Sujet :

Drole de chute

Atil
   Posté le 09-02-2004 à 16:47:12   


Pourquoi les hommes, en général, trouvent-ils drole de voir un individu tomber ?
Membre désinscrit
   Posté le 09-02-2004 à 17:07:10   

Surtout quand l'individu en question se fait mal. C'est d'autant plus drôle.
Atil
   Posté le 09-02-2004 à 17:39:41   

Mais pourquoi rire de la souffrance physique (douleur) ou morale (sentiment d'humiliation) d'autrui ?
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2004 à 07:16:47   

L'homme serait il foncièrement mauvais?
Atil
   Posté le 10-02-2004 à 09:32:12   

Je ne peux qu'étudier mon cas personnel :
J'ai remarqué que la chute d'autrui ne m'amusait pas. Les vidéos comiques que l'on passe à la TV et qui montrent des gens qui tombent m'ennuient énormément.
Pour trouver cela amusant, j'ai besoin de trouver la victime antipathique.
Si un homme se montre vaniteux, vantard ou agressif et qu'il tombe juste aprés, alors la je rigole : je me dis "c'est bien fait pour lui ! Ca le remet à sa place !"
Mais un innocent qui se fait mal, je trouve ca plutôt triste.
Peut-être est-ce une forme de sadisme de se moquer du malheur des autres ?
Ou alors on se sent supérieur lorsqu'on voit autrui en difficulté ?
Ce serait une affaire d'orgueil : cela remonte le notre quand celui des autres est rabaissé.
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2004 à 12:24:44   

Peut-être. Et quand s'amuser de voir quelqu'un que l'on trouve antipathique tomber? Est-ce une façon de se venger d'une personne que l'on craint?
Atil
   Posté le 10-02-2004 à 18:34:56   

Les laches n'osent pas s'attaquer à ceux qui sont plus fort qu'eux.
Ils se contentent de se réjouir quand les forts sont en difficulté.
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2004 à 18:49:51   

Nous sommes d'accord. Mais il arrive que l'on trouve un parfait inconnu antipathique. Est-ce aussi une certaine forme de lâcheté?
Atil
   Posté le 10-02-2004 à 19:29:19   

Peut-être que se réjouir systématiquement de toute chute d'autrui indique une chose : Que l'on considère systématiquement autrui comme un rival ou un ennemi potentiel ?
Encore un coups de l'Ego : il ne supporte pas ce qui n'est pas lui.
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2004 à 20:57:31   

Ah... tu éludes?
Fee des Arts
   Posté le 12-02-2004 à 05:38:38   

Moi aussi ca m'ennuie profondémment de voir à la télé des soi-disant émissions humoristiques.......vraiment endormantes et surtout pas intéressantes. Ce ne me fait même pas rire.......et je trouve ca idiot. Peut-être que l'humain a besoin de sentir qu'il n'est pas seul dans sa connerie?
coeur bleu
   Posté le 24-02-2004 à 06:16:17   

Moi ce que je trouve navrant dans tout ça c'est que la première réaction des autres quand ils voient autrui chuter est de filmer ou photographier
Fee des Arts
   Posté le 28-02-2004 à 17:19:47   

L'homme est ainsi fait........plus il peut rire ou voir la chute de son pair........plus il se sent rassuré. Incroyable!
coeur bleu
   Posté le 02-03-2004 à 02:53:57   

Et la femme?
Roger Lesboules
   Posté le 02-03-2004 à 04:21:07   

Atil a écrit :

Peut-être que se réjouir systématiquement de toute chute d'autrui indique une chose : Que l'on considère systématiquement autrui comme un rival ou un ennemi potentiel ?
Encore un coups de l'Ego : il ne supporte pas ce qui n'est pas lui.


Peut-être aussi que l'on se réjouit par pur plaisir sadique, mmm ?
Je dois avouer que c'est parfois très agréable, d'observer la souffrance d'autrui...
Fee des Arts
   Posté le 02-03-2004 à 06:00:05   

Pareil coeurbleu.........quand je parle des hommes.......je devrais écrire les humains? hum?
Atil
   Posté le 02-03-2004 à 07:57:15   

Mais c'est quoi le sadisme ?
Pourquoi ce "sentiment" existe-t-il chez l'homme ?
S'il existe c'est qu'il a une certaine utilité (sinon la nature ne l'aurait pas sélectionné)... mais quelle utilité ?
Ou alors il s'agit de la déformation pathologique d'un autre sentiment ... mais lequel ?
Roger Lesboules
   Posté le 02-03-2004 à 14:55:49   

Atil a écrit :

Mais c'est quoi le sadisme ?
Pourquoi ce "sentiment" existe-t-il chez l'homme ?
S'il existe c'est qu'il a une certaine utilité (sinon la nature ne l'aurait pas sélectionné)... mais quelle utilité ?
Ou alors il s'agit de la déformation pathologique d'un autre sentiment ... mais lequel ?


Aux dernières nouvelles il sagit surtout d'une pathologie pure.

C'est comme tenter d'expliquer pourquoi l'un préfère la couleur bleue, et l'autre qui préfère le rouge, ou le vert. Il n'y a pas d'explication clairement définie, nein ! nein ! heu... non !
Atil
   Posté le 02-03-2004 à 19:07:29   

Est-ce que ca ne pourrait pas être une exagération du besoin de domination ?...voire même une déviation de l'excitation sexuelle dans son aspect masculin-agressif ?
Roger Lesboules
   Posté le 02-03-2004 à 19:44:53   

C'est effectivement un besoin de domination exagérée, et pas seulement sexuellement. Professionnellement et tout autre forme d'échange en communication, lorsque le sadique privilégie le sentiment palpable d'être au dessus de tout, tout en faisant bien sentir aux autres qu'ils lui sont inférieurs et qu'ils peuvent soit bénéficier de sa clémence, d'une trève, ou de son fiel.
Atil
   Posté le 02-03-2004 à 20:24:12   

Mais le sadique ne veut pas seulement se sentir supérieur aux autres, il prend également plaisir à faire soufrir ceux qui sont à sa merci.
quarkenciel
   Posté le 20-03-2004 à 00:08:19   

Je pense que nous avons APPRIS à rire de cette situation. Un jeune enfant qui voit sa mère tomber sur le sol (ou son père d'ailleurs, y a pas de raison non mais !) ne rit pas il me semble, au contraire, il a tendance à craindre le pire, puisqu'il sait qu'il a besoin d'elle (amour ou attachement, ah, je sens qu'on va vouloir débattre en long et en large), ou bien qu'il l'aime si certains préfèrent...

Ensuite, ses parents essaient de lui apprendre à voir la vie de façon moins "DRAMATIQUE" (et non pas "à devenir MAUVAIS" comme je le lis plus haut. Pitié, lisez ce roman de Cohelo ou regardez le film "Au nom de la rose", par pitié)... La limite entre "être spirituel" et être odieux ne tient parfois qu'à un fil, ce fil du rasoir sur lequel nous marchons tous plus ou moins. Mais pour creuser le sujet, être odieux, cela peut-être, jugé par les autres, ou bien... Jugé par soi-même... Puisque lorsqu'on "CHANGE D'ETAT", on se met à se juger soi-même... Enfin, je ne vais pas lancer le débat sur la notion d'état, ni en faire une affaire d'état, tout ce texte n'est que vision très personnelle, même si je m'amuse à affirmer tout ça très "doctement" !

Ce forum est une farce, comme la vie et comme moi-même...
Atil
   Posté le 20-03-2004 à 08:10:33   

"Je pense que nous avons APPRIS à rire de cette situation."

---------> C'est vrai que les différents peuples ont des humours extrêmement différents.


"Un jeune enfant qui voit sa mère tomber sur le sol (ou son père d'ailleurs, y a pas de raison non mais !) ne rit pas il me semble, au contraire, il a tendance à craindre le pire,"

----------> Je me demande si ce n'est pas le contraire : j'ai déja vu des petits enfants rire bêtement alors qu'un de leurs parents s'était fait mal.
Peut-être doivent-ils apprendre que tomber ca fait mal. Peut-être doivent-ils apprendre à réfléchir et à comprendre que leurs parents ne sont pas des supermen invincibles et immortels ?
Rire des autres montre peut-être une incapacité à se mettre à leur place pour comprendre ce qu'ils ressentent ?
Il faut murir pour savoir faire ca : les petits enfants ont du mal à se mettre à la place d'autrui.


"La limite entre "être spirituel" et être odieux ne tient parfois qu'à un fil, ce fil du rasoir sur lequel nous marchons tous plus ou moins."

-------> N'est-ce pas la une vision trés manichéenne ?
Entre l'assassin et le secouriste héroîque, n'y a-t-il pas énormément de stades intermédiaires ?
Tout voir de manière trop tranchée ne fait-il pas le lit du fanatisme ?


"Mais pour creuser le sujet, être odieux, cela peut-être, jugé par les autres, ou bien... Jugé par soi-même..."

----------> Un jugement reste un jugement.
Les gens extrapunitifs l'utilisent contre les autres alors que les gens intropunitifs l'utilisent contre eux-mêmes.
Le tout est de voir sur QUOI on base un jugement : sur une base objective ou alors sur des croyances culturelles et des à-prioris ?


"Puisque lorsqu'on "CHANGE D'ETAT", on se met à se juger soi-même... "

--------> A condition de se rendre compte que l'on change.
J'ai connu des gens qui n'avaient pas cette lucidité.


"Ce forum est une farce, comme la vie et comme moi-même... "

--------->Est-ce bien la ce que tu percois réellement ... ou ce dont tu essaies de te persuader toi-même pour mieux vivre?
quarkenciel
   Posté le 20-03-2004 à 13:52:54   

Je vis beaucoup mieux depuis que je prends la vie comme ça en tous cas. Imagine un groupe de personnes naufragées, l'eau est glacée et tu commençais à te laisser couler quand tout à coup, tu as un sursaut, juste un INSTINCT DE SURVIE... Et tu vois que d'autres personnes se laissent aller. En les secouant toutes, quitte à leur foutre des coups de pieds au cul, tu te maintiens, TOI, c'est donc très égoïste on peut dire, pour revenir à cet état "entre deux", où l'on se met à se juger soi-même... Je pense que tu ne me contrediras pas que par moments, la vie te semble une farce, alors qu'à d'autres, elle te semble tragique, avec tous les états intermédiaires possibles (sans rentrer dans les considérations ésotériques, que j'avais peut-être déjà évoquées avec toi), bref, à un moment, nous pouvons nous demander... Que voulons-nous CHOISIR ? Tant qu'on a le choix, c'est que la tête n'est pas totalement sous l'eau. Veut-on survivre ou non ?

Ca ne veut pas dire que tu vas enfoncer les autres pour survivre ! Tu as raison au sujet des enfants. Sans doute y a-t-il une question d'âge, de prise de conscience... Là, je pourrais enchaîner par un débat sur la "mauvaise conscience", la conscience qui n'existe plus (lorsqu'on a "mauvaise conscience" - à savoir si c'est la chrétienté ou non qui nous a appris à l'avoir -, nous n'avons plus vraiment conscience du présent)... Mais c'est une autre histoire
Atil
   Posté le 20-03-2004 à 17:13:15   

Peut-être n'y a t'il rien à choisir.
Peut-être qu'en ce qui concerne notre perception des choses il faut justement renoncer à tout choix pour simplement prendre les choses comme elles sont, sans les déformer.
Peut-être faut-il choisir de ne rien choisir : les choses sont comme elles sont et non pas comme nous désirons qu'elles soient, ou comme nous désirons les voir.
Pourquoi choisir telle ou telle couleur de verre pour nos lunettes ? L'idéal est de ne pas avoir besoin de lunettes.
quarkenciel
   Posté le 20-03-2004 à 18:11:36   

Tu as le droit de choisir de ne rien avoir à choisir !
J'aime bien certaines nanas avec des lunettes, ça fait un côté prof qui me rappelle de bons souvenirs ha ha ha...
Atil
   Posté le 20-03-2004 à 20:47:58   

"Femmes à lunettes ........."
quarkenciel
   Posté le 21-03-2004 à 22:37:44   

Oui, encore qu'on peut lire la phrase autrement, tout étant question de niveau de lecture... Oups, là je fais dans le genre prof qui parle de niveaux des élèves justement, l'image est très appropriée !...

Si c'est pour rassurer, je sais être très simple aussi, et ne pas faire dans les "sens imbriqués", rester un niveau "primitif" qu'abhorre Atil hé hé hé... Et j'aime aussi cette simplicité, quand on lâche un tout petit peu le mental (ou même l'esprit) pour juste "être là", même si c'est une "grande illusion". Juste l'espace d'un instant, une pause dans le temps éternel... Comme dans "les ailes du désir" de Wim Wenders...
Fee des Arts
   Posté le 14-04-2004 à 04:11:26   

Peut-être que la vie nous mène où elle veut.........? malgré toutes nos interventions......nos choix.......il s'agit d'accepter ce qui arrive.....et en profiter pleinement.
Atil
   Posté le 14-04-2004 à 20:14:42   

Que pourrait-on faire d'autre qu'accepter ce qui ne dépend pas de notre volonté ?
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 02:07:22   

Ne pas accepter ce qui ne dépend pas de notre volonté, par exemple...
Atil
   Posté le 15-04-2004 à 07:43:11   

Mais quelle perte inutile d'énergie !
A quoi ca sert, par exemple, de pester contre le mauvais temps puisqu'on y peut rien ?
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 08:05:21   

Tu as le droit de perdre de l'énergie, et même de te convaincre que ce n'est pas le cas et trouver cela utile ;o))
J'adore les gens qui pestent contre le mauvais temps, ils ont quelque chose d'attachant... Souvent, des gens des villes je trouve, et je suis issu de la ville, alors je les comprends. Je vous aiiiii compriiiiiiiis...
Rats des villes ou rats des champs, courons donc en chantant...
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 08:07:44   

PS : ce n'est que pur hasard si je suis passé de "pester" aux rats hein ;o))) Qu'on ne prenne pas ça pour un genre de mépris !!!
Ou alors, qu'on considère que je m'inclus dans ce même mépris.
Atil
   Posté le 15-04-2004 à 08:08:52   

Un homme qui peste se rend malheureux pour rien.
Certe, libre à lui de se rendre malheureux.
Mais qu'il ne vienne pas se plaindre d'être malheureux , puisqu'il en est le seul responsable !
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 08:11:55   

Et pourquoi ne viendrait-il pas se plaindre d'être malheureux, bien qu'il en soit le seul responsable ? ;o)
Si c'est pas malheureux de lire ça hein, ha ha ha...
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 17-05-2004 à 10:02:04   

Je pense que le rire est declenché, par la discontinuité inatendue qu'est la chute. Ainsi que de la "honte" qu'on eprouverait nous meme en pareille occasion.

Non par un plaisir quelconque à la douleur d'autrui.