Sujet :

Autrui (et non aux truies)

Verdad
   Posté le 02-05-2005 à 07:31:15   

Cette notion implique nécessairement contradiction. En effet, autrui désigne toute autre personne que moi. Mais je suis moi aussi, comme lui, une personne. Autrui est donc à la fois différent de moi (= un autre que moi) et semblable à moi (= un autre moi). Il est un autre moi en effet, et en ce sens il est mon semblable. Autrui me décentre donc de moi-même par sa radicale différence, mais inévitablement aussi il me renvoie à moi-même, à mon identité, à ce que je suis : autrui, le même et l'autre à la fois !

Qu'en pensez-vous?
Atil
   Posté le 02-05-2005 à 07:41:54   

Je pense que c'est une manière compliquée de dire une vérité.

La sagesse est de prendre conscience qu'autrui est comme nous, ce qui permet de nous mettre à sa place, de comprendre ses raisons d'agir et ses souffrances. ca permet ainsi d'être plus compréhensif, plus indulgent, plus compatissant ... moins égoîste.

Mais la sagesse c'est également de prendre conscience qu'autrui n'est pas comme nous car il n'existe pas deux personnes au monde qui pensent exactement de la même facon ou qui aient les mêmes gouts. Donc on ne peut pas projeter ses gouts et pensées dans autrui et on ne peut pas projeter nos manière et raisons d'agir non plus.

La-dessus, la sagesse m'apparait bien contradictoire (?)
cebe
   Posté le 02-05-2005 à 07:44:43   

oui


l'autre est nécessaire et même indispensable pour me construire, c'est le concept de complémentarité
.. en même temps il n'est pas moi et mon égocentrisme naturel est agacé de voir que je ne suis pas le centre du monde ... que je ne suis pas Dieu.

C'est le sens de la chute originelle vue avec nos yeux du troisième millénaire ...
... qu'est-ce que cela fait de s'apercevoir que près de 2500 auparavant, la question était déjà soulevée ? (question qui est juste là pour la forme, sans essai de digressionde ma part)
Atil
   Posté le 02-05-2005 à 07:57:05   

C'est vrai : je ne suis pas le centre du monde.
Mais si je m'identifie à tous les êtres vivants au lieu de ne m'identifier qu'à moi, alors ne suis-je pas le centre du monde ?
Verdad
   Posté le 02-05-2005 à 08:01:00   

Et si je considère que lorsque je casserais ma pipe, le fait que le monde existe ou non ne sera plus une notion réaliste, mais éventuellement spirituelle, si tant est qu'on ne nous ai pas menti sur le paradis, ne suis-je pas le centre du monde?
Le sujet n'est pas là je pense, mais plutôt de considérer l'autre, quel qu'il soit, comme un miroir, un autre moi.
Différent, et alors?
Ne suis-je pas différent lorsqu'il s'agit de tancer d'importance un quidam me faisant une queue de poisson, que lorsqu'il s'agit d'une voiture de police sirène hurlante?
Pourtant, c'est le même moi, et le fait est le même.
1diane3
   Posté le 02-05-2005 à 08:48:03   

C'est vrai que si je consirère que moi est aussi autrui, moi et le miroir de moi, alors j'ai pour autrui le respect et la tolérance que j'ai pour moi, je crois en autrui autant qu'en moi. Je ne me projette pas dans autrui plus qu'en moi-même.
Je tiens à autrui autant qu'à moi. Je ne suis plus le plus important, car autrui l'est autant que moi.
Atil
   Posté le 02-05-2005 à 14:59:04   

Et quand autrui m'insulte ?
Verdad
   Posté le 02-05-2005 à 17:54:18   

Autrui est moi, donc je tends mes mains vers lui (vers moi), je me caresse sous la... oui, là, et je me pardonne.
Autrui n'est pas tout à fait moi. Par exemple:

Je donne un coup de poing sur le nez d'Autrui. Autrui à mal au nez, moi pas.
Atil
   Posté le 02-05-2005 à 21:24:45   

Mais rapidement autrui se venge ... et alors tu as mal aussi.

C'est ainsi que les petits enfants apprennent à ne pas faire aux autres ce qu'ils n'aimeraient pas qu'on leurs fasse.

Message édité le 02-05-2005 à 21:26:25 par Atil
Verdad
   Posté le 02-05-2005 à 21:25:33   

ma quoi?
1diane3
   Posté le 02-05-2005 à 22:35:24   

Quand autrui t'insulte : pense à ce qu'il doit ressentir. S'il fait ça c'est qu'il doit être énervé. Il doit souffrir.

Mais rapidement autrui se venge ... et alors tu as mal aussi.
C'est ainsi que les petits enfants apprennent à ne pas faire aux autres ce qu'ils n'aimeraient pas qu'on leurs fasse.
--> Non, ça, ça apprend aux enfants qu'il faut se défendre et frapper, car on arrête d'avoir mal quand on fait peur parce qu'on est le mâle dominant...
Atil
   Posté le 03-05-2005 à 08:00:19   

Mais tout le monde n'a pas la capacité d'être le plus fort.
Comme on dit : La peur est le commencement de la sagesse.

Par contre ca pose un problème avec les gens trés forts : comme ils n'ont jamais l'occasion de rencontrr leur maitre, ils n'ont pas de raison de réfléchir aux conséquences de leurs actes et continuent d'agir comme des tyrans.

Jusqu'au jour ou les faibles comprennent qu'en s'y mettant à plusieurs ils peuvent casser la gueule au gros brutal qui les tyranisait.
C'est ainsi que les hommes apprennent à s'entraider au lieu de s'opposer.
1diane3
   Posté le 03-05-2005 à 08:05:40   

Si tu le dis.
Verdad
   Posté le 03-05-2005 à 08:08:57   

C'est ce que j'aime chez Atil. Ce côté fleur bleue, romantique!
Atil
   Posté le 03-05-2005 à 22:31:55   

Le romantisme ?
J'ai déja donné !
Milie
   Posté le 04-06-2005 à 10:16:20   




Bonjour


Verdad ---------Cette notion implique nécessairement contradiction. En effet, autrui désigne toute autre personne que moi. Mais je suis moi aussi, comme lui, une personne. Autrui est donc à la fois différent de moi (= un autre que moi) et semblable à moi (= un autre moi). Il est un autre moi en effet, et en ce sens il est mon semblable. Autrui me décentre donc de moi-même par sa radicale différence, mais inévitablement aussi il me renvoie à moi-même, à mon identité, à ce que je suis : autrui, le même et l'autre à la fois !

Qu'en pensez-vous?


Je pense qu'"autrui représente ... Ce que nous somme dans nos compositions, en tant qu'"homme". de chair et de sang...


Amicalement Dalaha
lepereboniface
   Posté le 12-06-2005 à 01:13:53   

Si vous n'êtes pas dévots vous serez détruits!