Sujet :

Jésus sacrifié

Atil
   Posté le 03-01-2010 à 21:29:54   

Lors de la fête perse des Sacaea (nouvel an), tel qu’il est rapporté par Dion Chrysostome, un homme était tiré au sort pour remplacer le roi ... puis il était sacrifié à la fin de la fête :

« Ils prennent un des prisonniers condamnés à mort et le font asseoir sur le trône royal ; ils le revêtent des habits royaux et le laissent boire, s’amuser et user des concubines du roi pendant plusieurs jours. Mais ensuite ils le dépouillent de ses vêtements, le flagellent et le mettent en croix. »

Ca ne vous rapelle rien ?
PizzaMan
   Posté le 03-01-2010 à 22:14:39   

C'est flippant, en effet.
martiko
   Posté le 03-01-2010 à 22:20:35   

pauvre "sintax error"
il va encore être victime je le sens!
C'est pas moi qui le dit..............
martiko
   Posté le 03-01-2010 à 22:21:15   

.............c'est Atil
syntax error
   Posté le 03-01-2010 à 22:33:09   

avec un des innocents, ça donne quoi ?


Edité le 03-01-2010 à 22:34:49 par syntax error


Atil
   Posté le 03-01-2010 à 22:45:54   

Syntax Error aurait été probablement choisi si cette fête existait encore.
syntax error
   Posté le 03-01-2010 à 22:54:27   

un cas d'erreur judiciaire préméditée...
Ase
   Posté le 03-01-2010 à 23:00:11   

Bah en fait, j'avais lu qu'il y avait beaucoup de passages de la Passion qui laisserait sous entendre une influence perse...telle la couronne d'épine.
Ase
   Posté le 03-01-2010 à 23:52:33   

J'ai fait une rapide recherche :

SACÉES, s. f. pl. (Hist. anc.) en grec SAKAIA ; fêtes qu'on célébroit autrefois à Babylone en l'honneur de la déesse Anaïtis. Elles étoient dans l'Orient ce qu'étoient à Rome les saturnales, une fête instituée en faveur des esclaves; elle duroit cinq jours pendant lesquels, dit Athénée, les esclaves commandoient à leurs maîtres; & l'un d'entre eux revêtu d'une robe royale qu'on appelloit zogane, agissoit comme s'il eût été le maître de la maison. Une des cérémonies de cette fête étoit de choisir un prisonnier condamné à mort, & de lui permettre de prendre tous les plaisirs qu'il pouvoit souhaiter avant que d'être conduit au supplice. (Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers
de Diderot et d'Alembert)

Commentant les Actes dans l'année de leur publication, L. Parmentier convoque un certain nombre d'auteurs anciens (Dion Chrysostome, Athénée, Bérose, Strabon, Porphyre) pour établir la réalité d'une fête annuelle, les Sacées, commune aux peuples moyen-orientaux et aux régions soumises à l'influence asiatique (notamment par l'intermédiaire de l'armée romaine où les auxiliaires orientaux étaient nombreux), fête qui se serait amalgamée aux Saturnales et dont “l'épilogue caractéristique, conservé plus ou moins longtemps et fidèlement selon les pays, était l'immolation à la divinité d'un homme à qui l'on avait fait d'abord jouer le rôle de roi des orgies.” ("Le roi des Saturnales", Revue de Philologie, juillet 1897, XXI – 11, p. 147)
Discutant l'hypothèse de Cumont, qui considère que le rôle du roi des Saturnales, se serait limité à sacrifier une victime au dieu, sacrifice que Dasius aurait refusé d'accomplir, Parmentier suggère que la licence autorisée par la persécution des chrétiens aurait avivé la mémoire et réhabilité un rite ancien, incluant un sacrifice humain. Il convoque à ce titre un texte de Dion Chrysostome rapportant l’entrevue entre Alexandre et Diogène le Cynique (Or. IV, 66) qui fait mention d'un tel rite dans la célébration des Sacées.

“Que ne jettes-tu les ornements que tu portes, dit Diogène, pour prendre le manteau du pauvre et rendre hommage à ceux qui valent mieux que toi, au lieu de te promener avec un diadème ridicule. Bientôt peut-être il va te pousser une crête et une tiare, comme aux coqs ! Ne connais-tu pas la fête des Saces que célèbrent ces Perses que tu vas maintenant combattre ?
– Quelle fête demanda-t-il vivement ; car il voulait savoir tout ce qui concernait les Perses.
– Ils prennent, dit-il, un des prisonniers condamnés à mort et il le font asseoir sur le trône du roi , ils l'affublent du costume royal, le laissent commander, boire, s'amuser ; prendre les maîtresses du roi pendant tous les jours de la fête ; personne ne l'empêche de faire absolument toutes ses fantaisies. Mais à la fin ils le déshabillent, le battent de verges, et le pendent.”
(id. p. 144-45).

source
tayaqun
   Posté le 04-01-2010 à 00:06:28   

Inversion des valeurs...

"Pour gouverner il faut avoir ruban et manteau en sautoir...
Vous en portez gens de l'Eglise
et nous, n'avons pas de chemise..."

Concernant le modèle du Christ, ce dernier aimait folâtrer avec les putes, les mendiants, les maudits et les parias.

Quand Luther lance la Réforme, il dénonce la concussion...bref il retourne aux origines comme le fin Vatican II et Jean XXIII.
martiko
   Posté le 04-01-2010 à 00:27:48   

si c'est prémédité ça ne peut être qu'une erreur, on pourrait aussi appeler ça tirer les rois.
Ils en ont de la chance nos président!
Atil
   Posté le 04-01-2010 à 08:43:38   

"on pourrait aussi appeler ça tirer les rois. "

>>>>>>>Je me demande si la coutume de tirer les rois lors de l'épiphanie ne descendrait pas du tirage de roi lors des saturnales.
Atil
   Posté le 04-01-2010 à 08:47:54   

Les Saturnales étaient copiées sur des fêtes plus anciennes : Les Kronias, fêtes du nouvel an en Grèce, qui avaient lieu en été et où les esclaves devenaient libres.

Et les Kronias recopiaient les sacées des Perses.

Ces Kronias et Sacées provenaient peut-être d'une fête plus ancienne encore : La fête du nouvel an "Zagmuk / Akitu" en Mésopotamie. Celle-ci avait lieu au début de l'été, durait 12 jours, et un roi temporaire y était sacrifié également à la fin.
tayaqun
   Posté le 04-01-2010 à 17:53:02   

Il y a deux façons de fêter la lumière.
Quand elle est éclatante et c'est le solstice dété.
Quand elle a le plus reculé et qu'elle ne peut qu'augmenter: solstice d'hiver.

D'où les fêtes... D'où la St jean et le Janus à 2 visages: devant c'est comme derrière...
martiko
   Posté le 04-01-2010 à 21:00:34   

mais à la fin de la fête on mangeait pas le roi comme dans certaine tribu pour s'approprier sa force et puis aussi pour la tortore.
Ase
   Posté le 04-01-2010 à 21:20:40   

"La fête du nouvel an "Zagmuk / Akitu" en Mésopotamie"

---> après quelques recherches, j'ai une petite question:
est-ce que ça symbolisait la descente d'Inanna ?
Atil
   Posté le 04-01-2010 à 21:33:12   

Il pouvait y avoir un rapport.. mais trés indirect.
En fait cette fête symbolisait plutôt la bataille entre Marduk et Tiamat. Le 5ème jour Marduk était capturé par Tiamat, ensuite Nabou délivrait Marduk le 7ème jour. Puis Marduk battait Tiamat le 9 ème jour, et il s'accouplait avec Ishtar le 10 ème jour. Enfin, le 11ème jour, les dieux fixaient les destins des hommes.
Ase
   Posté le 04-01-2010 à 21:38:24   

Ca n'a rien avoir mais en te lisant je me demande un truc tout con : peut-être que la notion de création de la Terre et de la fixation du destin des hommes en plusieurs jours est d'origine babylonienne ?
Atil
   Posté le 04-01-2010 à 22:11:56   

La création de la terre, c'est un concept qu'on retrouve partout.

La fixation des destins, par contre, ça n'a rien d'étonnant chez un peuple qui a inventé l'astrologie.
Ase
   Posté le 04-01-2010 à 22:15:11   

Je me suis dit puisqu'il y a enormément de plagiats semble-t-il d'origine mésopotamienne, peut-être que cette idée des "jours de création" est d'origine babylonienne.
martiko
   Posté le 05-01-2010 à 00:47:20   

et il n'ya pas d'acte de canibalisme? dommage ça aurait fait plus exotique!
tayaqun
   Posté le 05-01-2010 à 11:36:14   

Les grands mythes fondateurs ne sont pas en quantité infinie.
Donc on touille et ratatouille.
Un mythe fondateur peut s'allier à un autre: d'où syncrétisme.

Le cannibalisme n'a rien d'extraordinaire: il s'agit d'absorber le pouvoir et les qualités du généreux donnateurs au cours d'une partie agapée...

Toutes les sociétés sont passées par ces stades de cannibalisme.

On reprocha aux chrétiens le fait de partager la chair et le sang du Christ... Ce qui est cérémonie religieuse et mystère de la foi fut pris au pied de la lettre par certains!

A ces mots, les crocs de la vignette martiko se mirent à s'entre-choquer...
Ase
   Posté le 05-01-2010 à 14:42:22   

Il faut vous faire écouter Don Choa de la FF. Le cannibalisme y prend toute sa valeur ^^
sardine
   Posté le 04-02-2010 à 10:15:32   

Sur ces sujets , une lecture (aujoud'hui très peu à la mode il est vrai, mais la mode a des raisons parfois très éloignées de l'exigence de vérité : Sir James George FRAZER, le Rameau d'or réédité chez Bouquins en 4 volumes. C'est un anthoropologue anglais du 19e siècle.