Sujet :

Pourquoi le besoin de philosopher ?

Le Fou Perdu
   Posté le 24-11-2011 à 15:01:01   

Bonjours à tous, je suis nouveau.

Une question me taraude:
Le mot philosophie vient de Philo et Sophia. C'est le désir de la sagesse (inaccessible à notre niveau d'homme).
La philosophie est une prise de distance sur l'existence et j'ai l'impression que pour certaines personnes la philosophie permet de répondre à des angoisses et peurs existentielles.
En avez vous l'impression.
Sinon, pensez vous que philosopher peu-être un besoin ?
Si oui ou non, pourquoi ?

Merci à vous ^^
TaoTheKing
   Posté le 24-11-2011 à 17:02:36   

philosopher est amusant.

Et puis la sagesse est accessible à l'homme. A mon avis.

Bienvenu.
Atil
   Posté le 24-11-2011 à 20:02:56   

Plus on devient sage est plus on devient heureux, normalement.

Mais certains aiment aussi philosopher pour se compliquer la vie ... un peu comme d'autres se fatiguent le cerveau avec des mots croisés.
petit_ange
   Posté le 24-11-2011 à 23:28:09   

Pour moi philosopher est le propre de la vie intelligente.

Le développement de la vie dans l'univers est le résultat d'une succession d'états d'accroissement de flux d'énergie qui s'exprime selon certains critères.
Un grand champ peut produire 1000 tonnes d'herbe, qui permettront à 27 millions de sauterelles de s'alimenter pendant un an, ce qui permet à 90 000 grenouilles de se nourrir, ainsi 300 truites auront de quoi se régaler, et tout ça pourra contenter une seule personne pendant un an.
Mais vois-tu l'homme ne se nourrit pas que de truites, il ne vit pas que de cette seule activité avec la biosphère. Il vit également et principalement de sa relation avec autrui, relation qu'il ne cesse de négocier. Philosopher lui permettra de mieux la négocier ce en toute intelligence.

De rien ^^
Be in Love ^^
brazali
   Posté le 25-11-2011 à 09:02:11   

philosopher c'est chercher les vérités universelles.
petit_ange
   Posté le 25-11-2011 à 09:29:44   

La philosophie est une prise de distance sur l'existence
C'est ce qu'on appelle le détachement. Mais il te faut nuancer ce détachement. Ce n'est pas en te détachant de ta vie quotidienne (ordinaire et banale) et de ce qui t'entoure ou en renonçant à celle-ci que tu trouveras le bonheur. Quand tu trouveras le bonheur tu deviendra un vrai philosophe, un penseur de l'universel, un homme accompli et la vie te paraîtra nouvelle et originale.
Atil
   Posté le 26-11-2011 à 12:50:33   

"Il vit également et principalement de sa relation avec autrui, relation qu'il ne cesse de négocier. Philosopher lui permettra de mieux la négocier ce en toute intelligence."

>>>>>Etre psychologue ne suffirait-il pas ?
Atil
   Posté le 26-11-2011 à 12:51:19   

brazali a écrit :

philosopher c'est chercher les vérités universelles.


Comme le font les scientifiques ?
Atil
   Posté le 26-11-2011 à 12:52:13   

petit_ange a écrit :

La philosophie est une prise de distance sur l'existence
C'est ce qu'on appelle le détachement. Mais il te faut nuancer ce détachement. Ce n'est pas en te détachant de ta vie quotidienne (ordinaire et banale) et de ce qui t'entoure ou en renonçant à celle-ci que tu trouveras le bonheur. Quand tu trouveras le bonheur tu deviendra un vrai philosophe, un penseur de l'universel, un homme accompli et la vie te paraîtra nouvelle et originale.


La philosophie sert donc au bonheur ?
uber
   Posté le 26-11-2011 à 18:28:39   

Du bonheur, oui un peu sans doute. La philosophie implique l'echange, elle aide comme le dit petit ange, a prendre du recul. il me semble toutefois qu'elle passe mieux avec une dose d'humour, et qu'on peut l'aborder aussi par inadvertance.
petit_ange
   Posté le 27-11-2011 à 11:14:02   

La philosophie sert donc au bonheur ?
Certainement.
Le Fou Perdu
   Posté le 28-11-2011 à 10:17:21   

Merci à vous ^^

Pour moi, prendre de la distance est un besoin, et peut-être que certains arrivent au même résultat en écoutant de la musique, passant un bon moment avec sa famille ou ses amis; mais en fumant ou buvant ect...
Peut-être qu'en philosophant ou faisant les actes précédents, l'homme s'évade. Et ceci, en effet, correspond à une façon d'être heureux. Disons que philosopher est le moyen permettant de maturer des situations de vie et d'atteindre une forme de sagesse.
Les philosophes dalleurs ont cherché comment devenir heureux. Des Stoïciens, des Épicuriens... C'est une réflexion lucide sur le bonheur que permet aussi la philosophie.
Mais peut être y a il une différence entre Psychologie (logos) et Phylosophie (sophia). La première s'intéresse plus au manière de soigner l'homme en se restreignant à ce qui concerne son comportement, son conscient et inconscient. La philo s'intéresse à une universalité de thème comme et ne permet pas d'application pratique. (Elle ne propose pas vraiment de remède aux questions existentielle, car une question en amène pleins d'autres).
Mais il existe des philosophes aigris dans leurs analyse de l'homme. D'où la nécessité de rire, comme le dit Uber, car certains raisonnements ouvrent des portes au dessus de gouffres si vertigineux, qu'ils remettent en qu'ils remettent en question l'univers. Personnellement, la philosophie a servie à me confirmer certaines tares chez l'homme (comme certaines beauté). Mais parfois, cela me rend triste, frustré, et pessimiste.
TaoTheKing
   Posté le 28-11-2011 à 14:22:46   

La philosophie serait donc un pansement sur une jambe de bois?
Atil
   Posté le 28-11-2011 à 19:13:49   

'La philo s'intéresse à une universalité de thème comme et ne permet pas d'application pratique."

>>>Donc elle serait inutile ?
uber
   Posté le 28-11-2011 à 19:54:45   

TaoTheKing a écrit :

La philosophie serait donc un pansement sur une jambe de bois?

A ceci pres que la vie c'est mieux qu'une jambe de bois.
TaoTheKing
   Posté le 28-11-2011 à 20:56:52   

La philosophie serait donc un soin?
petit_ange
   Posté le 28-11-2011 à 20:59:27   

Pour moi, prendre de la distance est un besoin
Nuance ce terme de "besoin". Il ne s'agit pas d'un besoin d'ordre matériel.

Disons que philosopher est le moyen permettant de maturer des situations de vie et d'atteindre une forme de sagesse
Une forme de conscience pas de sagesse.

La philo s'intéresse à une universalité de thème comme et ne permet pas d'application pratique
Sans action il n'y a pas vraiment de philosophie.
Le Fou Perdu
   Posté le 29-11-2011 à 15:36:09   

Non, ce n'est pas qu'elle est inutile, c'est peut-être qu'elle n'est pas faite à ce desseins premier (mais est sans doute utilisable pour acquérir une forme de conscience, de vie intérieure, c'est vrai, petit ange). Mais la psychologie existe au départ pour être un remède. La philo n'est pas inutile mais n'amène pas de réponse, donc un traitement véritable du problème à cause de son caractère de constante remise en question.

Petit ange, peut-être que la philo est une réflexion sur l'action brut, initiale, "la première des première". Après, bien sur, on peut imprimer cette maturation et la réutiliser dans un certain contexte. Donc la réflexion créera l'action. Mais en général, on analyse ce qui existe déjà. Ce n'est pas l'application pratique qui en résulte que l'on analyse, mais celle antérieure à l'analyse. Donc tu as raison de dire que la philo n'existe pas sans l'action. Mais au commencement, est-ce par l'action postérieure ou antérieure à l'analyse ?

Pour le "besoins" ce terme à t-il une application strictement matérielle ? Peut être que je confond... Mais en tout cas peut-être n'est-ce pas de la philo en elle même dont j'ai besoin, mais le besoin d'une prise de distance que je pourrais acquérir aussi en étant bourré h 24. La philo est un moyen (qui est peut-être plus avantageux...)

La philo, un pansement sur une jambe de bois ? Un soin ? Oui,oui, non et non... la philo est ce que l'on en fait... un pansement, une arme, un outil de dérision, une justification pour n'importe quoi, une remise en cause de la réalité. Ou rien, rien, et RIEN...
brazali
   Posté le 29-11-2011 à 17:26:33   

la philosophie recherche les vérités universelles. Elle procède en recherchant ce qui est vrai partout. Cela peut servir. Elle met à l'épreuve de la logique les idées et les évidences énoncées, elle les décortique. Elle avance prudemment, elle questionne et développe les raisonnements. En cela elle est sagesse. Si distance il y a vis à vis des choses c'est parce qu'elle ne prend pas pour argent comptant les évidences parachutées, elle les justifie et les remet en relation avec les circonstances. Elle en déduit des principes vrais ou non. Elle crée une méthode. D'ailleurs les méthodes scientifiques sont parmi les fruits qu'elle nous propose.
Depassage
   Posté le 30-11-2011 à 17:03:11   

Mais il y a aussi la philosophie hautement byzantinisme…


Dès notre naissance, il nous agrippe la main, pour nous accompagner pas à pas, jusqu’à notre mort.
Graduellement, il habille notre corps d’insolentes rides, poussant même l’insulte, à n’en prendre aucune lui-même. Il a son cours, sur lequel il ne nous octroie aucun contrôle.
Qui donc, est cet exécuteur d’œuvre que nous côtoyons quotidiennement alors que nous
ne connaissons pratiquement rien de lui?
L’étant ou si vous préférez le temps!.
À t’il toujours existé en tant que présence, sans plus?
Comme un état complètement vide et plein à la fois.
Vide…ne comportant ni passé, ni présent, ni futur.
Plein…contenant déjà tout l’univers en devenir, dans une intention.
Quand s’est-il mis en marche?
Qui lui a donné la chiquenaude initiale?
Est-il dans le monde, ou le contient-il?
Connaîtrons-nous un jour les tactiques de celui
qui produit les tic-tac de nos horloges?
Du présent il construit le passé, et du même présent il nous propose l’avenir.
Il accompagne le maintenant pour lui faire traverser le présent continu.
Est-il consubstantiel au monde?
Est-il devenu une commodité cosmique qui évite que tout se produise simultanément?
En dehors de lui, quelque chose peut-il advenir?
Quelque chose peut-il persister hors de lui?
Serait-il condamné à tenir le temps, tout le temps?
Est-ce parce qu’il a tant à faire, qu’il ne s’arrête jamais?
Il est l’étant que nous ne rencontrons jamais directement,
mais qui contient tout ce que nous rencontrons.
Les événements se déroulent dans le temps, mais ils naissent hors de lui.
Est-ce que sans lui, tout passerait en un seul coup et que
de facto, nous plongerions dans le néant?
Le Chat nous a d’ailleurs déjà raconté au sujet du temps,
que dans le passé, y avait-il plus d’avenir que maintenant?
petit_ange
   Posté le 09-12-2011 à 22:27:52   

Pas plus tard qu'aujourd'hui je lisait un texte de Deleuze datant de 1991 dans lequel il explique l'intérêt de philosopher, la nécessité de la philosophie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Immanentisme
http://1libertaire.free.fr/KestceKelaPhilo.html
Bonne lecture et découverte^^
Atil
   Posté le 11-12-2011 à 18:39:43   

Pourquoi la philo n'aurait-elle pas d'applications pratiques ?
martiko
   Posté le 11-12-2011 à 19:29:26   

TaoTheKing a écrit :

La philosophie serait donc un soin?


mais ça ne fonctionne que sur les jambes en bonne santé
uber
   Posté le 12-12-2011 à 08:24:51   

D'aucun voient la philo comme un moyen de retarder la mort.Pas tellement le grand saut , que le renoncement quile précède.
petit_ange
   Posté le 13-12-2011 à 06:11:10   

Pourquoi la philo n'aurait-elle pas d'applications pratiques ?
Il y a beaucoup d'applis pratiques, ne serait-ce que le champ de l'ethique, le champ de l'action, le champ de la connaissance.
brazali
   Posté le 13-12-2011 à 11:55:10   

d'accord avec toi p'tit ange pour une fois sinon à quoi servirait de philosopher
Atil
   Posté le 13-12-2011 à 18:16:11   

Ca répond donc à la question de ce topique.
martiko
   Posté le 13-12-2011 à 22:44:49   

donc ça ne sert à rien?
petit_ange
   Posté le 15-12-2011 à 00:31:54   

Sois plus futé


Edité le 15-12-2011 à 00:32:20 par petit_ange


grosrat
   Posté le 15-12-2011 à 21:28:33   

vivre sans philosopher revient a vivre sans cerveau mais on me dira que vivre avec son coeur est amplement suffisant ce qui est vrai aussi
Atil
   Posté le 16-12-2011 à 09:51:04   

C'est quoi "vivre avec son coeur" ?
PizzaMan
   Posté le 16-12-2011 à 16:10:45   

C'est l'inverse de vivre avec son cerveau.
grosrat
   Posté le 17-12-2011 à 02:41:57   

etre guidé par son coeur? c'est peut etre une maniere de philosopher...mais j'avoue que c'est un peu tiré par les cheveux
Atil
   Posté le 17-12-2011 à 10:00:32   

Ca ne nous dit pas ce qu'on entend par le mot "coeur".
grosrat
   Posté le 18-12-2011 à 04:26:48   

« On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Saint-Exupéry
quand a te donner une definition de coeur...tu me poses une colle
Atil
   Posté le 18-12-2011 à 10:06:40   

Si le mot "coeur" ne peut pas être défini alors c'est que c'est un mot vague servant de fourre-tout. Comment alors conseiller de se laisser guider par son coeur alors qu'on ne peut même pas savoir ce que c'est ?
petit_ange
   Posté le 18-12-2011 à 23:14:47   

on peut vivre sans philosopher, mais on vit moins bien et moins pleinement.