Sujet :

Qu'est ce qu'etre adulte?

Atil
   Posté le 15-07-2008 à 16:57:09   

Qu'est ce qu'etre adulte ?


pepite
Usul
   Posté le 15-07-2008 à 23:40:24   

pourquoi pepite ?
Atil
   Posté le 16-07-2008 à 12:57:19   

Parceque c'est Pepite qui a posé la question.




... dans l'ancien Cerclo il y a 7 ans.
Usul
   Posté le 16-07-2008 à 13:13:30   

Et quelle était la réponse il y a 7 ans ?
Atil
   Posté le 16-07-2008 à 13:21:15   

Je ne sais plus si j'avais répondu.
Ca datait peut-être d'avant mon arrivée dans Cerclo.

Arc en ciel avait répondu en mettant le poème de Kipling "tu seras un homme mon fils".
Atil
   Posté le 16-07-2008 à 13:23:38   

Ha oui.
Ca date du 14/12/2000, donc d'avant mon arrivée dans Cerclo :
Milie
   Posté le 16-07-2008 à 13:30:55   



Atil a écrit :

Qu'est ce qu'etre adulte ?


pepite



Peut être d'être raisonnable.


Usul
   Posté le 16-07-2008 à 13:44:40   

ça me fait penser à "être adulte c'est savoir renoncer"...

le poème de kipling serait pas mal mais sa popularité l'a fait tendre vers la ringardise et lui a fait perdre son sens

il faudrait quelque chose d'un peu plus frais
Milie
   Posté le 16-07-2008 à 13:49:18   




Frais ... Que veux tu dire par ce terme ? .. stp


PizzaMan
   Posté le 16-07-2008 à 13:54:27   

Quelque chose qui date d'un peu moins que 14/12/2000.
Milie
   Posté le 16-07-2008 à 14:07:54   




Et ce quelque chose... Est-ce qu'il doit être une référence issue, du grand maitre (google) ... ou bien une reflexion personnel ?...


Usul
   Posté le 16-07-2008 à 14:20:29   

la fraicheur ce serait un peu le contraire du réchauffé

mais ça n'a pas forcément grand chose à voir avec aller chercher dans sa tête ou dans ce qui se fait aujourd'hui


Edité le 16-07-2008 à 14:22:11 par Usul


Usul
   Posté le 16-07-2008 à 14:25:05   

tiens, une expression qui commence à m'exaspérer :
"on pourrait dire qu'il est urgent d'attendre"

on la fait à toutes les sauces maintenant, sur un ton sérieux, avec une pointe d'humour, d'ironie ou avec des pincettes...
Milie
   Posté le 16-07-2008 à 14:37:25   




on pourrait dire qu'il est urgent d'attendre .... ...Quand je penses qu'à moi, ont me dit être compliquée ....


Usul
   Posté le 16-07-2008 à 14:47:25   

ce qui est terrible c'est ce que ça me paraît être représentatif de l'actualité, même la patience aujourd'hui il faut la justifier par l'urgence pour se faire passer pour quelqu'un de réactif qui ne passe pas trop de temps à réfléchir


Edité le 16-07-2008 à 14:49:12 par Usul


100k
   Posté le 16-07-2008 à 17:41:13   

Alors que La patience est une vertu,

Savoir simplement prendre le temps, sans demander, laisser decanter

a l ancienne.

Le temps, celebre allié, peut aussi se reveler mortel.

Il y a un bouquin, de Machiavel, un classique, il s appelle Le Prince.
Tres interressant comme recueil d astuces, car ces situations d etats peuvent s appliquer en strategie de groupe.

Pour faire simple, etre adulte, c est etre autonome, assumer, et resoudre les problemes qui viennent ineluctablement te pourrir la vie
100k
   Posté le 16-07-2008 à 17:43:39   

Oui, sinon, etre adulte, c est avoir 18 ans revolu.

c est la version legal.
Atil
   Posté le 16-07-2008 à 21:24:45   

Je me demande pourquoi une vérité qu'on répète pendant des années devrait être considérée comme ringarde.
Est-ce à dire qu'une vieille vérité devrait être considérée comme une chose fausse sous prétexte qu'on aime la nouveauté ?
Peut-être qu'être un adulte c'est effectivement renoncer ... renoncer à cette manie de trouver ringard ce qui est ancien et qui nous fait préférer la recherche systématique de la nouveauté plutôt qu'à l'approfondissement des connaissances.
Usul
   Posté le 16-07-2008 à 22:14:14   

Quand je disais ringard c'était pour parler de galvaudage. Mais comme c'est un terme que j'utilise souvent, j'ai peur justement qu'il se galvaude lui-même, et je l'aime bien ce mot donc j'essaie de le conserver un peu.

Je pense effectivement que le sens des mots mais des choses aussi en général se déforme avec le temps.

S'il existe véritablement des vérités universelles, je pense qu'elles ne pourraient pas s'exprimer exactement de la même manière tout au long de l'histoire sans se corrompre et devenir un mensonge. Pour que l'une d'elle reste une vérité il faudrait que régulièrement on fasse l'effort de la reformuler.
L'erreur que l'on fait tous, et qui est d'ailleurs infranchissable, c'est de considérer ce qui s'est dis dans le passé avec la culture que nous avons nous actuellement dans le présent.
C'est facile de prendre pour exemple une oeuvre littéraire. Si elle a été intégré dans notre culture, alors qu'elle était révolutionnaire lors de sa première édition, nous ne pouvons pas la considérer tel quel sans en déformer le sens.
Mais ça semble plus difficile de prendre l'exemple d'une équation mathématique. Pourtant même la science s'exprime sous des formules culturelles. Si on traduisait littéralement des théories de Pythagore sans les reformuler nous y comprendrions rien. Et il faut lire l'introduction à la psychanalyse de Freud pour s'apercevoir à quel point il est devenu indigeste, simplement parce qu'il prend milles pincettes et des dizaines et des dizaines de pages pour exprimer des idées simples qu'aujourd'hui nous avons aucun mal à comprendre et à accepter.
Imaginons que dans 2000 ans il soit abérant de choisir la lettre x pour représenter une inconnue, parce que x signifiera alors "soupe aux choux", de quelle manière alors ils se représenteraient nos maths sans reformulation...

Tu parles de cette "manie de rechercher la nouveauté" qui va contre l'idée "d'appronfondissement des connaissances", seulement tu ne peux pas nier que sans le travail des traducteurs, des écrivains, des vulgarisateurs et des inventeurs de la langue nous n'aurions même pas accès à la connaissance dont tu parles.


Mais je pense qu'en vieillisant effectivement on est moins sensible à ces changements, mais certainement qu'on est en quelque sorte plus isolé du monde en étant adulte qu'en étant enfant.

Ceci dit, quand j'étais petit je m'étais aperçu qu'en répétant un mot, au bout d'un moment il ne voulait plus rien dire. Le mot baignoire par exemple, je m'étais amusé à le répéter 10 fois, 20 fois, 30 fois, au bout d'un moment ça ne devenait plus qu'un son bizarre et le fait même qu'il signifie l'objet "baignoire" me semblait complètement arbitraire et même étrange.
J'ai essayé de recommencer en étant plus agé, et c'est vrai que ça ne produit plus le même effet. Je n'ai pas retrouvé cette sensation de vertige, même avec un autre mot. Il me semble que désormais j'ai un lien absolument direct entre le mot et l'objet alors que ce n'était pas encore tout à fait le cas quand j'étais enfant.
Je ne pas suis pas sûr pour autant que ça soit forcément une bonne chose.


Edité le 16-07-2008 à 22:26:31 par Usul


havona
   Posté le 17-07-2008 à 00:19:15   

Ceci dit, quand j'étais petit je m'étais aperçu qu'en répétant un mot, au bout d'un moment il ne voulait plus rien dire. Le mot baignoire par exemple, je m'étais amusé à le répéter 10 fois, 20 fois, 30 fois, au bout d'un moment ça ne devenait plus qu'un son bizarre et le fait même qu'il signifie l'objet "baignoire" me semblait complètement arbitraire et même étrange.
J'ai essayé de recommencer en étant plus agé, et c'est vrai que ça ne produit plus le même effet. Je n'ai pas retrouvé cette sensation de vertige, même avec un autre mot. Il me semble que désormais j'ai un lien absolument direct entre le mot et l'objet alors que ce n'était pas encore tout à fait le cas quand j'étais enfant.
Je ne pas suis pas sûr pour autant que ça soit forcément une bonne chose.


...............C'est marrant ce que tu dis parce qu'il m'est souvent arrivé le même truc. Et pas qu'enfant, je me souviens d'une fois l'année passée où j'étais particulièrement dans la connerie et où j'ai répété plusieurs fois le prénom de chéri-chéri jusqu'au moment où j'ai eu la sensation que ça ne voulait plus rien dire. Comme si les syllabes se détachaient d'entre elles pour ne plus former rien de mot. Bizarre bizarre, et autant pour certaines fois il y allait peut-être un peu de la bleue et autres, mais quand même dès l'enfance!!!! C'est pas qu'une question de prod!!
Usul
   Posté le 17-07-2008 à 01:05:19   

Oui, je crois pas que les produits permettent d'inventer des sentiments, mais de les accentuer, ou d'en découvrir.

J'ai un ami qui y est très sensible, et même s'il n'a jamais touché à autre chose qu'à la fumette et à l'alcool, il lui arrivé de faire des mauvais délires que j'aimerais ne jamais connaître.
Il lui arrivé une chose une fois qu'il n'a pas su me décrire autrement que comme la sensation que doit avoir quelqu'un qu'on jette à l'eau alors qu'il ne sait pas nager. Lui il avait comme oublié comment on faisait pour respirer, et il parvenait à le faire seulement par la peur violente de s'étouffer, comme quelqu'un qui se débat pour ne pas se noyer mais qui se rend bien compte que ça ne peut pas durer longtemps comme ça.
Il me disait que le pire c'était qu'après cette expérience, c'est comme si la connection était faite, et qu'il pouvait la reproduire mais sans pour autant la contrôler vraiment.
Ca lui avait foutu une frayeur telle qu'il n'a plus touché un joint pendant des années et il pouvait même plus rester dans la pièce quand quelqu'un fumait.

Je le comprend assez bien parce que ce genre de connexions sont assez fréquentes en fait. Je pense par exemple aux illusions d'optique complexes qui demande de l'entrainement et de la concentration pour les voir, on peut y passer des années sans rien voir, et puis si une fois par une sorte de hasard, on y arrive, ne serait-ce qu'une seconde, soudainement ça devient beaucoup plus facile d'y arriver à nouveau.
De la même manière, j'imagine que des choses qu'on sait faire peuvent se perdre aussi soudainement.
Quand on essaie de remplacer une de nos habitudes de comportement, en faisant un effort régulier, avec cette impression de "tout recommencer à zéro", il y a toujours un moment ou on se retrouve complètement perdu parce qu'on n'est pas encore arrivé à cette nouvelle habitude qu'on veut adopter et pourtant on a déjà partiellement oublié celle qu'on avait avant. Et là à ce moment, c'est presque comme si "on ne savait plus comment faire".

Je pense à quand on pratique un instrument de musique par exemple, et qu'à un moment on comprend qu'il faut se défaire complètement d'une mauvaise habitude qu'on a prise depuis le début et qui nous empêche de progresser.
Mais cette situation se retrouve aussi dans le sport et dans toute sorte d'activité.

Pour le langage, il est évident que cela peut se produire. D'ailleurs il n'y a rien de plus arbitraire qu'un nom ou qu'une habitude de langage.

C'est très étrange ces gens qui partent à l'étranger plusieurs années, et qui, en revenant en France s'aperçoivent qu'ils ne savent plus très bien parler ni même penser en français.
C'est une sensation que je n'arrive pas à m'imaginer, et que je n'aimerais pas connaitre d'ailleurs, ça m'angoisserait.

Le langage c'est une des raisons pour laquelle les voyages ne m'intéressent pas beaucoup d'ailleurs.
Par exemple j'étais tenté de partir travailler au Canada à une époque, mais je me suis fait une peur bleu en m'imaginant rentrer en France après plusieurs années et qu'on me dise que j'ai l'accent quebecquois alors que pendant tout mon voyage on m'a dit que j'ai l'accent français.


Edité le 17-07-2008 à 01:29:37 par Usul


Usul
   Posté le 17-07-2008 à 01:10:23   

havona a écrit :

j'ai eu la sensation que ça ne voulait plus rien dire. Comme si les syllabes se détachaient d'entre elles pour ne plus former rien de mot.


Tu m'épates. C'est plutôt bien dit malgré l'apparente maladresse grammaticale c'est tout à fait ça. C'est une sensation vraiment étrange, un vertige, un déséquilibre. Quelque chose comme si on découvrait que nos parents ne sont pas vraiment nos parents... on se sent vraiment perdu pendant quelques secondes.
Oui, comme si en utilisant les mêmes syllabes que d'habitude ça ne faisait plus le même mot sans que l'on comprenne pourquoi.
Milie
   Posté le 17-07-2008 à 14:17:13   




Usul a écrit :

ce qui est terrible c'est ce que ça me paraît être représentatif de l'actualité, même la patience aujourd'hui il faut la justifier par l'urgence pour se faire passer pour quelqu'un de réactif qui ne passe pas trop de temps à réfléchir


.. qu'est-ce qui pourrait justifier d'une lenteur, dans le réactif ?stp


Usul
   Posté le 17-07-2008 à 14:47:09   

si tu prend une demi-heure pour réfléchir aujourd'hui beaucoup de monde te prendra pour quelqu'un de lent
Milie
   Posté le 17-07-2008 à 14:58:01   




Alors savoir être adulte... puisque tel est le sujet.


Déjà je ne l'associe aucunement avec une notion d'age.
Je pense aussi que de garder en soi une part d'innocence, n'empêche pas l'adulte de s'exprimer, ou de réagir.

Être adulte, c'est d'être pleinement conscient.

Conscient ; Dans les comprehensions des possibles portés, de ses actes.
Conscient de ses responsabilités et de leurs bonnes évolutions.Des réflexions, raisonnements et actes arrangeant aux mieux, nos perpetuels progressions.

Usul
   Posté le 17-07-2008 à 16:18:12   

Ce qui me déplait dans ce genre de poncifs, c'est qu'ils sous-entendent qu'on peut être un jour "pleinement conscient", comme on dirait "illuminé" chez les religieux, comme si un jour on n'aurait plus rien à apprendre, plus rien dont il faudrait prendre conscience.

J'ai ce sentiment aussi qu'il y a un stade de maturité qui existe, mais ça n'est qu'un foutu sentiment personnel, vide de sens et complètement relatif. Ca dépend déjà de quoi on parle.

Tout le monde pense être mature et plein de bon sens, à n'importe quel âge, comment pourrait-il en être autrement ? Même aux gosses on leur met dans la tronche, au plus jeune âge, qu'ils faut qu'ils soient responsable de leur vie, qu'il faut qu'il pense à l'avenir, à leur retraite... comment pourraient-ils ne pas dire à tout bout de champs qu'ils sont matures, alors que c'est la seule manière qu'ils ont pour qu'on leur foute la paix ? Et comment pourrait-il ne pas finir par y croire s'ils ont obligé de le répéter tous les jours. On n'accepte pas les gens immatures de toute manière, on refuse les gens sans expérience, et on se moque publiquement des gens qui disent honnêtement "je sais pas" ou "je sais pas faire ça".

On fonctionne dans une méritocratie complètement généralisé où le seul mérite c'est d'avoir le culot ou l'audace de se faire passer pour quelqu'un qu'on n'est pas.
N'importe qui qui a passé un entretien d'embauche s'en ait bien aperçu.

Puis après tout ça, au quotidien il y a la pub, la télévision, toutes sortes de divertissement abrutissants et le travail qu'on nous impose qui nous infantilise. Même les adultes sont des gamins égoïstes qui pensent être plein de bon sens.

Quand je me demande ce que ça veut dire pour moi, être adulte, il me semble que ça signifie "être prêt".


Edité le 17-07-2008 à 16:25:18 par Usul


Atil
   Posté le 18-07-2008 à 07:43:42   

Tu devines ce que je vais demander ...

Etre pret à quoi ?
Usul
   Posté le 18-07-2008 à 16:58:01   

j'en sais rien du tout
Atil
   Posté le 18-07-2008 à 20:55:49   

Etre adulte c'est peut-être savoir à quoi on doit être prét ?
Usul
   Posté le 19-07-2008 à 00:18:10   

oui, et savoir ce qu'on aime aussi
PizzaMan
   Posté le 19-07-2008 à 00:23:56   

Oui. Ça peut t'arriver par un beau jour ensoleillé, le matin quand tu te réveilles à côté d'un gros sac de saindou. Et là tu te demandes pourquoi tu n'as pas décidé de faire ta vie plutôt avec cette superbe nana, ta voisine de pallier
Atil
   Posté le 19-07-2008 à 07:47:25   

Mais quand tu es devenu adulte alors tu comprends que s'intéresser uniquement aux filles qui sont jolies c'est se comporter en gamin.