Sujet : Le Nairu clef luciferienne | | Posté le 16-12-2005 à 12:50:38
| A contre-courant des représentations actuelles des causes du chômage, et des discours culpabilisants montrant du doigt les chômeurs comme responsables de leur situation, il existe un concept macro-économique ultra opérationnel aux plus hauts niveaux de décisions politiques et économiques (Sénat, OCDE, BCE) et pourtant totalement inconnu du grand public. En cinq lettres, le « NAIRU », le taux de chômage minimum en dessous duquel il ne faudrait surtout pas descendre pour maintenir une inflation stable, fait du chômage (et des chômeurs) un outil de pression sur les salariés afin de rendre ces derniers plus dociles. Cette énigme du NAIRU pourrait bien en fait être une étonnante « affaire » donnant de nouvelles clés de lecture du chômage massif et durable de ces trente dernières années. Un excellent site sur le Nairu et très complet: http://lenairu.blogspot.com/ un extrait: "Le chantage à l'emploi par les délocalisations est la déclinaison micro-économique du NAIRU au niveau macro-économique... Je rebondis sur l'actualité pour illustrer ce point. Partout dans les médias aujourd'hui, on fait écho à cette information: Bosch France annonce ce mercredi que la société envisage de négocier un retour aux 40 heures par semaine afin de "maintenir l'emploi industriel" des 10.000 salariés français du groupe. Nouvel épisode du film, puisqu'en juillet 2004, les salariés de l'usine Bosch de Vénissieux avaient validé un accord sur le passage à 36 heures payées 35 sous la menace d'une délocalisation. Une brèche étant ouverte, pourquoi ne pas l'agrandir? Imaginez une telle annonce dans un contexte de "plein emploi" ! Inimaginable. Le NAIRU crée bien les conditions opérationnelles pour que de telles mesures soient désormais envisagées. La mobilité des capitaux et les possibilités offertes aux grands groupes pour délocaliser renforcent évidemment le cocktail. Le cas Bosch, comme celui de Hewlett Packard et d'autres moins opportunément médiatisés, illustre une vérité que les salariés, AINSI QUE LES SYNDICATS (qui historiquement, et à l'exception de quelques timides initiatives, comme la création assez récente de la CGT chômeurs, ne se sont jamais engagés dans une représentation des chômeurs) feraient bien de méditer: la problématique du chômage les concerne tout autant, sinon plus, que les chômeurs. Faire le gros dos et se replier dans une attitude individualiste de "Lutte des places" (pour reprendre le titre du livre de Vincent de Gaulejac) n'est sans doute pas la meilleure stratégie. L'attitude de déni consistant à donner crédit aux thèses manipulatrices actuelles selon lesquelles les chômeurs seraient des profiteurs fainéants (ce que "Moi, salarié en poste, bien sûr, je ne suis pas; car Moi, je me bouge, Moi ça ne peut pas m'arriver, je ne fais pas partie de cette catégorie là... je vais bien tout va bien... répète après moi" consiste à se tirer une balle dans le pied, aujourd'hui, demain ou après-demain. Car la menace du chômage amène le chantage à l'emploi qui lui n'a qu'un objectif: viser les intérêts du salariés. Le chômage et la précarité, ainsi que la Peur fort médiatisée qu'ils inspirent, sont un extraordinaire instrument de pression pour obtenir une docilité contrainte du salarié. Ne pas le voir est un aveuglement regrettable. Le comprendre au travers du NAIRU est un premier pas pour recouvrer la vue..." en quelques mots simples: http://perso.wanadoo.fr/auguste.picrate/NAIRU.htm pour comprendre scientifiquement le pourquoi du Nairu: http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2001/wp0107.pdf Attac contre le Nairu: http://www.local.attac.org/strasbourg/rubrique.php3?id_rubrique=88 |
| | Posté le 18-12-2005 à 14:02:31
| Bonjour à tous Ase "Etrangement " , j'ai discutée hier midi, d'un sujet ce rapprochant de ce que tu as écrit dans ce post , et celà allait même au -delà.. Donc; Celà ne m'étonne pas du tout. |
| | Posté le 18-12-2005 à 15:31:49
| Le NAIRU c'est un bon truc pour contrebalancer le pouvoir des syndicats et les empécher de transformer les travailleurs en fainéants. A toute force (politique, économique ou idéologique) il faut toujours une contre-force pour maintenir l'équilibre. |
| | Posté le 18-12-2005 à 20:08:10
| Je dois avouer qu'il n'y a qu'Atilus pour trouver des reparties de cette teneur!! |
| | Posté le 18-12-2005 à 20:58:16
| Faut bien que je me forge un personnage. Ca sert à ca les forums |
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