Sujet :

Pouvons nous ne pas croire en Dieu?

lepereboniface
   Posté le 12-08-2005 à 01:38:24   

Les agnostiques doutent de l'existence de Dieu, mais dans une certaine mesure, il n'ecartent pas la possibilité de son existence.

Mais peut-on ne pas croire en l'existence d'une force universelle ?
lepereboniface
   Posté le 13-08-2005 à 16:37:19   

Des travaux récents de neurobiologistes font apparaître que le cerveau est structuré pour que l’homme adhère à l’idée du divin.

"Au coeur de la propension à la foi, il y aurait ... la sérotonine, une substance qui, dans le cerveau, transmet l’information d’un neurone à l’autre".
Les bouddhistes avec la méditation, et les soufis musulmans avec leurs transes connaissent les mêmes phénomènes.

Dans les années 90, des travaux avaient montré que la sérotonine pouvait provoquer des états similaires à ceux causés par les drogues psychédéliques (ex : le LSD) comme la modification de la perception, les hallucinations ou le sentiment de fusion avec le monde...
"Soit ni plus ni moins que les sensations que les mystiques disent éprouver au cours de leurs états extatiques".

L’équipe suédoise de la neurobiologiste Jacqueline Borg a montré que plus le taux de sérotonine était élevé, plus la religiosité des sujets de son expérimentation était avérée. La scientifique conclut : "le système de production de sérotonine pourrait bien être vu comme l’une des bases biologiques de la croyance religieuse, même si le résultat de l’étude doit encore être précisé avec des travaux menés sur un panel de volontaires plus large."

La sérotonine ne serait pas la seule "molécule de la foi". D’autres neurotransmetteurs pourraient jouer un rôle dans le sentiment religieux, comme les opioïdes : "les drogues opiacées, telles la morphine ou l’opium, qui mime les opioïdes naturellement secrétés par le cerveau, modifient les perceptions sensorielles".

D’autres recherches sur la structure du cerveau ont révélé une zone du cortex, le cortex pariétal supérieur qui fonctionne au ralenti lors du fameux sentiment de fusion mystique avec le monde. Ce rôle a été mis en évidence par le neurobiologiste Andrew Newberg lorsqu’il a analysé l’activation cérébrale de moines tibétains bouddhistes en état de méditation. Ce ne serait pas la seule zone du cerveau concernée. Les recherches du neurobiologiste américain Michael Persinger suggèrent "que la stimulation électromagnétique des lobes temporaux, ces aires localisées au niveau des tempes, déclencherait la sensation d’avoir à ses côtés une présence divine. Ces aires pourraient donc être impliquées dans l’aptitude à ressentir une présence divine."

Il ressort de ces travaux que l’homme paraît "programmé pour croire en Dieu". Notre cerveau est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui nous rend sensible à l’idée d’existences divines.

D’autre part, "notre perception intuitive du réel étant innée, sa transgression par les croyances religieuses provoque une réaction émotionnelle forte". Autrement dit, par l’évocation de ces transgressions contredisant notre entendement, nous sommes amenés "à leur attribuer un pouvoir explicatif supérieur".

La foi serait aussi un remède contre l’anxiété:

Différentes études réalisées depuis quelques années ont montré que la croyance en Dieu augmentait l’espérance de vie. Les religions s’avèrent être un moyen de lutte contre l’anxiété. Les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un net accroissement de l’anxiété dans la population américaine et parallèlement une augmentation des pratiques religieuses. Une étude réalisée sur des étudiants par des psychologues de l’université de Washington a montré, début 2005, que les "comportements religieux tels que la prière pour gérer le traumatisme sont parvenus à calmer leur angoisse beaucoup plus efficacement que les autres." Les croyants auraient donc un niveau d’angoisse plus faible que les non croyants.
1diane3
   Posté le 13-08-2005 à 19:17:13   

"le système de production de sérotonine pourrait bien être vu comme l’une des bases biologiques de la croyance religieuse"
Il ressort de ces travaux que l’homme paraît "programmé pour croire en Dieu". Notre cerveau est doté d’un mécanisme biologique et psychologique inné qui nous rend sensible à l’idée d’existences divines.
Les croyants auraient donc un niveau d’angoisse plus faible que les non croyants.

--> Je pense effectivement que les personnes qui croient en Dieu angoissent moins ques les autres et que ceci peut avoir une influence sur leur espérance de vie. C'est simple, la peur de mourir (voir les attentats du 11.09) génère un stress qui consomme de l'énergie et nous use plus vite. Les personnes qui croient en Dieu trouvent de nombreuses réponses à des questions fondamentales. Ils n'ont qu'à suivre les règles édictées pour faire leurs choix et combler leurs peurs de l'inconnu. La croyance en Dieu peut en ce sens augmenter l'espérance de vie, tout comme le sport, les progrès médicaux, une alimentation saine et une vie stable.

Par contre, on ne peut pas conclure que ces travaux que l'homme serait programmé pour croire en Dieu.
Certes, le fait d'avoir la foi fait sécréter de la sérotonine.
Si cette hormone a des effets agréables, il est normal que l'homme cherche à la produire. Il ressent donc une sorte de mieux être quand il a la foi. Parce qu'il se sent protégé, aimé, les règles lui sont données, comme à une enfant. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que les communistes nomment la religion "l'opium du peuple".
Il me semble que l'homme croit en Dieu parce que cette perspective rassure la plupart des gens.
Pour en savoir plus, je me renseigne sue le rôle de la sérotonine dans le corps humain et ses effets.
1diane3
   Posté le 13-08-2005 à 19:48:22   

D'après ce que j'ai lu, la sérotonine est un neurotransmetteur qui jouerait un rôle très important dans la régulation générale du fonctionnement humain : sommeil, appétit, humeur, adaptation, réactions allergiques et production d'anticorps, lactation, contractions utérines, activation de l'intestin et contractions de l'estomac, du coeur, des poumons, vasodilatation et vasoconstriction. Egalement une action indirecte sur la régulation de la tyrroïde et l'activité sexuelle.
On voit que la sérotonine a une action directe sur la contraction des organes que l'on ne maîtrise pas conscienmment et sur la plupart de nos fonctionnements naturels de survie : sommeil, nourriture, reproduction; défenses immunitaires. Il se peut tout à fait que les situations de stress et les agressions extérieures aient pour effet une modification de la production de sérotonine qui nous mettrait en "mode de survie" : baisse du sommeil et de la faim, excitation, nervosité, arrêt de la lactation, contractions utérines et pour les défenses immunitaires : vomissements, diarrhées, toux, augmentation de la pression sanguine etc.
A l'inverse, une vie stable et sans danger, des règles sociales pacifiques et des croyances sécurisantes auraient pour effet de nous mettre en "mode normal" : bonne régulation des biorythmes, lactation, reproduction, etc.
Verdad
   Posté le 13-08-2005 à 20:15:26   

Simple: on ne peut pas ne pas croire en Dieu. Ou plutôt à un machin créateur.
Quel que soit notre point de départ, il a forcément existé.
Ne pas croire en Dieu, c'est ne pas croire en la réalité.
Verdad
   Posté le 13-08-2005 à 20:49:13   

Pour l'éphémère nous paraîssons sans doute éternels.
Atil
   Posté le 16-08-2005 à 11:16:33   

Nous sommes programmés pour croire en Dieu.

Mais cela est totalement indépendant du fait que Dieu existe ou pas.

Aprés tout, nous sommes bien programmés aussi pour croire en l'amour et pour croire que la personne dont on est tombé amoureux est la personne idéale.
Verdad
   Posté le 16-08-2005 à 12:38:57   

Atil a écrit :

Nous sommes programmés pour croire en Dieu.

Mais cela est totalement indépendant du fait que Dieu existe ou pas.

Aprés tout, nous sommes bien programmés aussi pour croire en l'amour et pour croire que la personne dont on est tombé amoureux est la personne idéale.


Nous ne sommes pas programmé pour. Nous sommes éduqués pour.
1diane3
   Posté le 16-08-2005 à 12:49:58   

Oui, en effet, et si quelqu'un peut nous fournir la preuve que nous sommes programmés pour croire en Dieu et/ou pour aimer, qu'il n'hésite pas à nous faire la démonstration !
Atil
   Posté le 19-08-2005 à 09:26:19   

Je confirme qu'on a découvert une partie du cerveau qui favorise le mysticisme.
Lorsque la sérotonine agit sur le cortex pariétal supérieur, on vit des expériences de fusion mystique.
Mais cela s'explique car cette partie du cerveau est celle qui nous permet habituelleemnt de distinguer notre corps du monde extérieur.Si on la modifie, alors on ne fait plus la différence entre soi et les autres et donc on a l'impression de ne faire qu'un avec le tout (il me semble que certaines drogues font vivre cela aussi).
Je doute donc que ce soit une véritable expérience divine mais plutôt une sorte d'hallucination sensorielle.

J'ignore si cette partie du cerveau est la même que celle qu'on a appelé le "module de Dieu". J'essaie désespérément d'en savoir plus sur les propriétés de cette zone, mais les sites web sur ce sujet sont encombrés de trucs rajoutés par des new-ages et je n'arrive plus à déméler le vrai du faux.
1diane3
   Posté le 19-08-2005 à 14:39:37   

Je confirme qu'on a découvert une partie du cerveau qui favorise le mysticisme.
Si on la modifie, alors on ne fait plus la différence entre soi et les autres et donc on a l'impression de ne faire qu'un avec le tout (il me semble que certaines drogues font vivre cela aussi).

--> oui, on fait dire ce qu'on veut à une conclusion scientifique.
Quand la science explique qu'il est possible par absorbtion d'une drogue ou par un comportement spécifique (toujours pas évoqué d'ailleurs : prière ? transe ? quels sont les mécanismes ?) ded'agir sur la production de sérotonine et d'obtenir des effets "agréables", on en conclut ce que l'on veut se prouver : nous sommes biologiquement conçus pour croire en Dieu !
Bah voyons ! Dans ce cas, nous devrions aussi être biologiquement conçus pour manger des glaces et picoler, parce que ça aussi, ça a des effets "agréables".
Atil
   Posté le 22-08-2005 à 20:18:34   

Il reste à savoir ce que signifie cette zone cervicale du mysticisme.
Signifie-t-elle que les expériences mystiques ont une cause matérielle et ne sont que des dérèglements cervicaux ?
Ou, au contraire, signifie-t-elle que les sensations mystiques sont dues à un sens comme les autres mais qui est généralement en sommeil chez l'homme ?
Atil
   Posté le 29-08-2005 à 09:32:09   

Mais les matres spirituels le disent :
Les expériences mystiques ne sont qu'un amusement qui nous retarde sur le chemin. Ils ne sont pas la spiritualité.