Sujet :

Démocratie

Atil
   Posté le 23-09-2011 à 11:06:39   

le principe de la démocratie est que la majorité doit décider. l'individu doit-il complètement s'écraser au profit des autres ou a-t-il le droit de choisir au nom des autres une autre voie qui n'est pas celle de la majorité ?
Faut-il se plier à la décision des autres, ou chercher à imposer/convaincre la majorité envers et contre tout au péril de sa vie ?

dans quelle mesure peut-on doit-on s'opposer à la majorité ?
brazali
   Posté le 24-09-2011 à 14:52:47   

la majorité ne vaut que si elle garantit la liberté de chacun sinon elle est une ennemi. Logique! donc la particularité doit être reconnue sous peine que la majorité soit refusée par cette particularité. Alors le système majoritaire n'a aucune raison pour cette individualité particulière donc elle est en droit pour sa propre raison de s'exprimer donc elle s'exprime au nom de sa propre viabilité.
Atil a posé la question en sous entendant appartenance à une société. Si j'en crois le contrat social selon Rousseau, la société n'a de fondement que si elle respecte la liberté de chacun. Donc chacun peut s'exprimer tant qu'il ne remet pas en cause la liberté de l'autre.
Mais qu'est ce la liberté?
Atil
   Posté le 25-09-2011 à 11:09:54   

Mais que veut dire "respecter la liberté de chacun", puisque la liberté de chacun s'arrète la où commence celle des autres ?
Pour être vraiment libre il faudrait vivre seul en dehors de toute société.
TaoTheKing
   Posté le 25-09-2011 à 11:14:14   

La liberté est dans la tête.
Sujet maintes fois abordé ici...
Atil
   Posté le 25-09-2011 à 12:03:30   

Donc il n'y a pas lieu de s'opposer à la majorité ?
TaoTheKing
   Posté le 25-09-2011 à 17:33:57   

On a toujours tort d'être le seul à avoir raison.
brazali
   Posté le 26-09-2011 à 12:21:49   

la liberté c'et ce qui fait l'homme, c'est sa volonté pour devenir.
c'est aussi ce qui lui permet de franchir le seuil de ses habitudes et grandir devant l'inconnu, donc d'apprendre, de grandir, de devenir. C'est son droit le plus ultime car porteur de son humanité.

"la liberté c'est ce néant au coeur de l'homme qui lui permet de s'arracher à sa condition" JP SARTRE
Atil
   Posté le 27-09-2011 à 09:45:06   

Si la liberté est le propre de l'homme, c'est donc qu'elle est programmée dans nos gènes.
Si nous sommes obligés d'être libres ... peut-on appeler ca de la liberté ?
En fait ce n'est pas de la liberté mais juste un instinct, une simple impression de liberté. Ou une impression qu'il nous est possible d'être libres.
unamurdin
   Posté le 28-09-2011 à 10:01:25   

La liberté est une illusion, c'est le désir de liberté qui est réel. Ceux qui s'arrachent à leur condition sont rares et ne sont que relativement plus libres.
martiko
   Posté le 28-09-2011 à 11:01:16   

unamurdin a écrit :

La liberté est une illusion, c'est le désir de liberté qui est réel. Ceux qui s'arrachent à leur condition sont rares et ne sont que relativement plus libres.


la liberté c'est comme l'électricité et l'eau, c'est quand ça manque qu'on s'aperçoit que ça existe et que ce n'est pas une illusion.
unamurdin
   Posté le 28-09-2011 à 11:59:19   

Je parlais de liberté absolue. Bien sûr qu'il ya différents degrés de liberté (c'est ce que je veux dire par "relativement plus libres" et qu'il est important d'en être conscient


Edité le 28-09-2011 à 12:00:55 par unamurdin


uber
   Posté le 28-09-2011 à 12:54:45   

martiko a écrit :

[citation=unamurdin]La liberté est une illusion, c'est le désir de liberté qui est réel. Ceux qui s'arrachent à leur condition sont rares et ne sont que relativement plus libres.


la liberté c'est comme l'électricité et l'eau, c'est quand ça manque qu'on s'aperçoit que ça existe et que ce n'est pas une illusion.[/citation]

C'est sur,la democratie est tellement evidente qu'on ne la voit plus, et qu'on la pleure quand elle n'est plus la. Pourtant le changementpermanent des lois s'adapte a l'evolution du temps, donc remet en question de vieilles lois. Donc c'est normal de contester d'autant que pour faire modifier une loi il faut convaincre une majorite d'elus.
brazali
   Posté le 28-09-2011 à 13:03:35   

la liberté c'est vouloir. Je prenais l liberté dans son sens philosophique.

Vouloir n'est pas forcemment ce qui nous fait plaisir.

Ex : un mec qui veut être bien dans son corps, svelte, énergique et... (un beau gosse à l'américaine ) devra avoir une certaine diététique
mais ce mec qui prend plaisir à manger des plats en sauce ne risque pas d'y arriver.
Il est soumis à son plaisir donc non libre/sa volonté
TaoTheKing
   Posté le 28-09-2011 à 15:24:57   

On peut également dire que le mec qui veut être bien dans son corps et s'impose des contraintes n'est pas libre, étant même esclave de l'image qu'il veut donner.
brazali
   Posté le 28-09-2011 à 15:53:57   

mais son libre arbitre lui permet de "succomber à la tentation" et ce sera à lui de voir ce qu'il veut réellement. Il lui faudra bien hiérarchiser ses désirs s'il veut continuer dans telle ou telle voie en connaissance de cause. Moduler et hiérarchiser sont les prémisses de l'intelligence. Et l'intelligence ne prend son sens que par rapport à ce que l'on veut sinon d'où viendrait l'évaluation de la réussite. Etre libre c'est ne pas laisser aux autres les curseurs de l'évaluation de la réussite ou non. C'est en cela que je pense que la liberté est imbriquée avec sa propre volonté.
Le choix qu'il fait dans la hiérarchisation et ce qu'il abandonne (contraintes, limitations etc.) lui appartient. Donc il est libre s'il le souhaite de vouloir. Et cela il n'y a que lui pour l'aliéner.
TaoTheKing
   Posté le 28-09-2011 à 16:32:29   

Celui qui choisit de se faire plaisir à table se limite peut-être sur d'autres choses sur lesquelles le bogossaméricainétouétou se laisse aller.
On ne peut de ce fait tirer comme conclusion qu'un gros est plus bête qu'un athlète, ou bien si?
unamurdin
   Posté le 28-09-2011 à 16:48:39   

De toutes façons à partir du moment ou il y a désir, il n'y a pas de liberté dans l'absolu, car même si on n'y succombe pas, le fait même de les ressentir nous empêche d'être libres. Etre libre c'est n'être soumis à rien, ce qui est impossible, nous sommes tous soumis aux lois de la physique et de la biologie à minima sans parler des milliers d'autres prisons artificielles qu'on se crée.


Edité le 28-09-2011 à 16:53:47 par unamurdin


martiko
   Posté le 28-09-2011 à 21:17:53   

la liberté c'est de pouvoir étancher sa soif quand on le désire et non quand l'autre le désire, mais le désire est un besoin vital dans ce cas, donc il faut différencier le besoin normal et l'addiction qui supprime les libertés souvent.
brazali
   Posté le 28-09-2011 à 22:53:05   

pour revenir à la démocratie, j'ai entendu ce soir à la télé qulqu'un qui disait (je crois que c'est la présentatrice de la météo à canal + juste avant les guignols) :
"la droite dit que si l'individu est heureux, la société est heureuse et la gauche que si la société est heureuse, l'individu le sera" 'je ne suis plus sur du mot heureux)
ça m'a interpelé ce bon jeu de mot
Atil
   Posté le 29-09-2011 à 17:23:47   

En ce qui concerne le vouloir, il n'est pas l'indice de la liberté puisque lui aussi est conditionné. Par les instincts, par les coutumes, par l'éducation, par la culture, par la religion, par la publicité, etc...
brazali
   Posté le 30-09-2011 à 13:09:59   

toi qui aime Seneque, il disait
Vouloir ne s'apprend pas
brazali
   Posté le 30-09-2011 à 13:10:35   

c'est une maxime dans les pages roses.... Du Larousse
Atil
   Posté le 30-09-2011 à 17:26:23   

Peut-être que, au contraire, la liberté doit s'apprendre.
TaoTheKing
   Posté le 30-09-2011 à 18:14:01   

Si la liberté est un apprentissage, alors cela s'appelle de l'expérience.
brazali
   Posté le 30-09-2011 à 22:17:11   

sénèque a répondu cette maxime quand on lui a dit qu'il avait éduqué Néron
martiko
   Posté le 01-10-2011 à 22:44:25   

unamurdin a écrit :

Je parlais de liberté absolue. Bien sûr qu'il ya différents degrés de liberté (c'est ce que je veux dire par "relativement plus libres" et qu'il est important d'en être conscient


si je lui avais coupé les ailes elle aurait été mienne, elle ne se serait pas enfuie, mais elle n'aurait plus été l'oiseau, et moi ce que j'aime c'est l'oiseau.