Sujet :

Le renoncement

Ase
   Posté le 05-04-2009 à 17:23:40   

Que signifie renoncer ?

Qu'implique le renoncement ?

Et puisque récemment, il a été à la mode de parler sur ce forum, de son ego personnel, peut-on renoncer à son ego ?
Milie
   Posté le 05-04-2009 à 17:33:25   



<<<<Que signifie [g]renoncer ?[/g]

Lâcher prise, se détacher, se libérer .. En fait ça dépend des teneurs, et de l'importance lié autour de cette décision.

<<<Qu'implique le renoncement ?

Passé aux dessus, ou s'écarté de ce qui nous semblais indispensable, et important dans des avants.

<<<<Et puisque récemment, il a été à la mode de parler sur ce forum, de son ego personnel, peut-on renoncer à son ego ?

Si l'egoisme est ego. Alors ceux qui sont naturellement dans le dons d'eux-même.. N'en aurait pas ..

ZaQieL
   Posté le 05-04-2009 à 20:11:37   

Ase a écrit :

Et puisque récemment, il a été à la mode de parler sur ce forum, de son ego personnel, peut-on renoncer à son ego ?


Qu'est-ce qui y renoncerait?

ZaQieL
Atil
   Posté le 05-04-2009 à 20:28:00   

En fait on ne peut pas reconcer.
Je veux dire par la que la vraie renonciation n'est pas une action.
Renoncer à une chose c'est juste ne plus y penser, ne plus s'en occuper, ne plus s'en préoccuper, passer à autre chose.
Quand j'ai grandi j'ai renoncé à mon nounours.
Mais ce n'est pas une décision ou une action que j'ai faite.
Simplement j'ai fini par ne plus m'intéresser à lui.

Décider de renoncer c'est un faux renoncement.
Ase
   Posté le 06-04-2009 à 18:41:16   

Si le renoncement n'est pas une action qu'est-ce que ce serait ? une prise de conscience ? est-ce pareil que le lâcher prise ?


"Décider de renoncer c'est un faux renoncement"

---> pourtant lorsque tu renonces tu comprends que le sujet du renoncement ne t'es plus utile.



"Qu'est-ce qui y renoncerait ?"

---> le "sujet disciple" dont on a causé ?



"N'en aurait pas"

---> ce qui est évidemment impensable et impossible.
Atil
   Posté le 06-04-2009 à 20:27:58   

"est-ce pareil que le lâcher prise ?"

>>>>>>>C'est ainsi que je l'entendais.



"pourtant lorsque tu renonces tu comprends que le sujet du renoncement ne t'es plus utile."

>>>>>>>Dans ce cas, on s'occupe d'autre chose.
Quand une je vois qu'une chose est sans intéret, alors je cesse d'y préter attention. Je n'ai pas besoin de faire un grand discours ou une grande cérémonie pour marquer mon renoncement.
D'ailleurs décider de renoncer c'est se forcer, c'est le faire un peu à contrecoeur. Un vrai renoncement devrait se faire tout seul, dans même qu'on n'y prète attention.
Renoncer c'est comme oublier.
On ne décide pas d'oublier.
On constate seulement, au bout d'un certain temps, que l'oubli s'est installé.
Ase
   Posté le 06-04-2009 à 23:33:05   

Mais là, est-ce que tu parles du renoncement ou de l'oubli ?
Oublier je suis d'accord c'est ne "plus penser à", c'est ne "plus prêter attention à". Oublier me dit l'étymologie, est bien une action (mécanique): l'action d'oublier.



"D'ailleurs décider de renoncer c'est se forcer, c'est le faire un peu à contrecoeur"

---> ou bien "prendre sur soi" ?



"C'est ainsi que je l'entendais"

---> Renoncer pourrait se voir comme un abandon.
Il y a alors une action au renoncement car guidé par une motivation, une raison.
Atil
   Posté le 07-04-2009 à 08:23:57   

Si on renonce à une chose qu'on aime, à cause de la raison, alors on en sera + ou - frustré.

Ce ne sera donc pas un renoncement parfait : Un jour on risque de faire machine-arrière.

Le seul vrai renoncement c'est l'abandon, l'oubli.
Milie
   Posté le 07-04-2009 à 11:16:44   




"N'en aurait pas"

Ase ---> ce qui est évidemment impensable et impossible.


Donc... Qu'est-ce-que l'ego ? ..stp


Ase
   Posté le 07-04-2009 à 11:18:55   

Atil:

ah ça y est je comprends ce que tu veut dire.
En effet !

Pourquoi y a-t-il alors une si grande différence entre la renonciation à une vérité qui nous tient à cœur et la renonciation à fumer une clope ?

---------

"Le seul vrai renoncement c'est l'abandon, l'oubli"

---> je me souviens qu'à l'Église, on nous disait que le vrai pardon, c'était justement l'oubli. Peut-on dire que le pardon est une forme de renoncement ?
Milie
   Posté le 07-04-2009 à 11:25:37   



Atil a écrit :

Si on renonce à une chose qu'on aime, à cause de la raison, alors on en sera + ou - frustré.

Ce ne sera donc pas un renoncement parfait : Un jour on risque de faire machine-arrière.

Le seul vrai renoncement c'est l'abandon, l'oubli.


" Frustré " ?... Il n'y a que les désirs inassouvies qui peuvent provoquer des frustrations.

Lorsque la raison s'exprime, c'est au delà de ce que l'on veux ou désir.. Ce n'est pas nos envies, mais ce qui est "réaliste" qui s'impose.

Atil
   Posté le 07-04-2009 à 12:29:53   

"Pourquoi y a-t-il alors une si grande différence entre la renonciation à une vérité qui nous tient à cœur et la renonciation à fumer une clope ?"

>>>>>>>Notre raison peut vouloir renoncer à une chose ... alors que nos instincts ou nos émotions refusent de renoncer.
Mais c'est pire si c'est la nature même du réel qui s'oppose à notre renonciation.
Puis-je renoncer à une maladie ?
Non : je dois la soigner.
Je ne peux renoncer qu'à ce qui vient de moi, pas de ce qui m'est imposé par le monde extérieur (on en revient à Epictète) : dans ce dernier cas, je dois combattre contre le monde extérieur, ca ne se fait pas en oubliant.

---------

"Peut-on dire que le pardon est une forme de renoncement ?"

>>>>>>>Ben oui : On renonce à sa rancoeur inutile.
zorglub
   Posté le 12-04-2009 à 17:53:14   

"Atil
Si on renonce à une chose qu'on aime, à cause de la raison, alors on en sera + ou - frustré.

Ce ne sera donc pas un renoncement parfait : Un jour on risque de faire machine-arrière.

Le seul vrai renoncement c'est l'abandon, l'oubli."

C'est vrai que le renoncement passe par l'abandon et l'oubli pour marcher. Mais on peut décider de renoncer. Puis, grâce a cette décision, réussir à oublier réellement. Donc abandonner sans frustation.
A mon sens c'est cela la différence entre renoncer et oublier.


"Ase
Pourquoi y a-t-il alors une si grande différence entre la renonciation à une vérité qui nous tient à cœur et la renonciation à fumer une clope"

Je ne trouve pas qu'il y ai une si grande différence au fonds.
La raison est différente mais le cheminement et la difficulté identique. Dépend du niveau d'intoxication à la clope ou à l'égo.
Ase
   Posté le 12-04-2009 à 19:39:50   

développe.
Atil
   Posté le 12-04-2009 à 19:58:16   

"C'est vrai que le renoncement passe par l'abandon et l'oubli pour marcher. Mais on peut décider de renoncer. Puis, grâce a cette décision, réussir à oublier réellement. Donc abandonner sans frustation.
A mon sens c'est cela la différence entre renoncer et oublier."

>>>>>>>Mais on ne peut pas décider d'oublier.
L'oubli vient seulement quand on s'est habitué aux frustrations provoquées par le recnoncement.
Le renoncement vient même compliquer cet oubli : les frustrations qu'il engendre ne font que reporter plus loin l'instant de l'oubli.
Pour bien oublier il faut éviter de se forcer : Se forcer à abandonner un désir ne fait qu'exacerber celui-ci.
zorglub
   Posté le 12-04-2009 à 20:10:44   

"Se forcer à abandonner un désir ne fait qu'exacerber celui-ci."

Oui, mais avoir compris son inutilité, son non-sens, ce que ce désir est peut permettre d'y renoncer (de le décider) et de ne pas s'y forcer. L'abandon et l'oubli viendront de la pensée de l'inutilité de ce désir et non de l'envie d'y renoncer.


"développe. "

Renoncer à une vérité qui te tient à coeur joue sur ton orgeuil et la vision que tu as de toi. Renoncer à une cigarette joue sur tes habitudes et la vision que tu as de toi.
Je trouve qu'il n'y a pas une si grande différence à abandonner ses habitudes (qui touche beaucoup de chose) ou son orgueil.
Atil
   Posté le 12-04-2009 à 20:33:14   

"Oui, mais avoir compris son inutilité, son non-sens, ce que ce désir est peut permettre d'y renoncer (de le décider) et de ne pas s'y forcer. L'abandon et l'oubli viendront de la pensée de l'inutilité de ce désir et non de l'envie d'y renoncer."

>>>>>>>Oui. Si on comprend vraiment profondément l'inutilité de cette chose, alors on n'y pensera plus et on se focalisera sur autre chose. Alors l'oubli se fera tout seul.
Mais parfois notre partie émotive refuse de tenir compte de ce qu'a compris notre partie rationnelle. La est la difficulté car nos deux parties peuvent entrer en conflit ... et alors il y a frustration.
Ase
   Posté le 12-04-2009 à 20:40:02   

pour véritablement renoncer il faut donc un désir a sens unique.
Atil
   Posté le 12-04-2009 à 21:07:17   

Tu veux dire qu'il faut être unifié, entier ?
zorglub
   Posté le 12-04-2009 à 23:30:24   

"pour véritablement renoncer il faut donc un désir a sens unique. "

sans retour?
Ase
   Posté le 28-04-2009 à 19:20:55   

oui sans retour. Comme quand on part en voyage et qu'on abandonne tout (proches, affaires, etc.), sans l'idée et sans retour en arrière.
Atil
   Posté le 29-04-2009 à 10:09:01   

C'est rare qu'un adulte, qui s'est désintéressé de son nounours, puisse s'y intéresser à nouveau.
Ase
   Posté le 29-04-2009 à 11:05:22   

je dois pas être adulte, je dors encore avec mes deux nounours ^^
Atil
   Posté le 30-04-2009 à 10:52:02   

Ce sont des nounours femelles ?
Ase
   Posté le 01-05-2009 à 20:40:17   

des peluches ^^