Sujet :

L'amour est il analysable?

Atil
   Posté le 28-02-2007 à 07:32:28   

"Le coeur à ses raisons que la raison ne connait point"[PASCAL]
Voilà où nous en sommes...est-il possible d'analyser objectivement les causes d'un Amour?
PizzaMan
   Posté le 28-02-2007 à 12:15:29   

Peut-on analyser pourquoi nous préférons telle couleur ?
Il me semble que l'amour, de même que nos préférences pour une couleur en particulier, fasse partie des valeurs subjectives...
tayaqun
   Posté le 28-02-2007 à 12:47:52   

PizzaMan a écrit :

Peut-on analyser pourquoi nous préférons telle couleur ?
Il me semble que l'amour, de même que nos préférences pour une couleur en particulier, fasse partie des valeurs subjectives...


Mais ces valeurs ne sont probablement reconnues subjectives que dans la mesure où ne sait rien d'elles...
On dissimule notre ignorance.
Amour avec un grand A...

Vous dirai-je à quel point j'ai eu un coup de foudre pour ma femme, le phénomène fut réciproque.
Et là, je reconnais ne rien savoir et m'abriter derrière la subjectivité.
Atil
   Posté le 28-02-2007 à 13:15:30   

On sait analyser la modification chimique qui se produit dans notre corps lorsqu'on tombe amoureux.
mais ca ne dit pas pourquoi on tombe amoureux de telle personne plutôt que de telle autre.
zorglub
   Posté le 28-02-2007 à 21:10:10   

C'est physique. Pas sexuel, physique. Question d'odeur, de ce qui se dégage physiquement d'elle.

Puis, et, avant, en même temps, en alternance, ca dépend... c'est dans la tête, intellectuel, dans l'esprit.

C'est pour cela que c'est difficilement analysable. Et c'est difficle d'avoir les deux en simultanés.

Message édité le 28-02-2007 à 21:13:06 par zorglub
PizzaMan
   Posté le 28-02-2007 à 23:40:21   

«On sait analyser la modification chimique qui se produit dans notre corps lorsqu'on tombe amoureux.
mais ca ne dit pas pourquoi on tombe amoureux de telle personne plutôt que de telle autre»...

<o> Ça revient à ce que je dis plus haut. Rien n'explique pourquoi on préfère telle couleur plutôt qu'une autre. Pour ce qui est de l'analyse de la modification chimique dans notre corps quand on tombe amoureux... Mmmmouais... bof... Et alors ? Ça n'explique pas les causes de l'amour pour autant.
Atil
   Posté le 01-03-2007 à 08:34:02   

D'éprés les psychanalystes, les hommes sont attirés par les femmes qui leurs rappellelnt leur mère , et les femmes sont attirées par les hommes qui leurs rappellent leur père.
mais mon expérience personnelle me montre que c'est plus compliqué.
zorglub
   Posté le 01-03-2007 à 10:02:57   

Plus compliqué comment?
tayaqun
   Posté le 01-03-2007 à 11:07:45   

Atil a écrit :

D'éprés les psychanalystes, les hommes sont attirés par les femmes qui leurs rappellelnt leur mère , et les femmes sont attirées par les hommes qui leurs rappellent leur père.
mais mon expérience personnelle me montre que c'est plus compliqué.


Pas dans mon cas et j'en parle à tête reposée.
Ma première femme est morte, il ya plus de 30 ans.
J'ai fait ensuite un mariage de raison, qui m'a coûté au départ, évidemment. Un facteur important me semble l'odeur... Je vous rassure, nous nous sommes toujours fait confiance. Et notre couple à présent...cf ce que j'en ai dit précédemment.
Je crois que tout réside dans la décision de départ.
Bonne chance aux braves petits soldats...
Atil
   Posté le 01-03-2007 à 12:08:16   

J'ai une copine qui a pris conscience que l'homme idéal qu'elle recherchait n'était qu'une projection de son grand-père qu'ele adorait.

Moi-même j'ai l'impression que la femme idéale que je cherche serait un substitut de la soeur que je n'ai pas eue.

Dernièrement, lors de ma formation à l'AFPA, je me suis senti attiré par une femme ... mais c'était parcequ'elle me rappelait ma copine décédée.

Que de projections nous faisons !

Mais , selon notre vécu, nos gouts se transforment.
La personne qui m'a plu il y a 10 ans, me plairait-elle si c'était maintenant que je la rencontrais ? Ou si je l'avais rencontrée il y a 20 ans ?
Pour se plaire il faut être sur la même longueur d'onde au même momment... mais cette longueur d'onde ne reste pas la même toute la vie.
PizzaMan
   Posté le 01-03-2007 à 12:12:18   

Ça voudrait donc dire que l'on n'aime pas directement la personne, mais simplement ce qu'elle représente.
tayaqun
   Posté le 01-03-2007 à 23:42:42   

PizzaMan a écrit :

Ça voudrait donc dire que l'on n'aime pas directement la personne, mais simplement ce qu'elle représente.


Je trouve qu'il ya un peu de cela comme un peu de tout ce qui a été dit par Zorglub et Atil... Après le décès, oui, cette quête du disparu à travers les vivants! Zorglub a probablement sous estimé l'aspect sexuel. Il doit y avoir un peu du phénomène prestige de "posséder ?" l'autre et réciproquement.

Mais gardez un peu de mystérieux; ne disséquez pas trop l'être aimé, vous serez dans la situation du chirurgien devant un corps à opérer.

Mais pas de couple sans confiance, que l'on sache ou non pourquoi on se retrouve à deux!
Atil
   Posté le 01-03-2007 à 23:52:21   

Si on dissèque l'amour, on finit peut-être par découvrir qu'il n'est qu'une illusion, une chose artificielle, un artifice théatral.
zorglub
   Posté le 02-03-2007 à 10:05:12   

Qu'il est universel et que l'on aime tout en fait avec autant d'intensité. Tous les gens mais aussi les animaux, la terre.... Et que celui lié à une autre personne est pareil mais qu'il est aussi une réponse à nos désirs.
zorglub
   Posté le 02-03-2007 à 10:06:56   

Quand a l'aspect sexuel, j'ai encore du mal a le situer. Car on peut en tirer du plaisir sans forcement aimer. Donc quid?
Atil
   Posté le 02-03-2007 à 13:19:50   

Il est plus facile de faire l'amour avec nimporte qui que de tomber amoureux de nimporte qui.
tayaqun
   Posté le 02-03-2007 à 15:04:11   

Atil a écrit :

Si on dissèque l'amour, on finit peut-être par découvrir qu'il n'est qu'une illusion, une chose artificielle, un artifice théatral.

N'est-ce pas un problème intéressant: comment faire pour ne pas détruire en observant?
Le vivant n'y échappe pas!
Je ne me suis jamais amusé à comprendre le mode de fonctionnement de ma femme; (à tort peut-être), cette analyse n'intervient que pour résoudre des problèmes. Il est bon de rester frère ingnorantin...

Pourquoi parler d'artifice, d'illusion voire de théâtre? Non, cet angle ne donne rien. Amour en couple c'est après avoir décidé de marcher en commun sur la route de la vie. C'est un choix, ce n'est turpitude que pour ceux qui savent pas choisir.
Atil
   Posté le 02-03-2007 à 20:16:14   

Qui dit que détruire nos illusions n'est pas une bonne chose ?

Pour bien avancer ensembles, il faut peut-être mieux se débarasser du faux amour ?
tayaqun
   Posté le 03-03-2007 à 11:32:15   

"Pour bien avancer ensembles, il faut peut-être mieux se débarasser du faux amour ? " nous dit Atil...

OUI, à condition de rechercher l'Amour vrai, ou de savoir garder cet Amour vrai qui peut être ignoré, ou décider d'en faire un Amour vrai.

Tout est possible; tu peux tout faire, y compris le bien.
Le pire n'est pas indispensable.

Organise ta vie pour vivre et ne pas faire souffrir autour de toi; c'est un peu tarte comme principe mais ça aide bigrement les autres.
Atil
   Posté le 03-03-2007 à 11:48:18   

Et si atteindre l'amour vrai nécessitait d'abandonner l'amour banal, c'est à dire l'amour que ressentent les hommes et les femmes l'un envers l'autre.
Serions-nous capables d'accepter d'emprunter cette voie-la ?
PizzaMan
   Posté le 03-03-2007 à 14:50:07   

Je ne comprends rien à votre charabia. C'est quoi le «vrai» amour ?
Comment pouvez-vous avoir la prétention d'en détenir la définition pour prétendre en discuter ?
Atil
   Posté le 03-03-2007 à 16:34:45   

Pour savoir ce que serait l'amour vrai, ne faudrait-il pas commencer par oser analyser l'amour afin de le comprendre ?
Au lieu de nous contenter de croire en lui comme on le fait d'une religion ou d'une superstition.
PizzaMan
   Posté le 03-03-2007 à 17:04:15   

Analyser l'amour à partir de quoi, concrètement ?
Les filtres de la culture ? L'insatiable besoin affectif ?

À quoi ça sert l'amour, finalement ? Parce qu'en observant, ça ressemble davantage à une drogue, une soif de reconnaissance...
Atil
   Posté le 03-03-2007 à 17:39:49   

Analyser ce que sont les filtres de la culture. Afin de voir comment est le monde en l'absence de ces filtres.
Idem pour l'affectif.
Une fois qu'on a démonté l'amour pour voir son fonctionnement (et sa fonction), il se trouve démythifié.
Comment pourrait-on se servir correctement d'une chose dont on comprend mal le fonctionnement, et dont on se fait une image idéalisée et naïve ... et donc fausse ?
tayaqun
   Posté le 03-03-2007 à 19:14:39   

Et que gagnes-tu à démythifier la Justice, la Création, l'Amour, le Bien?
Utilise-les!
Disons que ce sont des phares qui permettent de se retrouver, et c'est pas mal.

L'Amour (A pour le distiguer du zizipanpan, mais ne pas l'exclure nécessairement) est analysable... Tu reprends tes évangiles et tu les relis en t'attardant sur les paraboles.
Atil
   Posté le 03-03-2007 à 20:46:02   

On ne peut pas utiliser convenablement une chose tant qu'on ne la connait pas.
Et pour la connaitre il faut l'analyser.
Sinon ce n'est pas nous qui utilisons cette chose mais cette chose qui nous utilise.


"Tu reprends tes évangiles et tu les relis en t'attardant sur les paraboles. "

>>>>Donc l'Amour aussi s'étudie, s'apprend, se transmet, se comprend.
par contre si on en fait un objet de croyance alors on ne le comprendra jamais ... et alors on se comportera nimporte comment.
PizzaMan
   Posté le 03-03-2007 à 21:31:34   

Je ne crois pas en l'amour. C'est une croyance quasi religieuse. Pour moi ce n'est que du cinéma, du valentin, du roman à l'eau de rose. Rien de plus. À mon avis, l'amour est tranchant, risqué, et très instable.
Atil
   Posté le 04-03-2007 à 11:33:51   

C'est pourquoi toutes les civilisations ont essayé de le domestiquer, de le normer.
PizzaMan
   Posté le 04-03-2007 à 16:32:31   

Quand j'observe les amoureux, je vois deux enfants en train de se rouler une pelle. Je conçois difficilement une forme d'amour évoluée entre un homme et une femme. D'abord, l'instinct reproducteur des hommes est trop fort, et puis la carrence affective des femmes est tellement évidente !
Atil
   Posté le 04-03-2007 à 16:42:23   

Si on arrivait à mettre le besoin sexuel de coté, peut-être pourrait-on faire de la place pour l'amour ? On ne les confondrait plus l'un l'autre.
PizzaMan
   Posté le 04-03-2007 à 16:44:28   

Et le besoin affectif dans tout ça ? Qu'arriverait-il si on le mettait de côté ?
Atil
   Posté le 04-03-2007 à 17:04:09   

On accéderait au vrai amour.
PizzaMan
   Posté le 04-03-2007 à 17:28:01   

Le vrai amour = absence d'amour... Qui sait.
Atil
   Posté le 04-03-2007 à 18:37:03   

Vrai amour = absence du faux amour.
Le vrai amour n'apparait que quand le sentimentalisme a disparu.
PizzaMan
   Posté le 04-03-2007 à 18:45:40   

De l'amour sans trace de sentimentalisme, c'est quasi inexistant, non ?
Atil
   Posté le 04-03-2007 à 19:10:13   

J'ose penser qu'un vrai saint serait capable de cela.
PizzaMan
   Posté le 04-03-2007 à 22:21:39   

Il n'y en a pas des masses, des saints...
tayaqun
   Posté le 04-03-2007 à 23:05:43   

PizzaMan a écrit :

Il n'y en a pas des masses, des saints...


Les saints sont apparus au nombre de plus de 300 par siècles durant tout le M-A. Cela fait un paquet d'individus en odeur de sainteté. Ils sont peu nombreux maintenant...
Avant le XIIIe siècle, c'est le bon peuple qui désignait le saint, et il n'attendait pas toujours que celui-ci soit mort.
Atil
   Posté le 05-03-2007 à 07:55:09   

Sans compter le nombre élevé de saints qui sont complètement fictifs.

Le plus original est saint Josaphat ... dont l'histoire de la vie montre qu'il n'est autre que Bouddha.
tayaqun
   Posté le 05-03-2007 à 10:33:13   

Le seul fictif connu est saint GlinGlin; encore que les bonnes âmes le fête à la Toussaint.
PizzaMan
   Posté le 05-03-2007 à 12:31:04   

Tsst ! Tu as oublié Sainte-Nitouche. Celle-là, c'est la sainte patronne des mal baisées.
Atil
   Posté le 05-03-2007 à 12:52:42   

Saint Glinglin est la déformation de saint Gislain.

Je suppose qu'on a supprimé sa date du calendrier, et que donc renvoyer quelque chose à la date de sa fête devenait alors l'équivalent de "jamais".
PizzaMan
   Posté le 05-03-2007 à 13:07:48   

Et Sainte-Nitouche, quel en est l'origine ?
Atil
   Posté le 05-03-2007 à 19:58:45   

Je suppose que "Nitouche" = "N'y touche (pas)"
tayaqun
   Posté le 06-03-2007 à 23:23:46   

oui, pour l'explication de Nitouche. Mais quand on dit "n'y touche pas" on n'est plus très loin du Y... Cela implique, contrairement à la première interprétation (mal baisée) que cela devait être possible sans qu'on en ait l'air... Une sainte Nitouche faisant ses coups par en-dessous... Le pied en réunion!