Sujet :

L'oppression

Ase
   Posté le 08-01-2010 à 00:05:04   

Selon le Robert, l'oppression est une action. L'action de faire violence par abus d'autorité.

L'oppression du faible par le fort est synonyme de domination. Il renvoi à l'asservissement et à la tyrannie par le plus fort.
Face à ce type d'oppression le Robert nous propose la résistance, une résistance définie comme un droit intrinsèque du citoyen.

Psychologiquement, l'oppression est définie comme un sentiment étouffant : une peur est suffocante, angoissante. Et ici le contraire de cette oppression semble être le soulagement.

Alors face à ce questionnement, peut-on être libre de ce sentiment ? Et que signifie cette libération ? Est-ce une résistance ou est-ce un soulagement ?
PizzaMan
   Posté le 09-01-2010 à 05:10:30   

Psychologiquement, c'est un peu comme si quelqu'un se sentait constamment persécuté, dont la seule issue serait la résistance avec l'aide d'autrui. Un peu comme les toxicos qui doivent se répéter quotidiennement en eux-mêmes ces formules toutes apprises en thérapie de groupe, pour ne pas sombrer encore dans les excès.
tayaqun
   Posté le 09-01-2010 à 10:28:33   

Il y a autant de types d'oppression que de type d'oppresseurs...
Un même domaine d'oppression peut générer plusieurs types d'oppresseurs.
D'où des réponses très variables.

Face à l'oppression,plusieurs cas de figures...
L'oppressé ne peut se soutraire ... Il y aura névrose.
L'oppressé se soustrait et il y aura la recherche d'un soulagement... plus ou moins fort.
Le cas posé montre que cela relève de la physique des forces, pour s'opposer ou pour esquiver.
Atil
   Posté le 09-01-2010 à 12:07:13   

Si un homme est mis en prison, il ressentira une impression d'opression.

Pourtant nous sommes tous prisonniers sur la Terre, étant donné que nous ne disposons pas d'engins spaciaux pour la quitter et aller vivre ailleurs. Pourtant nous ne ressentons pas ca comme une opression.

De même un enfant qui serait né en prison, et qui y resterait jusqu'à sa mort, ne se sentirait pas opprimé puisqu'il croirait que vivre ainsi est normal.
Le sentiment d'opression ne vient pas de notre situation mais de la manière dont on la prend.
Ase
   Posté le 10-01-2010 à 01:02:44   

Finalement, ce qui pose problème dans le ressenti d'oppression c'est quoi ? le sentiment de suffocation ? de confinement ? de se sentir impuissant ? de ne trouver personne pour nous appuyer ?

Quelle contre-action opposer à l'oppression ? Comment en être soulagé ? Changer notre perception lorsqu'on se sent opprimé ? ça signifie quoi ?
Milie
   Posté le 10-01-2010 à 10:39:09   





Ase a écrit :

Finalement, ce qui pose problème dans le ressenti d'oppression c'est quoi ? le sentiment de suffocation ? de confinement ? de se sentir impuissant ? de ne trouver personne pour nous appuyer ?


Chacun le vivra différemment, et cela seulement en fonction des façons de l'appréhender...
Seulement, je pense que la "peur" envers quelque chose, ou quelqu'un pourrait être un déclencheur.


Ase a écrit :

Quelle contre-action opposer à l'oppression ? Comment en être soulagé ? Changer notre perception lorsqu'on se sent opprimé ? ça signifie quoi ?


Il y a différente forme d'opression, qui elles sont vécues aussi en différents ressentit.. Suivant leurs contextes, leurs durées, leurs violences, etc..Il n'est pas simple de pouvoir Estimer dans de si vaste possibilités, que serait une "meilleur" tactique pour s'en détacher, tant qu'autour les informations du pourquoi, ne sont pas définis..

Parce que le mieux pourrait être de savoir relativiser, de regarder autour de soi, ce que les autres, peuvent eux aussi subir, au lieu de rester dans son propre "ressenti".. ...
Seulement ceci peut aller dans un cas de figure, ou ce sentiment d'oppression serait dut a un accident, ou une catastrophe, subit de façon collective..

Mais pas forcement dans une situation, comme un kidnapping... Ou seule la positivité en auto-conditionnement pourrait peut être supplanter, des sentiments et ressentit d'oppression....

C'est très vaste....

Atil
   Posté le 10-01-2010 à 10:54:49   

Pour ne plus se sentir opprimé, il suffit d'arréter d'agiter des pensées.
Milie
   Posté le 10-01-2010 à 11:05:58   



Atil a écrit :

Pour ne plus se sentir opprimé, il suffit d'arréter d'agiter des pensées.


Se détacher "Mentalement".


Ase
   Posté le 10-01-2010 à 12:39:36   

J'ai parlé également de l'oppression du faible par le fort.
Comment tu arrives à ne plus agiter tes pensées face à ce type d'oppression ?
Atil
   Posté le 13-01-2010 à 10:16:48   

Si on n'arrive vraiment pas à se libérer de son opresseur, on sait qu'il reste toujours une ultime solution efficace à 100% : la mort.
Donc aucune situation n'est désespérée : il y a une fin à tout.
Milie
   Posté le 28-01-2010 à 21:10:18   






Atil a écrit :

Si on n'arrive vraiment pas à se libérer de son opresseur, on sait qu'il reste toujours une ultime solution efficace à 100% : la mort.
Donc aucune situation n'est désespérée : il y a une fin à tout.



... Est-ce une forme d'optimisme déguisée en fatalité ..?.... Ou une fatalité recouverte d'optimisme ?...


Atil
   Posté le 28-01-2010 à 22:22:56   

Une manière de positiver le négatif, peut-être.
Milie
   Posté le 28-01-2010 à 22:38:36   




Atil a écrit :

Une manière de positiver le négatif, peut-être.



Atil a écrit :



Si on n'arrive vraiment pas à se libérer de son opresseur, on sait qu'il reste toujours une ultime solution efficace à 100% : la mort.
Donc aucune situation n'est désespérée : il y a une fin à tout.



Oui ...En ce sens elle est une libération... Mais quand a positiver, autant aller au delà, en se disant ... Que cette libération génère un autre état, qui ne sera pas nécessairement une fin en soi....




Edité le 28-01-2010 à 22:39:20 par Dalaha


humain-libre
   Posté le 28-01-2010 à 23:13:55   

Atil
   Posté le 30-01-2010 à 10:11:03   

Si je me sens oppressé par les remords, mourir serait une délivrance.
Mais à condition qu'il n'y ait pas de vie aprés la mort.
Sinon je continuerai d'être oppressé par les remords dans l'au-dela.
Ase
   Posté le 30-01-2010 à 11:53:29   

Mais comment ne plus être dans l'oppression dans cette vie-ci (sans faire intervenir une pseudo vie dans l'au-delà dont personne ne connaît rien) ? car en faisant intervenir une réaction opposée, comme la résistance ci-haut, on se rend dépendant de l'oppression, on ne s'en libère pas, on continue d'agiter ses pensées et on est du coup non serein.

En reprenant l'exemple du prisonnier, il se sentira oppressé psychologiquement, comment lui peut-il se libérer de sa condition d'oppression tout en restant dans la prison.
Si nous restons dans cet exemple d'Atil d'impression psychologique, que signifierait rendre l'étendue de sa prison à celle de l'univers afin qu'il ne ressente plus ce sentiment de confinement qui l'étouffe ?

Enfin est-on dans un état d'oppression lorsque nous ressentons le manque à la drogue et qu'on a pas sa dose libératrice ?
Atil
   Posté le 30-01-2010 à 19:33:35   

Il y a l'opression objective (physique) et l'opression subjective (psychologique, émotive).
Ase
   Posté le 30-01-2010 à 20:34:07   

Quelle différence entre les deux ?
Milie
   Posté le 30-01-2010 à 21:53:28   




Ase a écrit :

Quelle différence entre les deux ?

Atil a écrit :

Il y a l'opression objective (physique) et l'opression subjective (psychologique, émotive).



Dans mon idée ... En certaines situations ; Il peut y avoir les deux réunis

Comme une situation dans laquelle, le corps est agressé, mais la conscience est comme libéré du corps, parce qu'en dehors, à coté.. En cet état, Il n'y a plus d'émotion.

Atil
   Posté le 30-01-2010 à 23:02:01   

La 1ère est réelle, elle vient de l'extérieur.
La 2ème est créée par notre imagination, par notre manière d'interpréter la situation.
Ase
   Posté le 31-01-2010 à 10:30:20   

L'oppression psychologique n'est pas réelle ?
L'oppression physique n'est pas aussi une manière d'interpréter la situation ?

J'ai du mal avec cette distinction que l'on fait sans cesse entre objectif et subjectif.
Atil
   Posté le 31-01-2010 à 19:32:07   

Si je suis ligoté, je me sens opprimé physiquement.

Si des gens me critiquent sévèrement, me conspuent, se moquent de moi et m'insultent, je peux soit me sentir opprimé par eux, soit m'en foutre.
Leurs paroles ne sont que des paroles : elles n'ont une prise sur moi que si je crée moi-même cette prise.
ZaQieL
   Posté le 04-02-2010 à 01:07:14   

Atil a écrit :

Si je suis ligoté, je me sens opprimé physiquement.

Si des gens me critiquent sévèrement, me conspuent, se moquent de moi et m'insultent, je peux soit me sentir opprimé par eux, soit m'en foutre.
Leurs paroles ne sont que des paroles : elles n'ont une prise sur moi que si je crée moi-même cette prise.


Celui qui se sent opprimé s'opprime lui-même.

Car même lors d'une "oppression physique", c'est ton interprétation de la situation qui va faire de toi, une victime opprimée, ou un être libre dans une drôle de situation.

Ase a écrit :

En reprenant l'exemple du prisonnier, il se sentira oppressé psychologiquement, comment lui peut-il se libérer de sa condition d'oppression tout en restant dans la prison.


Plusieurs le font pourtant. Et j'oserais dire que la plupart de ceux qui se retrouvent en prison, s'y retrouvent car ils s'oppressaient eux-mêmes psychologiquement dans leur vie "libre". La prison ne vient faire office que de manifestation physique de l'état dans lequel ils s'étaient placés, pour X raisons.

Ase a écrit :

Si nous restons dans cet exemple d'Atil d'impression psychologique, que signifierait rendre l'étendue de sa prison à celle de l'univers afin qu'il ne ressente plus ce sentiment de confinement qui l'étouffe ?


Ou plutôt, sans rendre l'étendue de sa prison à celle de l'univers, qui est un exercice ardu et psychologiquement inutile, revoir sa notion de liberté au point tel que seul son esprit lui suffit, sans notion "physique" d'espace associé à tort, à la liberté. Qu'est-ce qui doit être libre, le corps ou l'esprit?

Ase a écrit :

Enfin est-on dans un état d'oppression lorsque nous ressentons le manque à la drogue et qu'on a pas sa dose libératrice ?


Non, nous sommes face à la liberté de s'en libérer, c'est en consommant sa dose que nous faisons face à l'oppression.

ZaQieL