Sujet :

L'oubli d'aimer

TaoTheKing
   Posté le 15-04-2014 à 17:20:50   

Pensez-vous qu'il soit possible d'oublier que l'on a aimer?
Milie
   Posté le 15-04-2014 à 17:41:28   




TaoTheKing a écrit :

Pensez-vous qu'il soit possible d'oublier que l'on a aimer?



Oui et Non... Tout dépend a quel niveau ce situe le sentiment..


TaoTheKing
   Posté le 16-04-2014 à 12:13:38   

Exemple:

Un couple très amoureux, sentiments profonds, etc.
Un des deux est atteint d' Alzheimer.
L'autre vit un enfer progressif. Il oublie qu'il a aimé et est soulagé lorsqu'il est "débarrassé" d'une façon ou d'une autre, du poids.
Mais a t-il vraiment oublié ? Cet oubli est-il possible ?
Milie
   Posté le 16-04-2014 à 12:19:59   




TaoTheKing a écrit :

Exemple:

Un couple très amoureux, sentiments profonds, etc.
Un des deux est atteint d' Alzheimer.
L'autre vit un enfer progressif. Il oublie qu'il a aimé et est soulagé lorsqu'il est "débarrassé" d'une façon ou d'une autre, du poids.

Mais a t-il vraiment oublié ? Cet oubli est-il possible ?


Non ... Emotionnellement tout ce qu'il a vécu et éprouvé en ses sentiments pour l'autre, est toujours là ... ou alors tout n'était qu'une illusion entretenue le temps quelle a durée..


TaoTheKing
   Posté le 16-04-2014 à 17:10:50   

C'est également ce que je veux croire Milie. Mais il me semble que ce n'est pas la réalité...

Autre exemple:

un enfant handicapé, atteint d'une maladie incurable, et très invalidante. Les parents peuvent-ils souhaiter sa mort, et peuvent-ils le faire par amour? Mais par amour de leur enfant, ou par amour d'eux-mêmes?
Milie
   Posté le 16-04-2014 à 17:44:46   




TaoTheKing a écrit :

C'est également ce que je veux croire Milie. Mais il me semble que ce n'est pas la réalité...?


Perso je n'ai pas été confrontée a une telle situation et donc manque de données... Mais je ne manquerais pas de poser la question a quelqu'un l'a vivant...

TaoTheKing a écrit :

Autre exemple:

un enfant handicapé, atteint d'une maladie incurable, et très invalidante. Les parents peuvent-ils souhaiter sa mort, et peuvent-ils le faire par amour? Mais par amour de leur enfant, ou par amour d'eux-mêmes?



Si ils en viennent a le souhaiter, ce n'est pas de l'amour... Mais leurs égoïsme..


Milie
   Posté le 16-04-2014 à 21:09:20   




TaoTheKing a écrit :

C'est également ce que je veux croire Milie. Mais il me semble que ce n'est pas la réalité...?




Est -ce que ça peut être causé par un lâché prise ?..


TaoTheKing
   Posté le 18-04-2014 à 14:21:53   

Ou une vraie conscience?
Milie
   Posté le 18-04-2014 à 16:24:40   





TaoTheKing a écrit :

Ou une vraie conscience?


Explique stp le sens de ce que tu veux dire .. Merci


TaoTheKing
   Posté le 18-04-2014 à 18:34:53   

Ne peut on pas penser que la réalité soit mouvante? Que les sentiments qui furent l'étaient sur des critères objectifs qui n'existent plus? (par exemple)
Antitheme
   Posté le 18-04-2014 à 18:59:39   

TaoTheKing a écrit :

Pensez-vous qu'il soit possible d'oublier que l'on a aimer?



Allons, allons!! Resaissisez-vous Tao!! Dieu aurait-il des faiblesses?
Milie
   Posté le 19-04-2014 à 10:56:57   




TaoTheKing a écrit :

Ne peut on pas penser que la réalité soit mouvante? Que les sentiments qui furent l'étaient sur des critères objectifs qui n'existent plus? (par exemple)


Là en ce que tu dis.. Résonne ne plus aimer.. Mais ne plus aimer ne signifie pas qu'on oublie avoir aimé...

J'ai a nouveau réfléchi aux sens de ta question... Et bien que je ne sois pas confrontée a ce genre d'épreuve, je me connais suffisamment dans ma façon d'aimer pour pouvoir m'y projeter.

Et perso, si j'avais vécu un amour vrai parce qu'établie dans une durabilité avec une autre personne, qui m'aurait lié à elle et elle a moi durant plus de la moitié de ma vie, sa maladie aurait renforcé mes attentions.

... La lassitude, le découragement devant l'inévitable peuvent faire causes de rejet , comme une sorte d'auto protection "émotionnel"... Seulement Oublier qu'ont l'a aimé, c'est se mentir a soi-même..


.
   Posté le 21-06-2014 à 03:17:53   

TaoTheKing a écrit :

Pensez-vous qu'il soit possible d'oublier que l'on a aimer?


OUI
-
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TaoTheKing
   Posté le 11-07-2014 à 11:07:00   

Réponse pleine de bon sens Milie.
Milie
   Posté le 12-07-2014 à 09:26:40   



TaoTheKing a écrit :

Réponse pleine de bon sens Milie.


Si elle t'as apportée ...


TaoTheKing
   Posté le 01-08-2014 à 17:53:10   

Disons qu'il s' agit d'une réponse réfléchie et construite
Milie
   Posté le 01-08-2014 à 20:21:08   



TaoTheKing a écrit :

Disons qu'il s' agit d'une réponse réfléchie et construite


Très certainement que ta question, portait aux raisonnantes


Trotmany
   Posté le 04-08-2014 à 20:53:02   

TaoTheKing a écrit :

un enfant handicapé, atteint d'une maladie incurable, et très invalidante. Les parents peuvent-ils souhaiter sa mort, et peuvent-ils le faire par amour? Mais par amour de leur enfant, ou par amour d'eux-mêmes?


Je me permets de prolonger le questionnement :
Faire l'impossible pour qu'un proche survive malgré les souffrances insupportables qu'il endure.
Est-ce faire preuve d'amour ?
TaoTheKing
   Posté le 07-08-2014 à 23:21:44   

Ton prolongement est plus un retournement...
Mais il n'en demeure pas moins une ouverture sur un autre sujet. Je ne me souviens pas si un sujet '' euthanasie '' a déjà été ouvert ?
Trotmany
   Posté le 07-08-2014 à 23:54:23   

Je pensais les deux situations plutôt proches.

Comme l'être aimé qui subit un accident grâve qui le réduit dans sa mobilité.
Pourquoi certaines personnes décident subitemment de le quitter ?
L'amour se réduit-il pour ces personnes aux caractéristiques physiques ?

Modifier certains aspects de notre identité peut remettre en cause les liens d'amour qui autrefois étaient indisolubles. Pour quelles raisons ?
TaoTheKing
   Posté le 08-08-2014 à 11:03:24   

La personne que nous avons aimé peut changer, pour devenir repoussant d'après nos critères. L'amour n'est pas absolu, et se nourrit de détails pouvant sembler à d'autres insignifiants.
Nous sommes dans l'intime, le personnel, et il est difficile de juger sans se tromper à coup sur.
Les changements physiques sont les plus évidents, et les plus culpabilisants aussi. Il n'est pas simple pour untel de quitter sa femme défigurée et tétraplégique suite à un accident de voiture. Mais de SON point de vue, SA vie continue. Doit-elle être assujettie aux aléas subis par une autre personne, fusse t-elle son conjoint, son enfant, son parent?
Nous ne réagissons pas tous de la même façon, et l'esprit de sacrifice ne peut être imposé à tous. Le devoir est une notion devenue désuète, et je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.

La société évolue, devient kleenex, mais ne nous dit-on pas sans cesse que c'est plus sain que les mouchoirs en tissu?


Edité le 08-08-2014 à 11:04:21 par TaoTheKing


Trotmany
   Posté le 08-08-2014 à 16:53:15   

Merci pour cette intervention.
Atil
   Posté le 10-03-2017 à 10:14:48   

Il y a plusieurs sortes d'amour.
Donc la question est assez floue.
TaoTheKing
   Posté le 10-03-2017 à 21:06:43   

Tu me connais Atil! Je suis un romantique. Je parle de l'amour profond, celui qu'on porte à sa moitié, ses parents, ses enfants, voire à un ami, à son chien...
Pas des coups tirés au hasard, ou de l'affection qu'on porte à un cousin ou un pote.
Atil
   Posté le 12-03-2017 à 13:04:48   

Tout amour se dissout avec le temps ... sauf peut-être si on arrive à le transformer.
TaoTheKing
   Posté le 13-03-2017 à 22:22:20   

L'amour est un feu qu'il faut alimenter souvent, afin de pouvoir laisser les braises incandescentes. J'aime ma femme depuis bientôt 40 ans, et je pense que c'est réciproque.
Notre amour est passé par plusieurs étapes, mais nous continuons à être amoureux.
Atil
   Posté le 14-03-2017 à 00:01:09   

Mais c'est un amour différent de ce qu'il était au début, je suppose.
TaoTheKing
   Posté le 14-03-2017 à 08:31:16   

Ben disons qu'à près de 60 ans, les besoins sexuels ont diminués. Le rythme de 3 fois par semaine (grosso-modo) me convient désormais.
A part ça, nous nous connaissons de mieux en mieux, alors nos rapports sont plus fluides.
Quoique... il nous arrive souvent de faire semblant de nous disputer.