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Zig
A ce propos, une dépêche d'aujourd'hui :

Vendredi 27 Mai 2005

Référendum: la presse européenne fait son deuil d'un oui français

La presse européenne a fait son deuil jeudi d'un possible oui dimanche au référendum français sur le traité de Constitution européenne, jugeant avec sévérité le "nihilisme" de l'électorat et l'"irresponsabilité" des dirigeants de ce pays.

"Le rejet par la France du traité proposé est tout à fait plausible", estime l'International Herald Tribune (IHT), qui dépeint comme la plupart des autres quotidiens européens un pays à l'esprit "hanté par les spectres" du "plombier polonais", du capitalisme débridé ou encore des "hordes turques".

"Le mot non est profondément ancré dans la psyché française (...), d'Astérix à de Gaulle", relève l'IHT. Mais un rejet de la Constitution "enterrerait" paradoxalement la vision française d'"une Union européenne (UE) capable de tenir tête aux Etats-Unis", souligne le quotidien.

"Celui qui gagne avec le +non+ est celui qui ne veut aucune Europe, celui qui s'accroche à la France de Barrès, Vercingétorix et, peut-être, Pagnol", estime le quotidien madrilène El Pais (centre gauche), selon qui "l'évidence que la Maison Blanche vote non devrait donner quelques pistes aux Français".

Selon une tribune parue dans le journal conservateur espagnol ABC, "le nihilisme des citoyens (français) se fait l'écho de l'irresponsabilité des dirigeants".

"La peur a un nom: elle s'appelle le plombier polonais", ironise à Berlin le quotidien Tageszeitung (gauche), tandis qu'en Italie La Stampa estime que "le référendum restitue l'image d'un pays envenimé, suspicieux, qui se sent assiégé de l'étranger de toutes parts".

Mais le rejet français est aussi "un non de protestation, une +jacquerie+ électorale, un désaveu de la classe politique et de l'élite dirigeante, trop souvent sourde aux souffrances sociales des plus désavantagés", relève La Repubblica.

"Un +non+ serait un grand échec pour le gouvernement français, mais aussi dans d'autres endroits en Europe, où la révolte d'électeurs mécontents place tout le système de l'UE devant une débâcle", prévient le journal danois Berlingske Tidende (conservateur).

"Quelque chose de fondamental aura changé dans l'UE", même si les dirigeants européens tenteront de faire prévaloir le "business as usual", note l'IHT. "La poursuite de politiques (libérales) sera rendue beaucoup plus difficile", relève le quotidien.

"Un non français à la nouvelle Constitution européenne pourrait provoquer un crépuscule des dieux pour l'Europe entière", relève lui aussi le quotidien autrichien Kurier (centre).

Mais "en rejetant les dérégulations sociales incarnées à leurs yeux par l'UE et Chirac", les Français renforceront Nicolas Sarkozy, qui milite pour un bouleversement bien plus libéral encore de la France", poursuit Kurier.

"Un +non+ mettra un terme à toute chance d'un troisième mandat en 2007" pour le président Jacques Chirac, "mais qu'il n'y ait pas de malentendu: un +non+ français va déclencher une double crise profonde, premièrement pour la France, et ensuite pour l'Europe dans son ensemble", estime le Guardian (centre gauche) à Londres.

Aux Pays-Bas, la presse n'accordait qu'une attention restreinte au référendum français pour se consacrer à la consultation qui doit se dérouler une semaine plus tard dans le royaume.
Atil
De nombreux francais font de même : ils sacrifient un projet européen pour le seul plaisir de faire chier le gouvernement actuel.
Zig
">>>>>Mais n'oublions pas qu'il y a aussi un "non" d'extrême-droite."

Mais Fabius se rallie au non de gauche soi-disant anti-libéral, alors qu'il est lui-même le plus libéral des socialistes. D'autres socialistes moins libéraux que lui sont pour la constitution européenne, tandis que d'autres pays sont opposés à cette constitution car jugée trop sociale!
Je trouve tout à fait odieux qu'un homme puisse sacrifier un projet qui concerne l'avenir de millions de personnes, seulement pour tenter de satisfaire ses propres ambitions présidentielles
Atil
"C'est le seul point commun des Trotskistes, des Communistes, des Chevènementistes et des minorités Socialistes ou Verts."

>>>>>>Mais n'oublions pas qu'il y a aussi un "non" d'extrême-droite.

On pourrait d'ailleurs dire que le "non" appartient aux deux extrêmes et le "oui" au centre.

Hors souvenons-nous que la dernière guerre a été due à des dictateurs : Hitler (extrême-droite) et à Staline (extrême-gauche).
Et la longue période de paix actuelle en Europe est due au rapprochement des pays grace à l'union européenne.

C'est donc logique que les extrêmes soient contre. Elles n'ont pas changé.
Zig
Le Fait Politique (19/05/05) Alain Duhamel

Fabius, l'homme controversé de la campagne
Le numéro deux du Parti socialiste poursuit sa campagne référendaire contre le projet de Contitution européenne. Comment expliquer son choix stratégique ?


Laurent Fabius a pris la tête du camp du "non" et il ne lui a fallu que 6 mois pour çà. Alors, la vérité c'est que parmi les dirigeants du camp du "non", il est le seul à avoir l'envergure dont il dispose, le seul à avoir été Premier Ministre, le seul à avoir été Ministre de l'Économie et des Finances, et qu'il a donné au camp du "non" une respectabilité et son visage.
Le paradoxe, c'est que la coalition dont il prend la tête, c'est une coalition dont le point commun est l'antilibéralisme. La rupture avec le capitalisme. La rupture aussi, tout simplement, avec l'économie de marché. C'est le seul point commun des Trotskistes, des Communistes, des Chevènementistes et des minorités Socialistes ou Verts. Or, Laurent Fabius était, jusqu'à en tout cas il y a 3 ans, le plus libéral des Socialistes. Il l'avait été comme Premier Ministre, il l'avait été comme Ministre des Finances et pendant la campagne de Lionel Jospin, c'est lui qui faisait les propositions les plus libérales de toutes. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il faut reconnaître ce qui est : il a toujours été un Européen extrêmement tiède. Même si c'est lui qui a signé le plus libéral de tous les Traités européens, c'est-à-dire l'Acte Unique, sur le fond, il y a toujours eu des réserves vis-à-vis de l'Europe chez Laurent Fabius. Et puis, il y a une chose simple, basique, évidente, que de toute manière tout le monde a compris : c'est l'horizon présidentiel. Telles que se passaient les choses au Parti Socialiste, Laurent Fabius, en réalité, était progressivement écarté de l'investiture à l'élection présidentielle. Comme il a toujours considéré qu'il était prédestiné pour le rôle de candidat à l'élection présidentielle, il a renversé le jeu. C'était risque mais, il faut bien le dire, la première manche, il l'a gagnée.


Alors, qu'est-ce qui va se passer selon vous pour lui, pour M. Fabius, après le 29 mai ?

Il y a deux hypothèses complètement différentes : ou bien c'est le oui qui l'emporte et dans ce cas-là, il aura été mis en minorité dans son parti, il aura été mis en minorité par les Français, les militants socialistes lui en veulent, la Direction lui en veut. Il sera renvoyé dans l'opposition au sien du Parti Socialiste et il ne sera pas désigné pour l'élection présidentielle.
Ou bien le non l'emporte, le non est en tête en ce moment, et à ce moment-là, les choses sont beaucoup plus complexes parce que, d'abord, il faudra voir si les partis d'extrême gauche seront prêts à le suivre, et puis ensuite, à l'intérieur du Parti Socialiste, il est évident qu'on aura une lutte finale comme on n'en avait pas connue depuis Épinay, il y a 35 ans, et que, de ce point de vue, il aura ses chances, mais il n'aura pas de certitude.


Comment expliquez-vous le fait que M. Fabius n'ait pas une meilleure image auprès des Français ?

Je crois que c'est parce qu'il apparaît, aux yeux des gens, énigmatique, indéchiffrable. On sait très bien qui est Jacques Chirac, qui est Jean-Pierre Raffarin, qui est François Hollande, qui est Lionel Jospin. Lui, il est à la fois la quintessence de l'élitisme français et en même temps il est contre les élites. Il est le plus moderne, peut-être des Socialistes, avec Dominique Strauss-Kahn, et en même temps il est, allié aux Socialistes qui le sont le moins, ou à la partie de la gauche qui l'est le moins. Il se veut Européen et Socialiste, il a contre lui les Partis Socialistes européens. Il y a chez lui, un côte Janus, il a deux faces, ou, pour utiliser une expression chère à Jean-Pierre Chevènement, c'est un "oxymore", il a une tête d'oxymore.


Oxymore ?

Oxymore, contradiction dans les termes.
 
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