponse finale (?) : multiplicité de l'âme humaine.

Il y a de fortes chances que d'un milieu juif naisse un enfant à polarité juive, d'un milieu chrétien un enfant à polarité chrétienne, d'un milieu musulman une polarité musulmane et ainsi de suite. Ensuite, mais seulement ensuite, arrive la diversité.
zorglub
   Posté le 19-11-2008 à 00:23:18   

y parait que cela vient des neurones miroirs
Atil
   Posté le 19-11-2008 à 08:20:37   

Ces neurones apparaissent surtout chez les espèces capables d'imitation, comme le singe ou l'homme.
Adopter les croyances de notre entourage, de manière quasi-automatique, vient de notre instinct d'imitation.
De même que les singes apprennent les coutumes de leur "tribu" par l'imitation systématique de ses congénères, de même nous imitons de manière automatique le comportement des gens qui nous entourent.

mais il y a d'autres comportements et croyances que nous adoptons de manière plus consciente, plus volontaires, plus choisies. Selon nos gouts personnels, peut-être.
tayaqun
   Posté le 19-11-2008 à 15:49:00   

Pour Atil: il manque une corne acoustique dans la photo...

Je n'ai jamais entendu parler des neurones miroirs mais l'appellation est si claire!
Il s'agit réellement de neurones "spécialisés"?'
Atil
   Posté le 19-11-2008 à 16:42:04   

Une "une corne acoustique" ???

Les neurones miroirs : http://fr.wikipedia.org/wiki/Neurone_miroir
tayaqun
   Posté le 19-11-2008 à 18:24:47   

Un objectif à l'oeil
un fond de verre faisant loupe à la bouche
Pourquoi pas un cornet acoustique à l'oreille, ce n'est qu'une proposition, rien de plus...
Ase
   Posté le 20-11-2008 à 13:15:16   

"De même que les singes apprennent les coutumes de leur "tribu" par l'imitation systématique de ses congénères, de même nous imitons de manière automatique le comportement des gens qui nous entourent."

---> c'est une extension que de parler d'imitation pour les neurones-miroirs.
Ce que l'on a observé c'est que chez les singes dans leur activité neuronale les mêmes neurones connaissaient les mêmes schémas d'activité lorsque le singe lui-même accomplit une certaine action (comme saisir un morceau de nouriture pour le porter à sa bouche) et quand ce singe observe attentivement un autre singe ou un expérimentateur accomplir le même geste.
Cette observation ne concerne pas directement l'imitation, puisque le singe dont on observe l'activité neuronale connait deja l'action qu'il observe il ne l'apprend pas. Il comprend juste que l'action que lui sait faire et l'action qu'un autre est en train de faire est la même : vision deja extensive des résultats de l'expérience.
De cette observation, on ne peut pas conclure à une théorie complète de l'imitation, on peut juste formuler des hypothèses qui demandent d'autres protocoles expérimentaux pour être justifiés. Par exemple, une autre théorie qui fait appel à ces neurones miroirs est celle de l'intersubjectivité. Ce qui est interressant ici, c'est de constater qu'il y a une reconnaissance de la part d'un individu, d'une action qui appartient à son propre répertoire d'actions alors qu'elle est effectuée par un autre individu.
tayaqun
   Posté le 20-11-2008 à 17:14:55   

Finalement, "savoir, c'est reconnaître"...
?
Milie
   Posté le 22-11-2008 à 14:38:13   





Savoir.... C'est vivre et pouvoir recréer...

Me souviens , petite, ma grand-mère disait... Qu'après la mort, il n'y a plus rien ... Alors que... A partir de mes 16 ans , différentes expériences et manifestations m'ont démontrés qu'il subsistait différentes formes de survivances ...Sa croyance n'est donc pas la mienne, puisque mon vécue est différent...

Ase
   Posté le 22-11-2008 à 16:05:47   

Savoir provient du latin sapere "avoir de la saveur" et par conséquent "avoir de la pénétration". Donc savoir c'est comprendre.

Reconnaitre provient du latin recognoscere "retrouver" ou bien "repasser dans son esprit". Donc reconnaître c'est se souvenir ou admettre.