Sujet :

Reculer

Atil
   Posté le 07-07-2004 à 08:01:44   


Pensez-vous qu'il soit possible de reculer sur la voie spirituelle ?

ou alors ne peut-on que progresser ou faire du sur-place ?
Zig
   Posté le 07-07-2004 à 15:38:23   

Tu parle d'évolution de la spiritualité dans l'Histoire ou alors de l'épanouissement personnel d'un individu?
Atil
   Posté le 07-07-2004 à 20:56:44   

En ce qui concerne l'épanouissement personnel.
MWEOU
   Posté le 07-07-2004 à 22:09:49   

non, je ne crois pas....la régression n' est pas possible!
on peut chercher, s' arrêter , puis poursuivre son chemin!
Atil
   Posté le 08-07-2004 à 19:01:29   

Quand on voit quelqu'un progresser spirituellement puis chuter, je pense que ce n'est qu'une impression superficielle : en fait cette personne faisait seulement semblant d'être évoluée spirituellement, et c'est seulement son masque qui est tombé.
Cela dit je me demande si une maladie ou une détérioration mentale, ou l'action d'une drogue ne peuvent pas faire régresser quelqu'un.
Zig
   Posté le 08-07-2004 à 19:21:25   

Pour ma part, je pense que c'est possible. Une personne peut s'investir à 100% dans son idéal au point qu'il devienne une obsession jusqu'à sombrer dans le radicalisme. Je ne trouve pas ça incroyable.
Atil
   Posté le 08-07-2004 à 21:59:14   

Mais, s'il y a idéalisme excessif et obsession, alors c'est qu'il n'y a pas spiritualité. Sinon celle-ci protégerait contre ces dérives.

Ou alors la spiritualité peut peut-être subsister même dans un cerveau vieilli et malade qui n'arrive plus à l'exprimer ?

Si un artiste, par exemple un peintre trés habile de ses doigts, a un accident et perd l'usage de ses mains, restera-t-il un artiste ? Je pense que oui : en dedans il aura toujours la même inspiration... sauf qu'il ne pourra plus l'exprimer car son corps en sera incapable.
peut-être est-ce la même chose pour un homme qui évolue spirituellement mais dont le cerveau se détériore avec l'age : il reste un sage en dedans même s'il ne peut plus exprimer sa sagesse à cause de l'état de son cerveau.

Mais la, on en est en pleine dualité entre corps et esprit.
On se retrouve avec une conscience inaltérable dans un corps physique altérable.
Zig
   Posté le 08-07-2004 à 23:17:46   

Mais ton artiste mancho ne peut plus pratiquer, ce n'est donc pas une déviation de son art suite à une évolution. Si je transpose ça au sage, hé bien le sage ne pourrait plus exprimer sa sagesse parce qu'il aurait perdu sa langue (ou aurait eu une hémorragie cérébrale).

Par contre si ton artiste veut exprimer la puissance de son Dieu dans toute ses oeuvres, peut-être commençera-t-il par le montrer bienveillant, en train de veiller sur les siens, les dominants de sa prestance. Plus tard, si l'artiste se radicalise dans sa croyance, alors il fera un Dieu imposant, toujours dominateur mais dont le châtiment serait craint. Il exprime la même idée du Dieu tout puissant, mais j'estime qu'il y a alors un recul car il s'éloigne de certains principes de sa foi.
PizzaMan
   Posté le 09-07-2004 à 01:53:10   

Quand j'ai vu un soit-disant taoiste se mettre à péter un câble à
la moindre remarque sur son Égo, j'ai vite compris tout ce que vous tentez d'expliquer avec vos interminables bla-bla à la con...
Atil
   Posté le 09-07-2004 à 12:57:00   

"peut-être commençera-t-il par le montrer bienveillant, en train de veiller sur les siens, les dominants de sa prestance. Plus tard, si l'artiste se radicalise dans sa croyance, alors il fera un Dieu imposant, toujours dominateur mais dont le châtiment serait craint. Il exprime la même idée du Dieu tout puissant, mais j'estime qu'il y a alors un recul car il s'éloigne de certains principes de sa foi."

--------> A noter que c'est ce qu'on note dans le cas de Mahomet :
Ses 1ères sourates étaient pleines de compasions (à l'époque ou il était faible)... et ensuite elles sont devenues dures et intransigeantes (quand il avait vaincu tous ses opposants). Donc soit il avait régressé spirituellement , soit son allure compatissante du début n'était qu'un masque.

Pour ceux qui donnent d'eux-même un visage plus spirituel que ce qu'ils sont vraiment, on trouve deux cas :
Il y a ceux qui sont non-sincères et jouent un rôle pour tromper autrui.
Il y a aussi ceux qui sont sincères mais se trompent eux-mêmes au sujet du niveau exact d'évolution qu'ils ont atteint.
Mais dans les deux cas ils peuvent s'écrouler à chaque instant.

 
Zig
   Posté le 26-07-2004 à 13:54:01   

Ou alors ils peuvent sincérement penser que leur Dieu mérite plus de respect et il est alors possible de dévier vers des formes plus stricts de dévotion. Cela peut être lié à la violence, et il faut alors s'interroger sur le but de la religion. S'il doit améliorer la vie des gens, alors il y a bien régression: certe il est peut-être plus dévot, sa foi est donc renforcée, mais elle nuit aux personnes, ce qui est contraire à ses principes.
Atil
   Posté le 27-07-2004 à 14:13:35   

Dés qu'il est question de respect de Dieu, de dévotion ou de violence, il me semble que cela a plutôt rapport avec l'aspect extérieur de la spiritualité plutôt que de son aspect profond.
Tant qu'on reste en surface de la spiritualité, il est possible de régresser.
Quand on entre vraiment en elle profondément et sérieusement, on ne peut plus reculer (du moins je le suppose).
Zig
   Posté le 27-07-2004 à 19:42:44   

Et comment considérer ce qui arrive à un croyant (voir même un prêtre) qui perd la foi?
Atil
   Posté le 27-07-2004 à 20:52:23   

Je pense que la foi n'a pas de rapport avec la spiritualité.

Du moins si on parle de la foi = croyance.

On peut croire aux démons, au père Noël, aux fée, à la fidèlité de sa femme, etc...
Les croyances sont non-spirituelles.

Et si on parle de la foi = confiance, c'est la même chose.
On peut avoir confiance en plein de choses diférentes. Ce n'est pas non plus de la spiritualité.
Zig
   Posté le 27-07-2004 à 23:16:00   

"On peut croire aux démons, au père Noël, aux fée, à la fidèlité de sa femme, etc..."

C'est marrant, tu mets la fidélité de la femme dans le même sac que les fées ou le père Noël. Tu y crois si peu?
Atil
   Posté le 27-07-2004 à 23:19:44   

On ne peut jamais être certain de rien à 100 %.

Sauf du fait qu'on ne peut jamais être certain de rien à 100 %.
Zig
   Posté le 27-07-2004 à 23:47:44   

Malheureusement c'est vrai, et c'est tant mieux!
Atil
   Posté le 28-07-2004 à 07:57:39   

Je pense pourtant que pas mal de personnes trouvent ca angoissant quand elles en prennent conscience.
On a l'impression de ne pas avancer sur un terrain solide et que le hasard est plus fort que nos efforts.