Sujet :

Pourquoi ce psychisme si fragile ?

Atil
   Posté le 03-06-2004 à 21:19:09   


Pourquoi les hommes sont-ils fragiles psychologiquement ?

Pourquoi toute ces complications dans notre cerveau ?
Pourquoi tous ces blocages ?
Pourquoi tous ces problèmes dus aux souvenirs refoulés ?

La peur face au danger a une utilité... mais pourquoi l'angoisse existancielle, la timidité, la crainte du diable, existent-elles aussi ?

Pourquoi l'orgueil, les remords, le ressentiment, le manque de confiance en soi, les croyances, les superstitions, les dépendances mentales, la peur de la solitude, etc ...

Les animaux les plus primitifs n'ont pasces problèmes pourtant.

Pourquoi la progression de l'intelligence, qui nous rend si puissants, s'est-elle accompagnée de cette fragilité psychologique, qui nous rend si fragiles ?
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 03-06-2004 à 23:32:34   

Les animaux primitifs fonctionne à la peur.

SEmble que le devellopement des facultés mentales, ai decliné cete peur en un vate evantail.

Mais quand c'est des actes vitaux qu'on doit faire, alors on oublie nos boutons, et nos petits blocages perso.
Atil
   Posté le 04-06-2004 à 07:52:57   

Les animaux primitifs ont peur quand ils voient un prédateurs et se sauvent ...puis ils n'y pensent plus. Quand ils voient un intrus sur leur territoire, ils se fachent et se bagarrent ... puis ils n'y pensent plus.
Mais l'homme a des émotions persistantes, chroniques. Il n'a pas de colère et de crainte seulement pour ce qui se passe actuellement mais a de la rancune pour des faits passés, s'énerve ou tremble à l'idée de ce qui aurait pu se passer ou de ce qui pourrait se passer demain.
Pourquoi agiter toutes ces pensées inutiles ?
Pourquoi vivre dans cesse dans le passé, dans le futur ou dans le présent "tel qu'il pourrait être" .. et pourquoi s'émouvoir de ces choses qui n'existent plus, qui n'existent pas, ou qui n'existent pas encore ?

Je me demande si cela ne viendrait pas de notre imagination trop développée.
En plus de l'intelligence logique (de type scientifique) la nature nous a doté d'un mental imaginatif et créateur (de type artistique)qui nous permet de créer, d'inventer ce qui n'existe pas en recombinant des savoirs et des souvenirs. Cela se fait spontanément ... mais cela parasite notre froide vision du monde réel ici-et-maintenant par des pensées analogiques mal à propos.

Quand je mes en route un logiciel, mon ordinateur ne se crispe pas en se souvenant que c'est un logiciel du même type qui l'avait fait planter un jour : un ordinateur n'a pas de monde psychologique dans son subconscient ... et c'est tant mieux : il y a déja assez de bugs comme cela !
Membre désinscrit
   Posté le 04-06-2004 à 13:27:45   

Tu prends les animaux pour des bêtes Atil...
Atil
   Posté le 04-06-2004 à 14:03:13   

Il y a animaux et animaux.

Plus ils sont proches de nous et plus ils semblent avoir un type d'intelligence et de fragilité psychologique que nous.
Par contre plus ils sont simples et primitifs, et plus leur psychisme est solide.
Notre cerveau perd en solidité ce qu'il gagne en complexité.
Ce sont souvent les choses simples qui sont les plus résistantes.
On ne peut pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre.
Membre désinscrit
   Posté le 04-06-2004 à 16:13:47   

Un jour, Liat dit à Ato:
"il y a animaux et animaux. Et blablabla
blabla"

Ato n'écoutait plus. Il attendit la fin du discours de Liat et lui dit:
"ton raisonnement peut être faux dès le départ, t'en rend tu compte?
La plus belle femme du monde peut sembler merveilleuse à tous les hommes de la terre, et un ver de terre peut la trouver très laide.
Le sais-tu cela?
Dans ce cas, quelle est la référence? Est-ce le jugement des Hommes ou celui du vers de terre?"
Atil
   Posté le 04-06-2004 à 22:56:35   

Et liat dit à ato :
"Mais de quel jugement parles-tu ?
Je ne parle que de constatation : Ce sont les êtres qui ont le cerveau le plus compliqué et le plus puissant en intelligence qui sont aussi les plus fragiles psychologiquement."
Membre désinscrit
   Posté le 04-06-2004 à 23:11:57   

Ato ne répondit pas. Il laissa Liat relire tranquillement sa prose.
Atil
   Posté le 04-06-2004 à 23:21:22   

...et Liat relu sa prose sans comprendre ...
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 05-06-2004 à 04:00:17   

Les peurs répétitives, façonnent le comportement du l'animal.

Au contraire il retiennent ... de façon bien plus sytématique que nous.

Cette peur reflexe semble s'etre agrandie chez nous (point de difference entre l'intelligence et l'imagination, s'agit de deux poles du même truc) .... mais effectivement, la peur d'n cafard est toute sa psychologie, comme notre peur est toute notre psychologie.

Elle nous parait plus grandiose, juste parceque nous ne sommes pas des cafards ...
Membre désinscrit
   Posté le 05-06-2004 à 06:53:04   

Ato se dit qu'il lui fallait être patient. Liat passait encore trop de temps avec Zapiz le fou...
Atil
   Posté le 05-06-2004 à 08:18:47   

"Cette peur reflexe semble s'etre agrandie chez nous (point de difference entre l'intelligence et l'imagination, s'agit de deux poles du même truc)"

---------> Il semble bien que l'intelligence analytique et logique soit sous la dépendance de l'hémisphère cérébral gauche alors que l'imagination et l'intelligence analogique et synthétique sont sous la dépendance de l'hémisphère cérébral droit.
Hors cet hémisphère cérébral droit semble être plus sensible (au sens de sensiblerie) : il est plus facilement envahi par la tristesse ou la peur.
Membre désinscrit
   Posté le 05-06-2004 à 08:20:20   

Encore cette manie de tout séparer, alors qu'il faudrait au contraire réunir... soupira Ato...
Atil
   Posté le 05-06-2004 à 08:55:29   

On ne peut pas réunir les deux hémisphères cervicaux car ils sont séparés par le corps calleux : c'est un fait.
La philosophie du Tao n'a jamais dit que les opposés devaient être fondus en un tout mais qu'ils devaient se compléter harmonieusement ou alterner dynamiquement.
L'homme a une hémisphère yin et un hémisphère yang : ils se complètent harmonieusement et alternent toute les 90 minutes environ.
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 05-06-2004 à 09:59:00   

Disosn que les fonctions cérébrales fonctionnent de concert, l'imagination ne fonctionne pas independement de lintelligence analytique, l'hemisphere droit sans le gauche, etc ...
Membre désinscrit
   Posté le 05-06-2004 à 10:12:13   

Ato remercia blancheneigeetles40voleurs(environ) d'avoir su exprimer différemment sa pensée.
Atil
   Posté le 05-06-2004 à 10:27:12   

-Ato ota les mots de la bouche de Lita-
Membre désinscrit
   Posté le 05-06-2004 à 18:24:00   

Foin de toutes ces taquineries, reprennons le sujet initial:

Pourquoi la progression de l'intelligence, qui nous rend si puissants, s'est-elle accompagnée de cette fragilité psychologique, qui nous rend si fragiles ?

Liat aimait lire. Il lisait tout le temps, lisait tous les sujets, et assimilait ma foi très bien, particulièrement tout ce qui était scientifico-bazardeux.
Il aimait aussi à se rendre aux conférences données par de grands savants, surtout ceux de Marseille.

Un jour, il posa son livre, ouvrit les yeux et vit Ato allongé à l'ombre du grand arbre noueux.
-- Maître Ato? Comment pouvez-vous prétendre accéder à la sagesse sans acquérir le savoir?
-- Les écrits, les paroles tout cela est bien limité. S'y attacher aveuglément, passer son temps à acquérir le savoir par les livres est comme vouloir vider la mer avec un entonnoir.
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 06-06-2004 à 01:58:23   

Voici une hypothèse née dans l'instant, donc pas forcement réfléchie:

L'accumulation des divers savoirs, et aussi des savoirs techniques crée une faiblesses structurelle dans la psyché si ils ne sont pas reliés entre eux par un sens unificateur.

Chaque "intelligence" non reliée à l'Intelligence, agit en roue libre, indépendement du reste, ce qui crée une peur à l'intérieur de la structure.

C'est formulé bizarrement, mais vous me comprenez ... nan ?
Membre désinscrit
   Posté le 06-06-2004 à 10:47:12   

blancheneigetles40voleurs a écrit :

Voici une hypothèse née dans l'instant, donc pas forcement réfléchie:

L'accumulation des divers savoirs, et aussi des savoirs techniques crée une faiblesses structurelle dans la psyché si ils ne sont pas reliés entre eux par un sens unificateur.

Chaque "intelligence" non reliée à l'Intelligence, agit en roue libre, indépendement du reste, ce qui crée une peur à l'intérieur de la structure.

C'est formulé bizarrement, mais vous me comprenez ... nan ?


Ce que je comprends:
Tout savoir acquis, dans son fond comme dans sa forme, doit être mis en cohérence du reste, et donc de tout.
Des morceaux de culture sont comme ne posséder que 50% des pièces d'un puzzle.

Ce en quoi je suis en parfait accord.
blancheneigetles40voleurs
   Posté le 06-06-2004 à 11:21:14   

c'est cela et c'est ce qui provoquerait des malaises existentiels.

Mais le dis le boudhisme Zen, malaise ou pas, ce n'est pas bien grave, que l'homme accede ausens ou pas, le sens est toujours là, en dessous.
Membre désinscrit
   Posté le 06-06-2004 à 11:29:06   

Certains feraient donc mieux d'arrêter un peu de lire tout azimuth et prendre le temps de regarder le modèle du puzzle dans son ensemble.
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 13:39:55   

Mais comment pourrions-nous rendre nos différents savoirs cohérents puisque nous ne savons pas encore tout ?

Serait-ce le fait de ne pas tout comprendre qui nous angoisse ainsi ?

Dans ce cas il serait impossible d'atteindre la sérénité mentale puisque le savoir total est bien loin de notre atteinte.

Mais ... il y a savoir et savoir.
PizzaMan
   Posté le 06-06-2004 à 15:20:08   

Quelle est la différence entre "savoir et savoir" ?
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 15:50:50   

Ce genre de phrases permet peut-être de définir les deux manières de savoir :

"L'érudit sait tout mais ne comprend rien.
Le sage ne sait rien mais comprend tout"

"Il vaut mieux une tête bien faite qu'un tête bien pleine"

Dans le savoir, ce qui compte le plus ce n'est peut-être pas d'atteindre le but mais d'avoir le plaisir de chercher ?
Membre désinscrit
   Posté le 06-06-2004 à 16:12:38   

Mais ... il y a savoir et savoir. , dit Ato.

--Que veux-tu dire? s'interrogea Liat
-- keskidicomkon'ri? s'interrogea Zapiz le fou.

Le savoir est la totalité du puzzle. Bien sur qu'un être humain seul ne peut engranger le tout dans son cerveau. Par contre, s'il s'unit non seulement aux autres êtres humains, mais aussi à tout son environnement, minéraux, vététaux, animaux, éléments, il aura le savoir.

L'autre savoir, celui qui est exclusivement humain, n'est pas le savoir. Il est le refuge des sots.
PizzaMan
   Posté le 06-06-2004 à 16:14:24   

Ouais... Bof.

Un sage peut croire qu'il comprend tout, jusqu'à ce qu'on lui botte le cul et qu'il s'apperçoive qu'il ne comprend rien.
Pour moi un sage, c'est celui qui admet qu'il ne comprend rien.
Pour moi le seul critère de la sagesse c'est l'humilité, et ce n'est pas ce qui vous étouffe ici...

Par-contre on dirait qu'il y a toujours deux manières de faire les choses, dans cette façon de penser : deux manières d'aimer, deux manières de philosopher, deux manières d'exister, deux manières de comprendre, ou deux manières de chier pendant que nous y sommes ?

Je trouve ça un peu "bas de gamme", cette façon de séparer les choses en deux, comme si c'était une solution valable à tout azimut, pour ne pas trop se compliquer la vie. Ça fait glandu, pour tout dire.
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 16:42:49   

Donc il y aurait une manière glandu et une manière non-glandu de vivre ?
PizzaMan
   Posté le 06-06-2004 à 17:30:13   

Il y a aussi une manière pour ne pas vivre du tout. Comme il y a aussi un manière de vivre de différentes façons, avec joie, tristesse, de manière superficielle, etc, etc.
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 17:41:25   

"....si c'était une solution valable à tout azimut, pour ne pas trop se compliquer la vie. "

-------> Ne pas se compliquer la vie, ce n'est pas une bonne manière pour rester serein ?
Membre désinscrit
   Posté le 06-06-2004 à 17:46:15   

Donc il y aurait une manière glandu et une manière non-glandu de vivre ?

La manière "gandu" consiste à accumuler du savoir superficiel pour alimenter les conversations aux lunchs de madame la Baronne.
PizzaMan
   Posté le 06-06-2004 à 17:52:42   

" Ne pas se compliquer la vie, ce n'est pas une bonne manière pour rester serein ? ".

<o> Ne pas se compliquer la vie, c'est une figure de style pour dire que certains préfèrent rester en surface plutôt que de faire l'effort d'aller plus en profondeur, plus loin que l'exercice facile de diviser les choses en deux, par-exemple...
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 18:12:46   

Il y a donc ceux qui restent en surface et ceux qui vont en profondeur.

Ca fait donc deux
Membre désinscrit
   Posté le 06-06-2004 à 22:29:53   

Quoi que l'on puisse penser, il y a toujours au minimum deux choses, si l'on veut comparer.
Le mieux est donc de ne pas comparer.
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 22:56:27   

Quand il y a plusieurs solutions à un problèmes, comment trouver la meilleure sans comparer ?
PizzaMan
   Posté le 06-06-2004 à 23:01:33   

" Quand il y a plusieurs solutions à un problèmes, comment trouver la meilleure sans comparer ? ".

<o> C'est pourtant simple : on fait comme Atil en limitant à deux solutions pour un seul problème et eureka ! Ensuite on peut se verser une bonne tasse de thé, carresser une chatte, glandouiller sur le Net, etc...
Membre désinscrit
   Posté le 07-06-2004 à 06:23:14   

Quand il y a plusieurs solutions à un problèmes, comment trouver la meilleure sans comparer ?


Pour qu'il y ait recherche de décision, encore faut-il qu'il y ait un problème. Or, souvent, nous inventons le problème.
Parfois, nous créons le problème parce que nous refusons de prendre la voie evidente, la seule décision qui éviterait la naissance du problème pour diverses raisons: incapacité intellectuelle, blocage freudien (comme un ici dont la manie est de "botter le cul"), etc.

Lorsqu'un problème est face à toi, il n'y a jamais deux, 3, 4,10 bonne solutions. Il n'y en a qu'une.
Prends-là!
Atil
   Posté le 07-06-2004 à 07:54:49   

Il existe des questions (ou des problèmes) fermés : ce sont ceux qui n'ont qu'une seule réponse valable.

Il existe des questions (ou des problèmes) ouverts : ce sont ceux qui ont plein de réponses possibles.

Sinon, pour éviter les problèmes, il suffit de ne pas avoir de désirs.
Sans désirs, on constate que des choses arrivent, mais on ne les trouve ni positives ni négatives.
Membre désinscrit
   Posté le 07-06-2004 à 18:35:33   

Même pour ce que tu appelles les problèmes ouverts, il n'existe qu'une meilleure solution.

Pour le reste, c'est vrai. Ne rien désirer, c'est recevoir beaucoup.
Atil
   Posté le 07-06-2004 à 21:15:01   

"Même pour ce que tu appelles les problèmes ouverts, il n'existe qu'une meilleure solution. "

-------> Si un prof de dessin demande à ses élèves de faire un tableau représentant l'amitié, par exemple, ce n'est pas un exercice qui comporte une solution meilleure que les autres.
Chaque élève représentera sa conception de l'amitié et utilisera soit la dessin à la mine, ou au fusain, ou à la peinture, etc...
Ce seront des interprétations différentes et complémentaires de l'exercice ... mais il n'y aura pas de "réponse-type" meilleure que les autres.
Membre désinscrit
   Posté le 07-06-2004 à 22:17:41   

C'est un exercice. Pas un problème.
Si le sage te demande de verser ASSEZ de thé dans sa tasse, il te pose un problème.
Si le sage te demande de décrire le Tao, ce n'est pas un problème, c'est un piège.
Si le sage te demande du feu pour allumer le calumet de la paix, ce n'est pas un problème, c'est parce qu'il a oublié son briquet.
Reconnaitre ce qu'est réellement un problème, c'est déjà trouver la solution...
Atil
   Posté le 07-06-2004 à 22:59:30   

Peut-être que les problèmes n'existent pas vraiment.

Ils ne sont qu'une facon pour nous d'interpréter ce qui se passe.

Pour un homme qui se foutrait de tout, rien ne serait un problème.