LE FORUM DES CERCLOSOPHES
LE FORUM DES CERCLOSOPHES
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
PizzaMan
Ben on est sans doute tous plus ou moins ironique alors.
tayaqun
Il y a probablement une souffrance cachée quand il y a ironie. Celui qui ironise n'est pas satisfait mais se trouve sans réponse. Il y a donc absence... Le texte introductif d'Ase pose correctement le problème: le vide impossible à combler génère l'ironie.
Atil
Finalement, on en arrive à ne rien prendre au sérieux, à ne rien dramatiser. cela devrait favoriser le détachement. mais peut-être aussi l'indifférence.
A moins qu'on ne prenne plaisir à railler ceux qui prennent les choses au sérieux.
Mais dans ce cas ca veut dire qu'on prend l'humour au sérieux, ainsi que le plaisir qu'on en tire.
Ase
Ou alors on est indifférent a cette croyance.
Ou alors on fait semblant de croire qu'il existe quelque chose.
Atil
Si je raille tout alors je dois railler aussi ma tendance à tout railler.

Donc même ma croyance en rien, je n'y crois pas.

Cela conduit donc au scepticisme : j'esrime que rien n'est certain.
Ase
Kierkegard avait dit un jour "le doute est a la science ce que l'ironie est à la vie personnelle".

La dérision semble être devenue une forme obligée du rapport a soi qu'entretient l'individu moderne. Certains penseurs vont même jusqu'à développer cette notion dans l'esprit du nihilisme, le concept d'ironie tenue pour une donnée aristocratique prendrait une forme plus raffinée devenant ainsi entièrement démocratisée.

Pour citer Belhaj Kacem dans son livre Ironie et vérité :
si le sujet de la dérision ne devait se définir que d'un trait, il serait celui qui croit qu'il ne pense pas ce qu'il dit, ou encore qui ne croit pas qu'il pense ce qu'il dit.
Il se fout de tout et tout le monde, mais il plaisante, il se raille et raille tout ce qui existe, mais ce n'est pas sérieux; le respect démocratique et sa charité bien ordonnée exige qu'on se chambre à tout instant. Ce qui signifie en mêmetemps, puisqu'il ne dit jamais rien d'autre que cette dérision qui ne croit pas en elle-même, que son dire est exactement cette croyance dont il se désiste : la croyance en rien - qui est la question du nihilisme - qui se déduit de notre croyance en rien. "Dieu est mort" veut dire dans le nihilisme démocratique : rien n'est vrai, tout ce qui existe est faux, pour de rire, pas sérieux, parodique, sans conséquence, etc. C'est cette situation proprement théologique, à savoir : qui est privé de Dieu, dans la guise de la laîcité tolérante, ne croit plus en rien. La dérision généralisée serait le solde d'un monde sans Dieu - le mode par où son abscence étendrait encore son ombre. C'est cette situation qui a fait fleurir en même temps, de Debord à Baudrillard, les grandes thématiques du "spectacle" ou celui du "simulacre".
 
Retour au forum
 
 
créer forum