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Atil
Pour moi, notre conception du monde passe à travers des filtres conceptuels.
Leur existance est reflétée par les constituants du langage.
Ceux-ci sont :

-les lexèmes / sémantèmes (mots descriptifs) et les morphèmes (mots de fonctions, éléments grammaticaux).

Parmi les léxèmes il y a :

-Les noms / substantifs.
Ils indiquent les essences et s'étendent dans l'espace (pour les noms concrets) ou dans la pensée (pour les concepts abstraits).

-Les verbes / processus :
Ils indiquent les actions et s'étendent dans le temps.

-Il est possible que les chiffres puissent aussi être rangés parmi les léxèmes (?)

Parmi les morphèmes il y a :

-Les coordonnants :
Ils indiquent les relations de coordinations logiques entre les léxèmes (ex : et, ou, donc, sans, ...)

-les relateurs / circonstants :
Ils indiquent les relations circonstancielles d'espace et de temps entre les léxèmes (ex : devant, derrière, sur, sous, avant, aprés, pendant, ...)

-Les relateurs casuels :
ils indiquent les relations entre noms et verbes et indiquent le rôle de chaque nom dans l'action. (Ex : cas de l'agent, cas du complément d'objet, etc...)

D'autres morphèmes de type focalisateurs plutôt que situatifs existent aussi :

-Topicalisation :
Relation permettant de savoir quel est le mot focalisé ("sujet" ou "thème" ) dans la proposition.

-Démonstratifs (?)

-logophores :
Marquant la relation entre le locuteur et les personnages dans la phrase (ex : Je, tu, il, ...)


Les adjectifs n'entrent pas dans cette classification car ils ne sont que des propositions compactées (ex : Un homme riche = un homme qui posséde des richesses); Idem en ce qui concerne les adverbes qui ne sont que des adjectifs pour verbes (ex : Je marche rapidement = ma marche est rapide = ma marche a de la rapidité).
Atil
Étant donné que le langage sert à exprimer comment notre cerveau comprend le monde, on peut donc faire uparallèle entre les catégories et les éléments grammaticaux et sémantiques...

-Les dix catégories d'Aristote :

substance = nom (sustantif)

quantité = nombres

qualité = adjectifs (et adverbes)

relation = conjonctions

lieu = Complément circonstanciel de lieu

temps = Complément circonstanciel de temps

situation = verbe d'état

avoir = verbe avoir ???

activité = verbe d'action + sujet / agent

passivité = verbe d'action + complément d'objet


-les différents "niveaux-seuils" édités par le Conseil de l'Europe:

objets = nom (substantif)

existence = verbe être / exister ???????

espace = Complément circonstanciel de lieu

temps = Complément circonstanciel de temps

quantité = nombre

qualités = adjectif

relations = conjonction
Membre désinscrit
La sémantique peut être un frein à la compréhension.
Les anciens philosophes occidentaux l'avaient parfaitement compris, et pour pouvoir débattre lors de leur "réunions", ils s'étaient entendus sur le sens des mots.
Aussi, pour comprendre et non lire les philosphes, il faut d'abord assimiler le sens qu'ils donnent aux mots. Un des meilleurs exemples est Spinoza.
Ce qui amène ma réponse à ta question:

"""Avec nos connaissances actuelles, en combien de catégories sémantiques majeures pourrait-on ranger la totalité de nos expériences sensibles ?"""

Si l'on décrit la sémantique de Spinoza:

Substance: ce qui est en soi et est conçu par soi. La substance existe nécessairement; elle est unique et absolument infinie; elle s'exprime dans l'infinité de ses différents attributs.

Attributs: ce que l'entendement perçoit d'une substance comme constituant son essence. Il existe une infinité d'attributs, mais nous n'en connaissons que deux: la pensée et l'étendue.

Modes: les modifications, ou affections, de la substance. Les modes sont les choses singulières; ils existent toujours dans une autre chose, par le moyen de laquelle ils sont aussi conçus.

Conatus: l'effort par lequel chaque chose tend à persévérer dans son être.

Affect: l'affect (affectus, qu'on traduit parfois par «sentiment») est une idée confuse par laquelle l'âme affirme une force d'exister de son corps, ou d'une de ses parties, plus ou moins grande qu'auparavant. Il est à rapprocher et à distinguer de l'affection (affectio), qui n'est qu'une modification de la substance, ou de tel de ses modes. En pratique, l'affection se dit plutôt du corps; et l'affect, de l'âme. Les trois affects fondamentaux sont le désir, la joie et la tristesse.

la totalité de nos expériences sensibles peut être rangée, de mon point de vue , dans 3 catégories:
La principale: les attributs. Ils sont ce que notre entendement perçoit, et donc la totalité de ce que l'on tient pour étant, tant dans la forme que dans la nature.
La seconde: le conatus (ou conation) qui est une tendance, une impulsion, un désir, un effort supposant une résistance.
Enfin, l'affect, proche des attributs. Il en diffère par son caractère instinctif, inné, contrairement aux attributs qui, puisqu'ils sont notre entendement, sont partiellement tributaire de nos acquis.
Atil

De tout temps, les savants ont tenté de dresser l'inventaire des catégories sémantiques majeures:

- les dix catégories d'Aristote sont : substance, quantité, qualité, relation, lieu, temps, situation, avoir, activité, passivité.

Mais il y a aussi les douze catégories de Kant (je n'arrive plus à les retrouver).

Il y a les six catégories du Thesaurus of English Words de P.M. ROUGET (1852) : relations abstraites (existence, relation, quantité, ordre, nombre, temps, changement, cause), l'espace, matière, intellect, volonté, affections,

Il y a les concepts généraux des différents "niveaux-seuils" édités par le Conseil de l'Europe: objets, existence, espace, temps, quantité, qualités, relations.

etc....

Avec nos connaissances actuelles, en combien de catégories sémantiques majeures pourrait-on ranger la totalité de nos expériences sensibles ?
 
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