Sujet :

Travail et loisirs

Atil
   Posté le 09-02-2007 à 20:14:03   

Qu'est-ce qui est le mieux ?

Travailler beaucoups pour gagner plein d'argent ... mais ne plus avoir de temps pour le dépenser ?

Ou travailler peu afin d'avoir plein de temps de libre ... mais en gagnant trop peu d'argent pour pouvoir en profiter ?
Lubie
   Posté le 09-02-2007 à 22:30:49   

Personnellement, je fais un métier passionnant qui a l'avantage de me laisser pas mal de temps libre et dans lequel je gagne raisonnablement ma vie ; assez pour ne pas avoir l'impression - comme je l'ai déjà eu au cours de mes années d'études- d'avoir à me priver sur quoi que ce soit…
Je crois sincèrement que ma situation est assez privilégiée, au regard de ce qui m'entoure.
PizzaMan
   Posté le 09-02-2007 à 23:16:18   

Le mieux c'est de faire ce qu'on aime. Je fais un beau métier qui me prend tout mon temps, donc forcément je n'ai pas le temps de faire de folles dépenses. Mais comme je ne suis pas dépensier, ce n'est pas un problème pour moi.
Atil
   Posté le 10-02-2007 à 08:23:45   

On peut gaire un métier tellement passionnant qu'on n'a rien envie de faire en dehors.

On peut aussi ne pas travailler mais s'en foutre car on a peu de désirs et de besoin.

Ceux qui font un métier passionnant sont des privilégiés.

Ceux qui sont sans désirs également.
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2007 à 10:11:51   

Atil a écrit :

On peut faire un métier tellement passionnant qu'on n'a rien envie de faire en dehors.

On peut aussi ne pas travailler mais s'en foutre car on a peu de désirs et de besoin.


où se trouve la limite ?
tayaqun
   Posté le 10-02-2007 à 11:11:03   

ATILL : « Qu'est-ce qui est le mieux ?

Travailler beaucoup pour gagner plein d'argent ... Ou travailler peu afin d'avoir plein de temps de libre »

C’est LE problème ...

Définir sa vie à l’intersection du temps de travail et des revenus.
On imagine une espèce de quadrant mathématique apparaissant à l’intersection de deux courbes, l’une « du plus ou moins d’argent » et l’autre du « plus ou moins de travail »... Et les hommes se répartissant volontairement ou non dans les quartiers définis...
Mais on peut tout aussi bien définir sa vie à l’intersection d’autres courbes qui définiront d’autres qualités de vie.

L’analyse reste donc théorique : étant donné que certains auront un salaire double pour une durée de travail moindre ; étant donné que le choix n’est pas aussi ouvert qu’il y paraît à première vue.

De fait, je pense que chacun a organisé sa vie en essayant de faire des choix réussis et heureux, mais il existe également toute la gamme : succès –échecs ; on peut même supposer que certains ne font plus que subir.

Dans le genre choix équilibré, et dans la mesure où tout le monde puisse choisir, le modèle de Digoyo n’est certainement pas le plus mauvais choix... Dans ce cas, on flirte avec la pensée de Montesquieu qui ne passe pas pour le plus mauvais des hommes. On risque de vivre vieux et de coûter à la sécu ( :lol
Lubie
   Posté le 10-02-2007 à 11:50:09   

Tayaqun, je me suis donnée les moyens de choisir ma vie professionnelle et à l'heure où mes petits camarades faisaient des crédits effarants pour se payer la cuisine toute équipée IKEA, je construisais brique après brique, mon parcours et ma réussite.
Je ne coûte rien ou très peu à la sécu car, faisant un métier passionnant, je suis très rarement en congés maladie. Par ailleurs, à la lumière de ce que j'apporte à la société de demain, que je contribue grandement et consciencieusement à construire, je crois que ma retraite, dans environ 50 ans, sera bien, bien méritée. Mais encore faudra-t-il qu'elle existe toujours, ce qui n'est pas la chose la plus sûre du monde …
PizzaMan
   Posté le 10-02-2007 à 13:58:38   

«Ceux qui font un métier passionnant sont des privilégiés.

Ceux qui sont sans désirs également»...

<o> Et quand on a les deux, c'est encore mieux
Lubie
   Posté le 10-02-2007 à 15:06:59   

Mais pour avoir les deux, il faut du bon sens et de la raison.
Atil
   Posté le 10-02-2007 à 19:48:24   

C'est impossible d'avoir les deux :
Si on est sans désir, comment pourrait-on trouver son métier passionnant ?
PizzaMan
   Posté le 10-02-2007 à 20:10:50   

Je sais, c'était un piège à con
Lubie
   Posté le 10-02-2007 à 21:11:10   

Oh ! il me semblait que le désir, dans le cadre de cette discussion, concernait les attentes matérielles. Et que l'on était privilégié si, ne travaillant pas, et on n'avait aucune de ces attentes… ainsi, je n'ai pas du tout l'impression d'être tombée dans un piège à cons, Pizza Man !


En ce qui me concerne, le parcours qui m'a conduite à réussir dans mon métier m'a appris à vivre de peu pendant plusieurs années. Pendant mes études, je n'avais pas beaucoup de moyens mais je n'avais pas non plus le désir de posséder des biens. Alors j'ai l'impression d'avoir évité le piège dans lequel tombent beaucoup de très jeunes gens "IKEA" : vouloir tout et très vite, sans rien construire et au risque de s'endetter !
Moi j'ai pris du temps, j'ai construit et j'ai eu peu de désirs matériels, pour parvenir à réussir.

Aujourd'hui j'exerce un métier qui me plaît énormément, dans lequel j'ai le privilège de pouvoir être entièrement moi ; en accord avec mes idées et mes valeurs. Et je trouve ce métier vraiment passionnant parce que je peux l'exercer en m'y sentant totalement en phase avec ce que je fais.
Et comme ce métier me permet en outre de gagner relativement bien ma vie à présent, si j'ai le désir de quelque chose, je peux me l'offrir.

C'est pour cela que je crois avoir eu du bon sens dans mon parcours : parce que j'ai construit, j'ai fait des efforts pour renoncer à certains désirs pendant plusieurs années, j'ai été constante dans mes objectifs et que je récolte maintenant avec plaisir ce que j'ai semé.
Atil
   Posté le 11-02-2007 à 09:36:01   

On peut aussi avoir le désir d'être actif, de se sentir utile, sans pour cela donner un but précis à ses activités. Dans ce cas on est heureux de travailler quel que soit son travail.
Ca peut même être un moyen de fuir un état dépressif ou de l'ennui : être actif nous occupe notre attention. Mais ca reste un désir : on désire travailler pour le palisir d'être actif.
PizzaMan
   Posté le 11-02-2007 à 09:53:20   

Ou bien, on désire travailler parce que c'est un boulot qui nous branche. Il ne sagit pas du désir systématique d'être actifs, même si certains ne recherchent effectivement que d'être actifs sans pour autant avoir un but précis.

Mais rien ne démontre hors de tout doute que le désir implique également le travail, si bien-sûr on parle du travail pur et simple afin de combler le minimum vital. À mon avis, le travail entre plutôt dans la catégorie de la nécessité. C'est comme l'air qu'on respire, l'eau qu'on boit, notre reproductivité.
Atil
   Posté le 11-02-2007 à 13:06:27   

Certains désirent travailler pour le plaisir d'être actifs.
D'autres veulent travailler pour gagner de l'argent leurs permettant d'atteindre leurs désirs.
Ce sont toujours des désirs.

Mais si on est sans désirs, alors pourquoi travailler puisqu'on s'en fiche de mourir de faim ?
PizzaMan
   Posté le 11-02-2007 à 13:13:13   

Putain, si la plupart bossent pour manger, payer les factures et la location de leur appartement, je me demande bien où se situe le désir là-dedans. Tu en as de bonnes, parfois...
Atil
   Posté le 11-02-2007 à 13:26:19   

C'est le désir de vivre. Le premier de tous.
PizzaMan
   Posté le 11-02-2007 à 13:27:35   

Désir ou réflexe ?
Lubie
   Posté le 11-02-2007 à 13:41:04   

Atil a écrit :

Certains désirent travailler pour le plaisir d'être actifs.
D'autres veulent travailler pour gagner de l'argent leurs permettant d'atteindre leurs désirs.
Ce sont toujours des désirs.

Mais si on est sans désirs, alors pourquoi travailler puisqu'on s'en fiche de mourir de faim ?


Que l'on évite les désirs que l'on ne peut satisfaire est une chose assez raisonnable ; mais que l'on se fiche de mourir de faim, sous prétexte que l'on n'a aucun désir, dépasse toutes les limites de la raison et des lois de la nature. Cela témoigne plutôt d'une grande insatisfaction d'être en vie et d'un profond mal être.
Atil
   Posté le 11-02-2007 à 15:36:01   

Si on n'est pas satisfait de vivre alors on a envie de mourir.
Et c'est encore une autre envie.
Que cela soit conscient ou pas, émotif ou raisonné, ou de nature réflexe.


J'ai l'impression que tout cela nous renvoit aux deux voies spirituelles qui semblent se dessiner dans toutes les religions :
On a d'un coté ceux qui se dévouent pour leurs semblables, oubliant leurs intérèts égoïstes.
Et de l'autre on a ceux qui se retirent du monde, trouvant celui-la futile ou illusoire.

Ca revient au même que de privilégier le travail avant tout, ou de se dégager au maximum du monde du travail.
tayaqun
   Posté le 11-02-2007 à 18:27:47   

Atill: "On a d'un coté ceux qui se dévouent pour leurs semblables, oubliant leurs intérèts égoïstes.
Et de l'autre on a ceux qui se retirent du monde, trouvant celui-la futile ou illusoire. "

Et ceux qui sont allés de l'un à l'autre? Ils peuvent exister? Et on peut encore se retirer du monde en restant avec l'oreille collée au mur...
PizzaMan
   Posté le 11-02-2007 à 18:29:52   

Je ne vois toujours pas ce que les désirs viennent foutre dans le travail. Désirer travailler ? Non mais je rêve !?! En France !?!
Atil
   Posté le 11-02-2007 à 19:56:43   

je ne parle pas de la France : les francais ont choisi leur voie depuis longtemps


"Et ceux qui sont allés de l'un à l'autre? Ils peuvent exister? Et on peut encore se retirer du monde en restant avec l'oreille collée au mur... "

>>>>>Ca ce n'est pas se retirer.
Lubie
   Posté le 12-02-2007 à 11:31:16   

Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de gens en France qui ne désirent pas travailler !!

Je crois plutôt qu'il y a quelques sempiternels paresseux qui profitent allègrement d'une société qui dévalorise le travail et sacralise l'assistanat.
tayaqun
   Posté le 12-02-2007 à 18:58:24   

Il faut sortir des idées faciles et arrêter de braquer le projecteur sur des cas relevant de l'homéopathie tout en passant sous silence la financiarisation de l'économie qui évacue les Hommes au bulldozer.

J'ai assisté a des remises de médailles du travail... Pour 30, 40 et 50 ans de bons et loyaux services. Qui peut ici m'assurer que la chose sera encore possible dans 20 ans? Si le travail est disqualifié, pourquoi faire semblant de se scandaliser si ceux qui travaillent ont des problèmes existencialistes et laissent percer leur dégoût?
Lubie
   Posté le 13-02-2007 à 00:14:59   

Bien sûr que les gens qui profitent allègrement du système sont des cas qui "relèvent de l'homéopathie", et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je parlais de " quelques sempiternels paresseux". Et dans cette mesure, il n'y a effectivement pas à braquer le projecteur sur eux, ni à dire par ailleurs que les français ne désirent pas travailler, ce qui est je crois une véritable absurdité.

J'ai quelques relations qui sont au chômage, qui ont pour certains des bacs +5 et au delà. Ma génération, vois-tu, est très touchée par ce fléau ! Et bien que leur propose la société quand ils entrent sur le marché de l'emploi, très désireux de travailler ? Des aides, des aides et encore des aides et pas de boulot !
Certains s'en contentent, d'autres sont obligés de changer de voie, d'autres encore partent à l'étranger. J'ai un ami comme ça, un garçon compétent, brillant et surdiplômé qui a postulé dans plusieurs CEA de France pour obtenir un poste de chercheur. Malheureusement, il ne l'a pas eu. Alors, pour l'instant il fait, de manière temporaire, des remplacements en science physique pour l'Education Nationale et touche un complément assedic. Mais il envisage sérieusement de quitter la France parce que ce qu’il veut lui, c’est travailler et pas dépendre de la société.

Revaloriser le travail suppose aussi de revaloriser l’éducation et la recherche ; ce que Bourdieu appelait « la main gauche de l’Etat ». Les aides sociales, oui, mais pas comme substitut pour ceux qui ne demandent qu’à travailler. Et ils sont la majorité, je crois.
PizzaMan
   Posté le 13-02-2007 à 00:30:35   

Les gauchistes sont la gangrène de la France.
Lubie
   Posté le 13-02-2007 à 09:31:55   

Dit-il en buvant sa bière, peinard.
Atil
   Posté le 13-02-2007 à 12:08:36   

La bière ?
Je croyais qe c'était pour les morts !
Lubie
   Posté le 13-02-2007 à 12:52:18   

Non Atil, et je vais être très claire pour bien me faire comprendre. Si Pizza Man me dit encore une fois que je suis une gauchiste, je vais vraiment me fâcher ! Il s'agit d'une provocation qui n'a aucun intérêt et aucun fondement et qui me rappelle une autre discussion que l'on a eu par ailleurs.
Est-ce clair ? Je veux bien être gentille mais il y a des limites quand même.
PizzaMan
   Posté le 13-02-2007 à 12:53:45   

La bière c'est bon avec des chips.
tayaqun
   Posté le 13-02-2007 à 17:23:21   

Faudrait définir ce qu'est une société pour savoir qui dévie...
Et il faudrait ne pas sortir des idées toutes faites comme ça, pour se faire plaisir.(y -a d'autres moyens)
Lubie
   Posté le 14-02-2007 à 11:42:15   

Pizza Man a écrit :

La bière c'est bon avec des chips.