Sujet :

Site sur le peuplement de l'Europe

Zig
   Posté le 05-10-2009 à 14:06:04   

Un site très complet avec aussi une page montrant des résultats de tests d'ADN ancien (tout en anglais) :
http://www.buildinghistory.org/distantpast/peoplingeurope.shtml
Atil
   Posté le 06-10-2009 à 23:18:41   

Houla !
Ca fait du boulot pour lire tout ca en anglais !
Zig
   Posté le 07-10-2009 à 22:04:33   

Tu peux tenter une google traduction : http://translate.googleusercontent.com/translate_c?hl=fr&sl=en&tl=fr&u=http://www.buildinghistory.org/distantpast/peoplingeurope.shtml&prev=hp&rurl=translate.google.fr&usg=ALkJrhhOwR6yzuo0dlm-gSOYUK39Fin7_g. Mais évidemment c'est pas génial.

En tout cas je ne me sens pas près à traduire tous ça... Par contre peut-être que je ferai une petite synthèse quand je l'aurai gobé.
Atil
   Posté le 09-10-2009 à 20:23:03   

J'ai trouvé ca dans le dernier N° de "l'Archéologue" :
Une étude a été faite sur 26 squelettes trouvés dans des kourganes de la région de Krasnoiarsk dans le sud de la Sibérie (Civilisation indo-européenne, de 1500 av jc à 400 ap jc).
Sur les 26 génomes, 25 étaient de l'haplogroupe R1a1 (pour le chromosome Y).
C'est rare qu'un groupe soit si clairement d'un seul type génétique. Les Indo-européens auraient donc été les diffuseurs du gène R1a1 en Europe et en Inde.
Et leurs gènes pigmentaires montrent que leurs yeux devaient être verts ou bleus.
Zig
   Posté le 09-10-2009 à 21:58:37   

Très intéressant!

Bon je me lance dans une rapide synthèse de ce que contient le site dont j'ai indiqué l'adresse couplée avec d'autres informations très récentes que j'ai lu quelques jours auparavant.

Le site se concentre surtout sur l'adn mitochondrial. On y apprend que les tests réalisés sur les restes de peuples mésolithiques ont donnés comme résultat une forte présence d'haplogroupes U5 et U4, du moins parmis ceux vivants dans le nord de l'Europe (Allemagne, Lituanie, Pologne, Russie et Suède). C'est par exemple le cas des trois quart des corps analysés en Suède dont les individus appartenaient à la culture de la céramique perforée, les autres haplogroupes trouvés étant K, T et V.
U5 et U4 n'ont pour l'instant été trouvés chez aucun des premiers agriculteurs. En revanche ces derniers ont apporté leurs propres U (entres autres) : U3 et U7, qui étaient également totalement absents chez les mésolithiques.

Il est considéré que les haplogroupes H1, H3, et V trouvent leurs origines dans les populations mésolithiques d'Europe de l'ouest, qui auraient d'ailleurs répandu leurs gènes (ceux précédemment cités mais aussi l'haplogroupe U5b1b) jusqu'au maghreb il y a 12 679 ans chez les berbères. Pour autant, l'ensemble des haplogroupes H présents chez les européens actuels ne datent pas de cette époque : H est d'abord apparu au proche orient et se serait diffusé en Europe à plusieurs époques différentes. H1 et H3 (de même que V) seraient apparus en Europe, mais la majorité des autres haplogroupes de H y seraient arrivés durant le néolithique.

On a vu la complexité des arrivés de U et de H en Europe, mais il en est sûrement de même pour d'autres haplogroupes (il semble par exemple que c'est aussi le cas pour J et T).



En ce concerne le chromosome Y, il se confirme de plus en plus que R1b1b2 (l'haplogroupe descendant de R1b qui est typique des Européens de l'ouest) est arrivé au néolithique. De plus, on ignore totalement quel était le Y-DNA des mésolithique européens. Peut-être d'autres haplogroupes de R1b qui ne sont pas R1b1b2? ça parait de moins en moins probable vu les estimations de son age qui le poussent de plus en plus vers le néolithique.
L'hypothèse la moins improbable (et encore, avec beaucoup d'hésitation) est l'haplogroupe I, dont l'age (environ 22 000 ans) et sa quasi absence hors d'Europe laisse à penser qu'il serait apparu dans l'Europe paléolithique. Actuellement on le retrouve surtout en Scandinavie (I1), et dans les balkans et Sardaigne (I2). I1 le scandinave semble avoir une plus grande diversité dans le sud de la France et le nord de l'Italie (ce qui semble indiquer qu'il est originaire de cette zone géographique) alors même qu'il y est beaucoup moins fréquent dans la population. Cependant de récentes études faites par des chercheurs suédois concluaient que les scandinaves actuels descendaient essentiellement de populations arrivées aux néolithiques. Selon cette études Les baltes seraient les descendants les plus proches des mésolithiques nord européens (sans toutefois en être très proches).



Conclusion : selon les résultats de recherches récentes, si il y a bien un peu de chasseurs-cueilleurs européens en nous, on descend très largement de populations arrivées au néolithique et d'après.


Edité le 09-10-2009 à 22:01:36 par Zig


Atil
   Posté le 09-10-2009 à 22:55:07   

"C'est par exemple le cas des trois quart des corps analysés en Suède dont les individus appartenaient à la culture de la céramique perforée"

>>>>>>C'est à dire des Ouraliens Finno-Ougriens.
Zig
   Posté le 09-10-2009 à 23:06:03   

C'est sûr?
Atil
   Posté le 10-10-2009 à 08:40:09   

C'est une céramique qui était répendue dans toute la Russie du nord. Au nord de la zone de steppes occupée par les Indo-Européens. Cette zone, au moyen-age, était encore occupée par les Ouraliens.
martiko
   Posté le 23-11-2009 à 20:38:58   

ALTAMIRA centre culturelle des cromagnon . L'exhumation du cimetière vieux de 1500 ans ou plus dans le Gipiouscoa basque , donne à penser d'une arrivée récente des R1b1b2* très majoritaire chez les populations en bord de mer et très dolycochéphales. Mais quand on rentre à l'intérieur des terres, le nombre de Y DNA I et de Mt DNA V est beaucoup plus important surtout dans l'intérieur de la montagne. Sans doute les I sont ils les descendants des aborigène et les basques qui semblent être surtout R1b et très récents, seraient des envahisseurs récents.
Mais cela n'éclaire pas le mystère de la langue régionale qui semble partager ses racines avec le saxon.
Pendant la période glaciaire les ancêtres des scandinaves habitaient cette région, avant de repeupler progressivement avec le réchauffement le nord de l'Europe.(Altamira, Lascaux, la Magdaleine, les Eyzies..) Asturie, pays Basque et Gascogne. On trouve dans l'intérieur du pays basque des phénotypes très différents.
Atil
   Posté le 24-11-2009 à 19:27:48   

"Mais cela n'éclaire pas le mystère de la langue régionale qui semble partager ses racines avec le saxon."

>>>>>>>Le saxon est une langue germanique, donc indo-européenne.
Rien à voir avec le basque.
Atil
   Posté le 24-11-2009 à 19:43:32   

"L'exhumation du cimetière vieux de 1500 ans ou plus dans le Gipiouscoa basque , donne à penser d'une arrivée récente des R1b1b2* "

>>>>>>C'est à dire qu'à cette date, il n'y avait pas encore de R1b1b2* chez les Basques ?
Actuellement, ce type d'allèle se trouve principalement au pays basque et chez les Celtes (Ecossais, Gallois et Irlandais).
On estime que la division entre le R1b / HT35 d'Europe de l'est et le R1b / HT15 d'Europe de l'ouest s'est faite il y a 5000 ans.



"Mais quand on rentre à l'intérieur des terres, le nombre de Y DNA I et de Mt DNA V est beaucoup plus important surtout dans l'intérieur de la montagne. Sans doute les I sont ils les descendants des aborigène et les basques qui semblent être surtout R1b et très récents, seraient des envahisseurs récents."

>>>>>>L'allèle I semble agé de 20000 ans et l'allèle V de 12000 à 17000 ans.
Le I semble venir de l'est de l'Europe. Par contre, au pays basque, il est pratiquement absent.
Le V est surtout présent au pays basque et en Laponie.
thersite
   Posté le 26-11-2009 à 13:01:21   

"Conclusion : selon les résultats de recherches récentes, si il y a bien un peu de chasseurs-cueilleurs européens en nous, on descend très largement de populations arrivées au néolithique et d'après."

C'est une aberration contraire à tout bon sens. Ces gens là prouvent ce qu'ils veulent prouver d'un point de vue idéologique.
Le type européen ne s'est pas formé en quelques millénaires. Ce n'est biologiquement pas possible, surtout qu'il était déjà bien caractérisé à l'époque gréco-romaine et certainement bien avant.
Le type physique des orientaux (Assyriens, Perses, Phéniciens) tels qu'il apparait dans leur oeuvre d'art est trés différent.

Il peut y avoir des effets de sélection trés forts et trés rapides ainsi
"La plupart des individus Nord Européens produisent suffisamment de lactase tout au long de leur vie. La déficience en lactase est assez commune chez les peuples d'Europe de l'est, d'Inde et de certaines parties de l'Afrique ainsi que chez leurs descendants partout dans le monde. Presque 70% des adultes présentent une déficience en lactase à un certain degré. Dans la plupart des pays d'Europe, la déficience en lactase se présente chez environ cinq pourcent des populations blanches et dans une plus large proportion chez d'autres ethnies. "

La capacité de dégradation du lactose était certainement uniforme dans les populations à une certaine époque et son développement chez certaine populations qui n'ont pas toujours un grand rapport ancestral entre elles (Européens et Peuls par example) fut sélectionnée par l'avantage économique, de survie et de croissance démographique considérable.

Mais pour d'autres caractères ,ils ne se modifient pas si rapidement en importance dans une population et le type europoide n'est pas apparu en quelques millénaires.
Atil
   Posté le 26-11-2009 à 14:03:58   

Mais peut-on parler d'un "type européen" ?
On trouve des méditerranéens (bruns) en Europe du sud et de l'ouest (ainsi qu'au moyen-orient et en Afrique du nord) alors qu'on trouve des nordiques et est-européens (blonds) dans le nord et l'est de l'Europe.
Au mésolithique, cette division semble avoir déja existé : Les méditerranéens primitifs occupaient l'Europe du sud et de l'ouest (ainsi que le moyen-orient et l'Afrique du nord) alors que des grands proto-nordiques (encore proches des Cro-Magnons) occupaient l'Europe du nord et de l'est.
martiko
   Posté le 05-12-2009 à 03:35:00   

il y a un dégradé tout au long de l'europe du sud au nord et de plus toutes les races sont évolutives et certaines races anciennes (afrique) disparaitrons non pas démographiquement mais dans leur structure et leur apparence et leur modernisation (bushmans , inuits)
Atil
   Posté le 05-12-2009 à 08:30:23   

On ne peut pas dire qu'il y a des "races trés anciennes" en Afrique.
En fait on possède peu de données sur l'évolution des "races" en Afrique.
Du moins pour l'Afrique noire.
martiko
   Posté le 08-12-2009 à 23:38:44   

Atil n'a rien à voir avec Atila je suppose?!
thersite
   Posté le 14-12-2009 à 21:09:58   

J'ai trouvé un article d'introduction scientifique clair et assez simple à lire datant dé 2002.

http://www.ddl.ish-lyon.cnrs.fr/Fulltext/philippson/ADN_mitochondrial_et_chromosome_Y.pdf

Introduction
Marqueurs génétiques à hérédité uni-parentale: contributions de l'ADN
mitochondrial et du chromosome Y dans l'origine et les dispersions de
l'Homme et des langues.
Lluis Quintana-Murci
Laboratoire Dynamique Du Langage, Institut des Sciences de l'Homme, 14 Avenue Berthelot,
69007 LYON
Dans le cadre de ce colloque, je vais aborder plusieurs exemples sur l'utilité de l'ADN mitochondrial et du chromosome Y afin de retracer l'histoire, les origines et les migrations des Hommes modernes (voir article 1). Je discuterai également de l'association entre les mouvements des peuples et les dispersions des différentes familles linguistiques (voir article 2). J'évoquerai ensuite les potentiels problèmes d'utilisation de marqueurs "neutres", comme le chromosome Y. Ces marqueurs peuvent en effet être impliqués dans des processus biologiques capitaux pour la survie de l'espèce et, par conséquent, être des cibles parfaites pour la sélection naturelle (voir article 3).
-----------
Tout m'a interessé, mais particulièrement :

Or, comme nous avons pu le voir, un des inconvénients majeurs du manque de recombinaison du chromosome Y est que, si la sélection agit, elle affecte la totalité du chromosome. Les sélections tant positive que négative entraîneront une réduction de la variation génétique et, par conséquent, affecteront l’estimation des âges de coalescence. En effet, l’application de l’approche de coalescence, qui suppose encore que la sélection naturelle n’affecte pas la
variation de séquences de l’ADN, rapporte des valeurs d’environ 60 000 ans pour l’âge de l'ancêtre le plus récent des chromosomes Y humains (Thomson et al. 2000). Ce chiffre est considérablement plus faible que les dates cohérentes obtenues avec les ADN mitochondriaux, où un âge minimum d’environs 150 000 ans fut obtenu pour la coalescence des ADNmt (Vigilant et al. 1991; Horai et al. 1995; Krings et al. 1997). Que signifient de telles estimations quant à l’histoire et la structure des populations passées ?

Un bon nombre de facteurs peuvent expliquer cette différence : (i) une histoire
démographique plus complexe que celle habituellement proposée (ii) des structures de migrations différentes selon les sexes, les cultures et les affiliations linguistiques et (iii) des effets différents de la sélection selon les locus.
Cela répondait à 2 questions de ces derniers jours :

1) Comment se faisait-il que les migrations déterminées à partir de l'ADN mit. et l'ADN Y qui paraissaient trés semblables par les populations concernés et tout à fait pareele dans les lieux concernés pouvaient donner de tels différences de datation.

2) En m'interessant à l'haplogroupe R1b abondant chez la grande ethnie des Haoussas (30millions) et encore plus dans de petites ethnies du Nord-Cameroun comme les Kirdis. Je suis tombé sur un article dans le blog MathildaAnthropolgy signalé par Atil ou elle discutée avec d'autres intervenants d'un chemin de migration possible.
Mais ce qui lesi laissaient stupéfaits, c'était cette concentration de plus de dix millions d'individus portant R1b alors que celui-ci est fort rare en Afrique du Nord et peu fréquent au Proche Orient.

Mathilda pensait qu'il pouvait etre venu du Proche-Orient oar la vallée du Nil, mais elle restait perplexe.
Un autre intervenant voyait des solutréo-gravettiens d'Espagne fondateurs de la culture Ibéro-Maurusienne qui auraient traverser le Sahara, mais Mathilda étatit trés dubitative.
Cela me faisait penser au rapprochement qu'on a parfois fait entre l'art du Levant espagnol et l'art du Hoggar/Tassili.

J'ai déjà sur des photos d'Haoussas et de Kirdis et ils paraissent tout à fait Noir Africain. De plus leur adn-mit. est tout à fait africain L3f dont le spécifique L3f3 qu'on date de 8000 ans .

Un autre intervenant proposait une solution qui se rapprochait d'un sujet de l'article lyonnais de 2002 :
Un trés faible nombre de migrants portant R1b qui se serait mélé à des populations beaucoup plus nombreuse, mais avec un trés fort effet fondateur ("turbo" sur le Chromosome-Y, Par exemple la présence d'une mutation S sur celui-ci . Il dit que les Haoussas ont été des vecteurs de R1b-P25 et du trait SC protecteur de la malaria dans un récent mouvement vers l'est datant de 300ans.
Je ne prétend pas que cela soit une vérité établie.
Atil
   Posté le 14-12-2009 à 21:59:29   

L'effet fondateur me semble une explication plausible.
Cela voudrait dire que cette polulation est retée assez isolée.

A noter que les Haoussas ont une langue apparentée au sémitique et au berbère, et non pas aux langues des autres peuples noirs.
tayaqun
   Posté le 15-12-2009 à 19:55:35   

L'évolution des données chromosomiques que vous exploitez ne peut jamais s'effectuer de façon concomitantes dans des bassins de vie différents?

Que sait-on des causes des mutations transmissibles?

Par ailleurs, si l'on ne peut douter du sérieux de ces recherches, est-ce que les zones d'échantillonnages sont bien représentatifves d'une généralité?

Je pense à ce visiteur qui, ayant vu deux roux de suite en Angleterre en avait conclu qu'il n'y avait que des roux...
Les aberrations que vous signalez que signalent-elles? Que ce que nous savons est nul ou que les déductions doivent rester prudentes?
thersite
   Posté le 15-12-2009 à 21:48:38   

Je suis dilettante dans ces matières comme dans d'autres , donc mes raisonnement ont beaucoup d'insuffisances , mais je veux justifier mon pseudo et parler doctement de ce que je connais fort mal. Après tout je ne pense pas que ce blog vous demande une caution scientifique, ni vous interdit d'exprimer des idées sur ce que vous ne comprenez pas, seulement d'avoir un minimum de sérieux. Et il est vrai rien n'interdit votre interlocuteur de monter vos insuffisances, c'est le jeu.

Je ne pense pas que les populations haoussas soient restées isolées dans le bassin tchadien,
Si on prend cette hypothèse non encore prouvée), l'avantage sélectif qui accompagnerait les chromosomes-R1b bien entendu non dues aux mutations qui définissent R1b , mais un avantage génique trés fort sur la partie non recombinable du chromosone-Y qui a par ailleurs la mutation R1b dans une autre partie non-recombinable. Avantage par rapport aux populations plus ancie,,,es du bassi, du lac Tchad.

Wikipedia sur le paludisme:"Il y a environ 10 000 ans, le paludisme commence à avoir un impact majeur sur la survie humaine, ce qui coïncide avec le début de l'agriculture (révolution néolithique) donc à la sédentarisation. "
dans la partie facteurs génétiques de résistance
" * . Une étude des Peuls du Burkina Faso, qui ont moins de deux attaques de paludisme avec des niveaux plus élevés d'anticorps antipaludiques que les groupes ethniques voisins, a constaté que l' allèle IL4-524 T était associé à des niveaux élevés d'anticorps contre le paludisme, ce qui soulève la possibilité que ce pourrait être un facteur d'augmentation de la résistance au paludisme.
* Les sujets dont les érythrocytes (c'est-à-dire les globules rouges) sont dépourvus de certains antigènes de groupes sanguins, sujets FY(-1,-2,-3,-6) dans la classification des systèmes immunogènes FY (anciennement système Duffy), ne peuvent être contaminés par P. vivax ni par P. knowlesi (de découverte récente et apparenté à P. malariae). Il s'agit là d'un exemple d'avantage sélectif de la population ouest-africaine, où ce groupe sanguin est très fréquent.
D'autres facteurs génétiques existent dont certains sont impliqués dans le contrôle de la réponse immunitaire."

Je ne sais pas si ces facteurs de résistance ont un quelconque rapport avec le chromosome-Y et un rapport de voisinage avec les mutations R1b.
Peut-etre , Si les porteurs de R1b sont venues au début du néolithique dans la région comme leur famille linguistique semble l'indiquer, ils ont pu y apporter involontairement des souches du protozéaire pour lesquels ils étaient mieux prémunies que les indigènes.
La possibilité que cela soit un paragroupe, c'est à dire qu'ils soientt R1b par des mutations indépendantes des R1b eurasiatiques est, je crois, hautement improbables.

Ne veuillez pas voir là une prétention à vouloir expliquer l'originalité génétique d'habitants de la région du Lac Tchad. C'est simplement envisager le type d'explication possible, pour le reste je laisse cela aux gens du métier.

Pour les critiques de Tayaqun, je suis embarrassé car j'ai du mal à les comprendre et je ne sais pas si cela vient de moi , il semble vouloir me faire un cours de rigueur scientifique, mais je ne suis q'un dilettante qui n'aprofindit les choses que si cela lui chante et ne lui crée pas trop de mal de tète. Allons pour le plaisir d'essayer d'y répondre, essayons mais sans garantie du gouvernement.

1ere : L'évolution des données chromosomiques que vous exploitez ne peut jamais s'effectuer de façon concomitantes dans des bassins de vie différents?

==> Je n'exploite rien du tout , sinon comme vous, sans vergogne pour me faire plaisir de tripatouiller les idées et trouvailles des autres.

Votre affirmation est certainement vraie, si dans les bassins de vie différents, le chromosome-y en questionpeut réagir avec plus ou moins de succés et comme l'explique les articles que je cite, la neutralité des mutations utilisées dans la génétique des poupulations est mise en défaut et leur évolution n'est plus purement aléatoire comme nécessaire dans la théorie de la coalescence pour calculer les dates d'origine des mutations utilisées pour étudier les migrations humaines.
Mes souvenirs de statistiques sont lointains, mais ce dont je suis certain, c'est que j'ai mieux compris que beaucoup la loi des grands nombres, découverte de Blaise Pascal et base des probalités et des statistiques.

2) Que sait-on des causes des mutations transmissibles?

==> Les causes des mutations sont peut-etre connues mais elles ont comme résultat l'apparition des mutations de manière aléatoire suivant peut-etre certaines lois de probabilités dont ils semblent que les scientifiques ont bien des difficultés à calculer les paramètres. Elles sont transmissibles si elles ne sont pas létales pour l'individu.

3) est-ce que les zones d'échantillonnages sont bien représentatifves d'une généralité?

==> Vous écrivez cela pour montrer que vous avez une teinture scientifique, je tendrais à croire car j'ai bien du mal. Jusqu'ici, il semble qu'on en soit qu'aux hypothèses plus ou moins hasardeuses sur les R1b chez les Haoussas et voisins . Si votre phrase a un quelconque sens, vous vous préocupperiez de savoir si les pourcentages dans études qui ont été faites sur des échantillons sont les bons pour les ethnies auxquelles on prété ces pourcentages.
Je crains que malheureusement les humains ne soient pas d'aussi bons sujets de laboratoires que les souris blanches. Vous savez qu'en France, on n'arrive pas à avoir des études rigoureuses en génétique des populations, pour des raisons plus politiques, que par manque de savoir-faire scientifique.

4) Je pense à ce visiteur qui, ayant vu deux roux de suite en Angleterre en avait conclu qu'il n'y avait que des roux...

==> C'est encore plus vrai pour les écureuils en Angleterre où les roux européens sont en train de disparaitre devant les gris américains, sauf dans certaines ilots , mais alors le visiteur peut en conclure qu'il est sur une petite ile et non sur la grande ile. Donc votre affirmation qu'on ne peut rien conclure est invalidée dans le monde des écureuils. Monde qui est autantde droits que le monde des humains

5) Les aberrations que vous signalez que signalent-elles?
Je vous signale, sans faire de signalisation de faciès , que ce sont pas des aberrations, mais des faits non encore expliqués , non probablement par manque de bases scientifiques, mais par insuffisance de moyens ou d'intérèt de ceux qui ont les moyens. .

6) Que ce que nous savons est nul

==> Une belle affirmation qui ne coute rien et un beau sujet de philosophie au bac "Je ne sais qu'une chose , c'est que je ne sais rien", je ne sais plus si c'est de Socrate ou une devise au fronton du temple d'Apollon à Delphes

7) ou que les déductions doivent rester prudentes?

==> Je vous grantit que je prends avec prudence toutes vos déduction. Quoique sachez Tayaqun que je verse plus souvent vers les votres que vers celles de vos contradicteurs.

Au plaisir et sans garantie.
Atil
   Posté le 15-12-2009 à 22:41:55   

Si les allèles peuvent subir des pressions de sélection de la part des maladies alors ca complique tout.
Les allèles apportés par un peuples nombreux peuvent disparaitre car peu adaptés aux maladies présentes dans le lieu.
Les allèles apportés par un peuples peu nombreux peuvent se répendre démesurément car trés adaptés aux maladies présentes dans le lieu.
Donc ca rend bien plus difficile l'utilisation des allèles pour repérer les mouvements de peuples.
martiko
   Posté le 15-12-2009 à 22:51:47   

donc vous êtes darwinien!
tayaqun
   Posté le 16-12-2009 à 19:27:19   

Merci d'avoir répondu si longuement avec suffisamment de sérieux et d'humour. Mais nous sommes bien ici pour faire jaillir de temps en temps une étincelle et merci de cet apport à l'étincelle .

Concernant ma question : " est-ce que les zones d'échantillonnages sont bien représentatifves d'une généralité? " mérite un minimum d'explication...

Imaginons que je trouve des restes humains dans un secteur d'une centaine de km2... Imaginons que ces restes présentent une particularité.
Imaginons que l'on puisse prouver que ces individus vivaient à la même époque...

Ma découverte peut-elle être généralisé au bassin de vie qui s'étend sur plusieurs milliers de km2?...

Les découvertes sont parfois surprenantes...et rebondissent souvent.

Je regrette de ne pas pouvoir vous suivre pas à pas il n'y a pas malice mais curiosité.
tayaqun
   Posté le 16-12-2009 à 19:30:16   

Darwinien n'est pas une tare... mais une belle discipline... La tare n'apparaît que quand on fait appel à Darwin pour des secteurs sans rapport avec la science.
Atil
   Posté le 16-12-2009 à 19:49:48   

Il y a encore des gens non-darwiniens ?
tayaqun
   Posté le 17-12-2009 à 07:02:38   

Les créationnistes...
martiko
   Posté le 17-12-2009 à 20:04:59   

comment peut on affirmer qu la terre est ronde? je regarde et je vois tout est plat, comment peut on dire que la terre porte 6 milliards d'habitants, moi je n'en ai croisé qu'un million donc ce n'est pas vrai. Serions nous victimes d'un complot, peut être Kennedy est vivant comme Elvis Presley et dans le même hôpital américain que Jhonny Halliday et Mikel Jackson.
HEIN!!! Halliday est pas mort? Ben je l'avais pas remarqué, fallait le dire!
Dans toutes ces affirmations une seule est vraie!!
LAQUELLE? Vérifions votre sens de l'observation darwinien.
Atil
   Posté le 18-12-2009 à 09:03:01   

Peut-être que martiko n'existe pas.
Ca peut être un programme informatique qui colle automatiquement des phrases dans le forum.
martiko
   Posté le 19-12-2009 à 01:39:46   

àa s'appelle un AVATAR, et pourquoi pas une chimère entre un stylet de sculpteur et un graveur multicouche