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Atil
-La théorie de l'éternité de l'univers :

Selon cette théorie, l'univers est à la fois infini dans le passé et dans le futur.
mais j'ai des doutes sur l'existance de l'infini ailleurs que dans le monde mathématique.
Peut-être pourrait-on avoir un univers sans début ni fin mais non-infini s'il était cyclique. S'il l'univers tourne en rond comme une boucle en se répétant sans cesse, alors on peut dire qu'il s'engendre lui-même.
D'ailleurs certains pensent que l'univers est en expension, mais qu'il entrera un jours en contraction... puis à nouveau en expansion ...et ainsi de suite. Cela pourrait expliquer pourquoi l'univers SEMBLE récent : il pourrait apparaitre puis se détruire cycliquement.
Mais cela ne répond pas à la question "Pourquoi en est-il ainsi et pas autrement ?"
Si une telle boucle existe ainsi dans le temps, on peut se demander aussi pourquoi le temps existe.
Ce genre de "pourquoi" transcende la causalité temporelle. Peut-être existe-t-il des causes a-temporelle... car sinon comment expliquer que le temps existe plutôt que pas de temps ?


-L'univers serait venu du néant par une cause intrinsèque :

Selon cette théorie, l'univers a un début mais pas de fin. Sa naissance est définie mais sa mort est repoussée à l'infini.
Cela pose le problème "Pourquoi est-il apparu ?"
Sa cause ne peut qu'être antérieure à son apparition... mais avant son apparition il n'y avait RIEN, même pas de temps. Comment une chose pourrait apparaitre de RIEN ? Comment une causalité pourrait exister alors qu'il n'y avait pas encore de temps ?
La encore il faudrait utiliser une causalité a-temporelle.
Mais dans ce cas, cette cause n'est probablement pas intrinsèque puis qu'elle viendrait d'une autre dimension.


-L'univers serait venu du néant par hasard :

On ne peut pas évoquer le hasard car celui-ci n'existe pas : ce mot ne désigne qu'une cause normale mais trop difficile à cerner parmi tous l'enchevètrement de causes et d'effets.
Donc parler du hasard ne fait qu'à renvoyer à une cause réelle bien qu'inconnue (interne ou externe).


-L'univers serait venu du néant par une cause externe :

Cela simplifierait bien les choses. mais cela ne ferait que reporter le problème plus loin : Si une cause externe a créé NOTRE univers, alors qu'est-ce qui a créé cette force externe ?

J'ai l'impression que pour comprendre l'apparition de l'univers, espace-temps compris, il faudrait parvenir à savoir s'il peut exister des causalités a-temporelles (existant en dehors du temps).
Si on s'imagine un être existant dans un monde éternel (ou le temps s'étendrait comme de l'espace), il pourrait voir à la fois le passé et le futur, tout existant à la fois dans un éternel présent figé. Pour un tel être, est-ce que le concept de causalité aurait un sens puisque le temps ne s'écoulerait pas pour lui ?
Si un tel être se demandait pourquoi il existe quelque chose plutôt que rien, qu'est ce que le mot "pourquoi " voudrait dire ?
Peut-il exister une sorte de cause en dehors du temps ????
Kamel
Aujourd'hui, à la question de l'origine de la création de l'univers ; nous observons quatre thèses essentielles : ceux qui invoquent l'éternité de la matière et donc d'un univers infini aussi bien dans le passé que dans le futur et dans ce cas l'univers n'a pas besoin d'être créé. D'autres pensent que l'univers se serait créé lui-même par une cause intrinsèque ; ou bien que l'univers a été créé sans cause et par pur hasard. Enfin il serait créé par une Force, nécessairement en dehors de cet univers.

Discutons de ces thèses une à une.

La théorie de l'éternité de l'univers :

Les partisans de cette théorie pensent que si l'univers a toujours existé, il n'a nécessairement pas besoin d'un créateur. Cependant autrefois :

« Beaucoup de philosophes grecs ont convenu que l'univers était éternel, mais chez certains d'entre eux cette éternité n'entraîne pas le refus de la divinité, qu'ils nomment l'obligatoirement existant. Et ceci parce qu'ils considèrent que l'éternité dont ils parlent, est selon eux une éternité dans le temps […] mais que [l'essence de] son existence ne peut être dissociée de la cause qui est l'obligatoirement existant (Dieu) »

Hegel affirmait « Rien n'est éternel, si ce n'est la matière » et donc en conséquence l'univers. Mais cette thèse a connu son essor, à une époque où la science pensait avoir découvert toute la matière.

La matière est un phénomène récent :

La matière a deux caractéristiques : une essence et une configuration variable, qui est la composante physique de la première et correspond aux différentes formes et caractéristiques de cette matière : les couleurs, les goûts, les mouvements, la chaleur, etc. L'essence et la configuration variable sont de ce fait indissociables, on ne connaît pas d'objet –selon nos définitions de la physique- n'ayant pas de dimension donnée, ou n'étant pas caractérisé par le mouvement ou la stagnation, ou n'ayant pas de chaleur relative.
Or il apparaît que les différentes configurations que nous connaissons ont toutes un commencement, que ce soit sur la théorie des forces gravitationnelles pour les mouvements, des lois sur les transferts de chaleur désormais matérialisés dans la physique moderne et quantifiables depuis toujours, des évolutions des éléments composés à partir des éléments simples. Il ressort de tout ceci que la configuration des éléments que nous connaissons sont relativement récents dans l'échelle du temps. Si nous reconsidérons ce que nous avons admis comme étant préalablement une vérité : que l'essence et la configuration sont indissociables, il est exclu que la matière soit donc éternelle.

La chaleur de l'univers se dissipe :

Le phénomène de refroidissement de l'univers est fonction des interactions qui diminuent à grande échelle en son sein. Certains spécialistes voient même en cela, la prévision de la disparition de l'univers, et ceci lorsqu'il n'y aura plus interaction et que toute la chaleur sera dissipée. Le Sir James Jeans affirme :

« Les sciences modernes ont établies que l'effet de changement de température va continuer sans cesse jusqu'à épuisement de toute son énergie. Et cette opération n'est pas encore terminée, car si c'était le cas, nous ne serions pas sur Terre pour en juger. »

La dispersion des éléments dans l'espace :

Les savants astrophysiciens ont aussi établi cette réalité : Les différents systèmes solaires et galaxies s'éloignent les uns des autres. Par exemple, le système solaire s'éloigne de la voie lactée à une vitesse de 12 miles/seconde.

Si l'univers était éternel, cette dispersion aurait été d'autant plus marquée et nous n'aurions pas pu observer d'autres systèmes solaires ou d'autres galaxies. Le fait que nous voyons encore des astres et des planètes autour de nous est une preuve que le phénomène est récent. Et cela est en accord avec les estimations de la naissance de l'univers estimée à 5 milliards d'années.

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L'univers serait venu du néant :
De manière générale, ces personnes pensent que la matière a toujours existé –en accord la première thèse-, seulement, ils se distinguent par le fait qu'ils croient que la création de l'univers et des êtres vivants est un phénomène récent. Cependant cette formation ne serait que le produit du hasard, dans le sens où la matière a subi des transformations successives, qui sont devenues de plus en plus complexes, pour former des composés minéraux, puis des composés organiques et enfin la vie. Mais cette théorie est en contradiction avec les fondements importants de la physique unanimement reconnus : Le principe de causalité d'une part, avec l'obligation d'associer avec tout effet une cause et le second principe : Le hasard ne crée rien. Ces deux principes ont été érigés en axiomes, car notre expérience de la vie, notre perception de l'environnement, notre entendement limité à l'assimilation de l'espace cartésien, ne nous permettent pas d'envisager qu'un élément ou qu'un phénomène surgisse de nulle part, ou bien qu'un élément de base soit multiple. Remettre en question ces fondements, c'est battre en brèche le seul outil de compréhension qui est à notre disposition, c'est pourquoi nous ne contenterons de dire que c'est plutôt de l'ordre de la paresse intellectuelle que de s'attacher à cet avis.

L'univers s'est créé par lui-même :

Cette thèse est en fait illustrée par deux mouvements de pensée : Le premier serait que la matière constituante de l'univers, se serait formée à partir d'une base qui [était et qui] sera intrinsèque à cet univers. Autrement dit la cause et l'effet de la création de l'univers sont compris dans la matière constituante. Le second, s'attache plutôt à la définition de la matière, dont nous avons présenté les aspects dans l'article précédent : pour dire qu'en fait que c'est la configuration variable qui a été créée à partir d'un noyau qui est l'essence de la matière. L'image de l'univers que nous percevons serait donc définie comme étant la création de l'univers proprement dit. Certains s'accorderont peut-être pour les deux propositions, ou d'autres s'allieront au principe d'éternité de la matière, avec cette petite distinction : les modalités de la conception finale. Dans tous les cas, nous présenterons ici une série d'arguments qui permettent de discuter sérieusement cette thèse, si ce n'est de la réfuter.

Le principe de cause à effet :

Dans toute réaction ou tout mouvement, il est inconcevable que l'effet précède la cause, ni que la cause et l'effet s'enchevêtrent ou soient égaux à un instant t. Sinon cela reviendrait à dire que la cause en devançant l'effet se serait créé du néant, de même s'ils sont égaux, cela revient aussi à dire que pendant l'instant t-1 précédent, ils étaient tous les deux absents et donc qu'ils ont apparu subitement du néant. Si nous appliquons cette règle à l'entité « univers », il devient impossible d'admettre que la cause créatrice de l'univers et l'univers (l'effet) se soient enchevêtrés, il doit y avoir un instant -même infime- où ces deux phénomènes soient distincts : Ce qui revient à dire que la cause de la création de l'univers ne peut pas être intrinsèque à celui-ci.

(source tiré d'un site contre argumentant les théories on va dire scientifiques actuelles).
 
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