Sujet :

A l'origine du cerveau : les éponges de mer

Membre désinscrit
   Posté le 02-02-2009 à 12:13:30   

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/genetique-1/d/a-lorigine-du-cerveau-les-eponges-de-mer_12023/


Edité le 02-02-2009 à 20:03:27 par Scientosophe


Atil
   Posté le 03-02-2009 à 21:27:04   

Ce n'est pas vraiment étonnant.
Les éponges sont les animaux pluricellulaires les plus primitifs.
Ce sont en quelque sorte les ancètres de tous les animaux macroscopiques.
Et leurs cellules sont encore associées entre elles de manière primitive.
Il est probable que la manière dont elles sont reliées est à l'origine à la fois des liaisons entre les neurones et entre les autres types de cellules chez les autres animaux.
Ase
   Posté le 04-02-2009 à 00:20:26   

L'idée est que d'anciens organes fonctionnels sont abandonnés et qu'ils se transforment pour assurer d'autres fonctions ?

Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'est que le modèle de construction cellulaire de R. Chandebois (embryologiste) ?
Atil
   Posté le 04-02-2009 à 07:56:26   

http://pst.chez-alice.fr/theoevol.htm
Atil
   Posté le 04-02-2009 à 08:05:44   

"L'idée est que d'anciens organes fonctionnels sont abandonnés et qu'ils se transforment pour assurer d'autres fonctions ? "

Dans le cas des éponges, les jonctions entre cellules n'ont pas été abandonnées. Elles se sont simplement modifiées, améliorées et diversifiées. Certaines restant plus proches du modèle initial et d'autres devenant plus différentes.
Dans le cas des jonctions entre neurones, on retrouve certaines ressemblances avec les anciennes jonctions.
Parfois certaines molécules anciennes peuvent également être retrouvées sous une forme un peu modifiée, mais ayant changé de fonction. C'est ainsi qu'on a retrouvé l'ancètre de l'hémoglobine chez certaines plantes.
Ase
   Posté le 06-02-2009 à 01:06:58   

"http://pst.chez-alice.fr/theoevol.htm"

---> ce résumé de ses travaux à l'air vraiment très bien fait.

Je viens de me procurer le livre "Le gène et la forme" de R. Chandebois.

Du peu que j'ai lu, elle semble s'opposer à l'idée de "programme codé dans l'ADN". Elle semble dire que le modèle darwinien gradualiste qui fait appel à des "mutations aléatoires" est faux. Selon elle, les transformations (modifications au niveau organique et plus seulement histologique) se sont effectuées beaucoup plus rapidement.
Je vais continuer à lire : ça à l'air très intéressant.
Atil
   Posté le 06-02-2009 à 07:55:51   

Elle ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes.
Plus personne ne défend un programme uniquement codé dans les gènes.
On sait maintenant qu'il y a une hiérarchies de gènes. Certains s'expriment en premier et influencent le fonctionnement prochain des autres gènes. Pour cela ils permettent à un gradient chimique de s'installer. Cela permet de "polariser" l'embryon : les cellules peuvent faire la différence entre une partie ou le produit chimique se trouve et une autre partie ou le produit chimique ne se trouve pas. Selon la partie ou se trouveront les cellules, elles n'utiliseront pas leur gènes de la même facon. Ensuite les cellules produiront d'autres gradient chimiques locaux qui, de proche en proche, permettront à l'embryon de se diviser en de nombreuses zones se développant différemment. Les cellules se développent donc en tenant compte des produits secrétés par les autres cellules voisines.
Est-ce si différent de ce qu'elle dit ?
tayaqun
   Posté le 06-02-2009 à 11:15:03   

Voilà un sujet qui décrasse !

Bravo.

Il y a un angle d'ouverture qui avait été ouvert par Monot (si je ne me trompe pas) avec un ouvrage intitulé: "Le hasard et la nécessité" qui montrait qu'à un certain niveau, ce qui est pur hasard en chimie orga et génétique répond à une nécessité...
PizzaMan
   Posté le 06-02-2009 à 15:24:11   

???