Sujet :

euthanasie

Micky
   Posté le 08-04-2021 à 23:43:22   

« Ultime liberté » contre « rupture éthique » : l’Assemblée nationale a commencé à débattre jeudi dans une atmosphère à la fois grave et passionnée de l’euthanasie, mais sans espoir concret d’aboutir face à des milliers d’amendements.
TaoTheKing
   Posté le 09-04-2021 à 10:02:39   

L'euthanasie est un sujet extrêmement compliqué. Je suis pour à condition d'un encadrement précis.
Atil
   Posté le 09-04-2021 à 13:55:27   

Le problème c'est que certains veulent combattre l'euthanasie en se basant juste sur des convictions dogmatiques plutôt qu'en se basant sur une vraie argumentation logique.
Ce n'est pas une bonne attitude dans un pays démocratique.
TaoTheKing
   Posté le 09-04-2021 à 14:40:04   

Les convictions sont souvent sources d'arguments inattendus, et pourtant pleins de bon sens.
En effet, pour ne pas passer pour des illuminés, ils vont pousser le raisonnement et découvrir des points de vue qui auraient échappés à la plupart des gens qui y sont à priori favorables.

Comme je le disais, le sujet n'est pas simple.
Atil
   Posté le 09-04-2021 à 14:51:08   

J'aimerai que l'on apporte des arguments logiques contre l'euthanasie, afin d'élever le débat.

Mais en général ceux qui sont contre se contentent de dire "L'euthanasie c'est pas bien ! Pourquoi ? Parcequeeeee !!!!"
TaoTheKing
   Posté le 09-04-2021 à 14:59:16   

déjà, il ne s'agit pas d'euthanasie à proprement parler, mais de suicide assisté.

L'euthanasie peut être perçue comme une décision prise par un tiers.
Micky
   Posté le 09-04-2021 à 14:59:42   

Pour adopter une Loi pour l'aide médicale à mourir, il faut obtenir un très large consensus de tous les partis politiques afin d'éviter des dérapages.
Avoir des règles très sévères afin de protéger les patients.
Atil
   Posté le 09-04-2021 à 15:15:39   

On pourrait aussi créer deux concepts d'euthanasie :

Une euthanasie active : Se suicider (ou "être suicidé").

Une euthanasie passive : Stopper tous les traitements... et attendre.
Micky
   Posté le 09-04-2021 à 15:23:35   

Pour le patient:

être majeure;
être apte à consentir aux soins, c’est-à-dire être en mesure de comprendre la situation et les renseignements transmis par les professionnels de la santé ainsi que de prendre des décisions;
être atteinte d’une maladie grave et incurable;
avoir une situation médicale qui se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités;
éprouver des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu'elle juge tolérables.


Edité le 09-04-2021 à 15:27:36 par Micky


Micky
   Posté le 09-04-2021 à 15:27:03   

Pour le médecin

Il doit d’abord s’assurer que la personne qui demande l’aide médicale à mourir respecte toutes les conditions prescrites, et ce :
en s’assurant auprès de la personne en fin de vie que la demande provient d’elle-même et qu’elle ne résulte pas de pressions extérieures;
en s’assurant auprès d’elle qu’elle comprend bien l’importance de sa demande, notamment en l’informant du pronostic relatif à la maladie, des possibilités thérapeutiques envisageables et de leurs conséquences;
en s’assurant de la persistance de ses souffrances et de sa volonté exprimée de façon répétée d’obtenir l’aide médicale à mourir, en discutant avec elle à des moments différents. Ces discussions doivent être espacées par un délai raisonnable, tenant compte de l'évolution de son état;
en discutant de la demande de la personne avec des membres de l’équipe de soins qui sont en contact régulier avec elle;
en discutant de la demande de la personne avec ses proches, si elle le souhaite.
Il doit s’assurer que la personne a eu l’occasion de discuter de sa demande avec les personnes qu’elle souhaitait informer.
Il doit obtenir l’avis d’un second médecin indépendant, confirmant le respect des conditions à respecter pour obtenir l’aide médicale à mourir.
Le médecin qui administre l’aide médicale à mourir doit être indépendant, tant à l’égard de la personne qui fait la demande qu’à l’égard du second médecin. Le second médecin doit aussi être indépendant à l’égard de la personne qui fait la demande d’aide médicale à mourir.
Aucun professionnel de la santé ne peut ignorer une demande d’aide médicale à mourir. Un médecin peut cependant refuser d’administrer l’aide médicale à mourir en raison de ses valeurs personnelles. Il doit alors aviser le plus tôt possible le directeur général de l’établissement où réside la personne, qui fera les démarches afin de trouver rapidement un autre médecin pour traiter la demande d’aide médicale à mourir. Le médecin doit aussi s’assurer de la continuité des soins offerts à la personne selon ce qui est prévu à son code de déontologie et selon la volonté de la personne.

Tout professionnel de la santé peut aussi refuser de participer à l’administration de l’aide médicale à mourir pour les mêmes raisons. Il doit également en informer les instances responsables qui feront le nécessaire afin que les soins et le soutien nécessaires soient apportés à la personne et à ses proches.
TaoTheKing
   Posté le 09-04-2021 à 17:31:41   

Atil a écrit :

On pourrait aussi créer deux concepts d'euthanasie :

Une euthanasie active : Se suicider (ou "être suicidé").

Une euthanasie passive : Stopper tous les traitements... et attendre.


Ce que tu appelles euthanasie passive est déjà largement utilisé, avec juste une nuance: un traitement administré pour soulager la douleur. La soulager définitivement.
Atil
   Posté le 09-04-2021 à 21:35:00   

Quand mon père était dans le coma le médeçin m'a demandait ce qu'on devait faire : Pratiquer l'acharnement thérapeutique ou arréter le traitement et voir comment il évolurait.
C'est pas facile de décider à la place d'autrui.
TaoTheKing
   Posté le 10-04-2021 à 11:44:32   

J'ai du faire la même chose pour mon père. Et depuis je vis avec.
lip26
   Posté le 10-04-2021 à 13:41:17   

on nous a posé la même question pour beaupapa .... pour la suite

pas eu a répondre

il ne s'est pas réveillé de son opération (parti à 96 ans ) c'etait plié ....
Atil
   Posté le 10-04-2021 à 19:14:27   

Aparemment faire partie des Cerclosophes ne porte pas chance à nos parents !
TaoTheKing
   Posté le 10-04-2021 à 19:22:55   

Atil a écrit :

Aparemment faire partie des Cerclosophes ne porte pas chance à nos parents !


tout le monde meurt. Il faudrait le redire à tous les pétochards qui ont peur d'un virussounet.
Atil
   Posté le 10-04-2021 à 19:45:43   

Tout le monde ne meurt pas en laissant un dilemme à ses descendants.
lip26
   Posté le 11-04-2021 à 00:58:59   

hum ... je me demande si justement ce n'est pas plus fréquent que ce qu'on pense
TaoTheKing
   Posté le 11-04-2021 à 09:40:57   

lip26 a écrit :

hum ... je me demande si justement ce n'est pas plus fréquent que ce qu'on pense


C'est assez fréquent. C'est une décision que nous prenons guidés par des médecins spécialistes en soins palliatifs ou réanimation. Bien sur ce peut être une erreur.

Mais il ne faut pas avoir peur de prendre des responsabilités. Il faudrait d'ailleurs le rappeler à tous les pétochards qui s'abritent sous le principe de précaution.
Atil
   Posté le 11-04-2021 à 19:21:31   

Mais maintenant il y a les directives anticipées que l'on peut mettre dans son dossier médical sur Internet.
Dans les miennes j'ai écrit que si je tombais dans un coma irréversible, il ne faudrait pas s'acharner.
TaoTheKing
   Posté le 11-04-2021 à 19:40:32   

J'ai également rempli ce truc. C'est une bonne chose, apaisante.
Atil
   Posté le 12-04-2021 à 12:04:06   

Hier à la radio j'ai entendu dire que la famille ou le médeçin pouvaient contester le contenu de ces directives.
C'est moins apaisant.
TaoTheKing
   Posté le 12-04-2021 à 12:51:50   

bah... On entend tellement de conneries depuis 2017...
Atil
   Posté le 12-04-2021 à 12:52:55   

Surtout depuis le covid19.