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Usul
oui excusez moi, je voulais dire "la culture que l'on oppose à l'inné"
Atil
"Il y a la culture que nous opposons à l'acquis, la culture en tant que valeur sociale (parmi le commerce, l'économie, la politique etc) et puis la culture dans le sens de la connaissance."

>>>>>>Toutes ces cultures sont des acquis.
Aucune ne s'oppose à l'acquis.
PizzaMan
«braquer des banques, violer des filles et bruler des voitures...»

ou braquer des voitures, bruler des banques et violer des garçons
Usul
Non justement, c'est un tout petit pas, un balbutiement

je ne sais pas comment était le passé, et je n'ai pas la prétention de savoir comment c'était avant... je ne fais que rêver le passé ou l'avenir pour essayer de penser le présent


"Ou l'on croit que la culture infléchit le comportement des gens, ou alors, on n'y croit pas...
Je suis d'avis que la culture modifie "profondément" l'individu...

Reste à savoir si tout ce qui est vu participe à constituer notre culture..."


Nous utilisons le mot "culture" pour tout un tas de choses différentes...

Il y a la culture que nous opposons à l'acquis, la culture en tant que valeur sociale (parmi le commerce, l'économie, la politique etc) et puis la culture dans le sens de la connaissance.

Concernant la première je dirais qu'elle ne nous modifie pas seulement, elle nous construit entièrement. La seconde il me semble qu'elle n'interesse pas grand monde, et a peu d'influence... d'ailleurs elle ressemble plutôt à un divertissement sporadique. La troisième ne me semble pas dangeureuse en elle-même.

Donc à priori ce serait d'autre chose dont tu essaies de parler... les médias peut-être.
Ce qui me semble le plus dangereux finalement avec les "médias de masse" c'est que par cette expression même ils nous poussent à croire que tout le monde les regardent. Certains regardent TF1 en pensant que c'est un bonne manière de se faire une idée du français moyen, et regardent M6 comme une manière de se faire une idée de ce que pensent les jeunes.

J'entend beaucoup de gens dire que si les jeunes des cités sont violents c'est parce qu'ils regardent trop de films violents... pourtant il me semble que si on observe ces jeunes là, on s'aperçoit que la plupart ne passent que peu de temps chez eux, peu de temps devant la télévision, souvent n'ont pas internet et ils ne vont quasiment jamais au cinéma...
et d'ailleurs ceux qui passent la journée devant la télévision ne sortent pas de chez eux pour braquer des banques, violer des filles et bruler des voitures...


Edité le 28-05-2008 à 14:23:45 par Usul


Atil
"il me semble bien quand même qu'aujourd'hui nous somme dans une sorte d'idéologie idéaliste. "
"J'opposerai ceci à un idéologie matérialiste, "

>>>>>>>Ce que tu appelle "idéaliste" me semble reposer sur des croyances alors que ce que tu appelle "matérialiste" me semble reposer sur des connaissances.




"lorsque nous avons la tendance de croire parler de choses ou d'événement objectif, nous en sortons plus facilement avec des préjugés."

>>>>>>>Croire qu'une chose subjective est parfaitement objective, c'est la base de tout préjugé.



"J'en déduis que nous somme dans une idéologie bien plus dangereuse encore parce qu'elle se croit elle même unique et objective. "

>>>>>>Comme toute idéologie.



"On en arrive d'ailleurs à croire ne plus discuter d'opinions ou d'idées personnelles, issues de telle ou telle école, de telle ou telle pensée, mais nous parlons de ce que nous croyons savoir des choses objectives.
Cela me semble très grave.
Personnellement, je suis en train de me demander si nous ne vivons pas un régime totalitaire sans même nous en apercevoir."

>>>>>>>>Parceque tu crois que les cultures du passé se comportaient différemment ?




"Mais je suis tout à fait conscient aussi, de dire tout cela sans parvenir non plus à sortir de cette idéologie dans laquelle j'ai l'impression d'avoir été éduqué."

>>>>>>>En être conscient est déja un grand pas vers la sortie.
tayaqun
Ou l'on croit que la culture infléchit le comportement des gens, ou alors, on n'y croit pas...
Je suis d'avis que la culture modifie "profondément" l'individu...

Reste à savoir si tout ce qui est vu participe à constituer notre culture...

J'ai longtemps habité à côté d'une cours de récréation d'une maternelle! Quels coups de pied signés ALBATOR!
Le bain de violence ne peut qu'imprégner! Autant pas trop se baigner...
Usul
Je serais même tenté aujourd'hui de parler parfois de conventions plutôt que de croyances. Lorsque tel organisme, ou telle personne représentant une institution, s'exprime, il est de convention de l'écouter et de penser que ses informations sont sûres. Et donc que l'on peut commencer à réfléchir sur la base de ces informations.
Après, il y a des groupes qui ont la "convention" de lire "le figaro" et d'autres "libération".

Je vois bien quand aux politiciens par exemple, qu'un député de droite, ou de gauche par exemple, n'a pas forcément choisi "son camp" mais que c'est sa carrière qui s'est faite ainsi. Et beaucoup d'entres eux sont tentés de parler d'une sorte de "conviction intime", un peu irrationnelle, et datant généralement de l'enfance, qui les aurait amené jusqu'ici et qui les poussent encore aujourd'hui à défendre les idées de leur parti (jusqu'à un certain point cependant, et c'est lorsque ce point est dépassé que je m'aperçois le mieux de ce que je viens de dire).

Je vais utiliser des mots dont le sens m'échappe un peu, mais il me semble bien quand même qu'aujourd'hui nous somme dans une sorte d'idéologie idéaliste. C'est à dire que dans une opposition idée, la tendance est de prendre parti pour l'une ou l'autre par rapport à ces "convictions intimes qui nous animent" d'un côté et par rapport à a ce que symbolise chacune des ces idées de l'autre.

Je trouve que la majorité des discours aujourd'hui peuvent souvent se résumer ainsi :
"J'ai la conviction que le monde est ainsi, et si vous regardez tel ou tel événement, vous verrez que je n'ai pas tord !"

J'opposerai ceci à un idéologie matérialiste, où le discours aurait plutôt tendance à dire :
"Que pouvons nous déduire de ce que nous observons de ce monde ? Moi j'en ai déduit que..."



Bizarrement moi, c'est ma scolarité qui fait me méfier et me douter un peu de tout, principalement au collège où on commençait à avoir 4 ou 5 profs différents par jour selon les matières. Je m'apercevais que nous apprenions des choses que nous ne pouvions même pas vérifier par nous-même, et dont nous avions même pas les connaissances pour pouvoir les remettre en question, ou même tout simplement les discuter.

C'est le collège qui m'a marqué, parce qu'à l'école primaire nous disions généralement "notre maîtresse a dit que" ou "notre maîtresse nous a appris que", et au collège nous commençions à dire "On nous appris que". Pour en arriver finalement à parler de nos connaissances en commençant par "C'est ...." ou "Les événements ont fait que..."

Quand, dans le passé, les philosophes par exemple se disaient volontiers tenir de la pensée d'Hegel... ou quand les peintres se disaient venir de l'école anglaise ou au contraire de l'école venitienne... cela me parait nettement plus honnête que l'habitude stupide que l'on a aujourd'hui de penser, voir de croire que nos idées ne viennent de nul part, sauf d'une certaine objectivité.
Nous ne notons même pas, par exemple, lorsque nous avons fait une école laïque ou une école de curé, comme si les deux étaient la même chose. Certains prônent même, aujourd'hui, la mort des idéologies.

Il me semble, lorsque nous discutons, que le fait d'avouer sa propre subjectivité nous permet d'échanger des connaissances.
Par exemple, j'en sortirais que "untel pense ceci" ou "untel pense cela".
On me demandera alors "qui est untel ?" et on discutera de choses à priori vérifiables.
Tandis que lorsque nous avons la tendance de croire parler de choses ou d'événement objectif, nous en sortons plus facilement avec des préjugés.

J'en déduis que nous somme dans une idéologie bien plus dangereuse encore parce qu'elle se croit elle même unique et objective. On en arrive d'ailleurs à croire ne plus discuter d'opinions ou d'idées personnelles, issues de telle ou telle école, de telle ou telle pensée, mais nous parlons de ce que nous croyons savoir des choses objectives.
Cela me semble très grave.
Personnellement, je suis en train de me demander si nous ne vivons pas un régime totalitaire sans même nous en apercevoir.

Mais je suis tout à fait conscient aussi, de dire tout cela sans parvenir non plus à sortir de cette idéologie dans laquelle j'ai l'impression d'avoir été éduqué.
Atil
Si les gens n'ont pas les moyens de vérifier et juger une information par eux-mêmes, alors ils l'acceptent en tant que croyance. Mais ce n'est pas vraiment un préjugé ("pré - jugé" puisqu' ils ne pourraient pas la juger. Par contre s'ils ont la capacité pour vérifier une information mais qu'ils ne le font pas, alors c'est bien un préjugé : ils l'acceptent avant de la juger.
Mais c'est vrai qu'il n'y a pas une barrière bien nette entre les croyances et les préjugés.
Usul
Oui mais si j'invente un systeme interprétatif à partir d'observations poussées et de calculs complexes, puis que j'en parle autour de moi en étant convainquant. Ces autres à nouveau en parle autour d'eux etc
Un paradigme a forcément la tendance à devenir un préjugé puisque tout le monde ne peut pas vérifier sa légitimité en tant qu'observation rationnelle de la nature.
Atil
On pourrait dire ca :

Si on fait des observations et des calculs d'ou l'on sort un modèle interprétatif , alors c'est un paradigme.

Si on crée directement un modèle interprétatif avant toute observation et calcul, alors c'est un préjugé.
 
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