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Sieg
La conscience dont parle ici Nisargadatta, peut s'effacer devant la vie.
Voyageur
Merci.

Dans la deuxième citation de Nisargardata, il est dit qu'atteindre l'absolu non-manifesté réclame d'éteindre, "d'effacer" la conscience. Faut-il y voir une forme d'analogie avec la mort ?
Sieg
Merci de me faire découvrir de nouveaux textes (et nouveaux auteurs).

Je ne suis pas très calé au sujet des concepts du Christianisme, et tu pourras probablement éclairer ma lanterne, mais Hishiryo me semble être la Conscience consciente d'elle-même, antérieure à tout concept si je réunis les trois extraits que tu nous as présenté.



L'histoire de Nicéphore, me fait penser à cela de Nisargardata un sage vedantin (in A la source de la Conscience) qui disait ceci :

1/ "Le lieu où vous vous trouvez n'a pas d'importance si vous êtes établis dans "Je Suis". C'est comme l'espace, il ne vient ni ne part. C'est comme lorsqu'on démolit une maison, une fois les murs détruits, l'espace seul demeure."

2/ "Cette conscience d'où se lèvent les concepts est en elle-même un concept, et tant que cette conscience demeurera tous les autres concepts continueront à s'élever. L'absolu non-manifesté est ce qui est. Tout ce que vous pouvez penser à propos de cet absolu sera conceptuel jusqu'à ce que la conscience soit effacée et que nous soyons tous cet état absolu. On à réussit quelque chose et on veut le garder, pour combien de temps est-ce possible ? Pour les quelques heures qui vous séparent du sommeil profond ! Vous avez trouvé un concept, vous vous y accrochez une journée, mais au sein du sommeil profond où se trouve ce concept ?"
Voyageur
in La voie des Père de l'Église , Nicéphore le Solitaire

Hésychaste est celui qui, paradoxalement, aspire à faire entrer l'incorporel dans la maison du corps. Hésychaste est celui qui dit : "Je suis couché, mais mon coeur veille". Ferme sur ton corps la porte de ta cellule, sur tes paroles la porte de ta langue, et sur ton esprit la porte de ton coeur. Assis sur une hauteur, observe, si tu le peux, et alors vois combien et quels sont les voleurs, comment, quand et d'où ils viennent pour entrer et dérober les grappes. Quand il est fatigué, le veilleur se relève et prie. Puis il s'assied de nouveau, et se remet courageusement à la même oeuvre. Autre chose est la garde des pensées, autre chose la garde de l'intelligence.


in La voie des Père de l'Église , Philotée le Sinaïte

La sobriété et la vigilance illuminent et purifient d'abord la conscience. Puis, quand la conscience a été purifiée, comme une lumière occultée qui éclate soudain, elle chasse les grandes ténèbres. Et quand les ténèbres ont été chassées par une continuelle et véritable vigilance, la conscience révèle de nouveau ce qui été caché.
Voyageur
In Traité de la théologie mystique de Denys l'Aéropagite

[...] abandonne toutes sensations et jusqu'aux spéculations de l'intelligence, laisse tout le sensible, tout l'intelligible, tout l'être et le non-être ; ainsi, autant que tu en es capable, tu seras surélevé par la voie de l'inconnaissance jusqu'à ne plus faire qu'un avec Celui qui est au-delà de toute essence et de toute connaissance. En effet, c'est par la sortie de toi-même et de tout, - extase totale et irrésistible - que tu seras emporté vers la Suressentielle splendeur de la Ténèbre divine, étant affranchi et dépouillé de tout. Mais fais bien attention à ce que personne, parmi les non-initiés, ne t'entende.

[...] dans une totale démission de tout ce qui se peut toucher ou voir, il appartient tout entier à Celui qui est au-delà de tout, il n'est plus à lui-même ni à personne d'autre, mais il est uni par le meilleur de lui-même à Celui qu'on ne peut absolument pas connaître, dans l'inactivité de toute connaissance et par cette inconnaissance même il connaît au-delà de l'intelligence.
Sieg
Dans le Zazenshin de Dogen (traduc. et commentaire de Deshimaru), on peut lire ceci :

Un jour, après zazen, un moine demanda au grand maître Kodo Yakusan : - « Pendant zazen qu'est-ce que vous êtes en train de faire alors que vous ressemblez à une montagne immobile ? » .

- Le maître répondit :
« Je pratique shiryo ( 1 ) au sujet de fushiryo ( 2 )

- Comment peut-on obtenir fushiryo ? »

- Le maître réppndit : Hishiryo ( 3 ) »

Le seul Zen authentique a toujours été pratiqué de cette manière : par ce fameux hishiryo de Maître Yakusan. Et c'est ainsi qu'il doit être transmis tel qu'il l'a été depuis le Bouddha Shãkyamuni par les prédécesseurs successifs des maîtres, Bodhidharma, Eno, Nyojo, etc.
Zazen est la seule et unique façon de pénétrer le satori du Bouddha.

Le hishiryo de Maître Yakusan n'est pas simplement un nouveau moyen inventé par lui-même. C’est la seule façon d'aborder le véritable bouddhisme. C'est-à-dire à travers le zazen tel qu’il fut transmis par Bouddha et les maîtres.
Cette pratique de la pensée sur la non-pensée est le seul moyen de devenir Bouddha. Ceci est zazen.
Ce zazen pratiqué ainsi est l'essence de la vraie vie et il a été transmis depuis Bouddha, de Bouddha en Bouddha et de maître en maître. Bodhidharma transmit cette vérité à son disciple Eka en lui donnant sa moelle. Les trois autres disciples reçurent respectivement ses os, sa chair et sa peau.

1. Shiryo : la conscience, la pensée.
2. Fushiryo : non-conscience, non-pensée.
3. Hishiryo : dans ce cas, ce n'est pas l'état de conscience personnelle, c'est au-delà de la pensée.

La suite ici :
http://zen-et-nous.1fr1.net/t704-zazenshin-de-dogen-traduit-par-m-taisen-deshimaru


Trouve-t-on un équivalent du Hishiryo bouddhiste dans le Christianisme ?
 
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