Sujet :

La peur

Atil
   Posté le 10-06-2006 à 19:41:55   

On dit parfois que "la peur est le commencement de la sagesse".

Que faut-il comprendre de cette phrase ?
PizzaMan
   Posté le 10-06-2006 à 19:51:51   

Par ce mot «peur» on entendait peut-être la prudence, plutôt.

La prudence est réfléchie. La peur ne l'est pas.
Atil
   Posté le 14-06-2006 à 08:16:45   

J'aurais tendance à voir ca ainsi :
Quand un homme est fort et ne craint rien, il devient orgueilleux et se croit tous permis. Il n'a aucun besoin de se poser de questions existancielles.
Mais s'il est faible et vulnérable, il va se tenir tranquille, va faire attention et va être obligé de réfléchir pour échapper aux dangers qui l'entourent.I l va donc plus calculer les conséquences de ses actes.
Menant une vie plus intériorisée il va aussi plus réfléchir sur des trucs divers.
Donc la peur peut aider à devenir sage car elle rend prudent et réfléchi.
Mais au négatif elle peut aussi pousser à mal penser, c'est à dire à laisser les pensées se faire envahir par des émotions. Et c'est ainsi qu'on en arrive aux pensées délirantes, aux peurs irraisonnées.
Un peu de peur renbd plus sage.
Trop de peur rend déraisonnable.
Verdad
   Posté le 14-06-2006 à 12:21:18   

Et la peur absolue rend absent.
PizzaMan
   Posté le 14-06-2006 à 16:48:54   

Et la bêtise accrue rend trop présent...
Atil
   Posté le 14-06-2006 à 16:56:06   

Quel rapport avec le sujet ?
PizzaMan
   Posté le 14-06-2006 à 17:16:17   

Parce que la peur démesurée engendre la bêtise, et par une trop grande présence, elle s'accentue.

Le complexe d'infériorité de certains par-exemple. Par conséquent, où voit-on le «commencement de la sagesse» dans ce cas ? Nulle part.
Verdad
   Posté le 14-06-2006 à 19:55:44   

Pizza Man se laisse une fois de plus déborder.

Mais laissons cela.
Une peur absolue nous inhibe du monde. Elle joue un rôle de refuge. Faux bien sur, illusoire...
Mais il s'agit bien souvent du dernier palier avant l'évanouissement.
Les gens qui voient la mort arriver ont une peur indiscible... puis celle-ci agit comme un anésthésique.
La personne meurt "sans s'en apercevoir". Le cerveau est ainsi fait.
Atil
   Posté le 15-06-2006 à 08:17:16   

Donc c'est comme pour tout : l'idéal est dans le juste milieu.
Sans la peur on agit sans réfléchir, avec un peu de peur on agit prudemment en réfléchissant , avec trop de peur on a les pensées paralysées.
mamy42
   Posté le 15-06-2006 à 19:55:09   

La peur est une des émotions les plus corrosives qui soient. Je ne parle pas ici de la peur normale, naturelle qui nous fait échapper au danger, mais de cette peur diffuse, de cette angoisse flottante que beaucoup connaissent.

Je suis encore en train de traverser une période bien éprouvante. J'ai bien vue l'anxiéré qui naît en moi.

Oui, nous connaisons bien ces monnents où la peur nous étreint si fort que nous en oublions......les autres l'amour que nous devons partager.....Il fraudrait laisser derrière nous la (( personnalité )) qui souffre à cause de notre façon de penser, et comprendre que notre vrai MOI, notre MOI spirituel ne peut ni souffrir, ni avoir peur.

Nous pouvons alors faire face à l'événement, l'accepter avec une paix qui se fordifiera à mesure que nous serons de plus en plus conscients.

Lorque nous avons compris .............aprés la peur vient la sagesse.
Atil
   Posté le 16-06-2006 à 08:25:37   

Le peur devient une sorte de trouble mental quand elle devient chronique. A quoi sert encore la peur quand elle n'avertit plus des dangers ponctuels mais est présente sans arret ?
C'est comme une jauge d'essence qui indiquerait toujours que le réservoir est vide.
La peur perd également sa fonction quand elle n'est plus proportionnelle au danger.
C'est comme une jauge d'essence qui indiquerait que le réservoir est vide alors qu'il est encore à moitier plein.
PizzaMan
   Posté le 16-06-2006 à 15:46:52   

Et la peur n'a pas besoin d'être chronique pour devenir un trouble mental. Elle peut se manifester intensément de façon assez aléatoire, lorsque certains font face à certaines situations. On dit alors qu'il faut apprendre à identifier les occasions pour mieux les contourner, à défaut de ne pouvoir maitriser ces peurs démesurées.
Atil
   Posté le 16-06-2006 à 19:32:49   

la peur c'est comme toutes les émotions :
Avec un fonctionnement normal ca a une certaine utilité mais quand ca se dérègle ca fiche le bordel dans la vie.
Hors les émotions se dérèglent facilement.
flash
   Posté le 10-08-2006 à 15:04:12   

A vous lire tous, il semblerait que la sagesse soit donc (entre autre) un sentiment intellectualisé dérivant de la peur !

J'ai appris dans les cours de dévellopement personnel que la peur était notre pire ennemi intérieur car cela bloquait notre potentiel créatif...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Procrastination

Il y a un terme en psychologie qui désigne la peur de passer à l'action : procrastination !

Ainsi, le procrastinateur (quel vilain mot !) n'agit que parce qu'il a IMMEDIATEMENT la satisfaction résultant de son action.

« L'échec ne fait pas de nous des perdants. Le seul moment où nous devenons des perdants, c'est quand nous décidons de ne plus essayer. » Bob Proctor

Atil attire notre attention sur le fait que les émotions se dérèglent facilement.

Nous sommes entièrement responsable de la qualité de nos émotions.
zorglub
   Posté le 04-06-2007 à 23:48:21   

Atil a écrit :

On dit parfois que "la peur est le commencement de la sagesse".

Que faut-il comprendre de cette phrase ?


Que quand on commence à les regarder, on commence à rentrer dans la voie de la sagesse.

Euh en fait, je remonte ce sujet car j'ai une question sur la peur et je me demandais si on en n'avait pas déjà parlé, mais j'ai pas trouvé ou été plus loin dans mes recherches.

Donc à quelle chose, émotion, sentiment, pensée,..... opposeriez-vous la peur?
Atil
   Posté le 05-06-2007 à 07:59:55   

La peur fait fuir devant ce qui s'oppose à nous (défensive)

La colère fait attaquer ce qui s'oppose à nous (offensive).
zorglub
   Posté le 05-06-2007 à 10:59:35   

Eh oui, on en a déjà parlé et je me rappelais bien ne pas être d'accord :-).

Tu te rappelles le sujet sur lequel cette discussion etait, ca m'évitera de poser les mêmes questions.
Atil
   Posté le 05-06-2007 à 12:00:16   

Aucune idée.
zorglub
   Posté le 05-06-2007 à 20:55:37   

Tu opposes la peur à la colère jusque parceque l'un est deffensif et l'autre offensif ou bien t'as d'autres arguments?
Atil
   Posté le 06-06-2007 à 07:50:36   

Pour moi les émotions s'opposent deux pas deux de par leurs leurs fonctions :

Joie <---> Tristesse
Colère <---> Peur
Amour>--->Haine
Orgueil>--->Honte
Trotmany
   Posté le 06-06-2007 à 19:10:30   

Charles Darwin dans The Expression of Emotion in Man and Anima (1872) associe peur et colère.

Lazarus dans son arbre décisionnel des évaluations primaires dit que la colère et la peur/anxiété sont deux émotions négatives qui se distinguent. La colère est nuisible pour l'estime de soi. La peur/anxiété est une menace pour soi.

Selon Shields, l'anxiété, la tristesse et la colère se distinguent quant aux réactions corporelles. Ainsi, la tristesse se caractériserait par une léthargie et un ralentissement des réactions corporelles tandis que l'anxiété et la colère entraîneraient une augmentation des réponses du système nerveux sympathique. L'anxiété se distinguerait par la sudation et la colère par le rougissement du visage.

D'après les expériences d'Ax, certaines réponses physiologiques comme la pression systolique, le rythme cardiaque, la réponse électrodermale, sont plus intenses pour la peur. Tandis que d'autres le sont plus pour la colère : pression diastolique, température de la peau.

D'après Funkenstein, la colère intériorisée s'accompagne d'un rythme cardiaque plus élevé et une plus grande amplitude de la pression sanguine que la colère extériorisée. L'anxiété provoque un rythme cardiaque plus élevé que la colère extériorisée et une plus forte amplitude de la pression sanguine. L'anxiété a une amplitude de la pulsation sanguine plus importante que la colère intériorisée.



Pourquoi ne prenez-vous pas en compte la science?
zorglub
   Posté le 06-06-2007 à 21:50:53   

[citation=Trotmany]Charles Darwin dans [i]The Expression of Emotion in Man and Anima (1872) associe peur et colère. [/i]


Donc l'un est opposé a l'autre.



Lazarus dans son arbre décisionnel des évaluations primaires dit que la colère et la peur/anxiété sont deux émotions négatives qui se distinguent. La colère est nuisible pour l'estime de soi. La peur/anxiété est une menace pour soi.


Donc l'un n'est pas opposé à l'autre.


Selon Shields, l'anxiété, la tristesse et la colère se distinguent quant aux réactions corporelles. Ainsi, la tristesse se caractériserait par une léthargie et un ralentissement des réactions corporelles tandis que l'anxiété et la colère entraîneraient une augmentation des réponses du système nerveux sympathique. L'anxiété se distinguerait par la sudation et la colère par le rougissement du visage.

Donc l'un n'est pas opposé à l'autre et est différent.

D'après les expériences d'Ax, certaines réponses physiologiques comme la pression systolique, le rythme cardiaque, la réponse électrodermale, sont plus intenses pour la peur. Tandis que d'autres le sont plus pour la colère : pression diastolique, température de la peau.

Donc différent et pas complémentaire.


D'après Funkenstein, la colère intériorisée s'accompagne d'un rythme cardiaque plus élevé et une plus grande amplitude de la pression sanguine que la colère extériorisée. L'anxiété provoque un rythme cardiaque plus élevé que la colère extériorisée et une plus forte amplitude de la pression sanguine. L'anxiété a une amplitude de la pulsation sanguine plus importante que la colère intériorisée.


Donc l'un est une reduction de l'autre.

Pourquoi ne prenez-vous pas en compte la science?

Parceque j'ai toujours eu du mal à en faire la synthèse.
Bon et toi, Trot, t'en pense quoi. C'est quoi la synthèse, à ton avis, de tout cela
Atil
   Posté le 07-06-2007 à 08:23:17   

Selon Sikorski, les paramètres respiratoires lors des émotions sont ceux-ci :

Sans émotion : x/y=0,7 à 0,88 C=15
Colère : x/y = 1,25 C= 40
Chagrin : x/y = 0,286 C=20
Peur : x/y = 0,4286 C = 64
Excitation joyeuse : x/y= 0,8 à 1,0 C = 17

x/y = temps d' inspiration divisé par le temps d'expiration.
C = Nombre de respirations par minutes.

Si je fais un graphique avec x/y en abcisse et C en ordonnée, je peux placer des points représentant la position de ces 4 émotions dans un diagramme respiratoire abstrait.
J'observe alors ceci :

le point "sans émotion" se place au centre.
Les points représentant les 4 émotions encadrent le point du centre.
L'un est en haut à droite, un en haut à gauche, un en bas à droite et un en bas à gauche.

Par rapport au point central, les points périphériques s'opposent deux par deux, ainsi :
Tristesse <---> Excitation joyeuse.
Peur <---> Colère.

CQFD.
Trotmany
   Posté le 07-06-2007 à 09:13:26   

Qui est Sikorski? Pourquoi ne prend-il en compte que l'indice respiratoire alors que les partons sont composés de plusieurs autres éléments? Quelles situations a-t-il utilisé pour induire ces patern émotionnels?


Bon et toi, Trot, t'en pense quoi. C'est quoi la synthèse, à ton avis, de tout cela

Une émotion implique toujours une tendance à l'action. A ton avis, quel comportement retrouvera-t-on le plus souvent associé à la peur?
Atil
   Posté le 07-06-2007 à 10:40:05   

Je ne sais pas qui est Sikorski. Il faudrait chercher sur le Net.

Et j'utilise les indices respiratoires car ce sont les seuls que j'aie sur la question qui contiennent des données chiffrées, donc faciles à interpréter objectivement.
zorglub
   Posté le 07-06-2007 à 13:56:35   

Y'a pas à dire. Cela me fait vraiment bizarre d'opposer la peur à la colère.

Il me semble que ce sont deux emotions différentes qui ne se compensent ou ne se croisent pas forcément.

C'est comme si l'on disait qu'à chaque fois que l'on est en colère c'est parceque l'on a peur.

Je dirais que face à la peur, on réagit en étant paralysé ou en fuyant.

Avez vous un exemple de peur qui se retranscrit en colère?
Atil
   Posté le 07-06-2007 à 14:56:48   

"C'est comme si l'on disait qu'à chaque fois que l'on est en colère c'est parceque l'on a peur."

>>>>>C'est le contraire : quand on a peur on n'est plus en colère, quand on est en colère on n' a plus peur. Si les deux émotions s'opposent c'est qu'elle sne cohabitent pas.



"Avez vous un exemple de peur qui se retranscrit en colère? "

>>>>>Ca ne se retranscrit pas, ca s'oppose, comme le chaud et le froid.
zorglub
   Posté le 07-06-2007 à 19:11:23   

oh! Donc tu dis qu'il n'y a pas de peur si colère et inversement reciproque. Ce qui va dans mon sens. Vas y reflechir et reviendu...