Sujet : Doit-on tuer son patron ? |
| Posté le 22-12-2009 à 17:55:32
| Un excellent livre intitulé Notre part des ténèbres écrit par l'écrivain et cinéaste Gérard Mordillat, raconte que des ouvriers décident de prendre en otage un bateau de luxe sur lequel se trouvent les actionnaires et les patrons, qui fêtent la restructuration de leur entreprise qui a licencié beaucoup de gens et qui en même temps fait monter le cours de la Bourse. Dans ce livre, les ouvriers ont décidé que les patrons eux aussi connaitraient dorénavant la peur, car jusqu'à présent les patrons échappaient à la peur physique réelle. C'est un livre que je vous conseille. Voici une interview de ce livre, dans le magasine littéraire http://bibliobs.nouvelobs.com/20080122/2680/en-video-mordillat-jusqua-quand-va-t-accepter-cette-brutalite-economique Voici ce qui vient de se passer en Chine récemment, le face à face a eu lieu ! La méthode est radicale ! Vendredi dernier, environ 3.000 ouvriers chinois enragés par l'annonce de leur licenciement pour cause de fusion de leur entreprise avec une autre ont bloqué la production avant de battre à mort leur nouveau directeur-général, a indiqué lundi un responsable gouvernemental. Le patron venait de menacer de licencier jusqu'à 30.000 salariés. Après l'avoir tabassé, les employés de Tonghua ont ensuite affronté la police et empêché l'ambulance d'accéder au dirigeant. Grièvement blessé, celui-ci a succombé après avoir finalement pu être transporté à l'hôpital. Le rachat par le groupe privé Jianlong de l'usine sidérurgique publique Tonghua Iron and Steel, premier producteur de la province de Jilin, dans le nord-est de la Chine, a en tous cas été annulé, tandis que la police a lancé une enquête sur le meurtre. L'agence officielle Chine Nouvelle a expliqué que le rachat avait été annulé "pour empêcher la situation de s'aggraver". Dans un communiqué publié lors du week-end, le Centre d'information pour les droits de l'Homme basé à Hong Kong a affirmé que 30.000 ouvriers avaient pris part au mouvement de protestation et que les violences avaient fait une centaine de blessés. "Je n'ai jamais rien vu de comparable," a déclaré un chercheur au China Labour Bulletin basé à Hong Kong. "Dans la plupart des cas de privatisations, les employés redoutent d'être licenciés avec des indemnités dérisoires qui ne leur permettront de vivre que quelques années", dit-il. Se soulève les questions face à la violence du licenciement : - la violence des ouvriers n'est-elle pas légitime ? - la violence engendre-t-elle la violence ? - au bout d'un moment, les ouvriers doivent répondre par la violence. La violence devient-elle une question de dignité ? - les Ouvriers ont-ils un comportement plus moral que les patrons qui eux n'ont aucun scrupule à jouer avec la vie des autres jusqu'à présent en toute impunité ? |
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| Posté le 22-12-2009 à 18:06:10
| Il n'est pas question ici de dignité, ni de légitimité, il me semble. Lorsque la situation devient intolérable, ou qu'elle vous semble intolérable, il y a violence absolue. Une question de vie ou de mort dirait-on. Mais nous savons que ce n'est pas la réalité. Pourquoi -Atil si tu nous lis - y eut-il autant d'allemands massacrant du juifs? Parce qu'ils croyaient que leur malheur venait des juifs et de leur "fortune". Nous ne pouvons pas cautionner l'assassinat d'un DG par des ouvriers, mais nous ne devrions pas accepter que des centaines de millions d'ouvriers de part le monde sont licenciés pour permettre à un archi milliardaire d'être archi archi milliardaire. Nous faisons le choix de condamner le communisme sans appel pour nous jeter dans une soit-disant démocratie gouvernée par et pour les détenteurs des plus grosses fortunes mondiales. Nous sommes collectivement responsables, et je dirais même coupables de ne pas accepter la responsabilité de vivre intelligemment. |
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| Posté le 22-12-2009 à 18:15:08
| Quand il y a des gens qui commettent un crime, ils doivent vivre avec leurs crimes sur la conscience, même s'ils dorment et vivent bien... |
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| Posté le 22-12-2009 à 22:34:17
| Syntax Error n'a pas de liste de personnes a battre à mort dans notre société ? |
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| Posté le 23-12-2009 à 16:34:11
| Je fonde une entreprise dans un seul but : faire du fric. J'ai du pognon à investir (le mien) alors je paie des employés pour faire le boulot pendant que je serre des mains pour choper des contrats (pour faire du fric). Un jour, je prends la décision de licencier quelques employés afin de réduire mes dépenses, et du coup augmenter les profits afin de sécuriser mes actionnaires qui investissent du fric dans MON entreprise qui me sert à faire du fric. Le lendemain les licenciés se pointent chez moi pour me buter la gueule... Vous ne voyez pas où ça pêche ? |
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| Posté le 23-12-2009 à 16:50:02
| le pizzaman est stupide. |
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| Posté le 23-12-2009 à 18:52:50
| syntax error a écrit :
le pizzaman est stupide. |
Complètement, mon gros |
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| Posté le 23-12-2009 à 21:04:47
| PizzaMan a écrit :
Vous ne voyez pas où ça pêche ? |
Ben oui : Quand on se fait du fric sur le dos des autres, ca peut arriver qu'ils viennent vous buter pour se venger. |
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| Posté le 23-12-2009 à 21:14:56
| Il me semble que les autres aussi, ils se font du fric puisqu'ils sont des salariés. |
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| Posté le 24-12-2009 à 05:44:23
| Dans toute cette affaire là, le responsable n'est pas le patron. Pizza décrit très bien la situation. C'est à l'état et à la loi de réguler ces comportements. L'égoïsme chez un patron est une qualité. |
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| Posté le 24-12-2009 à 09:28:15
| d'après ce que j'ai compris, les patrons suivent les ordres et les décisions des actionnaires. |
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| Posté le 24-12-2009 à 10:30:18
| PizzaMan a écrit :
Il me semble que les autres aussi, ils se font du fric puisqu'ils sont des salariés. |
Si on les met à la porte alors ils ne gagneront plus de fric. C'est justement cela qui provoque leur colère. Le patron d'une entreprise a envie de gagner de l'argent. C'est normal. Les actionnaires qui investissent dans son entreprise ont envie de gagner de l'argent. C'est normal. Les employés qui travaillent dans l'entreprise ont envie de gagner de l'argent aussi. C'est normal. Si le patron lèse les ouvriers, ceux-ci ne seront pas contents. C'est normal. Si le patron lèse les actionnaires, ceux-ci ne seront pas contents. C'est normal. Conclusion : Etre patron est un métier à risque. |
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| Posté le 24-12-2009 à 12:40:49
| une autre conclusion peut apparaître après ces interventions... Le communisme tombe, c'est nbormal. Le libéralime montre ses limites et ne tombe pas. C'est normal...? En quoi le fait d'avoir de l'argent et de l'investir pour en faire d'avantage fonde le droit de pourrir la vie de ceux qui travaillent pour cet investisseur... Gagnant gagnant oui... Perdant perdant OUI... Mais un gagnant contre les autres qui seraient alors perdants? Il me semble que la seule voie logique qui reste ouverte est celle de la sociale-démocratie ou de la démocratie sociale pour mettre cela dans le bon ordre. |
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| Posté le 24-12-2009 à 18:53:25
| Je vais te dire un truc... Moi en tant qu'entrepreneur, tu me dis que la social-démocratie est la solution. L'autre prétend qu'il faut voter des lois pour «réguler mon comportement». D'accord. Forcez-moi, imposez-moi, pas de problèmes. Cela ne fera que m'encourager à déménager mes pénates dans une république de bananes. Mais le gouvernement ferait mieux d'assumer plutôt la sécurité financière des salariés en créant des fonds spéciaux générés par les impôts. |
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| Posté le 24-12-2009 à 19:06:19
| PizzaMan a écrit :
Je vais te dire un truc... Moi en tant qu'entrepreneur, tu me dis que la social-démocratie est la solution. L'autre prétend qu'il faut voter des lois pour «réguler mon comportement». D'accord. Forcez-moi, imposez-moi, pas de problèmes. Cela ne fera que m'encourager à déménager mes pénates dans une république de bananes. Mais le gouvernement ferait mieux d'assumer plutôt la sécurité financière des salariés en créant des fonds spéciaux générés par les impôts. |
Les fonds spéciaux sont ou peuvent être ressentis comme une humiliation. Mais il n'y a pas de solution. L'entrepreneur doit être le plus libre possible. |
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| Posté le 24-12-2009 à 21:25:59
| De toute manière en France, on n'aime pas trop le travail. |
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| Posté le 25-12-2009 à 08:43:44
| "Mais le gouvernement ferait mieux d'assumer plutôt la sécurité financière des salariés en créant des fonds spéciaux générés par les impôts. " >>>>>>N'est-ce pas ce qu'on fait en France ? Et cela a pour résultat d'écraser les entrepreneurs sous des charges diverses. Et donc ca décourage les créations d'entreprises. |
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| Posté le 25-12-2009 à 15:39:43
| Ce qu'on fait en France, n'a aucun sens. Ce pays est en train de couler à pic ! |
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| Posté le 25-12-2009 à 16:05:10
| PizzaMan a écrit :
Ce qu'on fait en France, n'a aucun sens. Ce pays est en train de couler à pic ! |
Je vais tempérer un peu: il y a actuellement des mesures qui vont dans le sens de la simplification. Ce dont nous souffrons, c'est d'un syndicalisme aux méthodes éculées, des partis d'opposition complètement dépassés et non structurés. Bayrou occupe le bon créneau. Dommage que ce soit lui. Aucun charisme. Il nous manque peu pour devenir le modèle que nous étions: nous avons un bon système de sécurité social, hélas dévoyé. Nous avons une bonne protection des salariés. Il nous manque la liberté d'entreprendre et des patrons compétents. |
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| Posté le 25-12-2009 à 16:17:56
| ils ont peut-être été tous tués par leurs employés ? |
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| Posté le 28-12-2009 à 23:49:54
| Bon finalement quelle solution pour que les patrons vivent en paix ? |
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| Posté le 29-12-2009 à 09:15:02
| Leurs donner tous les pouvoirs. |
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| Posté le 29-12-2009 à 11:11:54
| Et une solution qui convienne aux employés ? |
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| Posté le 29-12-2009 à 12:41:14
| Donner tous les pouvoirs aux employés. |
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| Posté le 03-01-2010 à 22:53:58
| Ase a écrit :
Bon finalement quelle solution pour que les patrons vivent en paix ? |
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| Posté le 10-01-2010 à 13:44:51
| Et quelle solution pour que les deux soient contents ? |
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| Posté le 10-01-2010 à 17:49:58
| On donne du fric à l'un sans qu'il soit obligé de faire le moindre effort. Et on exempte l'autre de charges fiscales et autres conneries administratives encombrantes. Là, je viens de te dresser le portrait de la France idéale. (et bien sûr, ouvrir nos portes aux étrangers pour faire le sale boulot).
Edité le 10-01-2010 à 17:51:51 par PizzaMan |
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| Posté le 11-01-2010 à 19:59:35
| pourquoi on ne les mangerait pas mais de façon rituelle, ça c'est une idée et ainsi on incorporera, leur force, leur génie, leur clairvoyance, leur intelligence (on sait jamais que si mon patron me lisait) |
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| Posté le 13-01-2010 à 09:27:06
| Les patrons sont souvent trop coriaces pour être bons à manger. |
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| Posté le 05-02-2010 à 16:42:59
| il faut favoriser la promotion sociale (l'ascenseur) et il semblerait que ce serait une initiative utile et nutritive et écologique, qui permettrai aux patrons de participer à la réduction du chômage et des inégalité, le summum du socialisme et de plus un symbole du catholicisme (ceci est mon sang, ceci est mon corps...). |
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