Sujet : Jeune et spiritualité. |
| Posté le 30-08-2005 à 19:37:52
| L'ancien testament mentionne des jeunes s'etalant de 3,7, 21 et 40 jours. L'Exode rapporte que '' Moise fut la avec l'eternel pendant 40 jours et 40 nuits, il ne mangea point de pain et ne but point d'eau''. Saint-Augustin, Francois d'Assise, Thomas d'Aquin..., faisaient du jeune une pratique courante. Les musulmans, pendant le mois sacré de Ramadhan, doivent observer un jeune de 30 jours. Que pensez vous du jeune en général? Pensez vous qu'il soit benefique au corps? Pensez vous que le jeune puisse renforcer une spiritualité? |
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| Posté le 30-08-2005 à 19:55:09
| Le jeûne est particulièrement adapté dans les pays ou on crève de faim. Il est très bon pour notre santé. Il l'est aussi lorsque nous le partiquons de temps en temps, un peu comme les juifs et leur kippour. Le jeûne, c'est bon. Mais comme tout, faut pas en abuser. |
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| Posté le 30-08-2005 à 19:59:46
| Ghandi pensait que le jeune pouvait etre aussi bien une source de plaisir qu'un moyen d'ascese. Il pensait aussi que c'etait une erreur d'apprecier la valeur d'un aliment selon sa saveur. On ne doit pas manger pour le plaisir du palais mais pour garder un corps ferme et vigoureux. Il disait aussi: '' Le jeune ne peut aider à dominer le coté animal de notre nature que si on le pratique avec l'intention de se dominer soi meme. '' |
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| Posté le 30-08-2005 à 20:10:33
| Le jeûne est aussi une pratique ascétique. Et comme toute pratique ascétique il peut aussi être utilisé pour accroitre l'orgueil. Combien d'ascètes se croient spirituels alors qu'ils ne sont que rigides et fanatiques. La spiritualité passe par la voie du juste milieu, c'est à dire à égale distance des excés sensuels et des excés de mortification. |
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| Posté le 30-08-2005 à 21:41:02
| En fait pour quelqu'un qui n'a jamais observé le jeune, il est bien difficile de le pratiquer à moins que cela ne soit pratiqué dans une démarche religieuse ou spirituelle. Bien sur, il faut commencer à jeuner graduellement. C'est dire observer le jeune pendant 2 ou 3 jours, puis allonger cette periode jusqu'à atteindre 30 ou 40 jours. De l'avis de tous ceux qui ont jeuné, le resultat est absolument remarquable: On se sent mieux physiquement et moralement, et dans une certaine mesure on a une certaine peine à abondonner cette pratique. |
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| Posté le 31-08-2005 à 22:05:20
| C'était quel type de jeune ? Pendant le ramadan, les gens peuvent manger la nuit. Bien qu'ils doivent attendre le soir, certains mangent finalement plus que d'habitude. Quel est le bon type de jeune ( pour la santé) ? Faut il boire uniquement ? Y a t il un maximum de jours ? |
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| Posté le 31-08-2005 à 22:57:21
| Le ramadhan est un jeune de courte durée, de 12 à 16 h sur 24h en moyenne. Au bout d'un mois cela fait effectivement un bon entrainement pour aborder un jeune de moyenne ou longue durée. Les jeunes de longues durée supposent seulement la consommation dune eau de source à intervalles reguliers, mais en fait c'est le jeune le plus benefique physiquement et spirituellement parlant. Le systeme digestif de l'homme, à l'origine, etait constitué pour assimiler des fruits et des legumes frais, l'homme était fructivore il n'est devenu omnivore qu'à travers les ages. Le jeune de longue durée, d'une certaine façon, ramene l'homme à ressentir "la veritable faim" et se degager des reflexes pavloviens qui font qu'il doit manger à intervalles réguliers sans pour autant que son organisme n'en ressente le besoin et ainsi se liberer de la 'faim psychologique' qui detruit à long terme tout son organisme. D'ailleurs à l'issue d'un jeune de longue durée les premiers aliments qu'on desire consommer sont les fruits. L'aspect spirituel est tout autant important sinon cardinal dans cette affaire... |
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| Posté le 01-09-2005 à 00:28:22
| En effet, une bonne partie des energies cerebrale et nerveuse est consacrée à la digestion et l'assimilation aprés un repas copieux. Le jeune est un moyen de récuperer cette energie et la concentrer vers la méditation ou la priere, avec des résultats qui peuvent etre remarquables pour peu que l'orgueil ou la prétention soient dépassés. |
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| Posté le 01-09-2005 à 02:43:16
| Et bien sur, quand on parle de jeune on se met sur le dos toute la societé de consommation, ses multi-nationales et ses relais mediatiques à travers le monde. Le premier acte de resistence face à la societé de consommation serait de jeuner et essayer de retrouver une partie de cette liberté et de se détachement qui tendent à disparaitre en ce début de millenaire. |
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| Posté le 01-09-2005 à 08:25:42
| Tout dépend en effet de l'état d'esprit que l'on adopte pendant le jeûne (mais c'est la même chose dans toutes les activités) : -Recueillement et méditation. -Orgueil de faire partie des élus. -Désir de se rendre intéressant. -Désir de faire comme les autres. -Exaspération devant une coutume étouffante. On peut aussi bien en tirer une certaines distantation face aux désirs terrestres qu'une exacerbation de ceux-ci. Tout dépend de l'état d'esprit. A noter aussi que notre caractère serait, parrait-il, influencé par le type de régime qu'on adopte. Ainsi les glucides rendraient plus "cools" que les protides. Donc le type des aliments est aussi important que leur quantité, dans un "régime spirituel". |
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| Posté le 20-09-2005 à 11:55:26
| Est-ce que le jeûne est lié a une pratique permettant une liberté psychologique ? Qu'indique la neuroscience a ce sujet ? |
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| Posté le 20-09-2005 à 14:28:12
| Pour dégérer, notre corps doit utiliser une certaine part d'énergie. C'est peut-être pour ca qu'on est moins performant lorsqu'on est en pleine digestion. Mais ensuite, une fois qu'on a digéré, c'est plutôt l'inverse : on dispose d'un nouveau stock d'énergie permettant d'être plus performant physiquement et intellectuellement. Quand aux lipides, protides et glucides avalés, ils agissent sur les sécrétions hormonales et donc sur notre comportement calme ou énervé. Si on ne mange pas, certe, ces sécrétions hormonales ne se déclanchent pas, mais d'autres sont tout de même déclanchées par le manque de nouriture. Quoi qu'on fasse, notre profil psychologique reste dépendant de nos hormones. |
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