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Ase
Ouf ! Difficile comme question !

Je vais essayer une hypothèse :
De ce que je crois avoir compris pour l'instant, il existerait, selon ces modèles, une région dans laquelle le mécanisme d'inflation serait minimal et non nul et où le champ d'inflation continuerait de fluctuer avec une énergie minimale. Et ce serait cette non homogénéité du mécanisme d'inflation qui serait responsable de l'apparition de ce grand nombre d'univers, tous différents les uns des autres.
La "force de cohésion" de ces univers va donc dépendre des "changements d'états" du mécanisme d'inflation. Or puisque c'est ce changement d'état qui intervient avant que les quatre interactions ne se "scindent", c'est donc celui-ci qui est responsable de la façon dont les paramètres physiques se fixent dans chaque univers. Donc je suppose que si le processus de création d'univers n'a pas de fin, tous les possibles en termes de paramètres physiques vont se réaliser. Il y aurait donc des univers qui resteraient connectés et d'autres qui s'en sépareraient selon les valeurs de leurs paramètres.
Atil
Le tout est de savoir si ces nouveaux univers resteraient connectés à l'univers qui leurs a donné naissance ou s'ils s'en sépareraient.
Ase
Atil a écrit :

Par contre certains se sont demandés si un nouveau big-bang ne pourrait pas avoir lieu un jour quelque part en un point de NOTRE univers. Un nouvel Univers grossirait donc à l'intérieur du notre


Tu fais référence aux travaux d'Andrei Linde et Alex Vilenkin, je suppose, qui décrivent l'Univers comme une géométrie fractale quadridimensionnelle en expansion ? Si oui, Linde a proposé un processus "d'inflation éternelle" comme moteur de création des bulles d'espaces, à ce sujet voir cet article du magazine La Recherche.

Après lecture de ce lien, je peut comprendre (et admettre mathématiquement) qu'un très grand nombre de bulles d'espaces indépendants les uns des autres sont crées en permanence dans cet mer inflationniste dont Linde parle, et que chaque univers peut répéter à son tour, par récurrence, ce même processus d'inflation. Rien qu'à ce stade, ça fait déjà un nombre de combinaisons de bulles d'espaces assez énorme qui auraient surgi... et qui auraient variés !



Tayaqun a écrit :

Autant tout le monde semble convaincu du bang initial, autant c'est le silence complet sur des bangs déphasés...Il y aurait bien des mondes parallèles dans ce cas ?


Dans le cas des modèles de Linde et Vilenkin, j'ai du mal à saisir s'il s'agit d'univers interpénétrés ou si ils sont simplement déphasés. Linde dans l'article plus haut prend l'image des variations d'altitude existants entre les sommets d'une chaine de montagne :
Chaque bulle est née d'une valeur différente du minimum du champ scalaire, car comme dans une chaîne de montagnes où les massifs sont séparés par des cols de différentes altitudes, les minima ne sont pas identiques.
Atil
Pour que deux univers puissent se télescoper alors faudrait qu'ils soient proche l'un de l'autre.
Hors entre les univers il n'y a pas d'espace. L'espace est ce qui constitue ces univers.
Le big-bang ce n'est pas un univers qui gonfle dans l'espace, c'est juste une bulle d'espace qui gonfle dans le néant.
Entre les bulles-d'espace il n'y a pas d'espace, donc pas de possibilité d'être près ou d'être loin.

Par contre certains se sont demandés si un nouveau big-bang ne pourrait pas avoir lieu un jour quelque part en un point de NOTRE univers. Un nouvel Univers grossirait donc à l'intérieur du notre. peut-être provoquerait-il des dégats.
tayaqun
J'ai essayé de suivre...

Et tout ceci m'a fait penser à des tirs...

Peut-on imaginer un univers naissant d'un bang et qui pourrait croiser ou télescoper un autre univers venu d'un autre bang?

Autant tout le monde semble convaincu du bang initial, autant c'est le silence complet sur des bangs déphasés...

Il y aurait bien des mondes parallèles dans ce cas?

Mieux (pas certain), un monde en expansion peut-il croiser un autre monde en régression? La somme des deux pourrait être nulle?


Edité le 04-06-2010 à 00:56:51 par tayaqun


Ase
Atil a écrit :

C'est à dire qu'on peut avoir autrechose que des choix binaires dans le monde quantique ?


Non, ce que je veut dire c'est qu'en mécanique quantique, on ne peut pas déterminer la position d'une particule, on peut juste calculer la probabilité qu'aura cette particule de se trouver dans un endroit plutôt qu'un autre.
Supposons que lors d'une expérience, une particule présente une probabilité de deux chances sur cinq de se trouver dans la position "A" et une probabilité de trois chances sur cinq de se trouver dans la position "B". Si tu réalises 20 fois l'expérience, tu retrouveras très probablement huit fois la particule dans la position "A" et douze fois la particule dans la position "B".
Or si on se base sur l'interprétation de DeWitt, pour chaque mesure tu auras un univers dans lequel la particule sera dans la position "A" et un univers dans lequel elle sera dans la position "B". Il n'y aura jamais davantage de particules dans la position "B" que dans la position "A".
Atil
Toutes ces bifurcations et ces branches ne font peut-être qu'explorer un vaste paysage multidimentionnel ou tous les évènements possibles sont déja installés.


"Ce qui ne rend pas compte des probabilités de la mécanique quantique (vérifiés expérimentalement). "

>>>>>>>C'est à dire qu'on peut avoir autrechose que des choix binaires dans le monde quantique ?


J'ai entendu parler aussi d'autres univers inaccessibles qui correspondraient à des états où les particules auraient des spins de valeurs différentes de celles autorisées dans notre monde.
Ase
Oui, j'ai entendu que dans le monde quantique, on pourrait avoir des croisements d'espaces parallèles... A vrai dire c'est pas très facile à comprendre.

Si j'en croit mes notes sur ce sujet, ce sont les physiciens de l'école d'Oxford qui ont popularisés et mathématisés les espaces parallèles à partir de 1990.

L'idée de Bryce DeWitt est d'associer les différentes branches de la fonction d'onde à des univers distincts et chaque fois que des branches apparaissent dans la fonction d'onde il y a autant d'univers qui apparaissent.
Par exemple, dans l'expérience du chat de Schröndinger deux univers apparaissent, dans l'un le chat est vivant, dans l'autre le chat est mort.
Par exemple, quand un électron passe d'un état d'énergie à une autre, un univers se scinde en au moins deux univers, un univers où la transition se serait produite et un autre dans laquelle elle ne se serait pas produite.
Par exemple, quand un photon est en interaction avec la matière, un univers se scinde en au moins deux univers, un univers où le photon serait polarisé d'une manière et un autre univers ou le photon se serait polarisé d'une autre manière.
Quand un nombre relativement petit de scissions se produit, les univers qui en résultent sont très peu différents les uns des autres, ils diffèrent juste au niveau de l'état des entités quantiques. Néanmoins, comme le nombre de scissions qui se produisent en chaque instant est énorme alors il existe un nombre tout aussi énorme d'univers.
Dans le modèle de DeWitt tous ces univers se trouvent à l'endroit même où l'univers dans lequel on vit se trouve, mais nous ne les voyons, ni ne les ressentons car les différentes branches de la fonction d'onde sont globalement incapables d'interfèrer entre elles : donc les univers sont globalement incapables d'interagir entre eux.

Néanmoins, si il y a interaction, c'est cette interaction qui expliquerait la dualité onde-corpuscule et leur position indéfinie, ainsi que l'état de superposition du chat de Schrondinger.
La mécanique quantique montre que la particule a un coefficient de probabilité qui lui permet d'être dans un état ou dans un autre.
Or ce modèle repose sur l'idée que pour chaque mesure, il y a au moins deux univers qui se forment ce qui laisse à penser qu'une particule sera dans un état d'univers ou bien dans un autre état d'univers, il n'y aura donc jamais davantage de particules dans ou ou l'autre des états. Ce qui ne rend pas compte des probabilités de la mécanique quantique (vérifiés expérimentalement).

L'idée de David Deutsch, son étudiant, est de dire qu'il n'y a pas besoin d'imaginer que les univers se scindent continuellement en un nombre de plus en plus grand d'univers. Il part de l'idée q'un très grand nombre d'univers a toujours existé et que lors de chaque transition quantique, les différents termes d'une fonction d'onde sont distribués sur ces univers déjà existants.
Ce qui signifie qu'au début des temps tous les univers auraient jadis été identiques et qu'au fur et à mesure que des transitions se seraient produites les univers se seraient alors différenciés selon les différents états quantiques possibles.
Par exemple, l'action de placer le chat de Schrondinger dans une boite ne se produit pas dans une seule boite mais dans plusieurs. En présence de l'élément radioactif, le chat sera mort dans la moitié de ces univers et vivant dans l'autre moitié.
Par exemple, quand un électron passe d'un état d'énergie à une autre, dans une partie d'univers il y a cette transition et dans l'autre partie d'univers il n'y a pas de transition.
Cette interprétation permet donc de redonner un sens aux distributions probabilistes fonction de la proportion d'univers dans lesquels se trouvent la particule dans l'état considéré. Ceci est appelé l'interprétation subjectiviste des probabilités.

De plus, en perturbant la fonction d'onde, même très légèrement, l'interaction découple les différentes branches de celle-ci de sorte que tous les états qui apparaissent sont les états classiques qui correspondent à notre rapport usuel au monde. Selon les physiciens de l'école d'Oxford, la théorie de la décohérence expliquerait donc l'effondrement de la fonction d'onde.
Atil
Pour l'instant, la terre ne semble pas avoir croisé de monde parallèle.

A moins que ce soit cela qui ait fait disparaitre les dinosaures ?

Il est possible aussi que les "univers parallèles" ne soient pas séparés du notre. Ils peuvent n'être qu'une partie de notre univers qui nous est inaccessible. Tout comme le ciel est inaccessible aux êtres qui ne savent pas voler. Le ciel est un monde parallèle au sol.
Selon certaines théories les gravitons seraient les seules particules capables de se déplacer dans cet autre espace de notre monde.
Ase
En géométrie non-euclidienne des trajectoires parallèles se croisent. On peut supposer que c'est la même chose pour des univers parallèles ?
 
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